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Maghreb

De tournées en périples, j'ai découvert Le Caire, Damas, Sanaa, Jérusalem, Fès, Tunis, Casablanca, Tel Aviv et combien de fois Beyrouth. Au fil des ans, j'ai vu aussi comment les femmes et les hommes de ces pays, à force de manque de libertés, de répressions, de prohibition de l'amour, ont fini par renoncer au bonheur pour faire de la catastrophe une religion et de la religion une catastrophe.

Auteur: Kacimi Mohamed

Info: L'Orient après l'amour

[ chiasme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

anecdote

Un jour, Taha Hussein le doyen de la littérature arabe, fut nommé ministre de l'Éducation nationale, malgré sa cécité. Les étudiants sortirent dans les rues du Caire, exprimant leur refus d'un ministre aveugle. Il les invita à la grande place. Les étudiants s'attendaient à se faire amadouer par un long discours. Mais il se contenta d'une seule expression, qui devint célèbre, et que les générations ne cessent de répéter. "Je remercie le Seigneur qui fit de moi un aveugle, et ne pas voir vos visages".

Auteur: Hussein Taha

Info:

[ non-voyant ]

 

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réussite

- Vous aviez eu une jolie formule à propos de votre métier: "J'ai l'impression d'être rentrée dans l'écran comme dans La Rose pourpre du Caire". Est-ce toujours le cas?
- Oui, j'ai encore ce sentiment. Et ce n'est pas forcément l'écran au sens propre. J'ai l'impression d'avoir de la chance dans la vie: je suis là, j'ai un toit, la santé, je peux penser au-delà de la journée qui vient... Comme si la vraie vie était le super film que l'on voit sur un écran et que l'on m'autorise à y jouer.

Auteur: Masiero Corinne

Info: Propos recueillis par Céline Fontana sur le figaro.fr, 15. 09. 2015

[ cinéma ]

 

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crépuscule

Quand on arrive de nuit à la gare du Caire, on commence par être surpris, sur les trottoirs qui l'entourent au-dehors, de l'étrange lumière qui vous baigne et vous transforme en spectres inquiétants. Mauve, hoffmannesque, alchimique, elle coule sur le visage et sur les mains du voyageur déconcerté, à la façon d'un Ripolin immatériel. Un réflexe vous fait sortir votre mouchoir ; on s'essuie les mains machinalement. En pure perte. Une faune de Martiens verdâtres vous entoure : ce sont vos compagnons de voyage. Des démons bruns en robe blanche s'acharnent sur votre bagage au milieu de ces ectoplasmes.

Auteur: Vialatte Alexandre

Info: Au coin du désert : Egypte 1938, Ed. le Dilettante, p. 10

 
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religions

Le judaïsme et l'islam n'échappent pas au débat entre créationnisme et évolutionnisme. Dans les milieux orthodoxes juifs, certains rabbins n'hésitent pas à rejeter une science qui met en doute une création de l'univers et de l'être humain directement à l'âge adulte. (...)
Le monde arabe présente la particularité suivante : le darwinisme y a constitué, depuis le début du XXe siècle, un élément important des luttes engagées pour moderniser la pensée et la société, en particulier dans les écrits de Sibli Sumayyil et de Salam Moussa. Aujourd'hui encore, si plusieurs universitaires de l'université d'Al-Azhar, au Caire, prônent pragmatisme, prudence et ouverture à l'égard des idées évolutionnistes (...), ces positions sont condamnées par les autorités religieuses et valent à leurs auteurs d'être accusés d'anarchie.

Auteur: Arnould Jacques

Info: L'Eglise et l'histoire de la nature

[ désaccord ] [ conservatrices ]

 
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archives

Les bibliothèques monastiques du Moyen Âge les plus célèbres étaient petites par rapport aux bibliothèques antiques ou celles qui existaient à Bagdad ou au Caire. Avant l'invention de l'imprimerie, pour rassembler un nombre modeste d'ouvrages, il fallait créer ce qu'on appelait des scriptoria, ces ateliers où les moines restaient assis des heures durant pour exécuter les copies. Au début, cette tâche s'effectuait dans un endroit du monastère jouissant d'une bonne lumière, même si le froid engourdissait parfois les doigts. Avec le temps, des pièces spéciales furent aménagées ou construites à dessein. Dans les grands monastères, ceux qui cherchaient à rassembler de prestigieuses collections de livres, il s'agissait de vastes salles pourvues de fenêtres en verre transparent sous lesquelles les moines, dont le nombre pouvait aller jusqu'à trente, s'installaient face à des pupitres individuels parfois séparés par des cloisons.

