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avidité

Ô envie, peste de la vie, prison des coeurs, ver immortel, chancre de l'âme et enfer des vivants : où est-ce que tu conduis les âmes qui se laissent emporter à ta rage ?

Auteur: Camus Jean-Pierre

Info:

[ désir ]

 

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éducation sentimentale

J'ai peur pour toi quand je te vois une amour sérieuse. La vérole est moins à craindre que la passion. On cautérise les chancres de la pine, mais non pas ceux du coeur.
Adieu. Je t'embrase. Tibi

Auteur: Flaubert Gustave

Info: Lettre à Maxime Du Camp

[ conseil ] [ détachement ] [ affects ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

société

L'Etat, comme à son habitude, sort de son rôle. S'il se limitait à l'éducation, la sécurité et les infrastructures, tout se passerait très bien. Mais l'Etat est un chancre qui paye grassement ses fonctionnaires, afin de justifier des prélèvements bien plus utiles à son propre fonctionnement. En bref, l'Etat se couvre. Et ça engraisse les juristes.

Auteur: Mg

Info: 18 février 2012

[ politique ] [ organisation ] [ socialisme ]

 

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banques

Car ils vous vendent du vent, l'argent d'une dette ex nihilo, et ils comptent sur vos remboursements pour créer la somme qu'ils vous ont prêté...
Si vous travaillez pour eux, presque tous les produits sont quantifiés sur un objectif final à réaliser, avec un plan de marche quotidien à respecter pour l'atteindre à terme : assurances vies, épargnes, hypothèques, prévoyances supplémentaires, assurances diverses, comptes courants... C'est le flux tendu d'une société qui tourne à vide alors qu'elle a surtout besoin de simplifier et de maîtriser le chancre de la finance.

Auteur: Mg

Info: 24 juillet 2013

[ économie ] [ de l'Europe et du monde ]

 

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voiture

Il y aura un égoïsme absolu de l'humanité si la conduite automobile devient banale. Ça engendrera la violence à une échelle jamais vue auparavant. Qui marquera la fin de la famille telle que nous la connaissons : trois ou quatre générations vivant heureuses dans la même maison. Cela va détruire la solidarité des quartiers et le véritable sens de la nation. Ça créera ces chancres giantisés que sont les villes, une fausse opulence des banlieues, des campagnes ruinées et un conglomérat malsain d'agriculture et de fabrication spécialisées. On verra surgir la perte des racines et l'immoralité. Ce qui fera de chaque homme un tyran.

Auteur: Lafferty Raphaël Aloysius

Info: Interurban Queen 1970

[ pessimisme ] [ décadence ]

 

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crépuscule

Le dernier jour fut gris et rose, d'un gris d'ombre plate, d'un rose chancreux. L'année, minime fragment temporel, est maintenant éparpillée en un mouvement centrifuge d'étoile, en un motif qui ne peut être saisi que par la force de sa propre dispersion. 1er janvier. Chaque jour est un arbre qui tombe. Comme si une voix m'avait éveillée par ces mots. Ma propre voix, celle de mes plus secrètes cellules, celle des oracles et des rêves, celle qui clame dans les ivresses et chuchote dans les agonies. Chaque jour est un arbre qui tombe. Et j'ai vu le déclin du jour et la chute de l'arbre...

Auteur: Wittkop-Ménardeau Gabrielle

Info:

[ nouvel-an ]

 

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genèse

Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre, l'homme et la femme, le poisson et l'oiseau, ainsi que - juste après avoir inventé l'humour - le ver solitaire et le chancre mou. Pendant six jours, Dieu se démena comme un beau diable (et en profita pour inventer le paradoxe). Chaque matin, il regardait l'oeuvre de la veille en se disant que cela était bon car il n'avait pas encore créé la modestie... Enfin, le septième jour, au paroxysme de cet élan créatif sans précédent (et pour cause), Dieu inventa le farniente. Ce fut un choc.
Dieu se dit que cela était super bon, et depuis on n'a plus de nouvelles.

Auteur: Erre Jean-Marcel

Info: Le mystère Sherlock

[ humour ] [ paresse ] [ humour ]

 

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torpeur collective

Des radio-je-ne-sais-quoi déversaient une sorte de vomissement musical, comme si tous les dîneurs des restaurants s’étaient mis à rendre de "concert" une sorte de guimauve sans nom, sans sexe et sans âge, musique de limbes, bonne pour faire danser les ombres, au ralenti, sur les prés d’outre-tombe. Il n’y avait aucune poussée vitale ni vers le bien ni vers le mal, dans cette foule où la jeunesse elle-même n’était pas la jeunesse, rien d’instinctif, rien de vigoureux, et seulement rien de naturel dans cette foule aux visages de filles, où les plus mâles des mâles eux-mêmes se tuaient entre eux avec l’arme des femmes : cette masse exsangue, c’est un grouillement de vers blancs dans une feuillée. Tout homme en bonne santé, devant ce spectacle, ne pouvait avoir qu’un cri : ou Jésus-Christ, ou Sardanapale, mais pas ça ! Balzac appelle Paris "un grand chancre" : l’impression était plutôt celle d’un grand mal blanc.

Auteur: Montherlant Henry de

Info: Dans "Les Célibataires", éditions Grasset, Paris, 1934, page 188

[ vie opératoire ] [ anesthésie générale ] [ muzak ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

violées

Vocable pour suggérer le viol, ou pour le contourner : après le passage des soldats près de la rivière, eux que la jeune femme, cachée durant des heures, n'a pu éviter. A rencontrés. A subis. "J'ai subi la France", aurait dit la bergère de treize ans, Chérifa, elle qui justement n'a rien subi, sinon, aujourd'hui, le présent étale.

Les soldats partis, une fois qu'elle s'est lavée, qu'elle a réparé son désordre, qu'elle a renoué sa natte sous le ruban écarlate, tous ces gestes reflétés dans l'eau saumâtre de l'oued, la femme, chaque femme, revient, une heure ou deux après, marche pour affronter le monde, pour éviter que le chancre ne s'ouvre davantage dans le cercle tribal - vieillard aveugle, gardiennes attentives, enfants silencieux avec des mouches sur les yeux, garçonnets déjà soupçonneux :

- Ma fille, y a-t-il eu "dommage" ?

L'une ou l'autre des aïeules posera la question, pour se saisir du silence et construire un barrage au malheur. La jeune femme, cheveux recoiffés, ses yeux dans les yeux sans éclat de la vieille, éparpille du sable brûlant sur toute parole : le viol, non dit, ne sera pas violé. Avalé. Jusqu'à la prochaine alerte.

Vingt ans après, puis-je prétendre habiter ces voix d'asphyxie ? Ne vais-je pas trouver tout au plus de l'eau évaporée ? Quels fantômes réveiller, alors que, dans le désert de l'expression d'amour (amour reçu, "amour" imposé), me sont renvoyées ma propre aridité et mon aphasie.

Auteur: Djebar Assia

Info: L'amour, la fantasia

[ guerre ] [ forcées ] [ colonialisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel