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philtre magique

Double, double, peine et trouble !

Feu, brûle, et, chaudron, bouillonne !



Filet de couleuvre de marais,

Dans le chaudron bous et cuis.

Œil de salamandre, orteil de grenouille,

Poil de chauve-souris et langue de chien,

Langue fourchue de vipère, dard de reptile aveugle,

Patte de lézard, aile de hibou,

Pour faire un charme puissant en trouble,

Bouillez et écumez comme une soupe d’enfer. [...]



Refroidissons le tout avec du sang de babouin,

Et le charme sera solide et bon.

Auteur: Shakespeare William

Info: Macbeth, Acte IV, scène 1. Trad François-Victor Hugo

[ élixir ] [ potion ] [ sorcellerie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

définition

Chauve-souris. Ce mot impropre est reçu, et le raisonnement ne prévaut guère contre l'usage. Il faut donc le maintenir dans les Dictionnaires, en attendant que l'autorité des sciences naturelles, qui font tous les jours de nouveaux progrès, ait un peu prévalu sur celle de la routine ; mais il faut dire aux étrangers qu'il n'est pas permis de lui faire subir une inversion sur lui-même, et d'écrire "souris-chauve", comme La Fontaine, dans sa mauvaise fable du "Buisson".
Il est encore moins permis d'ignorer que la chauve-souris est un quadrupède, et d'en faire un "oiseau de nuit" en définition, comme mes sieurs Wailly et Gattel.

Auteur: Nodier Charles

Info: Examen critique des dictionnaires de la langue françoise

[ correction ] [ zoologie ] [ chiroptère ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

absurde

C'est un gars qui va voir le sexologue et qui lui dit : - Ecoutez, ma femme, j'aimerais tellement la prendre par derrière, mais elle s'y refuse obstinément !
- Ben écoutez, essayez de la surprendre, ça l'attendrira peut-être...
- Ah oui, c'est pas bête !
Le mec va acheter une chauve-souris, il la planque dans la tablée de nuit de sa femme. Le soir venu, ils vont se coucher, la femme ouvre le tiroir pour y ranger ses lunettes, et la chauve-souris s'envole. - Oh regarde chéri, une chauve-souris !
- Une chauve-souris ! Une chauve-souris ! Dis tout de suite que tu veux que je t'encule!

Auteur: Internet

Info:

[ levrette ]

 

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langue française

<Sundance> Fantastique.
<Sundance> Je suis, entre autre, sur un forum où des francophones essaient d'apprendre le Français à des Américains.
<Sundance> L'autre jour, une question s'est posée à nous.
<Sundance> Faut-il dire "De toutes les chauves-souris, Batman est LE meilleur" ou "De toute les chauves-souris, Batman est LA meilleure?"
<Sundance> Parce que bon... Le féminin et Batman, hein... ça va ensemble comme "justice sociale" et "Claude Guéant".
<Sundance> Pour résoudre cet épineux problème, j'ai eu une idée.
<Sundance> J'ai mailé l'Académie Française pour demander.
<Sundance> ... Et là je viens de recevoir une réponse. :>
<Sundance> Je cite:
<Sundance> On dit  "la meilleure Â". Cette nécessité grammaticale n'affecte en rien la virilité de l'homme chauve-souris (pas plus, d'ailleurs, que ses liens, plus ou moins platoniques, avec Robin).
<djcoin> Épique

Auteur: Internet

Info:

[ traduction ] [ dialogue-web ]

 

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vie intérieure

"Si tu as un pouvoir, dis-moi ce qu'il y a en moi. J'ai marché en moi, je crains qu'il n'y ait quelque chose, je ne vois rien, ni ne touche, ni n'écoute."
"Voilà ce que j'entendais dire lorsque je disais : si tu entres, tu peux sortir. Entre à nouveau. Ainsi."
"Je ne vois rien."
"Hurle."
Je hurle, et remarque un bruit d'ailes de cuir là où devrait être mon coeur qui bât. Une douce et lisse bave me touche, je suis dégoûté par quelque chose qui n'est pas en moi-même.
"Il y a quelque chose", dis-je d'une voix forte ; ma voix tremble. "Sais-tu de quoi il retourne ?"
"Tu ne connais pas les métamorphoses. Tu crois peut-être que la poupée les ignore ?"
"Donc, ce qui vole en moi, c'est la poupée. Est-ce une chauve-souris ?"
"C'est un animal repoussant et pourvu d'ailes, de bave aussi."

Auteur: Manganelli Giorgio

Info: In "Dall'inferno", éd. Denoël, p. 89

[ dialogue ] [ découverte ] [ introspection ] [ soliloque ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

mélancolie

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;

Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;

Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,

Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.

- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

Auteur: Baudelaire Charles

Info: Spleen : Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle

[ peur ] [ désespoir ] [ poème ]

 

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homme-animal

Chaque être vivant a sa propre intelligence ; il y a le propre du ver de terre, le propre de l'homme. Pour chaque être vivant, le monde est cohérent, porteur de sens, chargé de significations. Un monde de sangsue n'est pas un monde d'homme qui n'est pas non plus un monde de souris. (...) Un serpent vit dans un monde peuplé d'infrarouges où il perçoit le moindre écart de température. Une chauve-souris évolue dans un univers d'ultrasons, très différent du monde d'infrasons des éléphants. Les oiseaux habitent un environnement où la plus infime modification d'image et de couleur constitue pour eux une information énorme. Les sangsues perçoivent les ombres et les variations d'humidité. (...) Les hommes, eux, voient souvent mieux ce qu'ils pensent que ce qui est. (...) Chaque être vivant placé dans un même environnement percevra des significations différentes. Le naturaliste allemand Jacob von Uexküll a, dans les années 1930, appelé Umwelt cette notion de monde propre subjectif de l'animal qui prend en compte ses organes sensoriels. Chaque animal perçoit le monde que son système nerveux façonne.

Auteur: Cyrulnik Boris

Info: La plus belle histoire des animaux

[ représentation ]

 

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non-voyant

Si l'intelligence de l'aveugle n'est pas amoindrie par son infirmité, sa capacité d'agir est grandement diminuée. L'homme est essentiellement un visuel. Lui ôter la vue, c'est le priver de son principal instrument d'action. Un chien qui devient aveugle continue à mener sa vie normale. Son odorat et son ouïe suffisent à ses besognes ordinaires. La cécité n'est pas rare dans l'espèce canine. Nous en avons tous connu de ces pauvres chiens vieillissants dont la vue s'éteint progressivement. A peine s'aperçoit-on de leur infirmité. Ils ne cessent point de se conduire, de chasser, de garder en bon ordre leurs moutons ou leurs vaches, de mordre au jarret ceux qui s'écartent du rang, de courir avec l'agilité que leurs muscles leur permettent encore. Il en va de même du cheval, au moins du cheval domestique qui, sans la vue, continua fort bien son service. La chauve-souris, devenue aveugle, pourvoit à sa subsistance. L'homme, parce qu'il est beaucoup moins doué que nombre de bêtes du côté de l'odorat, mais surtout parce que son activité est beaucoup plus riche et variée, est diminué et désemparé par la perte de la vue bien plus que la plupart des animaux.

Auteur: Villey Pierre Louis Joseph

Info: Le monde des aveugles: essai de psychologie

[ homme-animal ]

 

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effleurements

Silhouettes hautes et fines semblant chevaucher des girafes, visibles malgré l'obscurité, ils étaient aspirés par des espaces successifs, de plus en plus lointains, et s'infiltraient dans les interstices gris de tout ce noir. L'écho de leur galop les précédait et leur revenait en les prévenant des obstacles. En cela, ils ressemblaient aux chauve-souris. Mais ils ne se contentaient pas de leur ressembler, ils les frôlaient, car c'était l'heure où les chauve-souris, qui pullulaient sur ces coteaux, sortaient de leurs grottes. Il est très rare de sentir le frôlement d'une chauve-souris, vu que ces petites bêtes sont dotées d'un mécanisme antichoc infaillible. Mais le frôlement n'est pas un choc, et dans de telles occasions, c'est la vitesse qui est en cause. Ce fut ce qui arriva à Rugendas. Une chauve-souris qui venait en sens inverse lui caressa le front. A peine un centième de seconde ; on aurait pu la confondre avec le souffle d'une brise ou avec l'excitation ponctuelle d'une cellule. Mais la légèreté était suprême ; rien ne pouvait lui être comparé, en raison de la mécanique qui la produisait, et surtout de la matière sur laquelle elle s'exerçait : un front dont toutes les ramifications nerveuses étaient déconnectées. Que rêver de plus doux, de plus subtil ?

Auteur: César Aira

Info: Un épisode dans la vie du peintre voyageur, p 80

[ nuit ] [ imperceptible ] [ littérature ]

 

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multitude aérienne

Très tôt, avant même que pointe le jour, une foule enjouée et variée d’aérophiles venus pique-niquer n’avait cessé d’affluer, et ce ballet incessant avait duré jusque bien après le coucher du soleil, s’éternisant au cours de cette soirée d’été du Midwest dont ils ne percevaient guère la mélancolie, trop occupés qu’ils étaient pour la plupart, leurs ailes à la fois immobiles et palpitantes, des ailes pareilles à celles des chauve-souris, des mouettes et des albatros, des ailes faites avec la peau de veau tannée des bambous, des ailes décorées laborieusement de plumes en celluloïd, dans un vaste scintillement céleste ils arrivaient, avec à leur bord des aviateurs de tous acabits, depuis le sceptique de laboratoire jusqu’à l’ascentionniste en quête christique, souvent accompagnés d’aéro-chiens, qui avaient appris à se tenir tranquilles, à l’abri dans les tableaux de bord et aboyant s’ils remarquaient un détail qui avait échappé à l’attention du pilote – on pouvait néanmoins en distinguer d’autres sur les plats-bords et les passerelles hautes, leurs têtes tendues dans le courant atmosphérique, leurs traits empreints d’une expression de félicité absolue. Les aéronautes se saluaient de temps en temps en usant de porte-voix, et le soir retentit bientôt, telles les rues bordées d’arbres de la ville proche, de leurs plaisanteries aéronavales.

Auteur: Pynchon Thomas

Info: Contre-jour

[ encombrement ] [ avions ]

 

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Ajouté à la BD par miguel