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guerre

Les journaux anglais racontent qu'il est arrivé du continent à Hull plusieurs millions de boisseaux d'ossements humains. Ces ossements, mêlés d'ossements de chevaux, ont été ramassés sur les champs de bataille d'Austerlitz, de Leipsick, d'Iéna, de Friedland, d'Eylau, de Waterloo. On les a transportés dans le Yorckshire, où on les a broyés et mis en poudre, et de là envoyés à Duncaster où on les vend comme engrais. Ainsi, dernier résidu des victoires de l'empereur : engraisser des vaches anglaises.

Auteur: Hugo Victor

Info: Choses vues, p.656

[ utilisée ] [ profiter ]

 

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anti-technocratie

Il nous faut reprendre la maîtrise de nos moyens. Si nous ne réduisons pas le progrès technique au rang d’instrument, et c’est cela la signification de la bombe atomique, nous périrons broyés par les forces que nous aurons déchaînées. […] Nous devons réapprendre à considérer les techniques (et même la politique, cette technique) comme des moyens. Non pas contre l’État, contre la Machine, car ce serait leur reconnaître une divinité diabolique que les choses mortes n’ont point, mais contre l’attitude humaine qui les accepte comme un donné incontrôlable, comme la structure et le sens de la vie, contre ceux qui confondent l’accroissement de puissance qu’elles nous accordent et le perfectionnement humain.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info:

[ risque d'autonomisation ] [ prudence ] [ vigilance ] [ responsabilité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

survie

Ma mère m'a appris à survivre en ce bas monde. Ma mère disait que chacun de nous est comme une pépite de chocolat dans un mixer de crème glacée. Nous essayons tous de ne pas finir broyés. On ferait presque n'importe quoi pour ne pas être broyés, mais eu bout du compte, la plupart d'entre nous finiront écrasés et, alors, nous ne serons plus guère que des particules de milk-shake. Plus de différence, plus de volonté propre, le monde tout entier fait pression sur nous pour nous écraser, pour nous rendre pareils à tous les autres. Mais, moi, je refuse d'abandonner. Ma mère m'a enseigné les quatre mots essentiels de l'existence. Savoir Manier Un Flingue. Et tu peux me croire, ça aide vraiment une fille à s'en sortir.

Auteur: Vlautin Willy

Info: Motel Life

[ Usa ] [ arme ]

 

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verge

Mais ce genre de besogne [castration "sauvage" par des femmes] essaima au début des années 1990 après que John Wayne Bobbitt, un ancien marine qui vivait dans une petite ville de Virginie, se fut fait couper le pénis par son épouse Lorena. A travers toute l'Amérique et de la Chine au Pérou, des cas similaires commencèrent à fleurir. [...]
Le pénis et les testicules peuvent naturellement être recousus et même retrouver leurs fonctions normales - à condition, bien entendu, qu'on les retrouve. Bobbitt eut de la chance : sa femme ayant jeté son pénis par-dessus une haie, on le récupéra. La chance sourit également à cet autre homme en Alaska : sa partenaire avait jeté son pénis dans les toilettes, mais il réapparut dans l'usine locale de traitement des eaux. [...]
D'autres pénis sectionnés ont cependant disparu à jamais - donnés en pâture à des canards ou à des poulets, broyés au mixeur ou jetés aux ordures. En Inde, un homme dut dire adieu à son pénis après que sa femme l'eut attaché à un ballon d'hélium.

Auteur: Hickman Tom

Info: Le bidule de Dieu, p. 155

[ usa ]

 

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affronter

Parfois, le destin ressemble à une tempête de sable qui se déplace sans cesse. Tu modifies ton allure pour lui échapper. Mais la tempête modifie aussi la sienne. Tu changes à nouveau le rythme de ta marche, et la tempête change son rythme elle aussi. C'est sans fin, cela se répète un nombre incalculable de fois, comme une danse macabre avec le dieu de la Mort, juste avant l'aube. Pourquoi ? parce que la tempête n'est pas un phénomène venu d'ailleurs sans aucun lien avec toi. Elle est toi même et rien d'autre. elle vient de l'intérieur de toi. Alors la seule chose que tu puisses faire, c'est pénétrer délibérément dedans, fermer les yeux et te boucher les oreilles afin d'empêcher le sable d'y entrer, et la traverser pas à pas. Au coeur de cette tempête, il n'y a pas de soleil, il n'y a pas de lune, pas de repère dans l'espace ; par moments, même, le temps n'existe plus. Il n'y a que du sable blanc et fin comme des os broyés qui tourbillonne haut dans le ciel. Voilà la tempête de sable que tu dois imaginer.

Auteur: Murakami Haruki

Info: Kafka sur le rivage

[ épreuve ]

 

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malbouffe

Ce ne sont pas les dérives de l’agroalimentaire et de la grande distribution qui me choquent le plus, mais plutôt ce qui est légal : l'utilisation massive des additifs (il en existe plus de 300 : colorants , épaississants, émulsifiants, stabilisateurs et autres arômes dont certains cancérigènes et responsables de troubles du comportement chez les enfants), est intolérable. La plupart sont inutiles et servent à compenser un manque de qualité intrinsèque du produit. La quantité des additifs peut atteindre des taux élevés dans les produits transformés. Pour des croque-monsieur, cela représente près de 5% des ingrédients ! de même l'utilisation en aveugle d' "auxiliaires alimentaires" est scandaleuse. Il s'agit de substances chimiques utilisées dans le processus de fabrication, dont il reste en fin de compte des traces. Ce sont des solvants comme l'hexane, des anti-agglomérants, des anti-mousse, des agents de démoulage, des nitrites ... certains sont connus pour être des allergisants ou nocifs. Les consommateurs ignorent leur présence dans les aliments, et c'est légal, car la réglementation autorise à ne pas les mentionner. Autre aberration : les "produits épuisés", comme la vanille épuisée, ou le poivre épuisé. Il s'agit en fait de résidus broyés de végétaux dont on a extrait les huiles essentielles, donc tous les arômes. Ces ersatz "naturels" sont présentés comme du poivre, bien que sans saveur, ou utilisés dans des crèmes dessert pour donner l'illusion de la vanille. Il y a aussi le recours massif aux sirops de glucose et de fructose. Alors qu'on les sait impliqués dans les épidémies d'obésité et de diabète qui sévissent aux Etats-Unis et bientôt en Europe, L'industrie continue de les utiliser pour l’appétence artificielle qu'ils provoquent. 

Auteur: Brusset Christophe

Info: interview de l'auteur in Alternative santé, mai 2016

[ alimentation ] [ santé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-hommes

Elle serait à la retraite dans quinze ans, si le gouvernement ne pondait pas une connerie d'ici là. C'était loin encore. Elle comptait les jours. Le week-end, elle voyait sa sœur. Elle rendait visite des copines. c'était fou le nombre de femmes seules qui voulaient profiter de la vie. Elles faisaient des balades, s'inscrivaient à des voyages organisés. C'est ainsi qu'on voyait des bus parcourir l'Alsace et la Forêt Noire, gorgés de célibataires, de veuves, de bonnes femmes abandonnées. Elles se marraient désormais entre elles, gueuletonnaient au forfait dans des auberges avec poutres apparentes, menu tout compris, fromage et café gourmand. Elles visitaient des châteaux et des villages typiques, organisaient des soirées Karaoké et des cagnottes pour aller aux Baléares. Dans leur vie, les enfants, les bonshommes n'auraient été qu'un épisode. Premières de leur sorte, elles s'offraient une escapade hors des servitudes millénaires. Et ces amazones en pantacourt, modestes, rieuses, avec leurs coquetteries restreintes, leurs cheveux teints, leur cul qu'elles trouvaient trop gros et leur désir de profiter, parce que la vie, au fond, était trop courte, ces filles de prolo, ces gamines grandies en écoutant les yéyés et qui avaient massivement accédé à l'emploi salarié, s'en payaient une bonne tranche après une vie de mouron et de bouts de chandelle. Toutes ou presque avaient connu des grossesses multiples, des époux licenciés, dépressifs, des violents, des machos, des chômeurs, des humiliés compulsifs. À table, au bistrot, au lit, avec leurs têtes d'enterrement, leurs grosses mains, leurs cœurs broyés, ces hommes avaient emmerdé le monde des années durant. Inconsolables depuis que leurs fameuses usines avaient fermé, que les hauts-fourneaux s'étaient tus. Même les gentils, les pères attentionnés, les bons gars, les silencieux, les soumis. Tous ces mecs, ou à peu près, étaient partis par le fond. Les fils aussi, en règle générale, avaient mal tourné, à faire n'importe quoi, et causé bien du souci, avant de trouver une raison de se ranger, une fille bien souvent. Tout ce temps, les femmes avaient tenu, endurantes et malmenées. Et les choses, finalement, avaient repris un cours admissible, après le grand creux de la crise. Encore que la crise, ce n'était plus un moment. C'était une position dans l'ordre des choses. Un destin. Le leur.

Auteur: Nicolas Mathieu

Info: Leurs enfants après eux, pp 418-419, Actes Sud, 2018

[ ménopausées ] [ femmes-entre-elles ] [ sociologie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cosmologie

Vivons-nous dans un trou noir ?

Notre univers pourrait bien se trouver dans un vaste trou noir.
Remontons le temps : avant la venue de l’Homme, avant l’apparition de la Terre, avant la formation du soleil, avant la naissance des galaxies, avant toute lumière… il y a eu le Big Bang. C’était il y a 13,8 milliards d’années.

Mais avant cela ? De nombreux physiciens avancent qu’il n’y avait rien avant cela. Le temps a commencé à s’écouler, insistent-ils, au moment du Big Bang et méditer sur tout ce qui aurait pu se produire avant ne relève pas de la science. Nous ne comprendrons jamais à quoi pouvait ressembler le pré-Big Bang, ou bien ce dont il était constitué, ou encore qui a provoqué son explosion ayant mené à la formation de notre univers. Toutes ces notions vont au-delà de la compréhension dont l’Homme est capable.

