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monde intérieur

Nous vivons plus souvent avec nos spectres qu'avec les vivants qui nous entourent.

Auteur: Maeterlinck Maurice

Info: L'autre monde ou le cadran stellaire

[ refuge ] [ absence ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pilotage

- Ne te focalise pas sur les cadrans...

La position de l'appareil, sa vitesse, son altitude, son inclinaison, tu dois tout ressentir avec ton corps...

Auteur: Naoki Urasawa

Info: Asadora !, tome 1

[ aviation ] [ faire corps avec sa machine ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

durée

Je dépose les fleurs sur la pierre tombale, ainsi qu’un petit panneau de bois sur lequel j’ai écrit quelques mots à l’encre indélébile. Vulnerant omnes, ultima necat*. At eae quas ad vos consumpsi me delectaverunt.
- Ça veut dire quoi ? s’étonne Izri.
- Toutes les heures blessent, la dernière tue. Mais j’ai aimé celles passées auprès de vous.

Auteur: Giebel Karine

Info: Toutes blessent la dernière tue. *Phrase anciennement placée sur les cadrans d’horloge ou solaires des édifices publics ou des églises.

[ déclaration d'amour ] [ déroulement du temps ] [ mourir ]

 

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absurde

Dans la cour il y a une vieille, elle tient une horloge dans ses mains. Je passe à côté de la vieille, je m’arrête et je demande : "Quelle heure est-il ?"

— Regardez vous-même, — me dit la vieille. Je regarde et je vois qu’il n’y a pas d’aiguilles sur le cadran.

— Il n’y a pas d’aiguilles, — dis-je. La vieille regarde le cadran et me dit :

— Il est trois heures moins le quart.

— Ah bon ? Merci beaucoup, — dis-je en partant.

Auteur: Harms Daniil Ivanovitch Iouvatchev

Info: La Vieille

 

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Ajouté à la BD par miguel

âges

L’homme ne comprend pas le temps. L’homme a inventé sa mesure. Il a enroulé le temps autour d’un cadran, puis il l’a plié.
- Plié ?
- Plié. L’homme a plié la ligne du temps. En secondes. En minutes. En heures. En jours. En semaines. En mois. En années. En siècles. En millénaires. En ères. En éternité. L’homme sait ce que sont la seconde et le millénaire. Une griffe dans le temps. Un pli sur la ligne du temps. Mais le temps, le temps lui-même, la ligne qui ne contient pas de pli, qui n’a ni début ni fin ni mesure ni épaisseur, cela l’homme ne le comprend pas.

Auteur: Ceci Jean-Marc

Info: Monsieur Origami

[ durée ] [ instant ]

 

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temps

A bien y penser, les horloges sont un genre littéraire. Elles portent sur elles les signes écrits du possible qu'on peut lire aussi dans les vieux édifices désertés. Elles feuillettent notre vie, où elles marquent avec la même indifférence tranquille l'heure de notre naissance, de nos premières amours, de la guerre et de la mort. Mais s'il est vrai que les horloges appartiennent à la littérature, il est tout aussi vrai que nous sommes la littérature des horloges. Je les soupçonne de ne pas croire à notre existence, de nous prendre pour de simples "personnages", dont peut-être elles parlent, la nuit ; pour des livres dont elles se font les unes aux autres des comptes rendus, que l'une conseille parfois à l'autre de lire.

Auteur: Manganelli Giorgio

Info: In "Discours de l'ombre et du blason", éd. du Seuil, p. 11

[ fiction ] [ renversement de perspectives ] [ cadrans ] [ marqueurs ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

soliloque

"La suite des événements, Dieu merci, ne me concerne plus ! se dit Demba en accélérant le pas, je suis maintenant complètement désengagé..." Le mot lui plut, il se le répéta. "J'annonce par la présente mon désengagement", dit-il en prenant l'expression d'un diplomate confirmé qui s'apprête à faire une déclaration d'une importance capitale. Il s'arrêta un instant et s'inclina légèrement devant un interlocuteur invisible pour lui signifier qu'il se considérait désormais complètement "désengagé" par rapport à l'évolution de la situation.

