Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 34
Temps de recherche: 0.0406s

écologie

Si 59 quintaux de riz et 59 quintaux de céréales d'hiver sont récoltés sur un champ d'un hectare tel que l'un de ceux-ci, le champ pourra alors nourrir cinquante à cent personnes, chacune investissant une moyenne de moins d'une heure de travail par jour. Mais si le champ était mis en pâturage ou si le grain devait nourrir le bétail, il ne pourrait nourrir que cinq personnes à l'hectare. La viande devient un aliment de luxe quand sa production requiert de la terre qui pourrait fournir directement les aliments à la consommation humaine. Ceci a été démontré clairement et définitivement. Chacun devrait réfléchir sérieusement aux difficultés qu'il cause en s'offrant une nourriture aussi chèrement produite.

Auteur: Fukuoka Masanobu

Info: La révolution d'un seul brin de paille : Une introduction à l'agriculture sauvage

[ sagesse végétarienne ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

récoltes

Le début de l’automne est une saison abondante, avec le soja et les petits azukis rouges, beaucoup de fruits, légumes et différentes céréales jaunes mûrissant tous en même temps. Aux célébrations de la lune d’automne on apprécie les gâteaux au millet. On y sert du soja à demi bouilli avec des tubercules de taro. Comme l’automne avance on mange souvent et on apprécie le maïs et le riz cuits à l’étuvée avec des haricots rouges et des champignons matsutake ou des châtaignes. Le plus important, le riz, qui a absorbé les rayons du soleil tout l’été, mûrit à l’automne. C’est-à-dire qu’une denrée principale qu’on peut largement obtenir et riche en calories, est fournie pour les mois froids de l’hiver.

Auteur: Fukuoka Masanobu

Info: Dans "La révolution d'un seul brin de paille", page 154

[ japon ] [ rythme naturel ] [ aliments ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

agriculture biologique

Je suis inquiète. Entre le bon score des écologistes aux Européennes et En marche et ses positions antiglyphosate, j’ai peur qu’on impose de plus en plus de contraintes aux agriculteurs au détriment du revenu : plans Écophyto, bio dans les cantines… Même si aujourd’hui on gagne un peu mieux sa vie en bio, la guerre des prix est désormais déclarée par les grandes enseignes.

Je crains aussi qu’on devienne de plus en plus dépendants de nos importations. Notre solde d’exportations jusqu’ici très positif est en train de baisser, alors que celui des importations augmente au nom de la bio équivalence, qui veut que le bio de Haïti vaille celui de France, ce qui est faux. Un grand nombre d’importations étiquetées bio sont plus que louches… J’ai peur que les gens soient trompés ou s’empoisonnent : datura dans le sarrasin, mycotoxines dans les céréales…

Auteur: Brunel Sylvie

Info: https://terres-et-territoires.com/les-urbains-ont-oublie-la-peur-de-manquer/

[ concurrence déloyale ] [ contradictions ] [ crainte ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

colonialisme

[...] les Etats-Unis, [...] serviront bel et bien de modèle à la France, qui sort à genoux de la Seconde Guerre mondiale. Tout y est neuf, tout y est en ordre, la moindre ferme -en apparence en tout cas- crache des céréales et de la viande, au point de connaître, déjà, des crises de surproduction. Dans le face-à-face entre un pays mécanisé, qui vient de triompher sur le champ de bataille, et un autre totalement ruiné, la partie ne pouvait être égale. Les habitants du premier étaient grands, riches, bien portants. Ceux du second se sentaient pauvres, chétifs et souffreteux. Et l'étaient. Les premiers s'apprêtaient à déverser sur l'Europe en ruine les milliards de dollars du plan de reconstruction dit Marshall, qui diffuserait non seulement des films et une manière de vivre, mais aussi un mode de production, industriel comme agricole. Les seconds avaient déjà la sébile en main. Les jeux étaient faits avant que d'avoir commencé.

Auteur: Nicolino Fabrice

Info: Bidoche. L'industrie de la viande menace le monde

[ usa ] [ Europe ]

 

Commentaires: 0

homme démiurge

Il est intéressant de noter avec quelle netteté nos attitudes courantes  font la distinction entre notre respect d'un "artisanat" de la reproduction sélective et notre profonde suspicion et désapprobation quant à la  "technologie" de l'épissage des gènes. Artisanat qui est mis à l'honneur, mais pas la technologie, qui oublions que ces mots ont un ancêtre commun, le techné, mot grec qui désigne l'art, l'habileté ou l'artisanat dans tout travail. Nous reculons, horrifiés, devant les tomates génétiquement modifiées et tournons le dos aux fibres "artificielles" de nos vêtements, tout en vantant les mérites de produits "biologiques" et "naturels" tels que la farine de céréales complètes ou le coton et la laine, oubliant que les céréales, les plants de coton et les moutons sont eux-mêmes des produits de la technologie humaine, de techniques d'hybridation et d'élevage habiles. Celui qui voudrait se vêtir de fibres non améliorées par la technologie et vivre d'aliments provenant de sources non domestiquées aura vraiment froid et faim.

Auteur: Dick Steven J.

Info: Cosmos & Culture: Cultural Evolution in a Cosmic Context

[ ingéniosité ] [ incohérence éthique ] [ étymologie ]

 
Commentaires: 3
Ajouté à la BD par miguel

céréales

Une étude publiée en novembre 2008 dans un journal scientifique de grande valeur révèle que presque tout ce qui est consommé dans les fast-foods des Etats-Unis –soit la moitié des restaurants du pays- provient… du maïs. Une analyse clinique réalisée dans les trois principales chaînes américaines - McDonald’s, Burger King et Wendy’s - montre que le bœuf, le poulet, les huiles des frites sont obtenus à partir du maïs. Encore a-t-on laissé de côté les sodas, dont le sucre vient, lui aussi, du maïs.
On s’étonnera moins, dans ces conditions, de la déclaration qui suit, faite en 1971 par le créateur de la chaîne McDo au Japon, Den Fujita. Dans le genre, un vrai chef d’œuvre : "La raison pour laquelle les Japonais sont si petits et ont la peau jaune, c’est qu’ils ne mangent rien d’autre que du riz et du poisson depuis 2000 ans." Ajoutant, probablement pour le fun, quoique : "Si nous mangeons des hamburgers McDo et des pommes de terre pendant un millier d’année, alors nous deviendrons plus grands, notre peau deviendra blanche, et nos cheveux seront blonds."

Auteur: Nicolino Fabrice

Info: Bidoche

[ alimentation ] [ Usa ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

inflation

Ricardo développe une vision très pessimiste de l'économie de marché en gestation. Pour lui, le péril majeur de l'époque n'est pas la surpopulation, mais ce qu'il nomme la rente foncière. L'Anglais décrit son pays comme un système bloqué par la coexistence de trois acteurs, dont deux subissent les vices du troisième : les propriétaires fonciers (les grands aristocrates de l'époque, propriétaires des terres) qui encaissent, bien calés dans leur fauteuil, un loyer foncier sans rien faire. Dans le même temps, les ouvriers touchent le fruit de leur travail (le salaire) et les entrepreneurs - les capitalistes - le résultat de leurs investissements (le profit). Pis, l'absence de concurrence entre rentiers - qui touchent leur rente en lisant le Times - et la concurrence exacerbée entre capitalistes anglais naissants aboutit à une situation paradoxale : les profits des capitalistes baissent. Les solutions ? En bloc : ouvrir les frontières, importer des céréales (et autres denrées) moins chères, ruiner un peu plus les rentiers, donc enrichir les capitalistes, c'est-à-dire doper les investissements et, au final, diffuser le progrès technique et assurer la richesse des nations (la croissance).

Auteur: Simmat Benoist

Info: La Ligue des Économistes extraordinaires, David Ricardo

[ économie ] [ triade ]

 

Commentaires: 0

révolte

En ce temps les miracles et les saints semblaient vouloir disparaître. On croyait facilement que les âmes contemporaines manquaient de l’esprit de sacrifice. Les martyrs du siècle furent surtout d’obscurs citoyens hallucinés par le tintamarre des mots politiques, puis mitraillés impitoyablement en 1830, en 1848, en 1871 au bénéfice de certaines situations parlementaires que se préparaient ainsi des avocats violents et sournois ; et il y aurait même de l’imprudence à prétendre que nul vœu d’intérêt individuel n’engagea ces combattants malheureux à rechercher, eux-mêmes, les armes à la main, un profit électoral.
Les parades des Deux Chambres avec leurs scandales quotidiens, leurs syndicats de fabricants de sucre, de bouilleurs de cru, de vendeurs de bière, de faiseurs de vin, de courtiers en céréales et d’éleveurs de bestiaux nous révélèrent, à maintes reprises, les mobiles du suffrage universel. Il y eut Méline et Morelli, le sénateur Le Guay… Aussi toutes ces batailles de la chaussée parisienne, toutes les histoires de la rue Transnonain ou de Satory finiront-elles par nous paraître de simples querelles de marchands âpres à la concurrence.
Nos âmes sans complexité se fussent probablement déplues à suivre encore les jeux brusques de ces marionnettes ; et la politique eût été mise hors de notre préoccupation, si la légende du sacrifice, du don de la vie pour le bonheur humain n’eût subitement réapparu dans l’Époque avec le martyre de Ravachol.

Auteur: Paul Adam

Info: Entretiens Politiques et littéraires, Juillet 1892, 3e année, vol. V, N° 28, Repris dans Critique des Moeurs, Ollendorff, 1897

[ France ]

 

Commentaires: 0

éthologie

Irene Pepperberg a fait l'expérience de la gratification retardée avec Griffin, un de ses perroquets du Gabon, qui a réussit à patienter particulièrement longtemps. Il était sur un petit perchoir alors que l'on déposait une tasse d'un des aliments qu'il aimait le moins, des céréales, par exemple, et qu'on lui demandait de ne pas y toucher. Griffin savait que, s'il attendait assez longtemps, il aurait des noix de cajou, voire des bonbons à la place. Dans 90% des cas, il y parvenait, arrivant même à des délais de 15 minutes.

[...] les animaux comprennent-ils qu'ils résistent à la tentation? Sont-ils conscients de leur désir? Quand les enfants évitent de regarder le marshmallow ou se cachent les yeux avec les mains, nous supposons qu'ils sont en proie à la tentation ; ils parlent tout seuls, chantent, inventent des jeux de mains et de pieds, voir s'endorment pour ne pas avoir à endurer une si longue attente. […] On dit qu'ils ont recours à des stratégies de diversion conscientes. […] Griffon, le perroquet, résistait aussi activement pour exclure la nourriture peu prisée qu'il avait face à lui. Une fois, à peu près au tiers d'un de ses plus longs temps de patience, il a jeté la tasse de céréales à l'autre bout de la pièce. Sinon, il la déplaçait pour qu'elle soit hors d'atteinte, parlait tout seul, lissait ses plumes ou les secouait, bâillait ostensiblement ou tombait de sommeil. Il lui arrivait de lécher la nourriture sans rien consommer, mais en hurlant : "Veux des noix !"

Auteur: Waal Frans de

Info: La dernière étreinte

[ récompense ] [ calcul ] [ anticipation ] [ homme-animal ] [ gourmandise ] [ manoeuvres dilatoires ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

communes

Vers 2000 avant notre ère, de l'Égypte à la Turquie, à l'Indus, à la Chine, au pourtour nord de la Méditerranée, des villes existent qui mettent en valeur le premier grand développement de la civilisation. Leur structure est singulièrement uniforme, mais ceci n'est pas pour surprendre, puisqu'on a vu que la cité n'est que l'élément expressif du nouveau dispositif fonctionnel pris par la collectivité humaine. À toute époque, et aussi bien en Amérique qu'en Europe non méditerranéenne ou en Afrique noire, chaque fois que le groupe, ayant atteint le seuil agricole, franchit le seuil métallurgique, le même dispositif fonctionnel prend forme. La cité en est le moyeu. Elle est enfermée dans son enceinte défensive, centrée sur les réserves de céréales et le trésor. Les cellules qui l'animent sont le roi ou son délégué, les dignitaires militaires et les prêtres, servis par un peuple de domestiques et d'esclaves. Les artisans forment à l'intérieur du dispositif urbain une série de cellules généralement endogames ; leur sort est lié à celui des classes dirigeantes. [...] L'évolution, depuis le développement des premières économies agraires, se fait donc dans le sens d'une sur-sédentarisation, par la suite de la formation d'un capitalisme qui est la conséquence directe de l'immobilisation autour des réserves de céréales. L'immobilisation aboutit à la formation d'un dispositif défensif entraînant inévitablement la hiérarchisation sociale. Cette hiérarchisation s'opère sur des bases normales puisque, comme un organisme vivant, le dispositif social possède une tête où s'élabore l'idéologie du groupe, des bras qui lui forgent ses moyens d'action et un vaste système d'acquisition et de consommation qui satisfait à l'entretien et à la croissance du groupe.

Auteur: Leroi-Gourhan André

Info: Le Geste et la Parole, tome 1 : Technique et Langage

[ historique ]

 

Commentaires: 0