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précognition

- Tu veux dire qu'avec ta théorie tu aurais une autre explication que l'instinct ?
- Ben oui, à cause de l'observation. L'instinct s'explique par l'observation. C'est très important la capacité d'observation. Les animaux ne pensent pas, ne raisonnent pas, et du coup ils ont une bien meilleure capacité d'observation que nous. Pas seulement par les yeux, ils bougent leurs oreilles, ils sentent les odeurs... en fait, ils détectent un tas de choses et savent reconnaître des signes bien plus facilement que nous.
- Des signes ? Mais comment veux-tu qu'il y ait des signes que Pauline arrive dans tout ce qu'observe Lili?
- Alors ça, je ne suis pas dans le cerveau de ta chatte. C'est elle qui se fabrique ses codes. Je te parle de l'observation par Lili de choses inhabituelles qui ne sont pas du tout produites par l'arrivée de ton amie mais qui pour Lili signifient qu'elle va arriver. Parce que ça vient du futur, tu comprends ?
- Heu, je ne suis pas bien sûre de te suivre...

Auteur: Guillemant Philippe

Info: La route du temps, théorie de la double causalité.

[ quantique ] [ animal domestique ]

 

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anecdote

Les dermatoglyphes sont, en effet, parmi les plus beaux exemples de l'influence morphogène d'une pensée, d'une représentation, sur la matière vivante. Ainsi, en mai 1921, le Dr Duquet, vétérinaire, fut appelé pour attester d'un fait extraordinaire. Dans une boulangerie niçoise, une chatte avait mis bas trois chatons dont deux portaient écrit en travers du poitrail le chiffre 1921. Après enquête, il s'avéra que la chatte alors gestante, avait poursuivi une souris qui s'était blottie derrière un sac de farine. La boulangère, voulant protéger son sac des griffes de la chatte, l'avait recouvert d'un autre sac vide portant le millésime 1921 surmonté de trois étoiles. Cette chatte était restée de longues heures pendant lesquelles ce chiffre avait -impressionné- sa rétine. Aucune supercherie ne put être décelée, l'analyse des poils des chatons ne révéla aucun colorant artificiel qui aurait pu les décolorer et dessiner 1921, comme le relate le procès-verbal remis au Dr Geley, Directeur de l'IMI, signé par le Comte Prozor, le vétérinaire Duquet, le photographe Rizzo, et Bogdanov du consulat de Russie de Nice.

Auteur: Djohar Si Ahmed

Info: Pour une psychanalyse des expériences exceptionnelles

[ paranormal ]

 

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libido routine

La seule chose plus triste, pour un couple, que de ne plus faire l'amour, c'est de baiser par automatisme, sans même s'en rendre compte. Je rassemble mes souvenirs... Elle a peut-être essayé de me chauffer, dans le salon. Puis on a dû migrer vers la chambre, de peur de tacher mon canapé. Et là, oui - ça me revient, je crois qu'elle m'a sucé pour me convaincre – ou alors, c'était la fois d'avant. Des images sans date, sans poésie se bousculent, toujours les mêmes: zoom sur sa chatte, ses seins, son cul, sa bouche, toujours droit au but. Le même tempo, la même durée, les mêmes accords. Je sais qu'autrefois, on avait un tas d'autres façons de s'exprimer notre amour, mais elles ont disparu dans le refrain des nuits. D'ailleurs, le seul fait d'appeler ça de l'amour m'apparait comme une erreur de sous-titrage, une mauvaise interpréation des images. C'est devenu autre chose: de l'exercice, une habitude ou peut-étre une tactique pour s'endormir. Quelquefois, les paupières closes, je tente de ressusciter le garçon d'avant, sa naiveté, son insouciance, mais il ne répond plus.

Auteur: Markov Bruno

Info: Le dernier étage du monde, 2023

[ ennui ] [ binôme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-femmes

[Elle a] feuilleté les journaux en pile que Claudine lisait. Consternation. Sur un ton de connivence amusée, foison de petits conseils pour être une putain à la page. Et se mêlant de tout, que tout rentre dans des cases, et comment il faut jouir, et comment il faut rompre, et comment se tailler, se teindre jusqu'aux poils de la chatte, et comment on doit être du dedans au dehors. Ton faussement débonnaire, propagande imbécile pour être comme il faut.
Après des siècles d'interdiction de montrer, femmes sommées d'exhiber qu'elles ont bien tout aux normes, qu'elles se sont calibrées : voilà mes jambes interminables, glabres et hâlées, mon derrière correctement musclé, mon ventre plat nombril percé, mes seins énormes fermes et moulés, ma belle peau saine et pas vieillie, mes cils sont longs, mes cheveux brillants.
Contrairement à ce qu'elle croyait auparavant, il ne s'agit pas d'une soumission aux désirs des hommes. C'est une obéissance aux annonceurs, il faudra que tout le monde y passe. Ils régissent le truc, au fil des pages : voilà ce qu'on vend, alors voilà ce qu'il faut être.

Auteur: Despentes Virginie

Info: Les jolies choses, p. 82-83

[ consumérisme ] [ standardisation ]

 

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écriture

- Je suis lassée de baiser, je me sens frigide.. . toutes ces personnes si insipides, j'aspire à autre chose.
- Ah (fit il la saisissant par la nuque doucement, la caressant de son pouce) tu es blasée?
Il se relève et défait doucement sa ceinture, la fixant du regard.
- Donc tu me dis, que tu n'as plus goût à ça, ceci ne t'évoque plus rien ?
Il lui tend au bord des lèvres son chibre en demi dur.
- Tu ne la laverais pas comme à ton habitude avec délice ? Ose la mordre tiens...
- Hum je sais pas, je...
Elle hésite et ne peut s'empêcher, commence à le sucer avec délectation et application. Elle se gave, il la freine.
- Laisse- moi vérifier si ta chatte est encore étroite et sèche, que ça ne te fait rien (il la retourne à genoux et lui relève sa robe, lui écarte les lèvres, trempe ses doigts, elle soupire, il écarte, tâte, lèche , lèche ses doigts et les enfonce, la titille, elle gémit) alors tu es sûre d'être lassée de baiser, tiens prends ma bite chaude et dis- moi que tu n'aimes plus ça, que tu n'es plus inspirée...

Auteur: Morfent Apolonide

Info: la conception des succubes

[ érotisme ] [ porno ]

 

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femmes-hommes

A propos du clitoris.
Alors que la culture occidentale valorise à outrance les organes sexuels masculins, on préfère passer sous silence un élément essentiel de l'identité sexuelle féminine. La plupart des filles le découvrent par hasard dans leur enfance, en se lavant ou en faisant du sport, par exemple en grimpant à la corde ou en montant à cheval. Est-ce pour leur éviter cette révélation que jusqu'au XXème siècle il était interdit aux cavalières de monter autrement qu'en amazone, les jambes serrées sur le côté ? Est-ce pour cette raison supplémentaire que les conservateurs ont combattu la liberté féminine apportée au XIXème siècle par la bicyclette ?
Pour trop de femmes, cette découverte, faute d'informations, reste un secret, entaché de la culpabilité liée trop souvent au plaisir. Quelle révolution ce serait si les mères, au lieu d'être prisonnières du silence et d'une éducation répressive, transmettaient à leurs filles leur fierté de disposer d'un organe aussi riche, doté d'autant de terminaisons nerveuses !
Si chaque femme prenait conscience de sa chance d'être née fille, et donc dotée d'une telle source de plaisir ! D'où la plaisanterie féminine au sujet de la "petite différence" entre les hommes et les femmes. Réponse : le clitoris, qui manque aux hommes !

Auteur: Montreynaud Florence

Info: Appeler une chatte... Mots et plaisirs du sexe

[ organes ]

 

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baise

Je me glissais sur le lit avec mes yeux flasques, avec un understatement qui ne pouvait pas être dit plus clairement. J’enlevais la couverture, et elle était là, et déployait ses jambes, autour de mon corps, et je glissais le plus silencieusement possible en elle, de manière à sentir le fluide de ma queue érigée contre la chatte qui était là comme une fleur couverte de rosée, rouge et ouverte devant moi. Orgasmes glissants et jus et sueur, jusqu’à ce que tout sombre. Je me réveillais lentement au son de The Eternal Herbie Hancock, Jibali, Jibali, et la fumée de la Camel. Je me rappelle la Camel et la voix cassante d’Herbie, You will know when you get there, et une vodka glacée, et corps contre corps, et la bouche et les seins de Nana, et ma langue enroulée autour d’un clitoris qui était, je crois, plus vivant que toute autre chose. Un clitoris qui remuait et mouillait tout seul, sauvage, et ce jus… jus… jus sur mon cou. Et ma queue brillante, dévorée et dévorée. Je présume que nous faisions l’amour et fumions jusqu’à frôler l’anéantissement. En tout cas, la nuit était là. Une nuit de dimanche, mais le nom des jours était sans importance.

Auteur: Eriksen Jens-Martin

Info: Nani

[ fusion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déclaration d'amour

Ton petit jeu de mains baladeuses m'a plu, ça m'a rendu chaud comme la braise... Tout ce que tu fais me rend chaud comme la braise... Quand tu jettes de l'argile au plafond... Toi la chienne, toi la mégère rouge et brûlante, toi la ravissante, ravissante femme... Tu as fait naître de nouveaux poèmes, de nouveaux espoirs, une joie nouvelle et de nouveaux tours chez un vieux chien, je t'aime, j'aime les poils de ta chatte que j'ai senti avec mes doigts, l'intérieur de ta chatte, mouillé, chaud, que j'ai senti avec mes doigts ; toi, debout contre le réfrigérateur - ton réfrigérateur est si merveilleux - tes cheveux lâchés, toi, là, sauvage, l'oiseau sauvage, la chose sauvage qu'il y a chez toi, brûlante, obscène, miraculeuse... Te tordre le cou, essayer d'attraper ta langue avec ma bouche, avec ma langue...
Nous étions à Burbank et j'étais amoureux, d'un amour d'outremer, ma bon dieu de maudite déesse, mon allumeuse, ma chienne, mon mon mon mon con de Paradis entouré de poils, battant, respirant, je t'aime... Et j'aime ton réfrigérateur - et quand on s'attrapait et qu'on luttait corps à corps, cette tête sculptée qui nous regardait avec son petit sourire lyrique, cynique, amoureux, ardent...
Je te veux,
Je te veux,
Je te veux TOI,
TOI TOI TOI TOI TOI TOI !

Auteur: Bukowski Charles

Info: lettre de 1972 à Linda King

[ sexe ] [ obsédé ] [ sincérité ]

 

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fausse légende

Me suis pris ce matin à user du Web pour regarder de plus près cette histoire sur Bach et son fameux contrepoint "Seigneur je suis devant ton trône", musique fréquemment présentée comme les "Dernières paroles" du musicien qui a probablement développé le plus puissant et complexe système musical de la musique tonale.
J'ai donc appris que cette partition (BWV 668) avait d'abord pour titre : "Quand nous sommes dans l'extrême détresse". En juillet 1750, Bach quasi aveugle et pressentant sa fin, la reprit et changea le titre en "Seigneur...".
Ce qui permet de se dégager du romantisme parfois béat qui a fortement soutenu cette légende et ramener ceci à un réalisme plus froid. Celui d'une musique austère et cérébrale, parangon de l'esprit allemand, comme l'affirmait Wagner (je crois bien). Car Wagner ne faisait qu'affirmer.
En matière de dernières paroles musicales, les préludes posthumes de Francisco Tarrega me semblent plus adaptés à ce genre de mythe. Beaux, romantiques, lents... et publiés après la mort de leur auteur.
Mais mes mômes au sortir de leurs lits, la chatte qui "souffle" Merlin notre chien exubérant venu jeter un oeil sur ses petits chatons mis au jour hier, me font entrevoir que tout ceci est bien futile devant la luxuriance et l'immense explosivité de la vie qui jaillit de manière discontinue.

Auteur: Mg

Info: 31 mai 2014

[ mort ] [ musique ]

 
Mis dans la chaine

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fellation

Dans l'incapacité de payer son loyer, Yuzu serait donc condamnée à retourner au Japon, à moins peut-être qu'elle ne décide de se prostituer, elle avait certaines des capacités nécessaires, ses prestations sexuelles étaient d'un très bon niveau, en particulier dans le domaine crucial de la pipe, elle léchait le gland avec application sans jamais perdre l'existence des couilles, elle avait juste une lacune pour ce qui est de la gorge profonde, en raison de la petite taille de sa bouche, mais la gorge profonde n'était à mes yeux qu'une obsession de maniaques minoritaires, si l'on veut que sa bite soit entièrement entourée de chair eh bien il y a tout simplement la chatte, elle est faite pour ça, la supériorité de la bouche, qui est la langue, se voit de toute façon annulée dans l'univers clos de la gorge profonde, où la langue ipso facto privée de toute possibilité d'action, enfin ne polémiquons pas, mais le fait est que Yuzu branlait bien, et qu'elle le faisait volontiers, en toutes circonstances (combien de mes voyages en avion n'avaient-ils pas été embellis par ses surprenantes branlettes !), et surtout qu'elle était exceptionnellement douée dans le domaine de l'anal, son cul était réceptif et d'accès aisé, elle l'offrait d'ailleurs avec une parfaite bonne volonté, or l'anal, dans le domaine de l'escorting, se voit toujours appliquer un supplément tarifaire, elle pourrait même en réalité demander beaucoup plus qu'une simple pute avec anal...

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Sérotonine

 

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