Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 103
Temps de recherche: 0.0529s

intemporalité

Les Odes de Pindare sont des espèces de cadavres dont l’esprit s’est retiré pour toujours. Que vous importent les chevaux de Hiéron ou les mules d’Agésias ? quel intérêt prenez-vous à la noblesse des villes et de leurs fondateurs, aux miracles des dieux, aux exploits des héros, aux amours des nymphes ? Le charme tenait aux temps et aux lieux ; aucun effet de notre imagination ne peut le faire renaître. […] David, au contraire, brave le temps et l’espace, parce qu’il n’a rien accordé aux lieux ni aux circonstances : il n’a chanté que Dieu et la vérité immortelle comme lui.

Auteur: Maistre Joseph de

Info: Dans "Les soirées de Saint Pétersbourg", 1836, Premier entretien, pages 54-55. A propos des psaumes de David.

[ littérature ] [ comparaison ] [ éternel ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Coli Masson

vanité

[…] étant donné que vous êtes toujours ici dans un corps physique, vous avez en commun avec tous les êtres humains, mais aussi avec tout ce qui est vivant sur cette planète, la vulnérabilité et la disparition finale de votre forme matérielle. La prochaine fois que vous affirmerez ne rien avoir en commun avec telle ou telle personne, rappelez-vous que vous avez au contraire beaucoup en commun avec elle : d’ici à quelques années – deux ans ou soixante-dix ans, peu importe -, vous serez tous les deux des cadavres en décomposition, puis simplement un amas de poussière et, à la fin, plus rien du tout.

Auteur: Tolle Eckhart

Info: Dans "Le pouvoir du moment présent" page 213

[ humilité ] [ expérience commune ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

dégoût

Personnellement, je n'ai rien contre les cimetières, je m'y promène assez volontiers, plus volontiers qu'ailleurs, je crois, quand je suis obligé de sortir. L'odeur des cadavres, que je perçois nettement sous celle de l'herbe et de l'humus, ne m'est pas désagréable. Un peu trop sucrée peut-être, un peu entêtante, mais combien préférable à celle des vivants, des aisselles, des pieds, des culs, des prépuces cireux et des ovules désappointés. Et quand les restes de mon père y collaborent, aussi modestement que ce soit, il s'en faut de peu que je n'ai la larme à l'oeil. Ils ont beau se laver, les vivants, beau se parfumer, ils puent.

Auteur: Beckett Samuel

Info: Premier Amour, Les Editions de Minuit, p.8

[ vie ] [ mort ]

 

Commentaires: 0

carnage

Les bruits étaient sympathiques et excellents : des grésillements de graisse chaude, des flonflons de bouilloire, des bruits en fusée de rôtis arrosés, le choc clair des casseroles et de la vaisselle, un glou-glou de bouteilles qui semblait parodier une cascadante série de baisers goulus.

Toute sa sympathie d’homme affamé serait allée vers les odeurs des viandes chaudes et des sauces épicées, si un effluve étrange, doux et terrible, n’était venu flotter autour de lui.

— Je connais cela, murmura-t-il.

Et, soudain, une cruelle fantasmagorie se déroula en film silencieux dans sa mémoire : il revit les boueuses tranchées où saignaient d’innombrables cadavres de Tommies et de Feldgrauen.

— Cela sent la mort, dit-il, le sang… Pouah !

Auteur: Ray Jean

Info: Les derniers contes de Canterbury

[ dégoût ] [ cuisine ] [ remémoration ] [ hémoglobine ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

cadavres

Un feldwebel est assis, appuyé aux planches déchirées qui formaient, là où nous mettons le pied, une guérite de guetteur. Un petit trou sous l'œil : un coup de baïonnette l'a cloué aux planches par la figure. Devant lui, assis aussi, les coudes sur les genoux, les poings au cou, un homme a tout le dessus du crâne enlevé comme un œuf à la coque… À côté d'eux, veilleur épouvantable, la moitié d'un homme, coupé, tranché en deux depuis le crâne jusqu'au bassin, est appuyé, droit, sur la paroi de terre. On ne sait pas où est l'autre moitié de cette sorte de piquet humain dont l'œil pend en haut, dont les entrailles bleuâtres tournent en spirale autour de la jambe.

Auteur: Barbusse Henri

Info: Le Feu (journal d'une escouade), Chapitre 20 : Le feu.

