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personnage

Lincoln, six pieds de haut, un gars décharné, noueux, dur comme rail de chemin de fer, avec des mains qui furent toujours trop larges pour les gants d'"enfant blancs", dont l'esprit était comme un sac en peau de raton laveur, plein de grandes et sèches histoires, avec un visage buriné, accueillant comme un champ labouré.

Auteur: Benét Stephen Vincent

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[ historique ] [ Usa ]

 

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écriture

Un autre sort attend l'écrivain qui ose remuer l'horrible vase des bassesses où s'enlise notre vie, plonger dans l'abîme des natures froides, mesquines, vulgaires - que nous rencontrons à chaque pas au cours de notre pèlerinage terrestre, parfois si pénible, si amer, - et d'un burin impitoyable met en relief ce que nos yeux indifférents se refusent à voir !

Auteur: Gogol Nikolaï

Info: Les Âmes Mortes. Traduit du russe par Henri Mongaul

[ introspection ] [ dépassement ]

 

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artisan

Tout artiste agissant, a, dans sa mine de plomb, son pinceau, son burin, non seulement ce qui rattache son geste à son esprit, mais à sa mémoire. Le mouvement qui paraît spontané est vieux de dix ans ! trente ans ! Dans l'art, tout est connaissance, labeur, patience, et ce qui peut surgir en un instant a mis des années à cheminer.

Auteur: Pouillon Fernand

Info: Les Pierres Sauvages

 

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notoriété

Durant le tournage de Mystic River, j'ai présenté Clint Eastwood à mes parents. Ma mère avait la main tremblante. Mon père, très relax, a discuté le bout de gras avec le réalisateur. Tous les deux se sont vraiment bien entendus. Après la conversation, mon père s'est tourné vers moi pour me demander comment s'appelait ce mec bien élevé à la gueule burinée.

Auteur: Lehane Dennis

Info:

[ anecdote ] [ célébrité ]

 

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minéral

Un même morceau de pierre peut, suivant son usage, revêtir plusieurs identités. Un jour, c'est du tungstène, un autre de la tourmaline. Il peut tout aussi bien finir dans une lampe à incandescence, une bijouterie ou à la poubelle. En fin de compte, il n'est défini que par ce à quoi les humains - à force de pelletées, de burins, de tamis, de négociations, parfois aussi à coups de fusil - le destinent.

Auteur: Boltanski Christophe

Info: Minerais de sang

[ relatif ]

 

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éloge

Char : un visage buriné, un accent provençal à couper au couteau, une conversation raffinée, un vocabulaire choisi, beaucoup de politesse et un léger parfum d'eau de toilette que l'on percevait par bouffées. Ce colosse colérique et conquérant, aux yeux méditatifs et bons, parlait d'égal à égal aux petits comme aux grands, ne pontifiait pas, était éperdument généreux, violemment sympathique et à peu près invivable.
(...) Un homme reste un homme, disait-il, et n'est poète que par éclairs, dans une solitude sans témoins.

Auteur: Veyne Paul

Info: Et dans l'éternité je ne m'ennuierai pas : Souvenirs

 

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contre-initiation

Au cœur de la "Perle Noire du désert" se trouve la mosquée de Sidi Yaya dont la particularité serait de posséder une fonction protectrice de dimension eschatologique, puisque l’édifice sacré était chargé de protéger les fidèles de la fin du monde, avant toutefois que ses portes ne soient brisées le 2 juillet 2012 par les djihadistes du groupe Ansar Edin, une sous-branche de Al-Qaïda, qui s’était alors emparé de Tombouctou armé de haches, de pioches et de burins. Les membres de ce groupe salafiste radical et guerrier, composé de nombreux Touaregs et Maures locaux que les "barbus" fondamentalistes à l’esprit étroit avaient réussi à endoctriner et recruter, ont voulu démontrer que la profanation de la porte sacrée de la mosquée de Sidi Yaya n’allait pas provoquer la fin du monde et qu’une telle croyance était impie. Les islamistes radicaux sont en effet connus pour blâmer et excommunier toutes les anciennes traditions locales qu’ils jugent superstitieuses, païennes et hérétiques. La tradition locale indiquait toutefois que la porte sacrée ne devrait être ouverte qu’à la fin des temps, sous peine d’engendrer malheurs et malédictions, et qui sait si ces djihadistes fanatiques n’ont pas ouvert en totale insouciance une brèche dans la Grande Muraille cosmique, contrôlés et influencés par leurs "maîtres occultes" qui tiraient les ficelles en toute connaissance de cause. Tombouctou est connue pour avoir conservé depuis des temps illustres des milliers de manuscrits sur l’islam mais aussi l’histoire, l’astronomie, la musique, la botanique, la généalogie, l’anatomie et bien évidement l’alchimie. Autant de domaines généralement méprisés, voire considérés comme "impies" par Al-Qaïda et la tendance réformiste du salafisme qui se développe avec un succès croissant dans l’ensemble du monde musulman.

Auteur: Anonyme

Info: Dans "Les magiciens du nouveau siècle" page 526

[ acte symbolique négatif ] [ déséquilibre énergétique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

existence

Ce jour est aujourd’hui passé, et bien d’autres, qui ont chacun marqué d’un coup ce visage où l’ombre d’un baiser effaçait un sourire. Des jours sont passés, qui revenaient toujours pour frapper la marque et la creuser, creuser la plaie saignante et la durcir en cicatrice. Des maladies, des morts, des guerres, qui burinaient sur la tendre face du printemps le pathétique soleil de l’été. Mais aussi revenait le bain en plein soleil, la coupe poissée de grappes ; toujours plus tard midi sonnait au crépuscule. L’ouragan noir d’automne qui flotte et roule, étendard de désastre, où l’éclair fend le ciel d’un gel irrémédiable, le frappa dans sa chair, et la chair de sa chair. Il souffrit, pour souffrir encore ; les saisons s’acharnaient sur lui pour le ployer sous leurs récoltes. Vinrent des maladies, des morts, des guerres, qui taillaient dans le doux visage du printemps les traits de marbre de l’hiver : il souffrit pour souffrir encore. Alors se leva un vent de tempête qui l’entraînait toujours plus vite ; il lui fallut quitter le toit de son enfance, et la maison de ses amours lui fut enlevée. Ses amis s’éloignèrent ; l’un après l’autre, ses fils prirent leur chemin. Chaque pas qu’il faisait l’enfonçait dans la nuit, ses souvenirs s’effacèrent ; il se tut. Il ne lui manquait que de périr, aussi dès le premier jour sa perte fut-elle inscrite dans son destin.

Le vieil arbre pourtant s’obstinait à fleurir ; il l’aimait. Les années avaient préservé leur tendresse comme si rien ne devait la vaincre ; mais chaque homme a son heure qu’il ne peut partager. Il resta seul, dans la débilité du vieillard, enfant sans mère, portant au flanc la déchirure par où s’était enfui l’amour de sa vie. Et la vie le fuyait ; enfin vaincu, il attendait que lui fût donné une grâce. Il mourut. Voici le seul héros et la seule aventure.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info: Dans "Je fus", R&N Éditions, 2021, page 30

[ condition humaine ] [ expression poétique ] [ résumé ]

 

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