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solitude nocturne

Dans la profonde forêt de bambous, je suis assis tout seul.

Je chante d'une voix forte et accorde mon luth

La forêt est si épaisse que personne ne s'en aperçoit.

Seule la lune vient briller au-dessus de moi.



(version alternative)

Seul assis au milieu des bambous,

Je joue du luth et siffle à mesure ;

Ignoré de tous, au fond des bois.

La lune s'est approchée : clarté.


Auteur: Wang Wei

Info: La gloriette aux bambous

[ nuit ] [ musique ]

 
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labeur

Quand tu travailles, tu es la flûte où le chuchotement des heures se transforme en musique. Qui voudrait être un roseau, morne et muet, quand le reste chante à l'unisson ? Toujours, on vous dit que le travail est une malédiction et le labeur une infortune. Or je vous dis qu'en travaillant vous accomplissez, du rêve le plus sublime, une parcelle qui vous fut assignée quand il naquit, Et vous tenir occupé, c'est en fait aimer la vie, L'aimer par le travail, c'est encore partager son secret profond.

Auteur: Gibran Khalil

Info:

[ occupation choisie ]

 

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positiver

Au milieu des ténèbres, je souris à la vie, comme si je connaissais la formule magique qui change le mal et la tristesse en clarté et en bonheur. Alors, je cherche une raison à cette joie, je n'en trouve pas et ne puis m'empêcher de sourire de moi-même. Je crois que la vie elle-même est l'unique secret. Car l'obscurité profonde est belle et douce comme du velours, quand on sait l'observer. Et la vie chante aussi dans le sable qui crisse sous les pas lents et lourds de la sentinelle, quand on sait l'entendre.

Auteur: Luxemburg Rosa

Info: Lettres de prison

[ pénitencier ]

 

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traditionalisme

Dans le monde musulman, aucun poète ou écrivain n'a aussi franchement nié Dieu et les légendes bibliques que Khayam. On peut même le ranger parmi les Iraniens anti-arabes comme Ibn Moghafa'a, Beh-Afarid, Abu Moslem, Babak... Khayam cite les anciens rois perses avec nostalgie. On peut supposer que la lecture du Chahnameh de Ferdowsi l'avait à tel point impressionné que dans ses quatrains, il rappelle la grandeur majestueuse de ces rois, tombée en poussière, des anciens palais devenus refuges des renards ou nids de hibou. Ses railleries, ses allusions à l'Iran ancien démontrent sa haine envers les conquérants arabes et leur pensée, qu'il méprise. 


Auteur: Hedayat Sadegh

Info: Les chants d'Omar Khayam. "Légendes bibliques ?" pp. 39-40

[ filiation ] [ continuité ] [ profondeur historique ]

 

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contemplation

Voici un lieu où se repose l’âme,
Un lieu où doucement la houle avance
Vers le rivage. Pourquoi se hâter
Quand l’éternité chante sa berceuse
Dans le parler des elfes, quand le temps
Du joug si lourd libère les épaules,
Quand tout se meut au rythme de la danse
Sous le feuillage saupoudré d’argent.

C’est printemps et automne en un soupir ;
Un pré blafard dort entre les montagnes,
Avril se mêle au calme de septembre,
Bourgeons et feuilles mortes vont de pair.
Un air plaintif résonne sourdement,
Un deuil surgit des profondeurs des eaux ;
Mais les flambeaux des jours ensoleillés
Percent de leur éclat l’obscurité.

Auteur: Olav Nygard

Info: extrait de Dikt i samling, traduit du norvégien par Terje Sinding

[ poème ]

 

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décor

Wolf Cliff est un lieu où la nature s'est donné un mal fou pour que les humains se sentent insignifiants. La falaise elle-même, c'est soixante mètre de granit qui dominent la gorge. Une fissure balafre sa face grise tel un fragment d'éclair noir incrusté là. La rivière se resserre et devient plus profonde. Même l'eau qui paraît calme y est rapide et dangereuse. Au milieu de la rivière, cinquante mètres au-dessus de la chute, un hêtre aussi gros qu'un poteau téléphonique repose comme un ponceau en équilibre sur deux rochers de la hauteur d'une meule de foin. Une crue de printemps l'avait déposé là douze ans auparavant.

