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intraduisible

Les Écossais ont ce mot "glamourie" qui désigne une situation particulière d'envoûtement, où même le lieu commun des objets et des événements est investi de possibilités magiques. "Glamourie" est une présence différente, une soudaine et effrayante ouverture au monde, comme dirait Emily Dickinson "l'âme comme une porte entrouverte", le monde physique à portée de main, intime et érotique, investi d'une nouvelle énergie et de lumière, et en même temps magnifiquement périlleux.

Auteur: Burnside John

Info: I Put a Spell on You

[ illumination ]

 

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ennui

Comme ce passage de Tom Sawyer où Tom se demande si les dimanches ne sont pas juste une forme de sadisme un peu plus raffinée que les jours de semaine avec leur succession habituelle de corvées et d'école. Chaque semaine, on a un jour de congé, juste pour nous rappeler à quel point les six autres sont horribles - et même cet unique jour précieux est gâché par une matinée à l'église, à regarder le soleil qui brille derrière les vitraux pendant qu'un vieux connard débite son blabla sur Dieu.

Auteur: Burnside John

Info: Scintillation

[ routine ]

 

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bien-être

Burns se sentait impatient, affamé, intensément conscient de chaque ombre, de chaque son, de chaque parfum et mouvement dans son environnement. Une convergence délicate de ses capacités et de ses intentions donnait à chacun de ses pas un caractère vital, chaque mouvement de ses membres en accord avec les objectifs de son esprit. Pour la première fois depuis presque deux jours et deux nuits, il avait le sentiment d'être une créature entière et vivante, un homme à nouveau, et non plus un débris titubant dans un monde mécanique qu'il ne comprenait pas.


Auteur: Abbey Edward

Info: Seuls sont les indomptés, p 253

[ équilibre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fusion cosmique

Tout ne fait qu'un. Ce n'est pas une question de connexions, c'est une indivisibilité. Une unité. Je sens le monde s'étendre autour de moi dans toutes les directions, le monde et tout ce qu'il contient de vivant, chaque bourgeon, feuille, oiseau, grenouille, chauve-souris, cheval, tigre, être humain, chaque serpent, toute la sève, tout le sang, réchauffés par le soleil, tout ce que caresse la lumière, tout ce que dissimule l'obscurité. Ce n'est qu'un tout. Il n'y est pas question de moi ou de pas-moi. C'est toute une continuité, et je suis vivant avec tout ce qui vit.

Auteur: Burnside John

Info: Dans "Scintillation"

[ abolition des frontières ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

couple

[…] elle avait paru si proche au début, amie aussi bien qu’épouse, même s’ils n’avaient jamais beaucoup discuté. A l’époque, ils n’en avaient pas éprouvé le besoin. Elle était là, il était là. Alors que plus tard, quand il avait eu besoin d’un contact, qu’il venait à elle dans un brouillard de nostalgie inexprimée - la nostalgie d’un péché qu’il était incapable de confesser -, elle s’était tout simplement effondrée sur elle-même, comme une de ces plantes délicates qu’on faisait pousser à l’école, si bien qu’il ne restait plus rien, aucun point de contact. Elle n’aimait même pas qu’il la regarde trop longtemps, comme si un simple regard était une exigence impossible qu’il lui imposait.

Auteur: Burnside John

Info: Dans "Scintillation" page 66

[ incommunicabilité ] [ distance ] [ inconsistance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

portrait

Son visage était ...délicatement modelé, mais à vrai dire ses traits avaient cette délicatesse qu'on voit à certains animaux, au cerf, disons, ou au renard. Une délicatesse qui constituait le pendant naturel d'un esprit inquiet, la délicatesse de quelqu'un qui attendait toujours plus : attendait, redoutait ou espérait - ce qui, pour lui, tout au moins, revenait sans doute au même. À une époque très ancienne, il existait des hommes natifs de l'horizon - Kyrre me l'apprit un jour, au détour d'une de ses histoires -, et comme ils voyaient plus loin que n'importe qui, les gens en firent leurs guetteurs, sentinelles silencieuses et détachées, qui savaient ce qui allait arriver mais n'en percevaient jamais vraiment l'importance, veilleurs des cieux capables de signaler - mais jamais d'interpréter - les dessins dans les étoiles. Martin Crosbie était un de ceux-là.

Auteur: Burnside John

Info: L'été des noyés

[ littérature ] [ vigie ] [ littérature ]

 

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cinéma

La série américaine " The Wire ", produite par la chaîne HBO et diffusée aux États-Unis de 2002 à 2008, est devenue une série culte outre-Atlantique et, plus récemment, elle connaît un succès important en France. [...] Coréalisée par un ancien journaliste du Baltimore Sun, Davis Simon, et un ancien policier, puis enseignant à Baltimore, Ed Burns, The Wire propose, à partir d'une description fine des quartiers ghettoïsés de cette ville de la côte est, une critique radicale de la société américaine. La série a été comparée à des oeuvres littéraires majeures comme celle de Dickens ou de Balzac pour la profondeur de ses analyses. Elle a, en particulier, emporté l'adhésion d'un public de classes moyennes et intellectuelles habituellement peu consommateur de télévision. Elle s'est d'ailleurs très vite imposée comme référence universitaire et l'on peut probablement ajouter à sa liste de récompenses celle de série la plus étudiée par les sciences sociales.

Auteur: Bacqué Marie-Hélène

Info: The Wire : l'Amérique sur écoute

[ télévision ]

 

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zen

Il existe une espèce de dicton - le néant habite l'être, et je comprends ce que ça veut dire, sauf que formulé dans ces termes c'est trop abstrait, trop philosophique. Plutôt rébarbatif, en plus - alors que ça ne l'est pas le moins du monde. John dirait que ça sonne mieux en français mais ce n'est pas ça. Ça sonne mieux quand on est au bord d'un champs de coquelicots transis et qu'on laisse venir le néant, comme ça, rien de fracassant, juste un néant prosaïque. Ça sonne mieux quand on ne le formule pas avec des mots, quand on ne le commente même pas, qu'on se contente de regarder et d'écouter pendant qu'il nous emporte - pas du tout un truc négatif, pas une condition existentielle, mais un genre d'éclosion, un événement naturel. Une chose qui, lorsqu'elle finit par venir, n'a rien d'un coup d'éclat. La conscience qui s'épanche. Le rouge des coquelicots. La fraîcheur du matin.

Auteur: Burnside John

Info: Scintillation

[ vacuité ] [ méditation ]

 

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embobiner

Glenn Burns travaillait pour Chib Calloway depuis maintenant quatre ans et demi, et s'il y avait deux choses de sûres, pour lui, c'était que, primo, son boss était dans le pétrin, et que, deuxio, vu les circonstances et tout bien pesé, lui, il aurait fait nettement mieux. Avec tout le respect qui lui était dû, Chib n'avait pas la moindre vision à long terme, il était nul en relations humaines et passait son temps à résoudre des problèmes en cascade, ballotté entre les crises successives. Et sur ce chapitre, Glenn en connaissait un rayon : il avait potassé des traités de management, à ses heures perdues. Une de ses leçons préférées, c'était justement "ne pas hésiter à coucher avec l'ennemi." Non pas qu'il se soit jamais retrouvé au pieu avec Ransome, évidemment, mais il lui avait bel et bien susurré à l'oreille quelques menues douceurs, histoire d'accélérer la chute de Chib - tout en la rendant indolore pour lui-même, s'entend.

Auteur: Rankin Ian

Info: Portes Ouvertes

[ rapports humains ] [ tactique ]

 

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littérature

...l'appellation soleil de minuit est terriblement trompeuse, car elle suggère une lumière dorée de coucher de soleil permanent, or ce n'est pratiquement jamais comme ça. Nuits blanches est plus proche, bien que même ce nom-là constitue une description trop étriquée : les nuits d'été peuvent être bleues, rouge cuivré ou gris argent, selon le temps et aussi, comme le dit toujours Mère, l'humeur de celui qui observe. En ce soir précis, il faisait doux et frais après la première véritable journée d'été, et la lumière était à ce crépuscule immobile d'un blanc argenté qui rend spectrales toutes choses : chemins fantômes sinuant devant notre maison et s'éloignant le long de la grève comme s'ils revenaient pour une nuit de ce lointain passé, oiseaux fantômes suspendus dans les airs au-dessus des eaux vitreuses du détroit, prairies fantômes sur des kilomètres en tous sens, le moindre brin d'herbe, la moindre tige de fleur, caressés d'une lumière mercurique, comme le feuillage sur les photos anciennes que j'avais examinées plus tôt.

Auteur: Burnside John

Info: L'été des noyés

[ obscurité ]

 

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