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deuil

Quand je l'ai raconté à ma mère, à mon retour (cela faisait un mois que les obsèques avaient eu lieu - on l'avait enterré alors, ce qu'elle était seule à savoir, qu'il souhaitait être incinéré et que ses cendres soient jetées dans la baie de Guanabara), elle n'a rien dit, elle a ouvert une armoire, et elle a passé une semaine entourée de boîtes, assise par terre dans sa chambre, à relire, une par une, toutes les lettres reçues de lui.

Auteur: Carvalho Bernardo

Info: Les ivrognes et les somnambules

[ couple ] [ correspondance épistolaire ]

 

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lecture

Je lisais cette nuit-là, et mon doigt suivait les lignes et les mots ; mes pensées étaient ailleurs. Et autour de moi tombait une pluie noire, oblique et acérée. Et le feu de ma lampe éclairait les cendres froides de l’âtre. Et ma bouche était pleine d’un goût de souillure et de scandale ; car le monde me semblait obscur et mes lumières étaient éteintes. Et trois fois je m’écriai :

- Je voudrais tant d’eau bourbeuse pour étancher ma soif d’infamie.

Auteur: Schwob Marcel

Info: Le livre de Monelle

[ déconcentration ] [ langage symbolique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

décor

Les pâturages furent envahis, les pluies se firent plus rares, et la campagne, malade, se mit à dépérir. Et la population se dispersa en de lentes migrations. Et là-haut, il ne resta que la maison isolée. Sur ce paysage d'aridité et de mort, on croyait voir le refuge de Job. Au sommet de la pente, la seule conversation était celle qui s'établissait entre ces quatre silences : la maison blanche, avec son muret de terre sèche, la montagne, la vallée et les faucons tenaces.

Auteur: Mallea Eduardo

Info: Cendres

[ littérature ]

 

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prescience

J’ai vu monter les pins

Vers le ciel. Impassibles.

À travers les feux des soleils.

Déjà j’ai vu l’incendie

Qui les consumera.



Sur un oreiller blanc

Les monts-ancêtres ont appuyé leurs têtes

Et se sont tus. —

Les pins bruissent.

(À qui parlent-ils ?)



Je les ai vus,

Colonnes ardentes

Qui cheminaient — vers le ciel…



Mon corps en cendres s’est effondré.

Auteur: Kosovel Srecko

Info: J'ai vu monter les pins

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

matière

De quoi l'eau est-elle constituée ? De molécules d'eau, elles-mêmes formées d'atomes d'hydrogène et d'oxygène. Les premiers se sont formés dans l'univers primordial (il y a 13,7 milliards d'années) et les seconds dans le coeur d'une étoile (il y a environ cinq milliards d'années) qui les a ensuite dispersés dans le vide intergalactique. Se désaltérer est donc un acte grave et profond qui nous connecte intimement à presque toute l'histoire de l'univers : il consiste en définitive à absorber des bribes de l'aurore du monde mélangées à des cendres plus tardives du feu stellaire.

Auteur: Klein Étienne

Info: Discours sur l'origine de l'univers

[ aqua simplex ] [ sciences ] [ unicité ]

 
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assimiler

Nous vivons de notre ingénuité première, mais quand les mouvements d'idées naissent autour de nous et nous encerclent peu à peu, comme de grandes eaux autour d'une île, si notre ingénuité refuse d'y puiser l'aliment qui la refera, une affreuse aridité succède à l'éruption des fruits qui la rendaient si savoureuse. Ce qui tue, ce n'est pas d'appendre, c'est de ne pas sentir ce qu'on apprend. L'innocence est immortelle chez qui cherche toujours. Elle renaît de ses cendres, et le pressentiment nouveau n'apparaît que quand l'expérience et l'étude ont détruit ou confirmé le pressentiment ancien.

Auteur: Faure Elie

Info: Histoire de l'art. L'art moderne

[ intégrer ] [ incorporer ] [ quête éternelle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

Islande

La petite ferme de Skál était isolée au pied des collines. À l'est, il n'y avait qu'une cinquantaine de kilomètres de terres agricoles avant les énormes falaises du Lómagnúpur. Et au-delà du Lómagnúpur il n'y avait pratiquement rien. Rien à part les noires plaines de sable glaciaire et les innombrables rivières, grandes et petites, qui se tortillaient et se frayaient tant bien que mal un chemin du glacier jusqu'à la mer. Les rivières de ces plaines de sable étaient profondes, tumultueuses et terriblement froides, et les franchir à gué revenait toujours à se remettre entre les mains de la providence.

Auteur: Cooper Dominic

Info: Nuage de cendres

[ paysage ] [ littérature ]

 

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terroir

La veillée de Noël était particulière. On avait mis de côté depuis l'été, une bûche de taille respectable, mal dégrossie, de foyard (hêtre) appelée keuche ou queuche. Après le souper, on plaçait la bûche dans la cheminée et on la laissait se consumer le plus longtemps possible : on veillait la keuche. On la recouvrait de cendres lorsqu'on partait à la messe de minuit pour ralentir sa combustion. On ne travaillait pas cette soirée-là car "les souris mangeaient le travail fait cette nuit-là". On conservait un charbon de la queuche pour protéger la maison contre un incendie, souvenir d'un certain paganisme des premiers chrétiens.

Auteur: Forgeot Jacqueline

Info: Guyonelle, Histoire et anecdotes d'un petit village de Haute-Marne

[ christianisme ] [ superstition ] [ bûche ] [ traditions ]

 

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analogie cosmologique

...l'espace-temps est comme un morceau de bois imprégné d'eau. ...le bois représente l'espace, l'eau représente le temps... Bois et eau ; espace et temps... sont étroitement liés, unis. La singularité et les lois de la gravité quantique qui régissent cela sont comme un feu dans lequel le bois imprégné d'eau est jeté. Le feu fait bouillir l'eau du bois, laissant le bois seul et vulnérable ; dans la singularité, les lois de la gravité quantique détruisent le temps, laissant l'espace seul et vulnérable. Le feu transforme ensuite le bois en une mousse de flocons et de cendres ; les lois de la gravité quantique transforment l'espace en une mousse aléatoire et probabiliste.

Auteur: Thorne Kip S.

Info: Trous noirs et distorsions temporelles : L'héritage scandaleux d'Einstein. Chapitre 13 (p. 477) W.W. Norton & Company, Inc. New York, New York, États-Unis.1994

[ univers ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homme-par-femme

Gueule consumée, peau mal rasée comme barbouillée de cendres, des joues qui pendent. Il sent l’alcool. Paumé dans un endroit pas pour lui, il a vraiment tout du pauvre type. Des fringues façon classique, mais classique cheap. Sans son haleine avinée qui couvre tout, il sentirait l’usure, le râpé, le fond de tiroir et la friperie. Il a l’âge des porcs en crise. Bambi trouve que c’est une pitié, ce vicieux précaire qui, dans un monde idéal, aurait des thunes pour raquer des restos stylés à de jolies loutes trop jeunes comme elle. D’avance, elle sait qu’il n’y aura pas de resto, tout au plus paiera-t-il sa coupe, et ce n’est même pas sûr.

Auteur: Mulder Caroline de

Info: Manger Bambi

[ minable ] [ miteux ]

 

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Ajouté à la BD par miguel