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classiques et poncifs

[...] chacun son métier, les vaches seront bien gardées.

Auteur: Florian Jean-Pierre Claris de

Info: Fables, 1792/Paris, P.Didot l'aîné 1792 [BnF]<Le vacher et le garde-chasse, p.53>

 

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frustration

Chacun est forgeron de son bonheur, malheureusement très peu de gens disposent ne serait-ce que des règles les plus élémentaires du métier de forgeron.

Auteur: Boveri Walter

Info:

[ perdu ]

 

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distanciation

Je suis peut-être cinglé mais il me semble qu'un homme politique se doit de posséder une vision globale du monde et des enjeux, tandis qu'un spécialiste risque de ne voir le problème que par le petit bout de sa lorgnette.

C'est l'anecdote de ce grand peintre de la Renaissance à qui un cordonnier fait remarquer qu'une chaussure du personnage de son tableau n'est pas conforme. Le peintre corrige. Mais quand le cordonnier veut faire une autre remarque, il l'arrête en disant: "Cordonnier, pas plus haut que la chaussure!"

Auteur: Jeener Jean-Luc

Info: Pour en finir avec la liberté

[ hauteur de vue ] [ chacun son métier ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fournisseur internet

[…] le désir de vie sociale diminue avec la maturité, on finit par se dire qu’on a fait le tour de la question, en plus j’avais installé une box SFR dans ma chambre, je pouvais accéder aux chaînes sportives et suivre les championnats de football nationaux français, anglais, allemand, espagnol et italien, cela représentait un nombre d’heures de divertissement considérable, si [Blaise] Pascal avait connu la box SFR il aurait peut-être chanté une autre chanson, et tout cela pour un prix identique à celui des autres opérateurs, je ne comprenais pas que SFR ne mette pas davantage l’accent, dans ses publicités, sur son merveilleux bouquet sportif, enfin chacun son métier.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Dans "Sérotonine", page 51

[ distraction ] [ isolement ] [ plénitude ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

pédant

Après la guerre d'Afrique entre les Romains et les Carthaginois, Annibal, quoique vaincu, sentant bien qu'il faisait encore ombrage aux Romains, et dans l'intention peut-être de leur susciter un nouvel ennemi, se retira auprès d'Antiochus, qui était à Éphèse. Les Ephésiens avaient alors chez eux un philosophe péripatéticien, nommé Phormion, pour lequel ils conservaient une très grande estime. Ils voulurent qu'Annibal la partageât avec eux, et ils lui proposèrent d'aller entendre ce philosophe. Le général accepta la proposition, et l'assemblée fut nombreuse. Phormion, qui toute sa vie avait été éloigné des fonctions publiques, et qui même n'avait jamais vu un camp, eut l'imprudence de faire un discours bien long sur le devoir d'un général d'armée et sur l'art de la guerre, devant le plus habile général que l'on connaissait alors. Les Ephésiens, charmés, demandèrent à Annibal ce qu'il pensait de ce philosophe. Il leur répondit avec une franchise digne de lui, qu'il avait bien vu en sa vie des vieillards radoter; mais qu'il n'avait jamais vu un plus parfait radoteur que leur philosophe.

Auteur: Internet

Info: in le Dictionnaire encyclopédique d'anecdotes modernes, anciennes, françaises et étrangères d'Edmond Guerard, Dict. des homm. illustres, Chacun son métier

[ historique ]

 