Pourtant, quelques scientifiques non-conventionnels ne sont pas d’accord. D’après la théorie de ces physiciens, un peu avant le Big Bang, toute la masse et l’énergie de l’univers naissant étaient compactées dans une boule incroyablement dense – mais pas infinie. Appelons-la la graine d’un nouvel univers.

On imagine cette graine d’une taille incroyablement petite, peut-être des trillions de fois plus petite que n’importe quelle particule observable par l’Homme aujourd’hui. Et pourtant, il s’agit d’une particule capable de déclencher la particule de toutes les autres particules, sans oublier les galaxies, le système solaire, les planètes et les êtres vivants.

S’il n’y avait qu’une chose à appeler la particule de Dieu, cela y ressemble bien.

Mais comment une telle graine peut-elle se former ? Il y a bien une idée qui circule depuis quelques années, notamment soutenue par Nikodem Poplawski de l’Université de New Haven, selon laquelle la graine de notre univers a été forgée dans le four ultime, probablement l’environnement le plus extrême qui soit : dans un trou noir.

LA MULTIPLICITÉ DU MULTIVERS
Avant d’aller plus loin, il est essentiel d’avoir en tête qu’au cours des vingt dernières années, de nombreux physiciens théoriciens en sont venus à croire que notre univers n’est pas le seul. Au lieu de cela, nous faisons plus probablement partie du multivers, un immense tableau constitué d’univers distincts, chacun centré sur son étoile brillant dans le ciel de la nuit.

Comment, ou même si, un univers est lié à un autre fait l’objet de nombreuses discussions, toutes extrêmement spéculatives et impossibles à prouver à l’heure actuelle. Selon une théorie convaincante, la graine de l’univers ressemble à celle d’une plante : il s’agit d’un fragment de matériau essentiel, très compressé, caché dans une enveloppe protectrice.

C’est précisément ce qui se crée au sein d’un trou noir. Les trous noirs sont les restes d’étoiles géantes. Lorsqu’une telle étoile arrive à cours d’énergie, son noyau se détruit à l’intérieur et la gravité se charge de transformer le tout en un ensemble incroyablement puissant. Les températures atteignent 100 milliards de degrés ; les atomes sont écrasés ; les électrons sont broyés ; et tous ces éléments sont ballottés encore et encore.

À ce stade, l’étoile est devenue un trou noir dont l’attraction gravitationnelle est telle que pas même un faisceau de lumière ne peut s’en échapper. La frontière entre l’intérieur et l’extérieur d’un trou noir est nommée" l’horizon des événements". D’énormes trous noirs, certains des millions de fois plus massifs que le soleil, ont été découverts au centre de presque toutes les galaxies, dont notre propre Voie Lactée.

DES QUESTIONS À L'INFINI
Si vous vous basez sur les théories d’Einstein pour déterminer ce qui se produit au fond d’un trou noir, vos calculs vous mèneront à un endroit infiniment dense et petit : un concept hypothétique appelé singularité. Mais les infinités n’ont pas vraiment leur place dans la nature et le fossé se creuse avec les théories d’Einstein, qui permettent une incroyablement bonne compréhension du cosmos mais ont tendance à s’effondrer dès lors que d’énormes forces sont impliquées, comme celles en action dans un trou noir ou encore celles qui ont rythmé la naissance de notre univers.

Des physiciens comme le Dr. Poplawski avancent que la matière d’un trou noir atteint un point à partir duquel elle ne peut plus être écrasée. Aussi petite puisse-t-elle être, cette "graine" pèse le poids d’un milliard de soleils et est bien réelle, contrairement à une singularité.

Selon le Dr. Poplawski, le processus de compaction cesse car les trous noirs sont en rotation, ce qui dote la graine compactée d’une bonne torsion. Elle n’est alors pas seulement petite et lourde ; elle devient tordue et compressée, comme ces jouets montés sur ressorts, prêts à jaillir de leur boîte.

Jouets qui peuvent rapidement se rétracter lorsqu’on les y force. Appelez ça le Big Bang – ou le "big bounce" (le grand rebond) comme le Dr. Poplawski aime à le dire.

En d’autres termes, il est possible que le trou noir soit comme un conduit – une "porte à sens unique", explique le Dr. Poplawski – entre deux univers. Cela signifie que si vous tombez dans le trou noir au centre de la Voie Lactée, on peut imaginer que vous (ou du moins les particules complètement éclatées dont vous étiez auparavant composés) finirez dans un autre univers. Celui-ci ne se situe pas dans le nôtre, comme l’ajoute le scientifique : le trou fait tout bonnement office de lien, comme une racine partagée qui connecterait entre eux deux peupliers.

Qu’en est-il de nous autres, ici, dans notre propre univers ? Nous pourrions alors bien être le produit d’un autre univers, plus ancien. Appelons-le notre univers "mère". La graine que cette mère a forgée au sein d’un trou noir aurait peut-être connu son grand rebond il y a 13,8 milliards d’années. Et même si notre univers s’est étendu rapidement depuis, il se pourrait bien que nous soyons toujours cachés derrière l’horizon des événements d’un trou noir.

Auteur: Internet

Info: De Michael Finkel sur https://www.nationalgeographic.fr, avril 2019

[ spéculation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel