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art pictural

Le laid n'est peut-être pas le mort, mais la mort paraît toujours présente quand l'artiste entre en lutte contre le beau, l'harmonieux qui implique toujours un accord entre le monde et le moi. Egon Schiele, dont le Saturne a une étonnante force agressive, enlaidissante, me semble un extraordinaire artiste du laid. Bien entendu, son oeuvre a subi la dérive de beaucoup d'autres oeuvres dérangeantes, scandaleuses, destructrices du beau ; de sorte que le scandale s'amenuise, l'oeuvre scandaleuse se muséifie, le laid devient beau. Mais, regardée avec naïveté, l'oeuvre de Schiele est un surprenant mélange de beau et de laid. Beau des couleurs précieuses, presque empruntées, comme celles de Klimt, à la symbolique des gemmes et pierres précieuses, mais laideur des déformations, angulosités, tortures, nudité crue du corps masculin ou féminin comme désossé devant nous, faces grimaçantes qui sont presque des masques de cadavres. En pratiquant l'autoportrait nu, y compris l'exhibition de la masturbation, Schiele n'a pas en vue de choquer pour choquer, mais de pousser la représentation de l'humain vers une décomposition du corps à l'opposé du beau antique. Il s'est intéressé à l'hystérie, et le "désossement " de ses autoportraits semble parfois pousser la laideur vers les photos d'hystériques du temps de Charcot. Impudeur (mais sans le moindre exhibitionnisme) et laideur sont des éléments d'une esthétique du laid qui, après lui, va envahir l'univers de l'expressionnisme. Le laid, le laid voulu, est une sorte de scandale et de cri, comme le fameux Cri de Munch.

Auteur: Nivat Georges

Info: Les trois âges russes

[ historique ] [ Europe ]

 

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réversibilité des mérites

Une minute vient de s’écouler. Cela fait environ cent morts et cent nouveau-nés de plus. Une centaine de vagissements et une centaine de derniers soupirs. Le calcul est fait depuis longtemps. Le compte est exact. C’est la balance du grouillement de l’humanité. Dans une heure, il y aura six mille cadavres sous votre lit et six mille petits enfants, tout autour de vous, pleureront par lierre ou dans des berceaux.

Or, cela n’est rien. Il y a la multitude infinie de ceux qui ne sont plus à naître et qui n’ont pas encore assez souffert pour mourir. Il y a ceux qu’on écorche vivants, qu’on coupe en morceaux, qu’on brûle à petit feu, qu’on crucifie, qu’on flagelle, qu’on écartèle, qu’on tenaille, qu’on empale, qu’on assomme ou qu’on étrangle ; en Asie, en Afrique, en Amérique, en Océanie, sans parler de notre Europe délectable ; dans les forêts et dans les cavernes, dans les bagnes ou les hôpitaux du monde entier.

Au moment même où vous bêlerez de volupté, des grabataires ou des suppliciés, dont il serait puéril d’entreprendre le dénombrement, hurleront, comme en enfer, sous la dent de vos péchés. Vous m’entendez bien ? De vos péchés ! Car voici ce que vous ne savez certainement pas, aimable fantôme.

Chaque être formé à la ressemblance du Dieu vivant a une clientèle inconnue dont il est, à la fois, le créancier, et le débiteur. Quand cet être souffre, il paie la joie d’un grand nombre, mais quand il jouit dans sa chair coupable, il faut indispensablement que les autres assument sa peine.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "La femme Pauvre", Mercure de France, 1972, pages 278-279

[ plaisir-souffrance ] [ vie-mort ] [ cycles ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nature

Non mais quelle chimie !

Penser que les vents ne sont pas porteurs d’infection,

Penser qu’il n’y a pas de tromperie au ressac couleur jade translucide de l’océan qui me caresse de sa poursuite amoureuse,

Penser que je peux sans crainte lui laisser me lécher le corps par toutes ses langues,

Penser qu’il ne menacera pas ma santé de toutes ces fièvres qui ont fait dépôt en lui,

Penser que son hygiène est indéfiniment assurée,

Penser que la gorgée d’eau prise au puits a vraiment bon goût,

Penser que les mûres ont un parfum juteusement sucré,

Penser que les pommes des vergers, les oranges des orangeraies, les melons, le raisin, les pêches, les prunes ne m’empoisonneront pas,

Penser que quand je me couche dans l’herbe je n’attraperai pas de maladie,

Même s’il y a de fortes chances pour que le plus petit brin d’herbe provienne de ce qui fut naguère contagion microbienne.



Puis voici que la Terre me terrorise par son calme sa patience

Tant elle fait naître de choses douces de matières corrompues,

Tant elle tourne innocemment sur son axe immaculé dans le défilé inexorable de ses cadavres infectieux,

Tant elle distille de vents exquis à partir d’infusions de puanteur fétide,

Tant elle renouvelle dans une totale indifférence la somptuaire prodigalité de ses moissons annuelles,

Tant elle offre de matières divines aux humains en échange de tant de déchets qu’elle reçoit d’eux en retour.

Auteur: Whitman Walt

Info: Dans "Feuilles d'herbe", L'automne et ses ruisseaux, traduction Jacques Darras, éditions Gallimard, 2002, pages 494-495

[ danger ] [ comestible ] [ risques ] [ bon-mauvais ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

autodestruction

Perchée sur un éperon rocheux, au sommet d'une montagne escarpée qui domine la rive sud-ouest de la mer Morte, la forteresse de Massada devint le dernier bastion de la résistance des juifs sicaires, le symbole même de la rébellion. Masada résistait encore, alors que toutes les autres villes ou places fortes étaient tombées. Jérusalem avait été pris et rasé deux ans après le début de l'insurrection en 70. Masada resta imprenable jusqu'en 74. Abrités derrière ses murs, neuf cent soixante défenseurs repoussèrent les assauts d'une armée romaine estimée à quinze mille hommes. En dépit de sa résistance acharnée la situation de Massada, en avril 74, était devenue désespérée. Coupée de tout renfort, entièrement cernée par l'armée romaine, sa garnison n'était plus capable de supporter une attaque décisive. Après avoir bombardé la forteresse à l'aide de lourdes machines de siège, les Romains tracèrent une immense voie d'approche et, la nuit du 15 avril 74, se préparèrent à l'assaut final. Exhortés par Eléazar, commandant de la forteresse, les hommes tuèrent leurs femmes et leurs enfants. Dix hommes furent choisis pour tuer leurs compagnons. Puis ils tirèrent au sort celui d'entre eux qui égorgerait les neuf autres. Lorsqu'il eut accompli sa tâche, il mit le feu aux bâtiments encore debout et se suicida. Neuf cent soixante hommes, femmes et enfants périrent ainsi. Lorsque les Romains prirent Masada le lendemain matin, ils ne trouvèrent que des cadavres dans un monceau de ruines.
Deux femmes et cinq enfants réussirent à échapper au massacre en se cachant dans une citerne. Une des femmes témoigna de cette histoire, interrogée par des officiers romains...

Auteur: Flavius Josèphe Yosef Ben Matthias

Info:

[ historique ] [ judaïsme ]

 

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désinformation

Le 21 mars 1985, un groupe d'intellectuels prestigieux (BHL, J.F Revel, E. Leroy-Ladurie, F Arrabal ...) , demandent par pétition au Congrès Américain d'autoriser le Président Reagan à financer les Contras, groupe d’extrême-droite, organisation terroriste, dressé contre le régime sandiniste élu démocratiquement et à orientation socialiste.
Qui a convaincu ces belles signatures de s'engager de manière aussi aveugle dans cette opération de propagande en faveur d'assassins ?
D'où vient l'initiative de cette pétition : de la branche européenne d'un groupe américain : The International of Résistance, financé notamment par une fondation conservatrice privée : la John Olin Foundation, toute dévouée au Président Reagan.
BHL, et d'autres intellectuels ont-ils pu vraiment signer ce texte sans le savoir ? Ou encore ont-ils été assez naïfs pour se laisser abuser par l'énorme machine de propagande déployé par les américains ? Le 6 février 1982, le figaro magazine publiait une photo très spectaculaire d'un amoncellement de corps livrés aux flammes. "Un massacre d'Indiens MIskitos " Perpétré par les sandinistes. L'image rappelant implacablement celles des camps de la mort . Ces photos avaient été produites par le secrétaire D’État aux Affaires Étrangères, Alexander Haig, lors d'une conférence de presse-évènement. Haig crie au génocide sandiniste.
Il s'agit d'une manipulation grossière. En fait, ces photos ont été prises après un tremblement de terre, bien avant que les sandinistes arrivent au pouvoir. La Croix-Rouge avait décidé de mettre le feu aux cadavres, pour éviter les épidémies.
C'est le propre photographe, auteur de l'image qui a reconnu son cliché. Celui ci a été détourné et recadré, de manière à faire sortir du champ le personnel de la Croix-Rouge.
Scandalisé, le photographe produit l'original pour preuve de la supercherie.

Auteur: Moreira Paul

Info: Les nouvelles censures : Dans les coulisses de la manipulation de l'information

[ faussaire ] [ manipulation ]

 

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génocide

(...) Victoire Abraham, femme Pichot (25 ans), demeurant à la Sécherie, près Nantes, est entendue. Je déclare, dit ce témoin, avoir vu, du 18 au 20 brumaire [8 au 10 novembre], des charpentiers faire des trous à une sapine, ou gabarre, et le lendemain j'appris qu'on avait noyé des prêtres. [...]
Lorsqu'on effectuait une noyade, on faisait descendre de la galiote dans un chaland (espèce de bateau) ceux qu'on voulait expédier. Ces chalands avaient des trous pratiqués exprès, par lesquels l'eau s'introduisait et faisait couler le vaisseau. J'en ai vu plusieurs submergés de cette manière : il fallait un chaland pour chaque noyade. On a noyé à Nantes pendant deux mois.
Je vis un jour amener des prisonniers sur des charrettes. Ils venaient de l'Entrepôt : on les disposa dans une galiote où on les oublia pendant 48 heures. On avait eu la précaution de fermer le pont. Lorsqu'il fut ouvert, on trouva soixante malheureux étouffés. On les fit enlever par d'autres prisonniers qu'on venait d'amener. Robin, le sabre à la main, fit jeter ces cadavres dans la Loire. Cette opération finie, il fait mettre à nu tous les prisonniers, hommes, femmes et enfants, on leur lie les mains derrière le dos, on les fait entrer dans un chaland, où ils sont noyés.
Le président dit au témoin. Cette noyade s'est-elle faite de jour ou de nuit ?
Le témoin. Elle s'est faite en plein jour. J'observe que les noyeurs se rendaient très familiers avec les femmes, qu'ils les faisaient même servir à leurs plaisirs, lorsqu'elles leur plaisaient, et ces femmes, pour récompense de leurs complaisances, obtenaient l'avantage précieux d'être exceptées de la noyade."

Auteur: Gérard Alain

Info: Vendée, Les Archives de l'extermination, Bull. du Trib. révol., séance du 25 octobre 1794

[ historique ] [ Gaule ]

 