"Complètement désengagé" répéta-t-il plusieurs fois, comme s'il ne pouvait se détacher de ce mot, qui semblait avoir l'étonnante propriété de faire apparaître toutes les choses sous un jour réconfortant, consolant. Et il parvint presque à imaginer, sans une once de haine, de colère ou de douleur, que Sonia Hartmann allait partir demain en voyage avec un autre et que lui-même resterait tout seul.

Auteur: Perutz Leo

Info: Le tour du cadran

[ décrochage ] [ se faire une raison ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

réaction en chaîne

Au premier jour de rien montait dans le néant
Le Son originel, comme une ondulation,
On l'appelait le Verbe dans certaines traditions,
Celui qui manifeste l’élan de création.

Les jours suivants se virent accorder la mission
D’édifier l’univers à ses balbutiements,
De l’habiter des astres, des chérubins, des anges ;
De peupler le cosmos et notre firmament.

Le monde en formation sortait de sa genèse,
La lumière jaillissait du mur de la pénombre,
La sphère solaire ardente régnait en souveraine
Sur un ballet-cortège de planètes capturées.

La vie se déployait sur celle qu’avait élue
L’Esprit omnipotent qui la fit peupler d’êtres
Prenant disposition sur l’échelle du vivant,
Sous l’aile et le regard des archanges bienveillants.

En cette heure avancée indiquée par l’aiguille
Courant sur le cadran du temps universel,
La contingence me fit sortir de ma routine,
J’ai croisé le chemin de l’élue de mon cœur.

Auteur: Fossat Simon

Info: Destin de poète dans "Poèmes de l'asphalte", pages 18-19

[ individu-cosmos ] [ hasard-nécessité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

autodestruction

C'est un des épisodes les plus important de mon existence. J'ai pris l'avion pour le Canada en février 1972 pour prononcer un discours à la Convention de science-fiction de Vancouver, où j'étais l'invité d'honneur. J'ai senti un poids énorme me quitter quand je suis parti. Je trouvais oppressante l'atmosphère de guerre qui régnait ici (*), elle me rendait malade. J'ai donc loué un appartement et coupé les ponts avec mon passé. Mais je n'avais aucun ami là-bas, et j'ai fini par me sentir très seul. J'ai essayé de me tuer en avalant sept cent milligrammes de bromure de potassium. J'avais aussi écrit en chiffres énormes le numéro d'un centre anti-suicide sur un carton grand comme une pochette de 33 tours, au cas où je changerais d'avis. Et j'ai changé d'avis. Heureusement qu'il se terminait par un "1" (**), j'ai à peine eu la force de le composer sur le cadran du téléphone.

Auteur: Dick Philip K.

Info: Interview publié dans Vertex - février 1974, (*) guerre du Vietnam.  (**) rappelez-vous les cadrans de téléphone d'antan, où le 1 était plus rapide à composer que le 9

[ suicide ] [ témoignage ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rupture

Elle m'ouvrirait tout alors... sa lourde, ses bras, sa bouche, ses cuisses, son frigidaire, son carnet de chèques, sa dernière voiture. Il me suffisait de composer le bon numéro sur le cadran téléphonique pour que tout s'aplanisse, pour que je sois subitement choyé, dorloté, gavé, caressé, parfumé, pompé comme un pacha pétrolifère. Et j'étais là, à me torturer pour les Clancul devenus Hindous, pour le Rouquemoute ! J'allais encore prendre des risques, me mouiller en allant chez un fourgue repéré par toutes les polices ! Ce que je trimballais ! Mais voilà, je ne voulais plus la revoir, cette connasse, ma décision de tête de lard. On est tous plus ou moins ingrats, d'une façon ou d'une autre. Moi, c'est avec les femmes. Nicole m'avait pourtant assisté royalement plusieurs mois. Un jour, j'en avais eu class. Elle me les râpait à distance rien qu'avec ses bafouilles tendres. Ça peut paraître bizarre, je l'ai sciée brusque, alors qu'au prix de quelques lettres je pouvais m'améliorer l'ordinaire de la cabane, au point de passer pour un souteneur en possession de deux trois gagneuses sur la Madeleine.

Auteur: Boudard Alphonse

Info: La Métamorphoses des cloportes

[ gigolo ] [ femmes-hommes ]

 

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