Auteur: Rash Ron

Info: Le chant de la Tamassee

[ minéral ]

 

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célébration

Le roi fit battre les tambours ; avant le milieu du jour, tous les habitants du pays furent réunis sur la grande place. On avait déposé le corps mutilé du buffle au milieu de la place, la foule délirante l'injuriait tandis que nos noms étaient chantés en mille refrains. Quand le roi parut un silence profond se répandit sur la foule. J'ai promis la main de la plus belle fille de do au valeureux chasseur qui nous débarrasserait du fléau qui nous accablait. Le buffle de do est mort et voici le chasseur qui l'a tué. Je tiens ma parole. Chasseur, voici toutes les filles de do, fais ton choix. Et la foule approuva par un grand hourrah.

Auteur: Djibril Tamsir Niane

Info: Soundjata

[ rassemblement ] [ libération ] [ euphorie ] [ récompense ] [ femmes-hommes ] [ fête ]

 

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nature

Subitement il fit très froid. Antonio sentit que sa lèvre gelait. Il renifla. Le vent sonna plus profond; sa voix s'abaissait puis montait. Des arbres parlèrent; au-dessus des arbres le vent passa en ronflant sourdement. Il y avait des moments de grand silence, puis les chênes parlaient, puis les saules, puis les aulnes; les peupliers sifflaient de gauche et de droite comme des queues de chevaux, puis tout d'un coup ils se taisaient tous. Alors, la nuit gémissait tout doucement au fond du silence. Il faisait un froid serré. Sur tout le pourtour des montagnes, le ciel se déchira. Le dôme de nuit monta en haut du ciel avec trois étoiles grosses comme des yeux de chat et toutes clignotantes.

Auteur: Giono Jean

Info: Le chant du monde

[ obscurité ] [ littérature ] [ nocturne ]

 

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oralité

[...] les analyses qui précèdent nous montrent que le sens d'une chanson ne peut que rarement se résumer à ce que dit son texte. En effet, la simple lecture des paroles n'a pas nécessairement le même effet sémantique que l'écoute de ces paroles mises en musique, orchestrées et chantées. La voix, le texte, la mélodie, l'orchestration se combinent pour établir une construction du sens, sur laquelle nous reviendrons[...] Retenons simplement pour l'instant qu'il y avait chez Sardou et Le Forestier deux façons de dire, de proférer, de communiquer, de chercher à convaincre profondément différentes, opposées même, que le sens était déjà dans la forme, que le contenu était déjà dans le contenant ; c'est ce que j'ai appelé l'interprétation émise.

Auteur: Calvet Louis-Jean

Info: Chanson, la bande-son de notre histoire

[ sémantique ]

 

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babillerie

Le chant de la grive sort de la syrinx enfouie dans les profondeurs de sa poitrine. A l'intérieur, des membranes vibrent et augmentent la pression de l'air qui s'échappe des poumons. Ces membranes entourent la confluence des bronches, transformant une exhalation sans timbre en une douce musique qui monte dans la trachée et jaillit du bec. Seuls les oiseaux produisent un son de cette manière, se servant d'un hybride biologique entre la colonne d'air tournoyante de la flûte et les membranes vibrantes du hautbois. Les oiseaux modifient la texture et le ton de leurs chants en variant la tension des muscles qui enveloppent la syrinx ; le chant de la grive est sculpté par dix de ces muscles au moins, plus courts que des grains de riz.

Auteur: Haskell David George

Info: Un an dans la vie d'une forêt

[ vocalise ] [ anches naturelles ]

 

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