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états-unis

L'Europe, cette mère, a envoyé à New York, au cours de l'histoire, les enfants qu'elle désirait punir : d'être huguenots, quakers, pauvres, Juifs ou simplement des cadets. Elle a cru les enfermer dans un cabinet noir, et c'était l'armoire aux confitures ; aujourd'hui ces enfants sont gros : ils sont le centre de l'univers...

Auteur: Morand Paul

Info: New-York (1930, 224p., Flammarion)

[ nouveau monde ] [ civilisation ] [ retournement ] [ auto-piégé ]

 

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existence

Stephen Hawking (...) trouve surprenant que l'on ne puisse se souvenir du futur. Mais se souvenir du futur est un jeu d'enfant pour moi. Je sais ce que deviendront mes bébé impuissants et confiants, parce qu'ils sont adultes. Je sais comment vont tourner mes amis intimes, parce qu'ils sont presque tous à la retraite ou mort... A Stephen Hawking, et tous mes cadets, je dis "Soyez patients, votre futur arrivera et se couchera à vos pieds tel le chien qui vous connait et vous aime en dépit de tout."


Auteur: Vonnegut Kurt

Info: In Abattoir 5, édition du 25e anniversaire de sa 1ère parution. Cité par Ted Chiang comme le meilleur résumé de sa nouvelle "L'histoire de ta vie".

[ monade aboutie ] [ chaînon ] [ rétrospection ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lucidité

Ce sinistre jeu de massacre, auquel se livrent depuis toujours les faiseurs de pluie et de beau temps, l'avait-il écœurée avant même de prendre corps ? Avait-elle eu peur ? Assez pour mettre fin à ses jours ?
Tous ces mystères — dont la presse d'aujourd'hui continue de faire des gorges chaudes — sont les cadets de mes soucis. Ce sont des effets de manches, des supercheries, des fables que se racontent entre eux les braves gens, tandis que la vie des autres leur passe sous le nez. Tous ces bavardages croquent sous la dent et il n'en faut pas plus pour les occuper. Je les envie. J'aimerais leur ressembler. Je donnerais tout ce que je possède pour n'avoir, comme eux, qu'à m'étonner du geste d'Éva.

Auteur: Emery Alain

Info: La Racine du Fleuve, Quatre joueurs attablés

[ désenchantement ]

 

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suicide

Ce sinistre jeu de massacre, auquel se livrent depuis toujours les faiseurs de pluie et de beau temps, l'avait-il écœurée avant même de prendre corps ? Avait-elle eu peur ? Assez pour mettre fin à ses jours ?
Tous ces mystères — dont la presse d'aujourd'hui continue de faire des gorges chaudes — sont les cadets de mes soucis. Ce sont des effets de manches, des supercheries, des fables que se racontent entre eux les braves gens, tandis que la vie des autres leur passe sous le nez. Tous ces bavardages croquent sous la dent et il n'en faut pas plus pour les occuper. Je les envie. J'aimerais leur ressembler. Je donnerais tout ce que je possède pour n'avoir, comme eux, qu'à m'étonner du geste d'Éva.

Auteur: Emery Alain

Info: La racine du fleuve. Quatre joueurs attablés

[ énigme ] [ obsession ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

critique

Si Sartre avait été un intellectuel critique de la trempe d’un Orwell, d’un Camus, d’un Koestler, et non pas une mouche du char parmi tant d’autres, il eût dit que tout communiste soutenant l’écrasement des ouvriers de Berlin (1953), ou de Budapest (1956), était un chien ; au lieu d’expliquer que les travailleurs hongrois n’étaient pas "mûrs" pour recevoir le "rapport Kroutchev". Il n’eût pas été coqueter avec Castro à Cuba pour en ramener des odes au communisme tropical. Il eût mis en garde l’intelligentsia et la jeunesse militante contre leur aspiration fanatique à la servitude (et au despotisme) au lieu de marivauder avec les maos, ses cadets de Normale Sup’. Lui qui n’avait pas résisté à grand-chose sous l’Occupation, il n’eût pas flatté leur goût de la violence ("révolutionnaire"). Enfin, il eût choisi sa liberté, il eût été existentialiste.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Dans "Alain Badiou nous attaque", page 35

[ théorie-pratique ] [ ignare ] [ idéal ] [ vacherie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

domaine d'application

Bina48, un robot enseignant qui avait déjà donné des cours de niveau collège, a réussi à co-enseigner un cours à un niveau universitaire et sur la théorie de la "guerre juste et l’usage de l’intelligence artificielle dans la société". L’expérience a été menée par l’Académie militaire US à West Point. D’après William Barry, le professeur en charge de cette expérience, il s’agissait de déterminer "si une intelligence artificielle peut subvenir à un modèle d’enseignement de type sciences humaines." L’objectif était de voir si le robot en question était susceptible d’améliorer la compréhension d’une centaine d’étudiants, ainsi que de capter leur attention. Afin de préparer le cours les deux professeurs en charge l’ont alimenté avec des éléments sur l’éthique, la philosophie politique, en plus du plan défini par le professeur Barry. Le robot avait pour consigne de ne pas aller consulter Wikipedia ou l’Encyclopédie de philosophie de Stanford. Quand il enseigne Bina48 utilise ses connaissances acquises et le plan de sa leçon. Si un étudiant a une question il est capable de lui répondre. D’après le professeur Barry : "avant la classe, les cadets pensaient que ça allait être amusant ou un moment de détente… mais ils ont été stupéfiés de constater qu’elle était capable de répondre aux questions avec nuance. La partie intéressante étant que les cadets prenaient des notes."

Auteur: Oury Jean-Paul

Info: https://www.europeanscientist.com/fr/editors-corner-fr/encore-plus-effrayant-que-lia-militaire-lia-prof-de-philo/

[ humain-robot ] [ aptitude sociale ] [ adaptabilité ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

fable zen

Dans la fourmillière d'un vaste monastère, il y avait un vieux moine discret, humble, un sans-grade, un obscur parmi les obscurs, un rien farfelu. Ses confrères le tenait pour un ignare, doublé d'un illuminé dans le sens commun, et non boudhiste, de simple d'esprit. Il faut dire que malgré toutes les années passées à l'ombre des murs du monastère, il ne brillait pas par son érudition. Le vétéran boudait en effet la lecture des textes sacrés et, à la belle saison, passait le plus clair de son temps au bord d'un étang constellé de lotus, bercé par le murmure du vent, la psalmodie des insectes et le chant des oiseaux. Il y méditait distraitement assis sur un rocher, sous le monumental parasol d'un vieil arbre.

Par un bel après-midi d'été inondé de soleil, un groupe de jeunes moines partit faire le tour de l'étang. C'est alors qu'ils purent observer avec stupéfaction, la manière fort découssue que l'ancien avait de méditer. Il ne se passait pas cinq minutes sans qu'il se penche pour troubler le miroir liquide avec une brindille. Il allait même parfois jusqu'à se lever pour faire quelques pas une branche à la main, avec laquelle il tirait une feuille d'arbre hors de l'eau. Son curieux manège fit rire ses cadets qui entreprirent de lui donner une leçon sur la méditation.

- Ne serait-il pas préférable de vous recueillir les yeux fermés afin de ne pas être distrait par le spectacle du monde ?

- Comment espérer atteindre une haute réalisation spirituelle si vous bougez sans cesse ? Vous ne pouvez pas stabiliser votre esprit ni laisser le prana circuler harmonieusement dans les canaux subtils.

- C'est vrai, prenez exemple sur le Boudha qui a obtenu l'Éveil suprême en demeurant immobile sous l'arbre de l'illumination.

Le vieux moine s'inclina pour les remercier de leurs conseils et, tout en leur montrant un insecte qu'il venait de repêcher avec une brindille, il leur dit, un sourire désarmant aux lèvres :

- Vous avez sans doute raison, mes jeunes frères. Mais comment pourrai-je méditer sereinement s'il y a autour de moi des êtres vivants en train de se noyer ?

La bande des cadets resta interloquée. Il y eut un long silence puis l'un d'eux, rompu aux joutes métaphysiques et voulant à tout prix sauver la face, répliqua :

- Vous devriez vous retirer dans une grotte pour vous consacrer à votre propre salut. Ne vous souciez pas trop du destin des autres. Laissez faire l'ordre naturel du monde. Chacun récolte le résultat de ses actes antérieurs. Telle est la loi du karma.

Et, sur ces paroles sentencieuses, les donneurs de leçons se drapèrent dans leurs toges monastiques et s'éloignèrent. Ils gagnèrent une passerelle qui enjambait l'étang. C'est alors qu'au beau milieu de la traversée, l'un d'eux glissa sur une planche moussue et tomba à l'eau. Le malheureux, qui n'était autre que le discoureur karmique, pataugeait parmi les nénuphars, visiblement en train de se noyer. L'étang était profond à cet endroit. Ce fut l'affolement général, aucun moine ne savait nager.

Le vieil original, son infatigable sourire aux lèvres, se leva d'un bond, prit une branche et, comme elle n'était pas assez longue, il se mit à marcher sur l'eau. Sous le regard médusé des jeunes moines, il crocheta le candidat à la noyade et le tira jusq'à la berge sans même mouiller les pans de sa robe rapiécée.

L'histoire miraculeuse fit le tour du monastère. On tenait désormais le vieux pour un saint, un bodhisattiva caché, un Boudha vivant. Il en prit ombrage car il ne supportait pas d'être un objet de dévotion. Il gagna une autre province où il se cacha dans la fourmillière d'un vaste monastère.

Auteur: Anonyme Tibet

Info: Au bord d'un étang - Conte tibétain. In Contes des sages du Tibet de Pascal Fauliot

[ discrète existence ]

 
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