[ guerre ] [ ww1 ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

cadavres

Un feldwebel est assis, appuyé aux planches déchirées qui formaient, là où nous mettons le pied, une guérite de guetteur. Un petit trou sous l'œil : un coup de baïonnette l'a cloué aux planches par la figure. Devant lui, assis aussi, les coudes sur les genoux, les poings au cou, un homme a tout le dessus du crâne enlevé comme un œuf à la coque… À côté d'eux, veilleur épouvantable, la moitié d'un homme, coupé, tranché en deux depuis le crâne jusqu'au bassin, est appuyé, droit, sur la paroi de terre. On ne sait pas où est l'autre moitié de cette sorte de piquet humain dont l'œil pend en haut, dont les entrailles bleuâtres tournent en spirale autour de la jambe.

Auteur: Barbusse Henri

Info: Le Feu, journal d'une escouade. Chapitre 20 : Le feu

[ guerre ] [ atroce ]

 

Commentaires: 0

guerre

Alors que Hiroshima était couvert de hurlements de douleur et de cadavres, les États-Unis annonçaient la destruction de la ville par une bombe atomique ! La capitulation sans condition du Japon était inévitable...
Les militaristes responsables de cette situation, craignant la panique des civils, minimisèrent les dégâts... Puis appelèrent stupidement à la poursuite de la guerre!
Voyant que le Japon voulait continuer à se battre, les Américains larguèrent une deuxième bombe surnommée " fat man" sur Nagasaki trois jours plus tard, le 9 août à 11h02 du matin.
A Nagasaki, comme à Hiroshima, il y eut des dizaines, des milliers de morts, blessés et brûlés...
Comme partout, les victimes de la guerre voulue par une poignée de dirigeants furent des civils anonymes.

Auteur: Nakazawa Keiji

Info: Gen d'Hiroshima, tome 2

[ folie ] [ barbarie ] [ Usa ] [ ww2 ]

 

Commentaires: 0

métaphysique

Sera-t-il permis à l'homme de dissoudre ce qui fut lié par le créateur ? Nous croyons qu'un jour les reliques des morts sortiront de la tombe, reparaîtront à la lumière, et seront mises au rang des dieux. Dans les cadavres pourrissants, les âmes restent incorruptibles; car l'esprit est l'image de Dieu, qui ne fait que le prêter aux mortels. C'est de la terre que nous recevons nos corps; ils doivent se résoudre en terre, et ne seront plus qu'une vile poussière : l'esprit sera rendu à l'air pur dont il est formé.
Tout ce que les anciens avaient pu faire pour se former une idée de la spiritualité de l'âme, était de la comparer au feu, mens iguen, ou au souffle, pneuma, spiritus. anima.

Auteur: Phocylide de Milet

Info: Sentences [53], trad. Levesque, p.510, in Moralistes Anciens, Paris, 1840

[ chair-esprit ]

 

Commentaires: 0

parano

Un couple de retraités anglais a été retrouvé mort dans le hall d'entrée de sa maison de Whitfield, dans le Kent. Cause de la mort : un incendie, qui a les asphyxiés. Mais comment deux personnes peuvent-elles mourir d'asphyxie juste devant une porte qui donne dans la rue ? Il n'y a en effet qu'à ouvrir ladite porte et à sortir pour pouvoir respirer normalement. En inspectant de près la porte qu'ils avaient dû défoncer pour entrer dans la maison, les pompiers ont trouvé la réponse à ce mystère. Les pauvres vieux avaient tellement peur d'être cambriolés qu'ils avaient installé pas moins de trois verrous sur leur porte d'entrée. Or on n'a retrouvé que l'une des trois clés ouvrant les verrous à côté des cadavres.

Auteur: Internet

Info: The Times, Londres, 8 mai 2000

[ malchance ] [ anecdote ]

 

Commentaires: 0

génocide

M.N.K., un jeune étudiant en droit :
"J'ai vu les cadavres après les massacres de Tuol-Rominh, village de Russey (district de Kompong-Trâbèk) : les "Yothea" fusillaient les hommes et les femmes dont ils abandonnaient les corps qui encombraient la plaine et qui, quelques jours après, lorsque les eaux des crues arrivèrent, flottaient serrés les uns contre les autres. Quant aux petits enfants, les Khmers Rouges les saisissaient par les pieds, les cognaient bien fort contre le tronc d'un banian et les jetaient enfin dans un grand bassin qui fut bientôt rempli de petits corps jusqu'au bord. Leur sang se coagulait, adhérait à l'écorce de l'arbre et se voyait longtemps après le massacre. Je peux estimer à environ deux mille les hommes, les femmes et les enfants tués à Tuol-Rominh".

Auteur: Khum K

Info: De la dictature des Khmers rouges à l'occupation vietnamienne

[ Asie ]

 

Commentaires: 0