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cadavre

Elle semble dormir, mais il y a plusieurs façons de dormir. Il y a le sommeil lourd de la fatigue, le repos calme de la santé, le sommeil pénible de la maladie. La mort c'est autre chose. Maintenant que je le revois, en y pensant bien et après en avoir vu beaucoup d'autres, le visage de Nana est inexpressif, il n'y a ni trace de sourire ou de révolte ni idée de souffrance ou de repos. Rien. Voilà ce qu'est la mort. Un être cher expire, ne cherchez plus rien qui l'attache à vous.

Auteur: Feraoun Mouloud

Info: Le Fils Du Pauvre

[ neutre ]

 

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cadavre

Tandis qu’il était assis, seul, auprès de la dépouille dans la pénombre transpercée par la lueur tremblotante d’une bougie, Pearl remarqua que le bout de sa langue pointait entre ses lèvres. Alors qu’il se penchait au-dessus d’elle pour la remettre en place, il nota un imperceptible mouvement. Mon Dieu ! songea-t-il, le cœur s’emballant soudain, se pourrait-il qu’elle soit encore vivante ? "Seigneur Jésus", commença-t-il à psalmodier juste avant qu’un ver solitaire, pas plus large que l’annulaire et pas plus épais que quelques feuilles de papier, ne s’avance de plusieurs centimètres hors de la bouche de sa femme.

Auteur: Pollock Donald Ray

Info: Une mort qui en vaut la peine

[ surprise ] [ ténia ]

 

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cadavre

Quand il l'eut tuée, d'un coup de la petite masse de plomb sous laquelle elle maintenait ses papiers d'emballage, Louis se trouva embarrassé.
Elle gisait derrière le comptoir, une jambe pliée de travers, la tête retournée et le corps de face, dans une posture ridicule qui mit le jeune homme de méchante humeur.
Il haussa les épaules et faillit lui dire : "relève-toi donc, tu en as une touche."
Mais à ce moment le timbre de la porte retentit, et Louis vit entrer une fillette qui demanda :
- Une carte de laine à repriser noire, s'il vous plaît...

Auteur: Lorde André de

Info: Les plus belles histoires de peur, extrait de L'assassin nouvelle de Colette

 

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cadavre

Une mouche s'invite dans l'ambiance muette de la pièce. Elle se pose sur le front de l'homme. Hésitante. Incertaine. Elle erre sur ses rides, lèche sa peau sans goût.
Elle descend dans le coin de son oeil. Toujours hésitante. Toujours incertaine. Elle goûte le blanc de l'oeil puis se retire. Rien ne la chasse. Elle continue son chemin, se perd dans la barbe, grimpe sur le nez. S'envole. Explore le corps. Revient. Se pose de nouveau sur le visage. S'agrippe au tube enfoui dans cette bouche entrouverte. Elle le lèche, le longe jusqu'à la commissure des lèvres. Pas de bave. Pas de goût. Elle s'avance, pénètre dans la bouche. Et s'y engouffre.

Auteur: Rahimi Atiq

Info: Syngué Sabour : Pierre de patience

[ littérature ]

 

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cadavre

vendredi 22 février - Le dos de Michel le Brave s'appuie contre un chêne et ses jambes étendues sur le sol disparaissent à demi sous l'amoncellement de la neige. sa grande arquebuse, qu'il ne quittait jamais, fait avec son buste un angle bizarre. Son visage est d'un blanc de cire. Le cachet de l'éternel silence scelle ses lèvres, et la tête de mort apparaît déjà à travers cette face dont les yeux dilatés regardent comme deux yeux de verre. Mon compagnon a quitté le théâtre de la vie pour celui de l'autre monde. Que vais-je faire de son corps? Je ne puis le laisser là, sur le revers du chemin, pour que les loups et les corbeaux le déchirent, mais, par ailleurs, je n'ai aucun outil propre à fouiller le sol.

Auteur: Dôle Gérard

Info: Le Mystère Van Helsing

[ pantin ]

 

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cadavre

Le légiste releva le drap très lentement, laissant apparaître la dépouille gonflée de Stott dont les chairs se détachaient des os. Hazen avait détourné machinalement les yeux; honteux, il se força à regarder le corps. Il avait vu pas mal de choses répugnantes dans sa vie, mais jamais rien d'aussi éprouvant. la peau s'était déchirée au niveau du torse, comme si elle avait rétréci, laissant échapper des lambeaux de chair. Le même phénomène s'était produit à hauteur du visage et des hanches. Des rigoles de graisse, échappées des étranges blessures, s'étaient figées au contact du métal froid, formant des flaques blanchâtres. Le corps n'avait pourtant pas attaqué par les vers. Plus curieux encore, un morceau de chair avait été arraché au niveau de la cuisse gauche et l'on apercevait nettement des trâces de morsure. Sans doute un chien. Le meilleur ami de l'homme; dit-on. Hazen en avait la nausée.