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écrivain-sur-écrivain

...Bounine, prix Nobel en 1933, n'aimait pas du tout Dostoïevski. Il y a une espèce d'opposition extra-textuelle entre ces deux personnages, il n'a pas du tout apprécié Crime et Châtiment, ni les Frères Karamazov, il trouvait que c'était trop russe, qu'il y avait trop d'émotions, trop d'exhibitionnisme psychologique, etc. Ça se discute, entre nous soit dit. Mais je voudrais vous citer juste un passage où ils s'opposent d'une façon claire. C'est un exemple assez intéressant d'un affrontement indirect entre deux grands de la littérature. Tolstoï et Dostoïevski ne se sont jamais affrontés de cette façon-là; Bounine et Dostoïevski, si. Il dit cela en substance. Tout se passe, l'action se passe avant la première guerre mondiale, les tranchées sont remplies de cadavres, les villes bombardées, ça c'est un peu le contexte extérieur de la nouvelle : " Et vous, pleurez-vous lorsque vous lisez que les Turcs ont égorgé cent mille Arméniens, que les Allemands ont infecté les puits avec le bacille de la peste, que les cadavres putréfiés sont entassés dans les tranchées, que les aviateurs ont lâché les bombes, des bombes sur Nazareth? N'importe quelle ville, Paris ou Londres, se lamente-t-elle d'avoir été construite sur des squelettes humains et d'avoir prospéré dans la barbarie la plus féroce et la plus banale envers ce qui est convenu d'appeler son prochain? En fin de compte, il n'y eut qu'un seul Raskolnikov pour se torturer, et cela en raison de sa lâcheté personnelle, voulu par son néfaste créateur, lui qui fourre le Christ dans tous ses romans de boulevard". C'est terrible ce qu'il dit de Dostoïevski, "les romans de boulevard". D'ailleurs ce n'était pas si faux : il donnait la forme, à ses romans (Dostoïevski), une forme de romans de boulevard, mais le contenu dépassait allègrement ce projet initial.

Auteur: Andrei Makine

Info: Littérature: les avatars de l'absolu, lecture délivrée a Harvard University en Avril 2000

[ . ]

 

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décadence

En deux décennies, la culture porno a fait remonter ses codes, ses comportements et banalisé son sadisme dans le grand-public. La totale liberté voulue par les "pouvoirs publics" pour l’industrie porno, conjuguée aux "progrès" technologiques, a aussi permis aux pratiques les plus délirantes de faire désormais partie du paysage mental "normal" des jeunes d’aujourd’hui, au moment où ils construisent leur modèle sexuel. L’âge du premier baiser est ainsi devenu celui de la première fellation, et des psychologues sont maintenant appelés à la rescousse dans des écoles pour des cas de fellations collectives. Les viols d’enfants par d’autres enfants font même leur apparition. Malgré tout, le porno reste "cool" dans nos sociétés occidentales "libérées", et tout politicien qui prétend vouloir en questionner les nuisances est dénoncé comme un puritain coincé ou un dangereux censeur par les medias pornocrates de la gauche libérale dominante. Cette culture porno s’inscrit désormais dans un phénomène d'obscénité généralisée qui touche d’autres supports que le sexe. On peut ainsi parler de pornographie pour la musique lorsqu’elle se résume, comme dans les rave party d’Ibiza ou d’ailleurs, à une simple pulsation dont la seule fonction est de permettre de "jouir en tas", selon la formule de Philippe Muray. De même, cette culture porno fait également écho à la montée en puissance de cette pornographie de la mort à laquelle on assiste dans nos sociétés où les cadavres, les décapitations et autres boucheries de masse sont montrés désormais en boucle sur tous les écrans possibles, ce qui conduit l’auteur de La Cité perverse à noter ingénument qu’il a dû "se passer quelque chose dans le monde", car ce qu’on cachait hier, le sexe et les cadavres, aujourd’hui "on les montre. Cela s’exhibe". On pourrait même conjecturer qu’il existe finalement une forme de continuité entre l’industrie porno, Daesh et ses snuff-movies.

Auteur: Internet

Info: In La frontière, le Système et le porno, sur entrefilets.com, nov.2016

[ web ] [ hardcore ]

 

