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dilemme

Elle était incapable de déterminer si cet ultimatum la brisait ou lui ôtait un poids, de trancher entre l’envie folle de signer des deux mains la rupture conventionnelle, et le besoin de laver cette humiliation en leur prouvant de quoi elle était capable. Entre la passion et la raison. Entre son désir et son amour propre.

Auteur: Cappe Laurent

Info: May, p. 98

[ travail ] [ séparation ] [ hésitation ] [ orgueil ] [ employeur ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

source

L'amour était ce qui brisait et guérissait les coeurs. L'amour était mal compris, l'amour était la foi, l'amour était la promesse de l'instant présent qui devenait l'espoir pour l'avenir. L'amour était un rythme, une résonance, une réverbération. L'amour était maladroit et idiot, il était agressif et simple et possédait tant de qualités indéfinissables qu'il ne pouvait jamais être exprimé par des mots. L'amour était vivre.

Auteur: Ellory RJ Roger Jon

Info: Seul le silence

[ fluide vital ]

 
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vocabulaire

L'adjectif, en dépit de son côté pompeux, me sembla assez insipide, même si, en le mordant, il produisait un bruit excitant, comme une plaque de caramel. Le substantif était incontestablement le roi. Il vous remplissait la bouche de son odeur, avant même qu'on ne commence à le mastiquer et, quand la pression des dents le brisait, il répandait davantage de sucs qu'il ne paraissait en contenir.

Auteur: Millás Juan José

Info: L'ordre alphabétique

[ central ]

 

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superficialité

Telle une patineuse artistique, elle évoluait à la surface de la vie en une chorégraphie rapide, mais jamais elle ne brisait la glace, jamais elle ne perçait la surface pour plonger dans ces eaux magnifiques et terrifiantes, jamais elle n’était submergée et jamais elle n’apprit à nager dans ces courants-ci, dans ces courants-là ; toutes les ombres, la lumière et les horribles splendeurs qui composent les turbulences de la vie sur terre.

Auteur: St. John Mandel Emily

Info: Dernière nuit à Montréal

[ existence ] [ éloignement ] [ légèreté ] [ inconsistance ]

 

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Sahara

Chaque soir, leurs lèvres saignantes cherchaient la fraîcheur des puits, la boue saumâtre des rivières alcalines. Puis, la nuit froide les enserrait, brisait leurs membres et leur souffle, mettait un poids sur leur nuque. Il n'y avait pas de fin à la liberté, elle était vaste comme l'étendue de la terre, belle et cruelle comme la lumière, douce comme les yeux de l'eau. Chaque jour, à la première aube, les hommes libres retournaient vers leur demeure, vers le sud, là où personne d'autre ne savait vivre. Chaque jour, avec les mêmes gestes, ils effaçaient les traces de leurs feux, ils enterraient leurs excréments. Tournés vers le désert, ils faisaient leur prière sans paroles. Ils s'en allaient, comme dans un rêve, ils disparaissaient.

Auteur: Le Clézio Jean-Marie

Info: Désert

[ aridité ] [ frugalité ]

 

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poltergeist

Chacun sait que les théoriciens de la physique sont incapables de manipuler le matériel de laboratoire : il se casse dès qu’ils y touchent. Pauli était si bon théoricien que, dès qu’il franchissait le seuil d’un laboratoire, quelque chose se brisait. Un évènement mystérieux qui, au premier abord, ne semblait pas lié à la présence de Pauli, se produisit un jour dans le laboratoire du professeur J. Franck, à Göttingen. En début d’après-midi, sans raison apparente, un appareil compliqué qui servait à l’étude des phénomènes atomiques s’effondra. Franck écrivit tout cela à Pauli, à son adresse de Zurich, et reçut quelque temps après une lettre dans une enveloppe portant un timbre danois. Pauli répondait qu’il était allé voir Bohr à Copenhague, et qu’au moment où l’accident s’était produit dans le laboratoire de Franck, son train s’était arrêté quelques minutes en gare de Göttingen. Vous pouvez croire ou non cette anecdote, mais il existe de nombreuses autres observations sur la réalité de l’Effet Pauli !

Auteur: Gamow George

Info: A propos de l'effet Pauli inspiré du physicien Wolfgang Pauli, "Thirty years that shook physics", 1966, p64

[ paranormal ] [ synchronicité ] [ humour ] [ coïncidence ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

nationalisme

[…] la photographie qui, de toute la collection de photos de guerre, impressionnait le plus Kiyoaki était celle intitulée "Abords du temple de Tokuri : cérémonies commémoratives des morts de la querre", datée du 26 juin 1904. l’an trente-septième de l’ère Meiji. Cette photo, tirée en couleur sépia, n’avait rien de commun avec le fatras ordinaire des souvenirs de guerre. Elle avait été composée d’un œil d’artiste habile à agencer les volumes : on aurait cru réellement que les milliers de soldats présents avaient été mis en place de propos délibéré, comme les personnages d’un tableau, pour concentrer toute l’attention sur le haut cénotaphe de bois naturel au milieu d’eux. […]

Il émanait de ces hommes une émotion tangible dont le flot se brisait contre le petit autel blanc, les fleurs, le cénotaphe au milieu. De cette masse énorme, étirée jusqu’au bord de la plaine, une pensée unique qu’aucun langage humain n’aurait pu exprimer, tel un grand et lourd anneau de fer, se rabattait sur le centre.