Auteur: Child Lincoln

Info: Les croassements de la nuit. Ecrit avec Preston Douglas

[ dégoût ]

 

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cadavre

La cloison bâbord était bosselée là où avaient ricoché sur elle des fragments de la cloison tribord ; on distinguait toutefois difficilement ces marques en raison des taches de sang qui les recouvraient. On aurait dit qu'un malade mental armé d'un pulvérisateur chargé de sang avait été interrompu alors qu'il n'avait repeint le couloir qu'à moitié, en se servant de lambeaux de chair humaine et d'éclats d'os pour donner de la texture à son travail. Des membres tranchés, des torses fracassés, des doigts, des morceaux d'uniformes, une botte intacte renfermant encore le pied de son propriétaire, une tête humaine appuyé contre l'issue de secours à l'instar d'un ballon de basket oublié.... Et, pis que tout, le cadavre tordu d'un homme à l'évidence grièvement blessé mais pas tué net quand ses deux jambes s'étaient trouvées pulvérisées. Un homme dont les poumons perforés lui avaient fait vomir du sang par la bouche et le nez, et dont les doigts avaient griffé le pont tandis que la coursive se dépressurisait autour de lui.

Auteur: Weber David Mark

Info: L'Univers d'Honor Harrington, L'Ombre de Saganami 1

[ gore ]

 

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cadavre

Un jeune homme était assis sur le lit de camp. Il était penché en avant dans un équilibre des plus précaires, et, dès qu'il se fut remis du choc de la découverte, Genero se demanda comment il tenait ainsi basculé sans s'écraser la figure par terre. C'est alors qu'il vit la corde.
Un bout de corde était attaché aux barreaux de la fenêtre ; l'autre extrémité était nouée autour du cou du jeune homme. Ramassé sur lui-même, il semblait vouloir prendre son élan et bondir. Il avait les yeux dilatés, la bouche ouverte. On eût dit que, tout au fond de lui-même, la vie s'était enroulée comme un ressort remonté à bloc qui allait se détendre pour catapulter le jeune garçon dans la pièce. Seules la couleur du visage et la position des bras indiquaient qu'il était mort. Le teint était violacé, légèrement terreux ; tels de lourds étais, les bras étaient posés de chaque côté du torse, les mains ouvertes, la paume en l'air. A quelques centimètres d'une main gisait une seringue hypodermique. Elle était vide. ... [...]

Auteur: McBain Ed

Info: Le fourgue

 

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cadavre

Il avait vu un noyé, une fois. Il gisait au fond de la rivière, juste à côté de la berge. Il avait probablement dû tomber de son bateau, s'était traîné presque jusqu'à la terre ferme, mais comme il ne le savait pas, il avait renoncé. Ou bien peut-être que son coeur avait lâché, peut-être qu'il était soûl, peut-être encore autre chose - on n'irait plus lui demander. Recouverts par une pellicule de plomb, le voile de la mort, les yeux du noyé étaient tellement énormes et dilatés que dans un premier temps on n'arrivait pas à croire que ces yeux-là fussent humains. Lorsqu'Ignatitch les avait observés de plus près et avait compris pourquoi ils étaient si monstrueusement révulsés, il s'était recroquevillé sur lui-même, comme un hérisson effarouché : des alevins avaient dépiauté les cils, sucé les paupières, et toute cette poissonnaille s'était introduite dans les orbites. Des oreilles et des narines de l'homme dépassaient en pagaille les queues des petites barbottes et des loches qui vampirisaient la chair avec délice, dans sa bouche ouverte de minuscules tanches dansaient la sarabande.

Auteur: Astafiev Victor

Info: Le Roi Poisson

[ eau ]

 

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cadavre

Pendant ses heures de service, lorsqu'il se lassait de contempler le café de loin, Abdullah tournait ses regards vers les lances des deux sentinelles qui montaient la garde jour et nuit devant la niche. Mais c'était un spectacle fort monotone, et il n'y accordait d'attention qu'aux moments où la place était déserte. En revanche, lorsque celle-ci se remplissait de monde, il trouvait intéressant de suivre des yeux le mouvement des prunelles des badauds ou des touristes confrontés pour la première fois avec la tête. Il savait bien que la vision d'une tête tranchée n'était pas un spectacle habituel pour personne, et pourtant, lui semblait-il, la terreur et l'émoi qui se lisaient sur les visages des spectateurs dépassaient les limites de l'imaginable. Il avait le sentiment que ce qui les impressionnait le plus, c'étaient les yeux et cela non pas tant parce que c'était des yeux de mort, mais parce que comme tout le monde, ils avaient l'habitude de ne voir les yeux d'un homme que comme une partie de son corps. Et c'était peut-être précisément cette absence de corps, se disait Abdullah, qui faisait paraître les yeux de la tête tranchée plus grands et plus importants qu'ils ne l'étaient en réalité.

Auteur: Kadaré Ismaïl

Info: La niche de la honte

[ physionomie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel