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science-fiction

Kit n'avait jamais vu le fleuve de brume, bien qu'il ait construit des ponts auparavant plus près de la capitale. Ayant travaillé à Atyar, il savait ce qu'il fallait savoir. Cette chose n'était pas l'eau, ni quoique ce soit d'approchant. Elle se formait, on ne savait comment, dans les profondeurs du lit du fleuve qui se trouvait devant lui, et s'insinuait sur des centaines de kilomètres vers le nord, en amont, dans des centaines de criques et de ruisseaux de plus en plus étroits, avant de s'épuiser en lambeaux de mousse sèche qui laissaient nues les zones de terre où elles se rassemblaient.

Auteur: Kij Johnson

Info: Un pont sur la brume

[ brouillard ] [ paysage ]

 

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odeur

La question est immédiate : la cuisine ne pourrait-elle pas s'inhaler ? Ça sent si bon dans les cuisines, pourquoi ne pas construire des plats conçus uniquement pour être respirés ? Est-ce que cela aurait un sens ? Outre l'effet de surprise indéniable qui consiste à proposer une tarte au citron meringuée à respirer, un civet à sniffer, ou un brouillard de homard, il y a un intérêt gustatif évident lorsque l'on sait que près de 80% des saveurs proviennent de la rétro-olfaction. Des études récentes montrent également que l'effet de satiété peut être atteint plus rapidement lorsque nous saturons les récepteurs olfactifs de patients souffrant d'obésité.

Auteur: Marx Thierry

Info: Répertoire de la cuisine innovante

[ sens ] [ manger ]

 

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bésicles

"Ta vue a baissé depuis l’année dernière. Tu vas devoir porter des lunettes", conclut l’infirmière. À dix ans, c’est une annonce qu’on trouve en général assez plaisante. On ne sait pas encore qu’on perdra des heures à chercher partout ces deux ronds de verre sans lesquels on ne pourra pas sortir ; on ne peut pas savoir non plus qu’on les cassera avant un rendez-vous très important et qu’il faudra se débrouiller dans un brouillard absolu ; on ne peut pas savoir enfin que, si un jour on doit porter un masque chirurgical, on évoluera dans un monde soumis à la dictature de la buée.

Auteur: Foenkinos David

Info: Numéro deux

[ handicap ] [ inconvénients ] [ murphiques ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

consumérisme

Untel va sortir son nouvel album, non-événement puisque voilà la ponte d'un quasi vieillard qui n'a plus grand chose à donner. Mais bon, les producteurs ont poussé, afin d'engranger quelques ultimes pièces sur sa notoriété. Minuscule processus mécanique, dérisoire mais représentatif, dans un environnement tellement médiatisé que la surabondance des stimuli les fait disparaître, et où rares sont ceux encore capables de prendre le temps long du recul et de la réflexion. Notre monde : machine folle qui fonce dans le brouillard, poussée par un moteur dont le principe d'action serait, à l'image du poncif de l'autruche, de focaliser, d'occuper esprits et actions afin d'occulter le réel.

Auteur: Mg

Info: 7 janv. 2016

[ fuite ] [ musique ]

 

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conservation

Nous prenons des photos parce que nous ne pouvons accepter que tout passe, nous ne pouvons accepter que la répétition d'un moment est impossible. Nous menons un combat continu contre notre propre mort imminente, contre le temps qui transforme les enfants en cette autre espèce, de moindre intérêt : les adultes. Nous prenons des photos parce que nous savons que nous allons oublier. Nous allons oublier la semaine, la journée, l'heure. Nous oublierons les moments les plus heureux. Nous prenons des photos par orgueil, poussés par ce désir de voir le meilleur de nous-mêmes préservé. Nous craignons de mourir sans que les autres sachent que nous avons vécu.

Auteur: Richmond Michelle

Info: L'année brouillard

[ conforter ]

 

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simultanéités

Chaque lieu a son propre esprit, sa propre psyché ! Chêne, arbousier, sapin de Douglas, buse à queue rousse, serpentine tissée par le grès, une certaine échelle dans la topographie, des pluies torrentielles en hiver, du brouillard au large des côtes en été, des saumons remontant les cours d'eau - tout cela constitue un état d'esprit particulier, une intelligence propre au lieu, partagée par tous les humains qui y habitent, mais aussi par les coyotes qui jappent dans ces vallées, par les lynx, les fougères et les araignées, par tous les êtres qui vivent et se frayent un chemin dans cette zone. Chaque lieu a sa propre psyché. Chaque ciel a son propre bleu.

Auteur: Abram David

Info:

[ infinis perspectivismes ] [ monades focales illimitées ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mégapole

Tony : Je suis juste à Paris, rien de spécial à raconter ...
Marie : Mais si, vas-y, dis-moi ce qu'il s'est passé, ce que tu as fait, ce que tu as vu... Raconte, c'est toi qui es dans une grande ville, capitale romantique !
Tony : Techniquement je n'ai fait qu'arriver dans la gare de lyon plein de monde, de bruit et de mendiant, puis j'ai mangé dans une brasserie coincé contre une vitre à côté de la porte d'entrée sous un chauffage trop fort, avant de prendre le RER puant le pisse et la transpiration pour arriver en banlieue Parisienne bétonné en plein brouillard.
Tony : C'est bon, Je te fais rêver là ?

Auteur: Internet

Info:

[ encombrement ] [ saleté ] [ dialogue-web ]

 

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couple

[…] elle avait paru si proche au début, amie aussi bien qu’épouse, même s’ils n’avaient jamais beaucoup discuté. A l’époque, ils n’en avaient pas éprouvé le besoin. Elle était là, il était là. Alors que plus tard, quand il avait eu besoin d’un contact, qu’il venait à elle dans un brouillard de nostalgie inexprimée - la nostalgie d’un péché qu’il était incapable de confesser -, elle s’était tout simplement effondrée sur elle-même, comme une de ces plantes délicates qu’on faisait pousser à l’école, si bien qu’il ne restait plus rien, aucun point de contact. Elle n’aimait même pas qu’il la regarde trop longtemps, comme si un simple regard était une exigence impossible qu’il lui imposait.

Auteur: Burnside John

Info: Dans "Scintillation" page 66

[ incommunicabilité ] [ distance ] [ inconsistance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pollution

Le 4 décembre 1952, un puissant anticyclone s'installe au-dessus de Londres. Une banale inversion de température se produit : de l'air froid est immobilisé sous une couche d'air chaud. Le fog, brouillard traditionnel londonien, commence à se former. Du fait de l'absence de vent, il stagne et se charge en particules issues du chauffage au charbon et des gaz d'échappement. En quelques jours, l'air devient irrespirable. La visibilité baisse tellement que la circulation est impossible. Le brouillard, devenu jaune, pénètre dans les bâtiments. Des spectacles et des séances de cinéma sont annulés. Lorsque le nuage se dissipe, le 9 décembre, il a tué environ douze mille personnes et fait des dizaines de milliers de malades.

Auteur: Saint-Exupéry Patrick de

Info: XXI, N° 14, Printemps 2011

[ écologie ] [ historique ] [ anecdote ]

 

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décor

La pluie s'interrompit, une légère brume persista dans l'air, et la ruelle latérale se transforma en un trésor pour photographe qui préparerait un album sur la mélancolie en Varmie. Tout était gris-noir, ambiance somme toute classique pour une fin de novembre, tout était couvert d'une fine couche de glace. Sur le trottoir, cela prenait des allures de danger pour la vie et l'intégrité physique, mais sur les branches dépourvues de feuilles, l'effet était époustouflant. La moindre ramure, la plus ténue d'entre elles se transformait en glaçon sombre qui scintillait à la lumière molle des lampadaires dispersée par le brouillard. Il inspira profond.ment l'humidité froide et se dit qu'il appréciait ce trou paumé chaque jour davantage.

Auteur: Miloszewski Zygmunt

Info: La Rage

[ hiver ]

 

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