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évolution

Parmi les événements les plus dramatiques de l'évolution, certains sont liés à des changements qui avancent la maturité sexuelle à un stade plus précoce du développement. Des traits qui jusque-là caractérisaient l'embryon deviennent alors ceux de l'adulte, tandis que disparaissent des caractères qui auparavant appartenaient à l'adulte. Ce processus représente l'un des grands stratagèmes de l'évolution. Tout se passe comme si certains animaux pouvaient pour ainsi dire se débarrasser de la part terminale de leur vie puis reconstruire un nouveau cycle fondé sur les formes de la larve ou de l'embryon. C'est très vraisemblablement un tel mécanisme qui a donné naissance aux vertébrés à partir de quelque invertébré marin. C'est ce même processus qui semble avoir joué un rôle majeur dans la voie qui a mené à l'homme. L'embryon humain se développe selon un schéma de retardement conservant chez l'adulte une série de traits qui, chez les autres primates et les ancêtres de l'homme, caractérisent le petit. À cet égard, il est frappant de constater que les humains ressemblent plus à un bébé chimpanzé qu'à un chimpanzé adulte. Bien évidemment, l'homme ne descend pas des grands singes. Depuis qu'ont divergé les lignées menant vers l'homme ou vers les grands singes, chacune a poursuivi sa propre évolution en s'adaptant à des vies différentes. Pourtant l'ancêtre commun ressemblait plus aux singes qu'à l'homme.

Auteur: Jacob François

Info: Le jeu des possibles, Fayard 1981 p.85-86

[ variations ] [ tentatives ] [ reprendre sur le métier ]

 

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adaptation sociale

[…] il reste à trouver un mode de relation avec autrui qui n’entame pas trop la sérénité du philosophe, qui ne trouble pas le calme dont il a besoin pour mener à bien son travail. Spinoza a trouvé la solution : il suffit de renvoyer à son interlocuteur l’image qu’il est capable de recevoir. Ainsi lorsqu’il devise avec ses hôtes, il parle de bagatelles, de petits riens sans importance, du temps qu’il fait, des couches de la femme, du métier de l’homme, du sermon du pasteur – masque ? Ainsi lorsqu’il rencontre Leibniz, qui fera autant d’efforts pour nier qu’il a vu Spinoza qu’il fit de démarches pour l’approcher, il parle politique et raconte quelques anecdotes, il répond aux questions philosophiques que Leibniz lui soumet mais se garde bien de se dévoiler totalement – autre masque ? Pour Casearius, Spinoza se fait serviteur modeste de la pensée cartésienne – encore un masque ? Pour les frères de Witt qui viennent le consulter, il est le conseiller occulte – un masque de plus ?
Il y a de quoi s’y perdre mais Spinoza est passé maître à ce jeu et chacun repart enchanté de lui, persuadé que Spinoza lui a donné le meilleur de lui-même. Jeu de miroirs, jeu de masques, politesse lisse sur laquelle glissent les occasions de conflit mais qui n’offre pas davantage de prise à ces liaisons qui emprisonnent, qui empoisonnent. Spinoza est libre.

Auteur: Rödel Patrick

Info: Dans "Spinoza, le masque de la sagesse", page 80

[ personnalité comme-si ] [ distance relationnelle ] [ lien impossible ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

cooptation

Ils sont assis autour d'une table circulaire, une quinzaine d'industriels français, responsables du développement durable dans différentes sociétés. En face d'eux, un chercheur du Collège de France, spécialiste des questions de climat. Nous sommes à l'automne 2010 alors que fait rage la querelle sur l'origine humaine ou non du bouleversement climatique. L'un des industriels pose au professeur une question que je trouve quelque peu désinvolte: "Mais pourquoi faudrait-il vous croire, vous plus que les autres?" Je m'étonne. Pourquoi met-il sur le même pied, comme s'il s'agissait d'une simple bataille d'opinions, les spécialistes du climat et ceux qu'on appelle les climato sceptiques - en dévoyant quelque peu le beau vocable de "sceptique"? Disposerait-il par hasard d'un instrument de mesure supérieur à celui du spécialiste? Comment ce simple apparatchik pourrait-il être en position de balancer les positions des experts selon un calcul par moins? Mais, surtout, comment ose-t-il parler de "croyance" à propos des sciences du climat? Décidément je trouve la question presque choquante, surtout de la part de quelqu'un dont le métier consiste à s'intéresser de près à la question écologique. La controverse a-t-elle tellement dégénéré au point que l'on puisse parler du sort de la planète comme si l'on était sur le plateau d'une joute télévisée en faisant semblant d'égaliser les positions?
Je me demande comment le professeur va répondre : est-ce qu'il va remettre à sa place le fâcheux en lui rappelant qu'il ne s'agit pas de croyance mais de fait? Est-ce qu'il va résumer à nouveau les "données indiscutables" qui ne laissent guère de place au doute? Or, voilà qu'à ma grande surprise, il répond dans un long soupir : "Si l'on n'a pas confiance dans l'institution scientifique, c'est très grave." Et de se mettre à déployer devant son auditoire le grand nombre de chercheurs impliqués dans l'analyse du climat, le système complexe de vérification des données, des articles et des rapports, le principe du jugement par les pairs, l'immense réseau des stations, des bouées dérivantes, des satellites, des ordinateurs qui assurent le flux des informations - puis il se met à expliquer, debout au tableau, les pièges des modèles nécessaires à la rectification des données ainsi que les doutes successifs qu'il a fallu lever sur chacun des points. "Et, dans l'autre camp, ajoute-t-il, qu'est-ce qu'on trouve? Aucun chercheur compétent dans le domaine disposant de l'équipement idoine." Pour répondre à la question posée, le professeur s'est donc servi de la notion d'institution comme du meilleur instrument pour mesurer le poids respectif des positions. Il ne voit pas de cour d'appel plus élevée. Et c'est bien pourquoi il ajoute que "perdre confiance" dans cette ressource serait, pour lui, "très grave".

Auteur: Latour Bruno

Info: Enquêtes sur les modes d'existence

[ sciences ] [ pouvoir ] [ environnement ]

 

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Gaule

Ce dont je m'étonne le plus chez les Français, c'est leur adresse à savoir se retourner et passer immédiatement d'une occupation à une autre, d'un état à un autre, même tout à fait hétérogène. De la sorte, il arriva que les émigrés qui se réfugièrent en Allemagne pendant la révolution, surent si bien supporter les humbles revirements de fortune, et que beaucoup d'entre eux, pour gagner leur subsistance, furent capables de se créer un métier à l'improviste. Ma mère m'a raconté souvent qu'à cette époque un marquis français s'était établi dans notre ville comme cordonnier, et qu'il faisait les meilleurs souliers de dames, des bottines de maroquin et des mules de satin; il travaillait gaiement, en sifflant les chansons les plus amusantes, et oubliant toute son ancienne splendeur. Un gentilhomme allemand aurait peut-être, dans les mêmes circonstances, eu également recours au métier de cordonnier, mais il ne se serait pas à coup sûr résigné aussi gaiement à son sort de cuir, et il se serait en tout cas mis à confectionner des chaussures d'hommes, de lourdes bottes à éperons, des bottes de militaires ou de chasseurs, qui pussent lui rappeler son ancien état de chevalier. Quand les Français passèrent le Rhin, notre marquis fut forcé d'abandonner a boutique, et il chercha un refuge dans une autre ville, je crois à Cassel, où il devint le meilleur tailleur; oui, sans apprentissage il émigrait ainsi d'un métier à un autre, et y gagnait tout de suite la maîtrise, ce qui pourrait paraître incompréhensible à un Allemand, non-seulement à un Allemand de la noblesse, mais aussi au plus simple fils de la roture.
Après la chute de l'empereur, le brave homme revint, avec des cheveux gris, mais un coeur invariablement jeune, dans sa patrie, où il prit une mine si altière et si nobiliaire, et porta de nouveau le nez si haut, qu'on eût dit qu'il n'avait jamais manié l'alène ou l'aiguille. C'est une erreur de prétendre, à l'égard des émigrés, qu'ils n'avaient rien appris et rien oublié; au contraire, ils avaient oublié tout ce qu'ils avaient appris.
Les héros de la période guerrière de Napoléon, lorsqu'ils furent congédiés ou mis à la demi-solde, se jetèrent également avec la plus grande habileté dans les occupations industrielles de la paix, et chaque fois que j'entrais aux bureaux de mon éditeur Delloye, je ne pouvais assez m'étonner de voir l'ancien colonel assis maintenant en qualité de libraire devant son pupitre, entouré de plusieurs vieux grognards à moustaches blanches, qui avaient aussi combattu sous l'empereur en braves soldats, mais qui servaient maintenant chez leur ancien camarade comme teneurs de livres ou caissiers, bref, comme commis.
On peut tout faire d'un Français, et chacun d'eux se croit habile à tout. Le plus joyeux poète dramatique se métamorphose soudain, comme par un coup de théâtre, en ministre, en général, en fondateur de religions, et même en bon Dieu.

Auteur: Heine Heinrich

Info: Lutèce

[ comparaison ] [ Allemagne ] [ métamorphose ]

 

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femmes-par-hommes

La sexualité des femmes après 60 ans
Aujourd'hui, toutes les conditions sont réunies pour que chacune choisisse sa façon de vivre, avant la dernière étape de la grande vieillesse. En ayant par exemple une sexualité épanouie, si tel est son voeu. Pour une femme l'âge et la ménopause, accompagnée par le bouleversement en quelques mois de son équilibre hormonal, définissent clairement un "avant" et un "après". Les atteintes physiques apparaissent, et risquent d'entraver la sexualité. La sécheresse vaginale rend les rapports désagréables ou douloureux ; le relâchement des tissus peut entraîner une "descente des organes" gênant la pénétration ; l'évolution des seins gâche l'image de soi.
Sexualité après la ménopause : des réactions différentes
Certaines femmes vont se résigner : la sexualité devient trop compliquée, et, si elle était déjà difficile auparavant, si elle donnait peu de plaisir, était peu intéressante, la tentation sera grande d'arrêter les frais, et de se consacrer à des activités plus gratifiantes : les petits enfants, le bénévolat, les voyages… Les solutions sont infinies. Il y a tellement de choses que la vie a empêché de faire, on ne s'ennuie pas ! Parfois, la ménopause et ses troubles offrent la bonne excuse tant attendue pour enfin avoir le droit de dire non à une sexualité, qui aura toujours été plutôt subie.
Mais beaucoup de femmes ne réagissent pas ainsi : les traitements existent pour maintenir le corps en forme, lubrifiants et hormones permettent de gommer la plupart des inconvénients du vieillissement. Si la sexualité a été bonne, elle est une part de la vie à laquelle on ne veut pas renoncer, pour l'équilibre et la joie de vivre qu'elle apporte.
Un second souffle après la ménopause
Alors que certaines femmes âgées s'imaginent qu'elles ne sont plus conformes aux modèles sociaux de la séduction et se sentent coupables de leurs désirs érotiques, d'autres se trouvent libérées et découvrent avec surprise, comme un cadeau inespéré, ce corps toujours désirant et toujours sensible et cette imagination toujours débordante de projets et de fantasmes. Détachée de la reproduction (au diable la contraception et tous ses soucis !), la sexualité peut se voir investie comme plaisir.
Avoir tout son temps disponible permet d'envisager que certaines frustrations passées pourront enfin être affrontées, et résolues : les enquêtes apprennent qu'un nombre non négligeable de femmes ont davantage d'orgasmes après la ménopause, et que certaines ne l'ont connu pour la première fois qu'alors ! En plus, les multiples possibilités de rencontre de toutes les associations et activités organisées font que la solitude n'est plus une fatalité : l'aventure amoureuse et érotique est possible, et se révèle souvent d'une grande qualité, puisque rien (ni métier, ni enfant) ne l'entrave.
Même si l'inégalité est très grande devant les atteintes du vieillissement et les maladies, la marge de liberté réelle est souvent bien plus grande qu'on ne l'imaginait avant d'être confrontée au problème. Et rester coquette, vouloir séduire (son compagnon ou un nouveau partenaire), jouir, donnent du goût à la vie et nourrissent les projets et la joie de vivre.

Auteur: Ferroul Yves

Info:

[ gérontologie ] [ sénescence ]

 

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