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discrimination

Rien, vraiment rien dans ce pays n'évoquait tant la tragédie que de naître atteint d'albinisme. Des albinos, on rapportait qu'il ne leur manquait pas un don d'ubiquité et qu'ils répandaient la mort dans leur sillage. On prétendait que leur sécrétion érotique allongeait la vie de la femme qui se prévalait de la recueillir dans son ventre, mais qu'à travers leurs yeux se profilaient les chemins de l'enfer. On soutenait que leur coeur continuait à battre dans la tombe, augmentait d'intensité, créait des secousses telluriques, faisait osciller la plaque terrestre, entraînait le dérapage des pieds. On prétendait que la main d'un albinos, fermée sur une pièce de monnaie, de plus petite valeur qui fût, apportait la fortune. On disait que la cendre de sa mèche, mélangée à quelque onguent dans lequel on avait pris soin de rajouter une goutte d'urine canine, procurait à celui qui s'en enduisait un attrait incommensurable. On affirmait que le bout de son prépuce, gardé sur soi en permanence, décuplait la virilité. Aussi se méfiait-on des albinos. Aussi évitait-on de leur emboîter le pas, de croiser leur regard. On brisait les règles de bienséance pour accéder à l'intimité de leur corps. On les violait, les yeux fermés. On les violentait, le regard détourné. On les tondait comme des moutons noirs. On les amputait des mains à la hampe. On leur sectionnait la verge pour s 'emparer du gland. Morts, on livrait leurs cadavres aux charognards de peur de les enterrer auprès des siens, sur sa terre, dans les limites de sa contrée. Ils vivaient terrés, dans la terreur, comme des varans. Lorsqu'ils apparaissaient au grand jour, ils semblaient surgir des catacombes. Certains parents préféraient les occire à la naissance, avant qu'ils ne fussent conscients du sort qui leur serait réservé, avant que l'oeil de la société ne s'ouvrit sur ces familles, que sa langue ne crachât le pire du venin. Car une famille qui en comptait parmi ses membres était abhorrée à l'échelle du pays.

Auteur: Kathémo Victor

Info: Le Lit des Ombres

[ sorcellerie ] [ racisme ] [ achromique ]

 

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hiérarchie

Il ne faut rien exagérer. La judéo-gangsterie américaine a beau raffiner son boucan énorme, c'est pas elle quand même qui décide des choses vraiment graves, celles qui engagent toute la juiverie. Pas du tout ! Dans les conciles décisifs de la politique juive mondiale, Washington compte pour du beurre. Le personnel politique judéo-américain s'est toujours, partout, démontré d'une connerie sans nom. Il n’a pas droit à la parole. C'est Londres-l'hypocrite qui garde la haute main, le pouvoir très absolu, (par l'intelligence service) de guerre et de paix. Washington ne rame qu'à la traine avec son quarteron marrant de féodaux de la conserve et du soutien-gorge, éberlués du dollar, vieux aventuriers goujatiers, exhibitionnistes, analphabets retraités dans les protocoleries gâteuses.

Washington-la-conne n'ose jamais, ne prend jamais sur la scène mondiale d'initiatives majeures. C'est toujours Londres qui la règle dans toutes ses allures, fringantes, endiablées, sournoises, sermonneuses.

C'est Londres aussi qui règle Moscou dans ses perversités geôlieres, ses partouzes d'aveux spontanés, autant, pas plus, mais pas moins qu'elle oriente tous nos Orients, nos loges pas souveraines, nos trébuchets ministériels, notre démocratie française haletante. Les sages de Londres ne demandent aux Judéo-américains, obtuses, dépravées, infantiles brutes, que leur pétrole surabondant, leur coton, leurs avions, leur cinéma, leur or, leur 70 pour 100 de l'industrie mondiale, leur inégalable tapagerie-bastringue, leur propaganderie abracadabrante, leur bluff cyclopéen. C'est tout. Le matériel en temps voulu, la hurlerie en temps voulu. Pas d'avantage.

On ne leur demande jamais d'idées, surtout pas d'idées, on leur en fait grâce. Les Judéos-américains sont célèbrement idiots, atterants de sottise, voyez Roosvelt, Otto Khan, Morgenthau, Filène, Barush, Rosenthal... Regardez ces têtes de cons... Sottise en personnes ! Londres se méfie de leurs idées pires que de la peste. Les Judéos-américains ne se mettent en branle qu'au commandement de la cité, pour déverser leur brocante, à toute berzingue, toute leur quincaillerie, le crédit, leurs huiles puantes, leur tintamarre, leurs filmeries, où on leur dit, ici, là-bas à l'endroit juste...

Tous les déclics de la guerre, de la paix, sont à Londres...

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: l'école des cadavres (1938, 305 p.)

[ empire ] [ domination ] [ état profond ] [ lobby ] [ réseaux occultes ]

 
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