Auteur: Greenblatt Stephen

Info: Quattrocento

[ évolution ] [ librairies ]

 

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solitude

Je m'assis dans le compartiment, en face d'un homme vêtu d'habits ecclésiastiques, portant une grande croix dorée sur la poitrine. Il me sourit et m'adressa la parole en anglais. Je répondis. Il écarquilla les yeux et, me dévisageant attentivement, me demanda :
- Quel âge as-tu ?
Je répondis : " Quinze ans ", mais en réalité je n'en avais que douze. J'avais craint que, le sachant, il ne fasse peu de cas de moi. Il demanda encore : " Où vas-tu ? ", je répondis : " Dans une école secondaire au Caire. " " Seul ? ", " Oui. "
- J'aime voyager seul. [...]
Sur le chemin du retour, des années plus tard, je me souvins des paroles proférées par le prêtre, dans le train Khartoum-Le Caire : " Mon enfant, en fin de compte, nous voyageons tous seuls".

Auteur: Al-Tayyib Salih

Info: Saison de la migration vers le nord

[ isolement ]

 

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anecdote

Le jour de la proclamation faite, par le premier consul, de la loi des cultes, il se leva de bonne heure, et fit entrer le service pour faire sa toilette. Pendant qu'on l'habillait, je vis entrer dans sa chambre M. Joseph Bonaparte avec le consul Cambacérès.



- Eh bien ! dit à celui-ci le premier consul, nous allons à la messe ; que pense-t-on de cela dans Paris ?



- Beaucoup de gens, répondit M. Cambacérès, se proposent d'aller à la première représentation et de siffler la pièce, s'ils ne la trouvent pas amusante. 



- Si quelqu'un s'avise de siffler, je le fais mettre à la porte par les grenadiers de la garde consulaire.



- Mais si les grenadiers se mettent à siffler comme les autres ?



- Pour cela, je ne le crains pas. Mes vieilles moustaches iront ici à Notre-Dame, tout comme au Caire ils allaient à la mosquée. Ils me regarderont faire, et en voyant leur général se tenir grave et décent, ils feront comme lui, en se disant : C'est la consigne.

Auteur: Wairy Louis-Constant

Info: In "Mémoires intimes de Napoléon Ier par Constant son valet de chambre", éd. Mercure de France, t.1, p. 149

[ histoire ] [ religion ] [ oecuménisme ] [ mimétisme ] [ obéissance ] [ chef ] [ modèle ]

 
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littérature

Ainsi dès 1807, il était notoire que les sources dont allaient bientôt s'inspirer l'imprimeur de Boulaq étaient des plus suspectes. Nombre de lecteurs arabes cultivés, qui ont lu comme tout le monde Les Mille Et Une Nuits dans l'édition de Boulaq, sont aujourd'hui au fait de ces insuffisances. Mais le respect de la prétendue bienséance et le poids du dogmatisme religieux empêchent d'y rien changer. La presse internationale, au mois de mai 1985, a fait état de la diffusion au Caire d'une nouvelle édition des Nuits, mieux en conformité, semblerait-il, avec la leçon de manuscrits originaux (nous n'en savons pas davantage, n'ayant pas réussi à mettre la main dessus). Mais une fois de plus les religieux veillaient, qui ont obtenu pas décision de justice que ladite édition fût saisie et détruite, de peur de mettre en péril l'image sourcilleuse que l'Islam actuel entend donner de lui au vaste monde. Nous doutons fort que de tels autodafés servent en quoi que ce soit la religion du Prophète. Ils témoignent en tout cas, a contrario, de la belle santé d'une oeuvre qui, après sept siècles, fait encore trembler les cagots et le pouvoir qui les protège.

Auteur: Khawam René R.

Info: Introduction à sa traduction des Mille Et Une Nuits, 19 juin 1986

[ musulman ]

 

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yémen

Il n'est pas dans tout l’orient de grande cité qui puisse donner une idée de Sanaa. Ni le Caire, au bord du désert que surveille le sphinx. Ni Damas, reine de Syrie, molle et subtile, noyée dans son verger géant. Ni Jérusalem, bloc compact de voûtes, d'arceaux, de ruelles, d'exaltation, de haine et d'amour. 

Sanaa, au milieu de la coupe prodigieuse de pierre et de lave que ferment les djébels yéménites, se dresse isolée du monde et près du ciel. Flanquée de donjons ronds et pesants, cernée par d'épaisses enceintes crénelées, elle est vaste, solide, bâtie en force et tranquillité. Elle semble issue du sol même, toute posée dans sa forme, sa fierté et sa sobre noblesse. Ainsi que le haut plateau qui la soutient, Sanaa porte le sceau de la fable et de la vie en même temps. 

Elle est féodale sans vestige de mort, elle est orientale avec ordre, ampleur el fermeté. Elle bruit, elle respire alors qu'elle pourrait être vide et servir de témoin au passé, comme les villes fascinantes qu'on exhume des sables. On ne voit pas un Occidental dans ses larges rues et pourtant elle est organisée, elle est propre, elle est civilisée dans son dessin profond. Pareille à l'arène héroïque qui l'a conçue, Sanaa s'élève comme un mythe animé.

Auteur: Kessel Joseph

Info: Fortune carrée

[ cités arabes ] [ comparées ]

 

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