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réminiscence

Je me souvenais d’un coup de choses très anciennes, si lointaines que ça n’était plus qu’une vapeur qui flottait en moi, portant la lumière des années. Une voix étouffé et légère, qui chantait en moi, à mon oreille. J’étais si petite qu’on m’avait mise dans un carton à légumes, enveloppée dans un linge, à même le trottoir, et les gens passaient, s’en allaient, sans me voir. A côté de moi il devait y avoir une femme, une silhouette cachée dans un manteau en haillons, et qui tendait la main vers les passants.


Auteur: Le Clézio Jean-Marie

Info: La scène se passe dans les années 50 au Maroc

[ mendicité ] [ enfance ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

abrutissement

Le cinéma était l'arme dont se servait l'Amérique pour affaiblir le reste du monde. Hollywood attaquait inlassablement les défenses mentales du spectateur avec le succès, le carton, le spectacle, le blockbuster, et, oui, même la bombe du box-office. Peu importait l'histoire que les gens regardaient : l'essentiel était qu'ils regardaient et aimaient l'histoire américaine, jusqu'au jour où ils seraient eux-mêmes peut-être bombardés par les avions qu'ils avaient vus dans les films américains.
(...)
J’avais naïvement cru que je pouvais détourner l’organisme hollywoodien de son principal but, la lobotomisation et le vol à la tire simultané des audiences mondiales.

Auteur: Viet Thanh Nguyen

Info: Le Sympathisant

[ show-business ] [ propagande ] [ Etats-Unis ] [ soft power ]

 

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pensée-de-femme

Mon problème c'est que je suis anesthésiée du coeur, c'est ça qui m'a tuée. Je hais le mot amour, c'est un mot qui sonne faux. "Je t'aime", c'est une phrase louche pour des types qu'ont quelque chose à se reprocher ou qu'ont pas encore eu ce qu'ils veulent. L'amour, ça ne se raconte pas, ça se fait. Mais pas sur un carton ou dans un plumard, l'amour ça se fait avec le quotidien, par exemple un chien qui pose son museau sur tes genoux et qui te regarde dans les yeux en pleurant du nez, c'est de l'amour qui coûte rien et qui rapporte gros.

Auteur: Lethielleux Maud

Info: D'où je suis, je vois la lune

[ affection ] [ animal ] [ théorie-pratique ]

 

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homme-animal

J'ai approché mon oeil d'un des trous pour l'air découpés dans le carton afin de surveiller l'état du pèlerin dans le déranger. Mais l'intérieur de la boîte était sombre et lorsque ma vue s'est finalement accoutumée, j'ai compris que c'était moi que l'on observait. La femelle me regardait, ses yeux d'un noir profond réfléchissant la lueur de la lune. Elle ne semblait pas effrayée, plutôt hautaine, supérieure, et sous son regard, je me suis senti insignifiant. Elle ne transpirait aucune haine. S'il existait un équivalent humain à ce que j'apercevais dans les yeux du faucon, c'était de la pitié. Elle me força à me détourner.

Auteur: O'Brien Dan

Info: Rites d'automne : Le voyage d'un fauconnier à travers l'Ouest américain

[ cage ] [ interaction ]

 
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hasard

J’avais lu "mémoire, rêves et réflexions" de Carl Jung ; j’étais assis dehors, devant ma maison de campagne de Provincetown, et j’essayais de "lâcher prise", comme l’avait écrit Jung, de plonger dans mon inconscient en vue de vivre une expérience mystique, mythique. Il ne s’est rien passé, si ce n’est que je commençais avoir de drôles de battements de cœur, plutôt douloureux. Au même moment, un oiseau est venu se poser sur la selle de mon vélo, qui se trouvait à quelques pieds de moi. C’était un blue jay (geai bleu). Il me regarda pendant quelques minutes, comme s’il avait quelque chose d’important à me dire.

Auteur: Hutchinson Peter

Info: La photo montre contre un arbre un énorme J en carton ou en bois, et au premier plan la selle de vélo avec l’oiseau (la lettre J se prononce jai en anglais)

[ augure ] [ convergence ] [ synchronicité ]

 
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Ajouté à la BD par Plouin

France - Allemagne

15 octobre 1941 – Déjeuné avec (le colonel) Speidel, chez Sacha Guitry, avenue Élisée Reclus. Devant la maison, en terrain appartenant à la ville, se dresse le buste de son père, le comédien Lucien Guitry ; dans le jardin, un torse de femme, œuvre de Rodin, soulevé d'un tourbillon d'allégresse.
En guise de salutation, Guitry me tendit un carton contenant trois lettres – l'une d'Octave Mirbeau, l'autre de Léon Bloy, la troisième de Debussy, les trois auteurs dont nous avions parlé lors de notre première rencontre, il me pria d’accepter ces autographes pour ma collection. Le billet de Bloy, surtout, est beau, avec ses observations bien personnelles et son écriture unique, monumentale.

Auteur: Jünger Ernst

Info: Journal II 1941-1943 - Premier journal parisien, 2337 Le Livre de poche/biblio n° 3041, p. 49

[ culture ] [ ww2 ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

anecdote

Les jeux de 52 cartes sont basés sur le calendrier grégorien : il y a 4 couleurs pour les quatre saisons de l'année, 12 figures pour les 12 mois, 52 cartes pour les 52 semaines et la somme de tous les points d'un jeu de 52 cartes plus le joker est de 365 pour les 365 jours de l'année.
Le total de chaque couleur donne 91 points (les valets, dames et rois valant respectivement 11, 12 et 13 points), ce qui donne en multipliant par quatre 364 points, auquel on ajoute un point de joker. Un jeu classique est livré avec 2 jokers, ce qui donne alors un total de 366 pour les années bissextiles.

Auteur: Internet

Info: sur le site se couchermoinsbete.fr

[ taper le carton ]

 

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harcèlement

Quand je plaide pour une "tolérance zéro", je veux dire qu’une seule insulte doit être relevée par un rapport. La deuxième doit valoir un passage en conseil de discipline, la troisième une exclusion de l’établissement. Moi, quand je vais au boulot, si je traite une collègue de "connasse" ou de "pute" en pleine réunion, la direction des ressources humaines me convoque et on me donne mes cartons. L’incroyable est que l’on protège mieux les adultes que les enfants. Le harcèlement moral entre collègues ou même entre époux est puni par la loi. Mais jusqu’à tout récemment, rien n’était prévu pour les élèves. Alors qu’un enfant est plus fragile qu’un adulte, on le privait de recours.

Auteur: Fraisse Nora

Info: Marion, 13 ans pour toujours

[ école ] [ réseaux sociaux ]

 

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saison

On est en hiver, donc, et l'on ne sort pas. On met des plaques en carton sur les pares-brise des voitures. Quand on les enlève, le matin, c'est gelé autour. On attaque les journées en arrondissant le dos, en rentrant le cou, front baissé. Jamais les rues n'ont paru si grises. On a perdu jusqu'au souvenir de l'été, lorsqu'il y avait des marchés de plein air, ou qu'on allait en chemise aux terrasses des bistros. Il semble, comme dans certains contes, que le soleil ne reviendra pas - qu'il a été volé. Les rares passants se croisent à Montmirail en échangeant des regards soupçonneux. L'homme est ainsi bâti qu'il accuserait d'autres hommes du temps qu'il fait.

Auteur: Holder Eric

Info: Mademoiselle Chambon

[ maussade ] [ grincheux ] [ météo ]

 

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bouquins

Les cartons de nouveaux livres attirent les clients comme la lumière les papillons. Tous les libraires vous le diront : même quand on possède cent mille livres soigneusement triés et rangés sur les étagères d'une boutique chaude et lumineuse, il suffit qu'un carton soit posé dans un coin froid et mal éclairé pour que les clients se précipitent dessus et commencent à fouiller à l'intérieur. Un carton d'ouvrages non triés et non étiquetés recèle un charme extraordinaire. Bien sûr, la perspective de dénicher une bonne affaire y est pour quelque chose, mais je soupçonne que la raison en est plus profonde, et que ce geste s'apparente à celui d'ouvrir un cadeau. Ce qui compte, c'est la fièvre que suscite l'inconnu.

Auteur: Bythell Shaun

Info: Le Libraire de Wigtown, p. 171

 

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Ajouté à la BD par miguel