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chanson française

Il arrivait que l’on parle musique dans ma famille.
Mon cousin Jean-Jacques préférait Sylvie Vartan à Sheila parce qu’elle avait un plus beau cul.
Ma mère avait le béguin pour Julio Iglesias et Sacha Distel. En revanche, elle ne supportait pas Mireille Mathieu, maniérée et mal fagotée.
Mon père aimait bien Gilbert Bécaud. À chacune de ses apparitions télévisuelles, il répétait : " Il a toujours sa cravate à pois ! " ou alors : " Tiens, c’est rare de le voir sans sa cravate à pois ! "
Ma grand-mère détestait Johnny Hallyday : " Il ne chante pas, il gueule ! "
Mon grand-père, lui, ne comprenait pas cette génération de chanteurs " tous infoutus de passer à la télé sans qu’une ribambelle de nègres se dandine autour d’eux ".
Leurs avis s’harmonisent concernant le classique et l’opéra, regroupés sous le terme de grande musique : tous trouvaient ça chiant.

Auteur: Romand Éric

Info: Mon père, ma mère et Sheila, pp 18-19, Stock, 2017

[ vingtième siècle ] [ variétés ] [ musique ]

 

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verge

L'homme semble éprouver le besoin d'attirer l'attention sur ses parties génitales, souvent en laissant entendre que le contenu vaut le contenant. S'il ne s'agit pas d'une idée fixe, il s'agit au moins d'un thème récurrent. Les collants couleur chair ne suffisaient pas à certains dandys du XVIIIe siècle : ils leur ajoutaient des rembourrages (et portaient également des faux mollets). De la même façon, les chanteurs pop du XXe siècle firent de leurs testicules un formidable argument de vente, fourrant un mouchoir roulé en boule ou une paire de chaussettes au bon endroit, la palme de l'inventivité revenant au duo Wham ! qui utilisait, pour sa part, des volants de badminton. Certains mannequins ont reconnu avoir recouru à des stratagèmes similaires, technique de leurre qu'ils partagent avec bon nombre d'hommes - qui, eux, taisent la chose. Les sex-shops commercialisent des "packs augmentatifs", et depuis 2010 Marks & Spencer, ce bastion du conservatisme vestimentaire, propose des slips à "accroissement facial", un "emballage intégral" offrant une "augmentation garantie de 38 % des contours".

Auteur: Hickman Tom

Info: Le bidule de Dieu

[ consumérisme ]

 

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musique

J'avais décidé de faire Loyon Lapèdze en son temps parce qu'agacé par le manque de punch des productions des chanteurs suisses romands. Avec cette question : où est l'énergie de chez nous ? Bon, j'avais vécu un moment aux USA et j'avais pris un peu de recul. Assez vite j'ai compris qu'on la trouvait à la campagne, chez les travailleurs plutôt manuels, capables d'insuffler de la vigueur dans la langue. Du coeur, bien loin des copistes merdouillons de la ville, juste bons à faire du sous-Bashung ou à vous pondre des resucées Souchonesques. Chaque endroit a son énergie. Et les jeunes, en général si perdus, si attirés par le clinquant extérieur... ont partout tendance à ne plus voir ce qu'ils ont sous les yeux. Sentiment multiplié par cent en Suisse ou l'exiguïté et le carcan de l'organisation ternissent la vie jusqu'à l'insupportable. Probable cause de ce complexe vaudois, particulièrement vaudois. Il est patent même chez Ramuz, et on le retrouve jour après jour, chez beaucoup de politiciens du crus. Du coup ils abandonnent leur naturel source et "raffinent", comme on dit ici, bref certains peuvent être à mourir de rire avec leur langage "habillé du dimanche".

Auteur: Mg

Info: 7 nov. 2014

[ helvète ] [ émigration ] [ comprendre ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

musique

Tomatoes (Tomato rungisia vulgaris) were thrown by an automatic tomatothrower (Wait & See, 1972) monitored by an all-purpose laboratory computer (DID/92/85/P/331) operated on-line. Repetitive throwing allowed up to 9 projections per sec, thus mimicking the physiological conditions encountered by Sopranoes and other Singers on stage (Tebaldi, 1953). Care was taken to avoid missed projections on upper and/or lower limbs, trunk & buttocks. Only tomatoes affecting faces and necks were taken into account. Control experiments were made with other projectiles, as apple cores, cabbage runts, hats, roses, pumpkins, bullets, and ketchup (Heinz, 1952).

Les tomates (Tomato rungisia vulgaris) étaient lancées par un automate (Wait & See, 1972) contrôlé par un ordinateur de laboratoire polyvalent (DID/92/85/P/331) fonctionnant en ligne. Les jets répétitifs permettaient jusqu'à 9 projections par seconde, imitant ainsi les conditions physiologiques rencontrées par les sopranos et autres chanteurs sur scène (Tebaldi, 1953). On prenait soin d'éviter les projections manquées sur les membres supérieurs et/ou inférieurs, le tronc et les fesses. Seules les tomates affectant le visage et le cou étaient prises en compte. Des expériences de contrôle furent effectuées avec d'autres projectiles, comme des trognons de pomme, pousses de chou, chapeaux, roses, citrouilles, diverses munitions et du ketchup (Heinz, 1952).

Auteur: Perec Georges

Info: Cantatrix sopranica

[ objectivité ] [ ironie ]

 
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auto-appréciation

Nous avons aussi des études sur la métacognition, autrement dit la connaissance de la connaissance. Imaginons que quelqu'un me demande si je préfère être interrogé sur  les chanteurs pop des années 70 ou sur les livres de science-fiction. Je choisirai tout de suite la première option, parce que je suis plus calé en musique. On a fait ce genre d'expériences avec des animaux (singes, grands singes, oiseaux, dauphins, rats), avant de découvrir qu'ils n'avaient pas le même niveau de confiance sur ce qu'ils savent. Les animaux accomplissent certaines tâches sans hésiter, mais, parfois, ils n'arrivent pas à se décider et doutent. Par exemple, on a demandé à un dauphin nommé Natua de distinguer un son aigu d'un son grave. Son niveau de confiance était manifeste : il ne nageait pas à la même vitesse suivant la dificulté qu'il avait à distinguer les deux sons. S'ils étaient très différents, il nageait à la vitesse maximale en créant une vague d'étrave qui risquait de noyer l'engin électronique. Si les sons étaient identiques, il ralentissait, remuait la tête et hésitait entre les deux manettes qu'il devait toucher pour signifier son choix. Il préférait sélectionner la manette négative (pour demander un nouvel essai) ce qui veut dire qu'il se doutait qu'il s'était trompé. C'est exactement ce qu'on appelle la métacognition, qui implique sûrement la conscience, puisqu'il faut que les animaux évaluent l'exactitude de leur mémoire et de leur perception. (...)

Il est très difficile de savoir jusqu'à quel point les animaux sont conscients de leurs souvenirs, mais il est difficile de nier qu'ils peuvent se déplacer dans le temps et se creuser la cervelle à la recherche de savoir et d'expériences.

Auteur: Waal Frans de

Info: La dernière étreinte, pp 319, 320

[ auto-analyse ] [ sagesse ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Une chercheuse australienne trouve les talents inattendus du chant des phoques
SYDNEY Thu Jun 30, 9:45 AM ET (AFP) - une chercheuse australienne a montré que les mâles de deux espèces de phoques en Antarctique courtisent les compagnes potentielles en chantant des mélodies complexes. Tracey Rogers du zoo de Taronga de Sydney dit que les phoques léopard, qui peuvent croître jusqu'à trois mètres et ont des rangées de dents pointues comme des rasoir ont un côté sensible malgré leur aspect agressif. "les mâles sont comme des chanteurs d'opéra" dit-elle." ils se mettent à l'envers sous l'eau et basculent doucement dans les deux sens, chantant de manière émouvante des chansons stylisées qui portent sur de longues distances." Tracey dit que les chansons des mâles tendent vers deux catégories, un grognement réitéré mat ou une mélodie complexe qui rivalise en beauté celle des chansons de baleine à bosse et pourrait être entendue sous l'eau à 40 kilomètres (25 milles). Elle dit que quelques mâles amoureux ont chanté jusqu'à 13 heures par jour afin d'essayer de trouver une compagne, prenant des courtes pauses de deux-minute entre les chants. Alors que les phoques léopard sont les animaux solitaires et chantent pour trouver compagne à de longues distances, les phoques de Weddell qui vivent en colonies, aiment avoir une assistance. "Les espèces coloniales comme des phoques de Weddell sont plus comme des chanteurs de jazz" dit elle. "les mâles s'exécutent sur scène sous-marines dans les secteurs fréquentés par des femelles alors qu'elles se déplacent avec leur bébés sur leur terrain de chasse. "ils savent où leur public est, ils ne doivent pas s'inquiéter d'un signal sur de longues distances et ils n'ont pas besoin d'adhérer a des règles strictes. "Ainsi ils improvisent, présentant de nouveaux types de sons avec diverses rangées de vocalises. En leur monde, l'agilité, la finesse et les beaux chants sont ce qui compte.

Auteur: Fortean Times

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[ mâles-femelles ] [ vus-scientifiquement ]

 
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mâles-femelles

Cet oiseau doit avoir entendu chanter son père pour se choisir un bon partenaire
Chez le Diamant mandarin, la femelle ayant grandi en l'absence d'un père ne réagit pas comme les autres oiselles au chant de ses prétendants. Le milieu dans lequel grandissent les oiseaux peut avoir un effet déterminant sur leur comportement.
Publié dans la revue Proceedings of the Royal Society B par des chercheurs de McGill, ce constat montre que l'apprentissage et l'expérience, y compris les stimulus auditifs reçus pendant le développement, peuvent façonner la perception des signaux vocaux par le cerveau.
La présente étude vient enrichir l'idée voulant que certaines expériences sont nécessaires au développement du cerveau et, à l'inverse, que l'absence de certains stimulus peut avoir des effets à long terme sur la perception, le traitement de l'information et le comportement.
Le chant fait partie des signaux d'appel nuptial que guettent les oiseaux chanteurs pour trouver un partenaire.
Chez le Diamant mandarin, le mâle n'a qu'un chant, mais il en exécute une version particulièrement mélodieuse lorsqu'il fait la cour à une femelle. Or, de plus en plus de données indiquent que la femelle choisit son soupirant en fonction de la beauté de cette "version améliorée", qui la renseigne sur la qualité, la condition et la forme physique du prétendant.
Vu l'importance de la perception des variations subtiles du chant mâle chez cette espèce, les scientifiques croyaient cette aptitude innée chez la femelle.
Afin de vérifier cette hypothèse, Sarah Woolley, professeure au Département de biologie de l'Université McGill, et Nancy Chen, étudiante aux cycles supérieurs, se sont demandé si l'exposition au chant du mâle adulte pendant le développement influait sur la réaction de la femelle à ce chant.
"Comme la femelle se fonde sur la qualité du chant pour choisir le mâle, nous nous attendions à ce qu'elle ait un penchant pour les chants particulièrement mélodieux", explique la Pr Woolley. Or, les chercheuses ont constaté que la capacité d'un oiseau de distinguer un chant nuptial d'un autre type de chant variait en fonction de l'enfance de l'individu.
Les oiselles ayant grandi avec leurs deux parents réagissaient "normalement", ayant une préférence pour le chant nuptial de leurs prétendants. En revanche, celles qui n'avaient pas été bercées par le chant paternel n'affichaient pas forcément ce penchant.
En d'autres termes, la femelle doit avoir entendu son père gazouiller pour être réceptive au soupirant le plus doué pour lui chanter la pomme.
"Dans la nature, la probabilité qu'une femelle grandisse en l'absence d'un père ou d'un tuteur est très faible, fait observer la Pre Woolley. Cela dit, nos observations pourraient vouloir dire que le milieu dans lequel grandissent les oiseaux influe sur leurs préférences en matière de chant. Déjà, nous savons que les oiseaux mâles peuvent modifier leur chant pour le rendre plus audible dans le bruit des villes. Nos données pourraient néanmoins indiquer que chez la femelle, la capacité de percevoir ce chant est modifiée en fonction des airs ayant bercé son enfance."

Auteur: Internet

Info: http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=16490, Yining Chen & co, Proceedings of the Royal Society B., Etude financée par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada

[ éducation ] [ musique ]

 

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vacheries

Les Inrocks, c'est un torche-cul infect. Lana Del Rey est une grosse arnaque dès ses débuts. Cabrel se prend pour les Eagles. Voulzy est un branleur. Dominique A, Miossec et Katerine m’inspirent de l’indifférence. Johnny Hallyday et Patrick Bruel, la ringardise française à son maximum, sont les seuls à vendre des disques dans ce pays à la mords-moi le nœud. Johnny, c’est le ringard absolu qui fascine par une sauvagerie de chien husky à qui on a coupé la queue. Obispo pareil, dans sa voix, il y a la puissance perdue de la France. Daft Punk, c'est de la daube. Les Enfoirés, c’est une espèce de mafia avec Goldman dans le rôle d'Al Capone. Alain Souchon a une carrière de lèche cul, c’est le plus grand stratège de la chanson française qui est passé de Pompidou à Sarkozy sans broncher. Renaud se prend pour Jésus-Christ, il fait une traversée du désert en Ricard et de se présenter en croix avec une idéologie qui se veut trotskiste et qui en fait est d’extrême droite, il est si con qu'il pourrait s'appeler Citroën. Pour la grippe A y a des vaccins, pour Renaud l'euthanasie. Les chansons de John Lennon peuvent servir au Crédit Agricole, Paul McCartney est le Jacques Chirac de la chanson. Angèle, c’est une Chantal Goya 2.0. qui fait des chorégraphies de peep-show. PNL, c'est une vaste et funeste blague, une musique macroniste, comme il y a eu une musique pompidolienne dont l'acmé était Téléphone, des petits Macron qui essaient de faire du pognon avec le QI d'une fourchette. C'est un problème pour tout le métier d'avoir un mec qui cartonne autant en étant aussi nul comme Yannick Noah. Patrick Juvet, si on l’avait vu en 77, on lui aurait explosé la gueule. Les chansons de Zaz sont les plus opportunistes du XXIème siècle, c’est de la démagogie comme on n’a jamais poussé la démagogie, je ne sais pas qui les écrit, mais on sent que quelqu’un s’est dit : "Le public, c’est vraiment des cons, je vais leur balancer une grosse merde et on va cartonner". Les salles ne prennent pas de risques, elles préfèrent programmer des gros cons comme Polnareff. Le peuple français est le conglomérat qui reprend le plus de choses américaines avec des chanteurs aux noms débiles comme Dick Rivers ou Eddy Mitchell, il pense qu’Elvis a tout piqué à Johnny et prend Claude François pour James Brown. Les rappeurs actuels et les yéyés, c'est pareil. Vincent Delerme, s’il n’était pas le fils de l’autre, il n’aurait jamais fait un disque, idem pour Charlotte Gainsbourg. J’ai lu dans la presse que les cuivres de Bénabar faisaient beaucoup penser à Otis Redding, ça me sidère, les Bénabar, les Grand Corps Malade, c'est du zéro de chez zéro. Dans la musique, je ne connais que des mecs chargés, si tu mets Gainsbourg à l'eau, ça devient Jean-Jacques Debout. Pascal Nègre d'Universal Music est un charcutier, normalement, il devrait découper des têtes de veaux et ne pas diriger une multinationale. Le système médiatique est scatophage, il faut lui balancer de la merde à la gueule, et tous ceux qu’on qualifiait d’artistes et que j’ai rencontrés, je me suis rendu compte que c’était des triples merdes.

Auteur: Murat Jean-Louis

Info:

[ Gaule ] [ variétés ] [ show-biz ] [ dénigrement ]

 

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entendement

Les capacités cognitives des oiseaux sont étonnantes
Avoir une "cervelle d'oiseau" est en fait un compliment vu que la densité des neurones confère aux oiseaux un avantage intellectuel.
Des chercheurs ont découvert que les oiseaux chanteurs, les perroquets et d'autres espèces d'oiseaux peuvent avoir dans leur cerveau autant ou plus de neurones que les mammifères, y compris les primates.
Certains oiseaux excellent dans des tâches nécessitant une "pensée supérieure", comme planifier l'avenir, utiliser des outils, compter, et se reconnaître dans un miroir. Ces oiseaux peuvent accomplir ces tâches à un niveau égal voire supérieur à celui des primates en matière de résolution de problèmes, bien que leurs cerveaux soient beaucoup plus petits. Les scientifiques estimaient auparavant que le "câblage" du cerveau des oiseaux était complètement différent de celui des primates, mais cette idée a été réfutée il y a deux ans, par une étude du cerveau des pigeons.
Des scientifiques de l'université Charles à Prague et de la Vanderbilt University à Nashville, dans le Tennessee, pourraient avoir une réponse. Ils ont étudié 28 espèces d'oiseaux et découvert que les oiseaux chanteurs et les perroquets peuvent avoir dans leur cerveau autant ou plus de neurones que les mammifères (notamment dans le prosencéphale qui est lié à des activités plus complexes). Ces neurones plus petits, bien tassés et hautement connectés semblent conférer aux oiseaux des capacités cognitives qui dépasseraient largement les attentes et peut-être même les aptitudes de primates aux cerveaux de la même taille. En résumé, les chercheurs estiment que les cerveaux des oiseaux pourraient fournir une puissance cognitive bien plus élevée que les de mammifères, par unité de masse cervicale.
L'équipe de recherche a acheté ou capturé divers oiseaux (étourneaux, passereaux, choucas et perruches) afin d'en examiner les structures cérébrales. Une fois les cerveaux retirés, les scientifiques ont ciblé le pallium, une structure du cerveau des oiseaux comparable au cortex cérébral des mammifères. Chez les mammifères, des neurones plus grands permettent de connecter les régions cérébrales plus lointaines, mais au prix de la densité. Les oiseaux évitent ce compromis en gardant la plupart de leurs neurones plus près les uns des autres, et en développant un petit nombre de neurones plus grands pour traiter la communication à longue distance.
Le cerveau d'un ara n'est pas plus gros qu'une noix, mais il possède davantage de neurones dans le prosencéphale (utile pour un comportement) que le macaque dont le cerveau a la taille d'un citron. Le cerveau des cacatoès à crête jaune et des galagos pèsent environ 10 g, mais le cacatoès possède deux milliards de neurones, soit le double des galagos. Les perroquets, les oiseaux chanteurs et les corvidés (soit les corbeaux, les corneilles et les freux) présentaient la densité des neurones la plus élevée dans leur prosencéphale. De fait, la taille inférieure du cerveau est compensée par le nombre élevé de cellules cérébrales.
"On s'est longtemps étonné que les oiseaux soient remarquablement intelligents, malgré la petite taille de leur cerveau", commentait Pavel Nymec, l'un des membres de l'équipe de recherche. "Ils peuvent faire des choses que l'on pensait être réservées aux singes et aux autres mammifères. Il y avait un décalage entre la taille de leur cerveau et leurs capacités cognitives."
Ce n'est pas la première fois que l'intelligence inattendue des oiseaux surprend les chercheurs. En 2002, une équipe à l'université d'Oxford a été choquée de voir un corbeau de Nouvelle Calédonie plier un fil de fer pour l'utiliser comme appât. D'autres oiseaux ont fait preuve de capacités très sophistiquées, comme les perroquets gris d'Afrique qui savent compter et les pies qui reconnaissent leur reflet dans un miroir.
Il est prévu d'analyser les cerveaux d'encore plus d'oiseaux, dont les pigeons, les oiseaux aquatiques et les poules pour en étudier les connexions des cerveaux. "Nous aimerions voir si les neurones aviaires présentent un nombre de connexions similaires à celles des primates, mais cela s'inscrira dans un plus grand projet à venir", fut la conclusion.

