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solipsisme

L'homme contient l'univers entier dans son être : c'est pourquoi on l'appelle l'unificateur de la multiplicité, le macrocosme. Allah l'a créé de Ses deux mains, Sa main de grâce et Sa main de toute contrainte, broyant puissance et colère. Il est par conséquent un miroir qui montre les deux côtés, à la fois ce qui est grossier et épais et ce qui est subtil et raffiné.
Alors que tous les Noms divins sont manifestations dans l'homme, toutes les autres créations ne sont qu'à un seul aspect. Allah a créé le Diable maudit de Son attribut de colère contraignante. Il a créé les anges de Son attribut de grâce.

Auteur: El-Qader El-Jilani

Info: Secret des Secret, pp. 110-111

[ Islam ] [ bipolarité ]

 

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morosité littéraire

Chez Simenon, il n'y a que des victimes, y compris les criminels. Le monde les écrase tous, les broyant dans des structures mauvaises, qui ne sont pas réformables et qui leur ont faussé l'esprit et le coeur. On le voit à ce détail que tous, du clochard au bourgeois, habitent en termites des bâtiments trop grands pour eux, qu'il s'agisse des maisons de Samois, du château de Saint-Fiacre ou même sous un pont par-dessus la Seine. Simenon a dû faire cette expérience [...] Lui aussi a dû souffrir de ces vêtements trop grands. Il en est resté cet homme nu, qui est aussi celui des Pères du désert, l'espoir d'un salut, jamais évoqué, promis à nos destinées d'insectes, dont les trajets se perdent dans le noir de la mort, une oeuvre immense et la présence à nos côtés du commissaire Maigret.

Auteur: Sureau François

Info: "L'Or du Temps", récit, Gallimard, 2020 - page 127

[ grisaille générale ] [ écrivain-sur-écrivain ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

viol

Lequel de nous mérite son destin ? Une nuit qu'elle dormait paisiblement au milieu de ses casseroles, le maître de maison glissa dans la cuisine et se dirigea vers le corps recroquevillé dans une couverture millénaire. Aouicha ouvrir les yeux et retins un cri. L'homme la menaçait de son membre érigé qu'il tenait dans sa main droite. L'homme, comme une montagne, la dominait de sa corpulence. Cet homme l'avait souvent injuriée, battue, humiliée, mais jamais encore elle ne l'avait vu dans cette attitude. Elle ne comprenait pas ce qu'il lui voulait à cette heure. Aurait-il oublié de la punir dans la journée pour une faute qu'elle aurait commise et viendrait-il se rattraper ? Aouicha se protégea le visage de ses bras maigres, attendant le premier coup. Il n'y eut pas de premier coup. L'homme se pencha sur le corps de la fillette qu'il dénuda avec violence. Aouicha pensa qu'il avait découvert un autre moyen pout la châtier. Elle tremblait comme une feuille morte et ses larmes coulaient avec abondance. Une fois le petit corps mis à nu, l'homme s'allongea de tout son poids sur le ventre de la fillette, broyant ses membres rachitiques. Elle ressentit une déchirure au niveau du nombril et perdis connaissance. Quand elle revint à elle, le soleil était déjà haut dans le ciel. La maitresse de maison était debout sur elle, un bâton dans la main. Elle se couvrit à la hâte et regagna sa serpillière et ses casseroles. Le soir, elle se rendit compte que ses jambes et sa robe étaient maculées de sang et qu'elle avait beaucoup de peine à marcher. Aouicha avait dix ans.

Auteur: Serhane Abdelhak

Info: Le soleil des obscurs

[ pédophilie ]

 

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totalitarisme

Il faut donc repousser toutes les légendes qui tendent à représenter le Léviathan comme un être fabuleux, doué de passions et de vices, comme un animal méchant, broyant volontairement les êtres humains et se les incorporant pour son seul plaisir.

Sans doute, dans ce corps gigantesque, les hommes ne furent plus que de simples cellules ; mais ce fut avec joie qu’ils acceptèrent cette diminution de leur propre individualité.

Dès les origines du monde moderne, Montaigne, sous la signature de La Boëtie, avait observé cette tendance qu’éprouvent tous les hommes à la servitude volontaire. Les plus grands empires sont basés sur cette joie naturelle qu’éprouvent les individus à se sentir dominés, groupés et conduits. Les révolutions mêmes, qui se sont accomplies dans l’histoire du monde, ne démentent point ces principes absolus. On peut croire, tout d’abord, que ce sont les éléments asservis d’un pays qui se révoltent contre les dirigeants, mais si l’on examine les choses d’un peu plus près, on ne tarde point à reconnaître qu’un mouvement révolutionnaire a toujours pris sa source dans les classes dirigeantes et que c’est de là que vint, comme toujours, l’ordre qui poussa les masses en avant.

Il suffit, en effet, de jouir d’une chose pour n’y plus tenir, qu’il s’agisse de la fortune ou de la vie. C’est ainsi que l’on a observé de tout temps qu’un certain degré de santé était nécessaire pour se tuer, et que les gens qui se suicident ne veulent point se faire de mal ; on se jette à l’eau en été, mais presque jamais en hiver.

En politique, il en va de même ; un bien-être relatif est nécessaire pour organiser des réformes ou des révolutions et ce sont en général les dirigeants qui sont les premiers lassés de privilèges qu’ils abandonnent volontiers.

Lorsque le Léviathan commença à se former, il trouva un appui immédiat auprès des penseurs et des artistes, auprès de tous ceux qui passaient cependant, jusque-là, pour représenter les idées individualistes. On commença à se spécialiser chaque jour davantage, la servitude volontaire aux fonctions sociales fut consentie joyeusement.

On parla bien de neurasthénie, de maladies de la volonté, il n’en fut rien : ce fut le plus consciemment du monde que l’élite se désintéressa la première des idées générales, de la direction des affaires et cantonna chacun chez soi, dans la sphère d’action où il se trouvait placé. Cent cinquante ans après la proclamation des droits de l’homme, parut la proclamation des devoirs qui asservissait l’autorité individuelle de chacun aux conditions de l’ensemble et qui reconnaissait l’indiscutable supériorité de l’organisme scientifique qui gouvernait le monde.

[...]

Ce fut par des mouvements sourds, par des idées générales inexplicables, que se révéla, pour la première fois, l’existence de l’être nouveau. Lorsque, petit à petit, tous les hommes comprirent que ce n’était point pour eux-mêmes, pour leur propre bonheur, qu’ils travaillaient, mais pour un sombre et mystérieux inconnu, lorsque la distinction s’accentua, toujours davantage, entre leur propre bonheur et le bonheur social auquel ils coopéraient, il y eut alors comme de sourdes révoltes individuelles, comme un désespoir effrayant qui s’empara de l’humanité tout entière. Mais à ce moment-là, la spécialisation et l’organisation scientifiques avaient déjà fait leur œuvre. En dehors des fonctions sociales et de l’organisme économique, la vie ne semblait plus possible à ces hommes spécialisés ; et, lentement, en désespérés, sans but possible, désolés, ils poursuivirent leur besogne obscure, comme des mineurs au fond d’une mine, comme des globules fonctionnant automatiquement, se nourrissant, se défendant ou succombant à l’intérieur du sang, pour un être qu’ils ne connaissaient point, qu’ils ne comprendraient jamais et qui les ignorait lui-même comme l’homme ignore le travail de la chair dont il vit.

Auteur: Pawlowski Gaston de

Info: Voyage au pays de la quatrième dimension, Flatland éditeur, 2023, pages 79-84

[ indifférenciation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson