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post adolescente

C'était un âge presque miraculeux, et elle n'en savait rien. L'oiseau avait pris son vol, mais n'était pas encore parvenu au sommet de la montagne, il planait dans l'air, les ailes ouvertes, mais n'avait pas la force de s'élever jusque-là. On lui faisait remarquer constamment, d'un air sérieux et en fronçant les sourcils, qu'elle faisait des choses qui n'étaient plus de son âge, qui étaient ridicules, ne voyait-elle pas qu'elle avait grandi, qu'elle était une femme ?

Auteur: Maria Judite de Carvalho

Info: Ces mots que l'on retient

[ insouciante ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lecture

En guise de conclusion, il serait bon, me suis-je dit, de parler avec le sous-commandant Marcos. J'avais reçu de lui un message: il avait déclaré devant les caméras de la Télévision espagnole (TVE) qu'il avait dû renoncer à lire les Pepe Carvalho parce que, dans sa jungle, les plats que se cuisine mon héros lui donnaient faim. Et je lui avais promis que la cuisine précolombienne, nourriture lointaine de la forêt lancadone, trouverait droit de cité dans mes romans!

Auteur: Vázquez Montalbán Manuel

Info: Et Dieu est entré dans La Havane

[ interactions ] [ appétissant ] [ stimuli gustatif ] [ frustration ]

 

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deuil

Quand je l'ai raconté à ma mère, à mon retour (cela faisait un mois que les obsèques avaient eu lieu - on l'avait enterré alors, ce qu'elle était seule à savoir, qu'il souhaitait être incinéré et que ses cendres soient jetées dans la baie de Guanabara), elle n'a rien dit, elle a ouvert une armoire, et elle a passé une semaine entourée de boîtes, assise par terre dans sa chambre, à relire, une par une, toutes les lettres reçues de lui.

Auteur: Carvalho Bernardo

Info: Les ivrognes et les somnambules

[ couple ] [ correspondance épistolaire ]

 

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repas

Carvalho a mis en marche la machine italienne à faire des pâtes. Les fils des spaghettis sortent peu à peu et Carvalho les coupe à la longueur convenable. Il va cueillir quelques feuilles de basilic en pot dans son jardin, revient dans sa cuisine, les mélange dans le mixer avec des pignons, de l'ail, de l'huile, du vinaigre, du poivre et du sel. Il fait la sauce. Il plonge les spaghettis dans l'eau bouillante et prépare des saltimbocca pendant ce temps. Une fine tranche de veau, une de jambon et une feuille de sauge, successivement, le tout assemblé par des cure-dents et revenu à la poêle. Il apporte sur un plateau les spaghettis fumants et le plat recouvert où reposent les saltimbocca.

Auteur: Vázquez Montalbán Manuel

Info: Assassinat a prado del rey

[ recette ]

 

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rapports humains

J'ai toujours pensé que seuls des gens très inférieurs, mentalement, se faisaient une idée des individus en se basant d'abord sur la race, et seuls des cancaniers en se basant d'abord sur l'orientation sexuelle. Les gens normaux négligeaient ces deux détails, le premier trop évident, le second personnel et intime, et considéraient plutôt les qualités psychologiques, sociales et intellectuelles plus intéressantes et plus individuelles. Mais maintenant ce sont les personnes elles-mêmes qui font de la race ou des moeurs sexuelles une sorte d'identité, et les exhibent de prime abord comme des cartes de visite, en rejetant leurs qualités plus individuelles vers un second plan effacé, voire méprisable. Le politiquement correct a rabaissé les relations humaines au niveau d'une impersonnalité collective quasiment animale.

Auteur: Olavo de Carvalho

Info:

[ formatage ] [ fermeture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mort

Au retour, elle se rappelle sa mère des années auparavant, sur son lit d’hôpital, lui souriant comme si elle était déjà en train de contempler de très, très loin, son cher visage illuminé contredisant son pauvre corps amaigri, tout en os, et las de résister. Et elle le lendemain, à l’église, désemparée, la clé d’un cercueil à la main. Elle s’en était voulu alors des contrariétés, des petits déplaisirs qu’elle avait causés à sa mère, si peu justifiés. Elle la revoyait lui disant, avec une douceur résignée : "Les hommes quand ils sont là, on n’en a rien à faire, quand ils ne sont pas là, ils vous manquent." Et Arnaldo, s’il se mettait à lui manquer ? Si elle regardait objectivement les réalités, en les pesant une à une, elle n’avait peut-être pas toujours été juste à l’égard de son mari. Elle se voyait parcourant les allées du cimetière, se retrouvant devant une triste stèle, avec cette inscription juste à côté de la statue d’un ange : "Arnaldo Vargas".

Auteur: Carvalho Mario de

Info: Dans "L'art de mourir au loin", trad. Marie-Hélène Piwnik, Les Allusifs, 2014, page 93

[ rupture ] [ vanité ] [ regrets ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mots creux

C'est une impulsion naturelle chez l'être humain que d'échapper à l'étroitesse de la routine personnelle et familiale pour s'aventurer dans l'univers plus vaste de l'histoire, où l'on sent que sa vie est transcendante et où l'on obtient un "sens" supérieur. La façon la plus banale et la plus maladroite de le faire, accessible même aux pauvres, aux incapables et aux voyous, est de militer dans un parti ou pour une "cause", c'est-à-dire dans un groupe quelconque embelli de vocables pompeux comme "liberté", "égalité", "justice", "patriotisme", "moralité" ou "droits de l'homme". Ces termes peuvent représenter n'importe quelle valeur substantielle, mais pas lorsque l'individu croit en tirer toute l'essence qu'ils peuvent représenter, au lieu de les remplir de sa propre substance personnelle. L'illusion la plus criminelle de la modernité a été de persuader les hommes qu'ils peuvent être nobles en s'identifiant à une "cause", alors qu'en fait toutes les causes,qui constituent des noms de valeurs abstraites, n'acquièrent de valeur concrète que par la noblesse des hommes qui les représentent. Le fond de la dégradation est atteint lorsque certaines "causes" sont tellement valorisées qu'elles semblent infuser automatiquement des vertus à tout clochard, imposteur ou bandit qui se résout à les représenter".

Auteur: Carvalho Olavo de

Info: Diário do Comércio - Causas Sagradas. 17 janvier 2012

[ blabla ] [ engagement politique ]

 
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Ajouté à la BD par miguel