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déclaration d'amour

Oh ! Votre voix sonnait brève, lente ou pressée,
Suivant les passions et les rythmes divers,
Puis, s'échappant soudain légère et cadencée,
Sautait, comme un oiseau, sur les branches du vers !

Moi - j'écoutais - perdu dans de lointains concerts,
Ma pauvre poésie à vos lèvres bercée :
Heureux de voir glisser mon âme et ma pensée
Dans votre souffle ardent qui remuait les airs !

Et j'oubliai bientôt - pardonnez mon délire -
Paulus et Mélaenis, Commodus et l'empire,
Pour regarder les plis de votre vêtement,

Votre front doux et fier, votre prunelle noire,
Songeant que j'étais fou de réveiller l'histoire,
Quand j'avais sous les yeux un poème charmant !

Auteur: Bouilhet Louis

Info: Recueil : Dernières chansons, A ma belle lectrice

[ poème ]

 

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mondes parallèles

Tolérance, diversité et métissage ne sont que des bribes de slogans qui font bien dans la presse, une presse qui n'est pas lue dans le quartier, des chansons qui ne sont pas écoutées et des discours crachés par des hommes politiques pour lesquels on ne votera même pas. Et les gens continuent leur vie, à s'aimer, à se détester ou à se supporter le mieux possible. Des supporters portent des écharpes, d'autres font trop de bruit avec leur radio et les autres se souviennent avec nostalgie du temps où la ville était une dame aux larges hanches, vieillotte et distinguée, qui savait cacher son merdier sous les tapis et dans les cellules des prisons.

Auteur: Zanon Carlos

Info: Soudain trop tard

[ médias ] [ existence ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

musique

Je l'ai contemplé de l'autre côté de la table tandis qu'un barbare choisissait dans le juke-box un titre des Smiths. Je hais les Smiths. Je préférerais encore me retrouver ligoté sur une chaise et obligé d'écouter un medley des chansons de Suzanne Vega et Natalie Merchant pendant que des génies de l'art conceptuel se déchirent les parties génitales à coups d'ongles plutôt qu'écouter trente secondes de Morrissey et son groupe chanter d'un ton geignard leur angoisse d'anciens des beaux-arts répétant combien ils sont humains, combien ils ont besoin d'amour, etc. Je suis peut-être cynique, mais si on s'abstient de geindre, on a plus de chances de baiser, ce qui peut constituer une première étape prometteuse.

Auteur: Lehane Dennis

Info: Gone, Baby, Gone

[ détestation ] [ drague ]

 

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télévision

Rien ne nous aliène à nous-mêmes et ne nous aliène le monde plus désastreusement que de passer notre vie, désormais presque constamment, en compagnie de ces êtres faussement intimes, de ces esclaves fantômes que nous faisons entrer dans notre salon d’une main engourdie par le sommeil – car l’alternance du sommeil et de la veille a cédé la place à l’alternance du sommeil et de la radio – pour écouter les émissions du matin au cours desquelles, premiers fragments du monde que nous rencontrons, ils nous parlent, nous regardent, nous chantent des chansons, nous encouragent, nous consolent et, en nous détendant ou en nous stimulant, nous donnent le la d’une journée qui ne sera pas la nôtre.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: Dans "L'obsolescence de l'homme", trad. de l'allemand par Christophe David, éditions Ivrea, Paris, 2002, page 148

[ médias ] [ divertissements ] [ discours étrangers ] [ dépossession ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

envoûtement

Quand on est jeune, ça te prend comme un réflexe élémentaire. Vlan! Tu es en plein dedans. Te voilà amoureux, espèce de couillon. La secousse juteuse de la reconnaissance. Elle est pour moi... du moins je le croyais. Tout conspire à accroître l'incontinence de tes jeunes années. Les échos des sirupeuses chansons populaires beuglées par les radios farceuses. La prépondérance de la sentimentalité romantique dans ces opuscules du dix-neuvième siècle que tu aimes tant. L'empathie, la clémence, la joie, le simple poids de ton égo complaisant et boursouflé. Quelqu'un tripote les manettes émotionnelles de ta lucidité. Boum! L'Amour! Comme nous déguisons volontiers ce stupide stimulus ganglionnaire. L'amour est la cape de soie qui masque la lévitation animale du pénis.

Auteur: McLiam Wilson Robert

Info: Ripley Bogle, p.109

[ attirance ] [ libido ] [ illusion ] [ passion juvénile ]

 
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enfance

"A l'âge de quinze ans, dans mon village, quand le soleil brûlait et que les oiseaux chantaient les chansons du paradis, je rêvais de Dieu. Mon âme se projetait au loin... Plus d'une fois j'ai rêvé... et pleuré, sans savoir d'où venaient ces larmes. Ainsi passa ma jeunesse. Dans une sorte de contemplation, dans une sorte de rêve. Plus tard, quand la vie me heurtait, je courais me réfugier dans un coin pour prier en secret." Pourtant à l'aube de sa vie d'adulte, Raspoutine trouvait un exutoire non dans un élan romantique, mais dans la débauche, les bagarres et l'alcool : "J'étais insatisfait. Il y avait plein de choses auxquelles je ne trouvais pas de réponses, alors j'ai commencé à boire".

Auteur: Raspoutine Grégory Efimovitch

Info: interview au journal Temps nouveau en 1911, sur ses années de jeunesse, in Fédorovski Vladimir, Le roman de Raspoutine

[ adulte ] [ alcool ] [ fuite ] [ poivrot ]

 

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folie

...nous avons acheté des asticots et de la farine pour appâter les poissons. Le vendeur était un Omanais du quartier asiatique qui traînait toujours sur la plage. Les gens l'appelaient Ninja parce qu'il passait son temps à faire des mouvements de karaté dans le vide et à crier comme s'il se battait contre des milliers d'ennemis invisibles. Les adultes disaient qu'il était fou, avec ses katas. Nous, les enfants, on aimait bien, on trouvait ça plus normal que bien des choses que font les adultes, comme organiser des défilés militaires, vaporiser du déodorant sous les bras, porter des cravates quand il fait chaud, boire des bières toute la nuit assis dans le noir ou écouter ces interminables chansons de rumba zaïroise.

Auteur: Faye Gaël

Info: Petit pays

[ relatif ] [ maturité-jeunesse ] [ personnage ]

 

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bêtise

Quand ils sont tout neufs

Qu'ils sortent de l'oeuf

Du cocon

Tous les jeunes blancs-becs

Prennent les vieux mecs

Pour des cons

Quand ils sont d'venus

Des têtes chenues

Des grisons

Tous les vieux fourneaux

Prennent les jeunots

Pour des cons

Moi, qui balance entre deux âges

J'leur adresse à tous un message



Le temps ne fait rien à l'affaire

Quand on est con, on est con

Qu'on ait vingt ans, qu'on soit grand-père

Quand on est con, on est con

Entre vous, plus de controverses

Cons caducs ou cons débutants

Petits cons d'la dernière averse

Vieux cons des neiges d'antan.

Auteur: Brassens Georges

Info: Les Chansons d'abord : Toutes ses chansons

[ loi d'invariance ] [ réconciliation intergénérationnelle ]

 
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musique

...il y a beaucoup de gens aux Usa qui ont enregistré du boléro. Nat King Cole était l'un d'eux, Perry Como a chanté des boléros, beaucoup étaient de cette veine. Il y eut une interaction très bonne entre ce modèle et les chansons romantiques brésiliennes, avant l'ère de la nova de bossa. Ces genres voyageaient ensemble en quelque sorte, même Jobim a écrit des boléros. Au Brésil ils sont devenus réellement très célèbres, avant la bossa nova, la samba cancao du Brésil a eu une forme qui eut un peu de cette influence, une certaine impulsion laid back. Robert Caras est devenu si connu dans les années 60... Son modèle s'est développé à partir d'une forme brésilienne traditionnelle de chanson (samba-cancao) et du boléro...

Auteur: Barbosa-Lima Carlos

Info:

[ influences ] [ vingtième siècle ] [ USA ]

 

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historique

Oui, il nous faut jouer de la musique, des chansons populaires, celles que le peuple apprécie et comprend. C'est ainsi que nous contribuerons à servir l'idéal révolutionnaire. Les discussions sont enflammées. Nous prenons la parole les uns après les autres:
- La musique classique est bourgeoise : elle n'a pas été écrite pour le peuple !
- Beethoven était un égoïste.
- Bach a écrit toute sa vie pour l'Église. Vous croyez à l'histoire de Marie, la mère du Christ ? Non ? Eh bien, pourtant, il a écrit des oeuvres pour elle !
- Chopin, ce n'est rien qu'un sentimental.
- Et Debussy un idéaliste.
Seul Mozart échappe à ce feu roulant de critiques. Je n'ai jamais su vraiment pourquoi. Une nouvelle preuve de son génie, sans doute ?

Auteur: Xiao mei Zhu

Info: La rivière et son secret. Des camps de Mao à Jean-Sébastien Bach, l'itinéraire d'une femme d'exception

[ dictature ]

 

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