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ouverture

- Quelle serait une définition provisoire de la philosophie ?

- Ce n'est pas une sagesse, elle ne protège et ne console de rien, et c'est fort bien ainsi. Elle ne doit surtout pas être oraculaire : un philosophe est un animal social, pas un animal grégaire, et il ne saurait servir de mouton de tête. Comme toute entreprise rationaliste dont le but est la connaissance, la philosophie se pratique sur le mode de l'enquête, non pas dans le silence du cabinet, mais dans un esprit de laboratoire, en testant ses hypothèses. Elle doit donc se tenir prête à jeter par-dessus bord toutes ses croyances, si des chocs avec le réel la forcent à en douter.

Auteur: Tiercelin Claudine

Info: Le Monde.fr, 2011, interviewée par Roger-Pol Droit

[ rétroductivité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

musique

Représentez-vous ce qu'il y a de plus malpropre et de plus en désordre : des flaques d'eau courant sur le plancher ; un assez vieux piano à queue sur lequel la poussière le disputait à des morceaux de musique manuscrite et gravée. Dessous (je n'exagère pas), un pot de nuit non vidé. A côté, une petite table de noyer qui était habituée à ce que l'écritoire qu'il portait fût souvent renversée ; une quantité de plumes encroûtées d'encre et à côté desquelles les proverbiales plumes d'auberge eussent été excellentes ; et encore de la musique. [.] Les sièges, presque tous de paille, étaient couverts d'assiettes avec les restes du souper de la veille et de vêtements.

Auteur: Girod de Vienney Louis Philippe Baron de Trémont

Info: Décrivant le cabinet de travail de Beethoven dans ses mémoire 1809

[ bureau ] [ saleté ]

 

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obscurité

A cette heure, toute lumière et tout murmure avaient cessé, cédant la place aux ténèbres calmes et apaisantes. Seul persistait le rougeoiement sur l'étendue des eaux accompagné de son roulement sonore. Ce bruit et cette lueur étaient ceux du corps à corps que poissons et pêcheurs se livraient pour subsister dans le lit de la rivière. Ils existaient depuis tant d'années et dureraient encore toutes les nuits à venir. J'en pris conscience en regardant la cabine où ce son monocorde résonnait dans le silence. La scène que j'avais vue figurait le combat de l'être primordial avec la nature ; ce fracas et ce feu originels m'avaient conduit vers un passé vieux de quatre ou cinq mille ans.

Auteur: Shen Congwen

Info: Le périple de Xiang et autres nouvelles

[ pêche ] [ réminiscence ]

 

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guerre

Mémoires de Clemenceau. Il me racontait chez Mme de W. : "J'ai eu dans mon cabinet deux hommes entre lesquels choisir : un défaitiste et un fou. Pétain et Foch. J'ai choisi le fou." <17 avril 1942, p.89>

« Le général Clapier déclare : "Mon arme secrète, c'est la fuite."
Du général Clapier : "Ma femme, à l'autre guerre, me répétait chaque jour : "À Berlin, à Berlin." Si je l'avais écoutée, je serais maintenant dans de beaux draps."
"Un général ne doit jamais se rendre. Même à l'évidence."
"J'ai entendu à la radio parler de la générale d'Andromaque. Je ne connais aucune générale de ce nom. C'est une fumisterie. Qu'on l'interdise !" <19 juin 1944, p.521>

Auteur: Cocteau Jean

Info: Journal (1942-1945) / Gallimard 1989

[ stratégique ] [ couard ]

 

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puissance

En Occident, voter est consentir à la dépossession politique. Rien d'autre, désormais. Le techno capitalisme seul nous dirige. L'Etat n'est plus qu'un cabinet d'ingénierie sociale auquel on sous-traite la variable humaine des équations du profit. L'impuissance s'exaspère, l'explosion révolutionnaire serait logique: pourquoi ça tient? par quel miracle?
J'ose cette hypothèse brute : ça tient parce que le pouvoir, sous sa forme simple et immédiate, donc concrète et convaincante, tient maintenant au creux de la main. Tout est là, à portée de clavier, de tap-tap, de clic. Tout répond en temps réel, au doigt et à l'oeil, d'un effleurement sensuel. Pourquoi chercher le pouvoir dans un réel épais et complexe quand on l'exerce déjà en monarque sur une réalité manipulable ?

Auteur: Damasio Alain

Info: Le dehors de toute chose

[ geek ] [ autorité ]

 

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femmes-hommes

Des années à gratter la merde des cabinets avec un couteau de cuisine, à trouver les endroits où les haricots coûtent cinq centimes de moins la livre, à apprendre à se réveiller au moindre toussotement, à consacrer son intelligence à imaginer le moyen le plus efficace et le plus rapide pour repasser les chemises blanches des hommes ou pour laver et cirer le plancher le plancher de la cuisine ou à s'occuper de la maison et des gosses en travaillant en même temps pour économiser de l'argent en le cachant au poivrot pour que les mômes puissent aller un jour à l'université; tout cela ne demande pas simplement énergie, courage et intelligence, ça peut bel et bien constituer l'essence véritable d'une vie.

Auteur: French Marilyn

Info: Les bons Sentiments

[ pensées-féministes ]

 

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écoles

La précipitation avec laquelle l'Éducation nationale cherche à instaurer des établissements numériques représente une grave faute politique. À ce titre, la place que prend actuellement Microsoft dans l'école publique, s'arrogeant un pouvoir de partenaire éducatif, constitue un scandale qui doit être dénoncé. Aux États-Unis, des actions de groupe ont été menées par des parents d'élèves contre des applications éducatives de Google qui revendaient les données, portant sur les comportements des élèves, à des cabinets de recrutement et à des entreprises de fournitures scolaires. Ils ont obtenu gain de cause. Les tablettes quantifient les comportements des élèves mais aussi ceux des professeurs. En outre, la place du livre se trouve peu à peu marginalisée, alors qu'il représente un des piliers de notre civilisation.

Auteur: Sadin Éric

Info:

[ informatique ] [ progrès ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

précipitation

7h50. J'entrepris de dévaler les quatorze étages plus véloce qu'un livreur de restaurant chinois.. Arrivé au quatrième, je remarquai que la porte palière de la cage d'ascenseur était ouverte et la cabine immobilisée entre le quatrième et le cinquième étage. Deux jambes pendaient dans le vide, un des pieds avait perdu sa chaussure. Tandis que je me demandais si l'homme était mort, plusieurs résidents des étages supérieurs descendirent l'escalier à toute allure, me bousculant au passage. (...)

Comment pouvaient-ils se soucier aussi peu de ce pauvre homme qui en cet instant, luttait peut-être contre la mort ? Remarquez, je ne pouvais moi-même faire grand chose pour lui. Je regardais ma montre. Huit heures pile ! Merde, j'étais à présent carrément en retard !

Auteur: Kim Young-Ha

Info: Qu'est devenu l'homme coincé dans l'ascenseur ? et autres nouvelles

[ vitesse ] [ stress ] [ flux tendu ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

isoloir

Dans les vitrines des brocanteurs où traînait un bric-à-brac des plus hétéroclite, je trouvais enfin une des choses que je souhaitais voir au cours de mon voyage : une cabine d'ivrogne individuelle avec le rideau de cuir ; là, le buveur s'enferme lui-même (comme un cheval dans son box) pour être seul ; seul avec son whisky et sa douleur, sa foi et son incrédulité, il s'abîme dans les profondeurs du temps, dans le caisson étanche de la passivité, aussi longtemps que son argent le lui permet, jusqu'à ce qu'il soit forcé de réapparaître à la surface du temps, forcé d'aller travailler dans un endroit quelconque, de s'exténuer à ramer à contre-courant, agitation impuissante et insensée : chaque barque descend inexorablement les eaux sombres du Styx.

Auteur: Böll Heinrich

Info: Journal irlandais, pp 20-21, livre de poche

[ guérite ] [ refuge ] [ curiosité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

personnage

Dans cette région habitaient des gens merveilleux, comme le clochard Bambas. Il ne travaillait pas du printemps jusqu'à l'hiver, il allait à la pêche près du Rocher du Diable. Il se préparait cinq morceaux de sucre par jour dans un sachet en toile. C'était tout ce qui lui restait de l'hiver, époque où il trouvait un peu de travail. Sa vie me fascinait et même par la suite, quand d'autres garçons rêvaient d'être écrivains ou aviateurs, moi je voulais être Bambas. Il dormait dans une cabine à moitié effondrée avec pour couverture une peau de chevreuil mitée. C'était un pêcheur fantastique qui attrapait les poissons de toutes les manières autorisées et surtout interdites. Maman n'aimait pas me voir avec Bambas, elle avait peur qu'il déteigne sur moi. Malheureusement , ce n'est pas arrivé.

Auteur: Ota Pavel

Info: Comment j'ai rencontré les poissons, p.74

[ enfance ] [ héros ]

 

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