Auteur: Mishima Yukio

Info: Confession d'un masque, pp 14-15

[ romantisme ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

repère chronologique

On dit généralement que le Banquet ne peut être antérieur à 385. Aristophane y explique en effet que Zeus nous a dissociés d’avec nous-mêmes, comme les Arcadiens l’ont été par les Lacédémoniens. Or, le terme dont se sert ici Platon a une signification précise : il s’applique au châtiment qui était parfois infligé par un état suzerain à une cité vassale : pour la punir d’une infidélité ou d’une révolte, on en dispersait les habitants par groupes isolés ; on en brisait l’unité sociale. C’était un diœcisme. Or, d’après Xénophon, dans ses Helléniques, un tel traitement aurait été infligé par les Spartiates à une cité arcadienne, Mantinée, pour la punir de ses trahisons pendant la guerre du Péloponnèse : elle dut abattre ses murs, raser ses maisons, et ses habitants furent répartis en quatre villages (ou plutôt cinq). Le fait se place en 385, trente et un an après celui qui est l’occasion du banquet raconté dans notre dialogue. Cet anachronisme, dit-on, serait inexplicable si le souvenir n’était pas encore tout frais d’un événement qui avait fortement frappé les esprits. Le Banquet aurait donc été écrit peu après 385.

Auteur: Robin Léon

Info: Dans "Le Banquet" de Platon, trad. Paul Vicaire, Les Belles-Lettres, Paris, 1989, Notice pages XIII-IX

[ datation ] [ littérature ] [ grecque antique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

accouchement

A l'aube d'un matin brumeux d'automne, le travail de Miriam commença. Elle crut d'abord que c'était le rauque appel des corbeaux qui l'avait réveillée. Puis quelque chose se tordit, roula dans son ventre tendu et elle se mit à crier. Fanny vint en courant et Eugene envoya Blaise chercher le médecin. C'était commencé. A mesure que le soleil ayant crevé le brouillard escaladait le ciel, la douleur monta avec lui. Elle venait en spirales ascendantes puis se brisait. Les spirales montaient de plus en plus vite, de plus en plus serrées. A la descente, le rythme ralentissait, elle apercevait des bandes jaunes de soleil sur le plafond et son propre bras faiblement étendu sur le drap. Puis la douleur montait de nouveau et le monde entier se réduisait au creux de son ventre dans lequel la bataille se déroulait. A la retombée de la vague, elle se vit telle qu'on la voyait : une pauvre chose honteuse - non, avant tout, elle ne devait pas perdre sa dignité, ses cris ne devaient pas résonner à travers toute la maison ni franchir la fenêtre. Elle fourra son poing dans la bouche - je ne hurlerai pas, je ne hurlerai pas, je ne hurlerai pas. Je vais tenir.

Auteur: Plain Belva

Info: Comme un feu secret

 

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Shakespeare

Cinq siècles avant notre ère, Vil’âme Échec-pire-rien, un écrivain, alors méconnu, publia " Roméo et Juliette ", une tragédie très amorale qui ébranla l’Europe et choqua tous ses contemporains.

L’auteur y contait les aventures d’un couple d’amoureux issus de deux familles différentes : les Capulet et les Montaigu. Difficile d’imaginer aujourd’hui comment à cette période particulièrement puritaine, de telles abominations blasphématoires peuvent être publiées et distribuées au grand public. Une théorie avance qu’Échec-pire-rien avait fait chanter son éditeur, soupçonné de s’adonner à des pratiques interdites. L’objectif avoué de l’auteur était de rejoindre la postérité en racontant des visions cathartiques et sadomasochistes à ses contemporains.

La descriptions de cette relation contre nature brisait, pour la première fois dans l’histoire de la littérature, le tabou suprême : le fait que deux humains puissent oublier leur morale au point de se détourner de leurs parents respectifs pour vivre un amour obscène et animal.

Ce qui sauva le récit, c’est qu’heureusement le calvaire trouvait une conclusion logique et bienséante avec la libération par la mort des deux pêcheurs. La carrière d’Échec-pire-rien ne décolla pas vraiment, mais cet essai lui permit d’accéder à la postérité, car il donna son nom à la déviance morale et sexuelle consistant à forniquer avec une autre personne que son promis.

Auteur: Barbedette Yvan

Info: Éternel-22, 2019

[ résumé ] [ canevas ] [ futur antérieur ] [ uchronisé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel