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langage

Ses phrases toutes faites étaient comme des portes closes derrière lesquelles s'entassaient des souvenirs qui prenaient la poussière, derrière lesquelles se cachaient ses sentiments, ses vraies émotions.

Auteur: Legardinier Gilles

Info: Complètement cramé !

[ mécanique ] [ machinal ]

 

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rapports humains

Dans ces années-là, Gretel croyait fermement que les sourires révélaient l'âme des gens. Plus tard, elle a commencé à croire qu'ils la cachaient. Ce qui ne lui inspirait aucune méfiance. Les sourires cachaient l'âme parce que l'âme était une chose à cacher. Ca aussi, elle y croyait fermement.

Auteur: Romero Ricardo

Info: Je suis l'hiver

[ masques interprétés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

chef

Line allait fermer sa session sur l'ordinateur quand son rédacteur en chef revint de la réunion. On disait de lui qu'il avait obtenu ce poste parce qu'il était incapable de voir les tragédies humaines qui se cachaient derrière les gros titres. Son manque d'empathie lui avait donné les qualifications requises.

Auteur: Lier Horst Jørn

Info: Les chiens de chasse

[ pion administratif ]

 

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horreur

Ils auraient très bien pu s'emparer de leur film et s'en aller. Mais, ils avaient voulu tout "nettoyer", ne laisser aucune trace, aucun témoin. Et s'accorder un petit extra, avec leur mise en scène digne d'un film de David Fincher. Tuer de sang-froid n'est pas un acte facile. Il faut contrôler ses pulsions, combattre ce que la société, la religion et la conscience interdisent. Repousser les fondements même de l'esprit humain. Mais eux, ils avaient élimé, énucléé et étripé un homme, prenant même le temps de farfouiller dans ses westerns pour créer leur effet. Quel genre de cinglés se cachaient derrière ce crime ? Quel mobile les avait poussés à franchir les limites à ce point ?

Auteur: Thilliez Franck

Info: Le syndrome E

[ barbarie ]

 

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homme-animal

Une véritable observatrice des animaux ayant toujours l'esprit en alerte, l'éthologue britannique Nicky Clayton a fait une découverte majeure pendant sa pause déjeuner à l'université de Californie à Davis. Assise en terrasse, elle a vu des geais buissonniers s'envoler avec des restes volés sur les tables. Non contents de les cacher, ils les protégeaient contre les voleurs. Si un autre oiseau voyait où ils cachaient leur nourriture, celle-ci serait forcément chapardée. Clayton a remarqué que, une fois leurs rivaux hors de vue, nombre de geais revenaient enfouir leurs trésors ailleurs. [...] Confirmant le dicton "Il faut être un voleur pour comprendre un voleur", les geais semblent déduire de leur propre criminalité les mauvaises intentions des autres.

Auteur: Waal Frans de

Info: Sommes-nous trop bêtes pour comprendre l'intelligence des animaux ?Sommes-nous trop bêtes pour comprendre l'intelligence des animaux ?

[ mimétisme ] [ dissimulation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Etats-unis

On surnommait le Montana le big sky country, mais c'était vrai ici aussi. Le paysage se composait de collines doucement vallonnées, de champs de blé et de soja qui se perdaient dans les nuages, de tous côtés. Des fermes se cachaient dans des bosquets, mais rien ne venait briser l'horizon. Le ciel régnait en maître, que ce soit le soleil qui faisait griller les récoltes ou le vent qui projetait des tourbillons de poussière sur les routes.
Certains matins, le ciel ne vous laissait même pas voir la terre ; il répandait un brouillard si épais que vous ne voyiez même pas la voiture devant vous. Tout venait du ciel et il vous remettait à votre place, il vous faisait sentir à quel point vous étiez petit.

Auteur: Mejia Mindy

Info: Qui je suis

[ grands espaces ]

 

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jungle

Ce qui m'étonnait le plus était l'infini mimétisme de la nature vierge. Ici rien ne répondait à son aspect ; il se créait un monde d'apparences qui cachait la réalité, qui remettait en question beaucoup de vérités. Les caïmans à l’affût dans les bas fonds de la forêt inondée, immobiles, la gueule prête, ressemblaient à des troncs pourris, recouverts d'anatifes ; les lianes avaient l'air de reptiles, les serpents de lianes, quand leur peaux n'avaient pas des nervures de bois précieux, des ocelles d'ailes de phalènes, des écailles d'ananas ou des anneaux de corail ; les plantes aquatiques formaient le tissus serré d'un tapis touffus, cachaient l'eau qui coulait en dessous, prenaient l'aspect d'une végétation de terre ferme ; les écorces tombées prenaient tout à coup une consistance de laurier en saumure ; les champignons étaient des coulées de cuivre, des saupoudrages de souffre, près de l'aspect trompeur d'un caméléon un peu trop branche, un peu trop lapis-lazuli, un peut trop plomb strié d'un jaune intense, lequel simulait à présent des éclaboussures de soleil tombées à travers des feuilles qui ne laissaient jamais passer le soleil tout entier. La forêt vierge était le domaine du mensonge, du piège, du faux semblant ; tout était travesti, stratagème, jeu d'apparences, métamorphoses. Domaine du lézard concombre, de la châtaigne hérisson, de la chrysalide mille-pattes, de la larve à corps de carotte, du poisson-torpille, qui foudroyait du fond de la vase visqueuse.

Auteur: Carpentier Alejo

Info: Le partage des eaux, pp 222 et 223

[ masques ] [ littérature ] [ reflets ]

 

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épitaphe

Riboux Caroline
(1967-1989)
bonjour bonjour je suis l'idiote du village il y en a toujours une assise sur un banc de la place de la mairie ou debout devant l'élise la bave aux lèvres c'est moi le regard débile oh pas trop quand mais quand même au bout d'une minute à me demander le chemin pour Landon et la voiture repartait et ils disaient c'est fous tous ces idiots du village y a qu'ici qu'on voit ça faudrait les enfermer mais ça aussi je l'étais au service psychiatrique de l'hôpital de Landon quand maman ne pouvait plus me calmer avec les quatorze valiums par jour un an à crier hurler derrière la grille un an à griffer les murs taper contre la porte pisser sur moi et manger mes excréments typique disait le docteur typique j'étais une idiote typique et au bout d'un an j'étais encore l'idiote oui c'est moi l'idiote bonjour bonjour alors je suis restée à la maison avec maman et papa je cassais rout papa réparait maman pleurait et je crevais les yeux du chat et papa l'enterrait et maman pleurait et je poussais des grognements et des gémissements et maman me prenait dans ses bras et papa pleurait j'étais vraiment l'idiote l'idiote typique avec les gamins qui attachaient mon pied au banc ou me cachaient dans les toilettes de la mairie j'étais quand même l'idiote du village avec mon sourire béat à rester toute la journée dehors sans bouger avec cette mare de bave à mes pieds et à rentrer pour casser ce que papa avait rafistolé et me blottir dans le giron de maman faut les comprendre et je les comprends mais je ne pouvais rien dire mais rien de rien ne sortait typique pour une idiote de village typique sauf quand maman m'a fait boire du théralène mélangé à de l'aspirine et qu'enfin j'ai arrêté de respirer alors c'est venu d'un coup d'un seul je me suis mise à parler et à parler que je n'arrête plus mais bon typique vont dire typique pour l'idiote du village.

Auteur: Kermann Patrick

Info: La mastication des morts

 

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lecture

Il était impossible de se promener ce jour-là. Le matin, nous avions erré pendant une heure dans le bosquet dépouillé de feuilles; mais, depuis le dîner (quand il n'y avait personne, Mme Reed dînait de bonne heure), le vent glacé d'hiver avait amené avec lui des nuages si sombres et une pluie si pénétrante, qu'on ne pouvait songer à aucune excursion.
J'en étais contente. Je n'ai jamais aimé les longues promenades, surtout par le froid, et c'était une chose douloureuse pour moi que de revenir à la nuit, les pieds et les mains gelés, le coeur attristé par les réprimandes de Bessie, la bonne d'enfants, et l'esprit humilié par la conscience de mon infériorité physique vis-à-vis d'Eliza, de John et de Georgiana Reed.
Eliza, John et Georgiana étaient groupés dans le salon auprès de leur mère ; celle-ci, étendue sur un sofa au coin du feu, et entourée de ses préférés, qui pour le moment ne se disputaient ni ne pleuraient, semblait parfaitement heureuse. Elle m'avait défendu de me joindre à leur groupe, en me disant qu'elle regrettait la nécessité où elle se trouvait de me tenir ainsi éloignée, mais que, jusqu'au moment où Bessie témoignerait de mes efforts pour me donner un caractère plus sociable et plus enfantin, des manières plus attrayantes, quelque chose de plus radieux, de plus ouvert et de plus naturel, elle ne pourrait pas m'accorder les mêmes privilèges qu'aux petits enfants joyeux et satisfaits.
"Qu'est-ce que Bessie a encore rapporté sur moi ? Demandai-je.
- Jane, je n'aime pas qu'on me questionne ! D'ailleurs, il est mal à une enfant de traiter ainsi ses supérieurs. Asseyez-vous quelque part et restez en repos jusqu'au moment où vous pourrez parler raisonnablement."
Une petite salle à manger ouvrait sur le salon; je m'y glissai. Il s'y trouvait une bibliothèque ; j'eus bientôt pris possession d'un livre, faisant attention à le choisir orné de gravures. Je me plaçai dans l'embrasure de là fenêtre, ramenant mes pieds sous moi à la manière des Turcs, et, ayant tiré le rideau de damas rouge, je me trouvai enfermée dans une double retraite. Les larges plis de la draperie écarlate me cachaient tout ce qui se trouvait à ma droite ; à ma gauche, un panneau en vitres me protégeait, mais ne me séparait pas d'un triste jour de novembre. De temps à autre, en retournant les feuillets de mon livre, j'étudiais l'aspect de cette soirée d'hiver. Au loin, on voyait une pâle ligne de brouillards et de nuages, plus près un feuillage mouillé, des bosquets battus par l'orage, et enfin une pluie incessante que repoussaient en mugissant de longues et lamentables bouffées de vent.

Auteur: Brontë Charlotte

Info: Jane Eyre

[ pluie ] [ eau ] [ littérature ]

 

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