Auteur: Internet

Info: Proceedings of the National Academy of Sciences, juin 2016

[ homme-animal ] [ sciences ]

 

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dialogue

asseyez-vous, Stirkoff.

merci, sire.

mettez-vous à votre aise.

c’est très aimable à vous, sire.

Stirkoff, j’ai cru comprendre que vous aviez écrit des articles sur la justice, l’égalité, et aussi sur le droit au bonheur et à une meilleure existence. une question, Stirkoff.

je suis tout ouïe, sire.

pensez-vous qu’un jour le monde connaîtra une justice toute-puissante et pleine de bon sens ?

je crains que non, sire.

mais alors pourquoi toutes ces sornettes ? seriez-vous souffrant ?

ces temps-ci, je broie du noir, sire, à croire que je perds la raison.

buvez-vous beaucoup, Stirkoff ?

ça va de soi, sire.

et l’onanisme ?

tout le temps, sire.

mais de quelle façon ?

j’ai du mal à vous suivre, sire.

c’est simple, comment vous y prenez-vous ?

en mélangeant quatre à cinq œufs frais et une livre de viande hachée dans un vase à long col, et en écoutant Vaughn Williams ou Darius Milhaud.

cristal ?

non, plutôt anal, sire.

vous ne m’avez pas compris. je voulais savoir si le vase était en cristal.

bien sûr que non, sire.

avez-vous déjà été marié ?

de nombreuses fois, sire.

qu’est-ce qui n’a pas marché ?

tout, sire.

quel est votre meilleur souvenir ?

mes quatre à cinq œufs frais sans oublier la viande hachée dans un…

je vois, je vois !

sire, c’est ainsi.

est-ce que vous réalisez que votre soif de justice universelle, votre aspiration à un monde meilleur dissimulent en vérité la pourriture, la honte, l’insuccès qui vous collent à la peau ?

mouais.

votre père s’est-il mal comporté avec vous ?

je l’ignore, sire.

comment ça, vous l’ignorez ?

je veux dire qu’il me faudrait un point de comparaison. or je n’ai eu qu’un père.

seriez-vous en train de vous moquer de moi, Stirkoff ?

oh, non, sire, simplement, comme vous l’avez dit, qui peut se poser en juge ?

votre père vous battait ?

ils se relayaient.

j’avais cru comprendre que vous n’aviez eu qu’un père.

pour ça, oui, mais il y avait aussi ma mère, et donc ils se relayaient.

vous aimait-elle ?

comme on aime ce qui vous appartient.

mais n’est-ce pas une bonne définition de l’amour ?

n’importe qui prend soin de ce qui lui appartient. en quoi cela concerne-t-il les liens de parenté ? puisque ça s’applique aussi bien à un ballon de plage rouge ou à un toast beurré ?

voudriez-vous insinuer que vous pourriez AIMER un toast beurré ?

mais oui, sire. dans certaines conditions. le matin. au lever du soleil. quand l’amour prend son envol ou quand il se termine sans explications.

et aimer les êtres humains, est-ce que cela vous paraît possible ?

assurément, et surtout quand on les connaît mal. j’aime bien les voir passer sous ma fenêtre, déambulant sur les trottoirs.

Stirkoff, vous êtes un lâche.

exact, sire.

quelle est donc votre définition de la lâcheté ?

un homme qui y réfléchit à deux fois avant d’affronter un lion à mains nues.

et votre définition de la bravoure ?

un homme qui ne sait pas de quoi un lion est capable.

chacun sait de quoi un lion est capable.

mais chacun paie la conséquence de ses actes.

et votre définition de la folie ?

un homme qui ne pige pas que le Temps, la Société et la Chair sont, pour une grande part, atteints de gangrène.

mais alors qui sont les sages ?

il n’en existe pas, sire.

donc, il n’y a pas de fous. car s’il n’y a pas de nuit, il ne peut y avoir de jour, et si le blanc n’existe pas, le noir, non plus.

pardonnez-moi, sire, mais je croyais que chaque chose existait indépendamment des autres.

vous avez fourré votre queue dans trop de vases. et vous ne pouvez plus comprendre que TOUT est normal, que rien n’est choquant.

si, je comprends, sire, je comprends que ce qui arrive devait arriver.

que diriez-vous si je décidais de vous faire décapiter ?

que pourrais-je bien dire, sire ?

quoi qu’il en soit, en vous faisant couper la tête, je conserve le Pouvoir, et je vous renvoie dans le Néant.

je pourrais choisir une autre destination.

sauf que c’est moi qui CHOISIS.

non, chacun de nous peut choisir.

relax ! relax ! Détendez-vous !

vous êtes vraiment très courtois, sire.

mais non, nous le sommes tous les deux.

certes, sire.

vous m’avez dit qu’il vous arrive de perdre la raison. que faites-vous en de telles circonstances ?

j’écris des poèmes.

la poésie et la folie, ça va ensemble ?

la folie, c’est l’absence de poésie.

mais, je vous le redemande, c’est quoi la folie ?

la laideur.

qu’est-ce qui est laid ?

cela varie selon les hommes.

donc, la laideur nous est donnée dès la naissance ?

elle est en chacun de nous, en tout cas.

mais est-ce qu’elle est inhérente à chacun de nous ?

je l’ignore, sire.

vous prétendez être un homme de savoir. qu’est-ce que le savoir ?

en savoir le moins possible.

Expliquez-vous.

je n’ai rien à expliquer, sire.

sauriez-vous construire un pont ?

non, sire.

une arme à feu ?

non, sire.

pourtant, toutes ces choses n’ont été rendues possibles que par le savoir.

ce ne sont que des ponts et des armes à feu.

je vais vous faire couper la tête.

je vous en remercie, sire.

pourquoi m’en remercier ?

j’ai grand besoin d’être stimulé, et vous me stimulez.

je suis la Justice.

peut-être.

je suis le Pouvoir. je vais donc vous faire torturer, vous faire hurler. jusqu’à ce que vous souhaitiez être mort.

c’est bien comme ça que je l’entendais, sire.

ne comprenez-vous pas que je suis votre maître ?

vous êtes l’homme qui me manipule, mais il n’y a rien que vous puissiez me faire qui n’ait déjà été fait.

vous pensez être un malin, mais lorsque vous hurlerez de souffrance, vous ne le serez plus.

j’en doute, sire.

à propos, comment pouvez-vous supporter Vaughn Williams et Darius Milhaud ? n’avez-vous jamais entendu parler des Beatles ?

oh que oui, sire, qui n’a entendu parler des Beatles ?

et vous ne les aimez pas ?

je ne les déteste pas.

y a-t-il un chanteur que vous détestiez ? on ne peut détester les chanteurs.

disons, quelqu’un qui passe pour l’être.

alors, Frank Sinatra.

pourquoi ?

il chante la pourriture à une société pourrie.

lisez-vous les journaux ?

un seul.

lequel ?

OPEN CITY.

GARDE ! CONDUISEZ IMMÉDIATEMENT CET HOMME À LA CHAMBRE DES TORTURES ET NE M’ATTENDEZ PAS POUR COMMENCER !

sire, puis-je me permettre une dernière requête ?

accordée.

puis-je emporter avec moi mon vase à long col ?

pas question ! je compte m’en servir.

oh, sire !

mais non, je vous le confisque, voilà tout ! Holà, garde, débarrassez-moi de cet idiot ! et repassez me voir avec… avec…

avec quoi, sire ?

avec une demi-douzaine d’œufs frais et un kilo de rumsteak haché…



le garde et le prisonnier sortent. avec un sourire diabolique, le roi se met en position, alors que sur le circuit radiophonique intérieur on entend Vaughn Williams. ainsi va le monde tandis qu’un chien couvert de tiques pisse sur un superbe citronnier qui s’épanouit au soleil.

 

Auteur: Bukowski Charles

Info: Journal (1967), souvenirs et poèmes Broché – Livre grand format, 2007

[ théâtre ] [ musique ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste