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animal domestique

Ainsi l'Armée russe, pendant la Seconde Guerre mondiale, n'a pas hésité à se servir de chiens kamikazes. Le principe en était fort simple. Il suffisait de donner à manger aux chiens uniquement entre les chenilles d'un char. Le jour J, après avoir fait jeûner les chiens pendant un ou deux jours, on les équipait d'une mine magnétique sur le dos et on les lâchait sur le champ de bataille. Les chiens ayant grand faim se précipitaient sous les chars ennemis à la recherche de nourriture, faisant ainsi exploser leurs mines.

Auteur: Grousset Alain

Info: Bêtes de guerre, p. 73

[ arme ] [ dressage ]

 

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complexité

Il avait appris de sa mère la magie des choses tissées, appris des araignées et des chenilles, des oiseaux nidificateurs, des serpents entortillés, des fils et des étoffes. Et puis, il avait dépassé cette connaissance, pour percevoir la structure des êtres vivants, pour reconnaître qu'ils étaient également modélisés, mais à un niveau très profond sous la surface, trop profond pour ce que ce l'oeil humain peut voir. La vie elle-même était l'entrelacement d'une multitude de brins entortillés, de pièces intriquées, avec l'évidence d'une cotte de mailles, aussi incontestable qu'une tapisserie tressée.

Auteur: Eisenstein Phyllis

Info: The Crystal Palace 1988

[ existence ] [ simultanéité ]

 

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mère

L'univers vieillit, se flétrit et doit finir, mais je ne peux accepter que maman aussi, c'est injuste, c'est ridicule. Elle perçoit elle aussi cette perversité astrale, le temps dans son irréversible dilatation éloignant les hommes, noyant les photos, détruisant l'amour, la vie, la jeunesse, l'espérance et, surtout, nous séparant de nous-mêmes, l'exilant, elle, de Maria, la fille d'un cil de lumière à l'aube de ses jours, comme si nous tous, qui un jour jugerons les anges, nous vivions ici, sur terre, une tragique métamorphose à rebours : de paresseux lépidoptères naviguant sur les mers d'iridium au seuil de notre jeunesse, nous devenons chenilles, lombrics, vers aveugles, mille-pattes et scolopendres, notre peau vieillit, vaincue, porteuse de mille blessures de notre corps répugnant, suppurant d'inutiles salives.

Auteur: Cartarescu Mircea

Info: L'Aile tatouée

[ mort ]

 

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être humain

Un bombyx du mûrier, papillon blanc, petit bout de soie aérienne, fit son apparition. On fabriquait la soie à partir de chenilles, d'énormes troupeaux de vers rampants. On les faisaient cuire et on leur enlevait leur enveloppe. On tondait bien les moutons. Tant que c'était blanc, tant que c'était chaud, on ne se souciait pas de savoir si l'on portait à même la peau du jus de vers ou de la laine de mouton. Tous voulaient être blancs comme des moutons, et en même temps, ils ne le supportaient pas : ils teignaient la laine et puaient. Leur nudité demeurait cependant. C'était ça, le secret, le secret à l'état brut. Les hommes sont nus face aux choses, livrés aux choses, trahis par les choses alors même qu'ils les trahissent eux-mêmes.

Auteur: Swann Leonie

Info: Qui a tué Glenn ?

[ perdu ] [ déguisement ] [ habillement ] [ apparence ]

 

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enfance

Tout m'était fraternel. J'aimais les papillons amoureux empêtrés dans la trame noirâtre d'un chêne, battant désespérément des ailes en une pluie de poussière blanche, la belle araignée de velours aux pattes sèches qui déroulait dans l'air tremblé son fil argenté pour qu'il vienne s'accrocher au duvet collant d'une feuille ; elle sondait avec sa fine patte le fil avant de s'y élancer franchement pour tisser sa toile. A l'intérieur de ma main, une mouche que j'avais capturée au vol bourdonnait désespérément. Je caressais une chenille, fraîche et lisse, qui se froissait comme un petite feuille morte ; je retenais prisonnière par ses longues ailes bleutées la libellule ; je plongeais le bras dans l'eau pour en ressortir brusquement un petit crapaud au ventre jaune et noir ; l'abdomen d'une guêpe essayait de se tordre contre mon doigt et d'y accoucher de son dard...

Auteur: Scipio Slataper

Info: Années de jeunesse qui vous ouvrez tremblantes..., p 48

[ nature ] [ émerveillement ] [ insectes ] [ contemplation ]

 

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esprit

Le mot psyché signifie deux choses en grec, lui dit sa tante. Deux choses très différentes mais intéressantes. Papillon et âme. Mais si on prend le temps d'y réfléchir attentivement, papillon et âme ne sont pas si différents, après tout, tu ne trouves pas ? Le papillon débute dans la vie sous la forme d'un vilain vermisseau insignifiant et terre à terre, puis un jour la chenille fabrique un cocon, au bout d'un certain temps le cocon s'ouvre et il en sort un papillon, la plus belle créature du monde. Il en va de même pour l'âme, Archie. Elle se débat dans les profondeurs de l'obscurité et de l'ignorance, elle traverse dans la douleur des épreuves et des malheurs, et petit à petit elle est purifiée par ces souffrances, aguerrie par les difficultés qu'elle rencontre et un beau jour, si cette âme est digne de ce nom, elle sort de son cocon et prend essor dans les airs comme un magnifique papillon.

Auteur: Auster Paul

Info: 4 3 2 1

[ analogie ]

 

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poème

Quand je n'ai rien à faire, et qu'à peine un nuage
Dans les champs bleus du ciel, flocon de laine, nage,
J'aime à m'écouter vivre, et, libre de soucis,
Loin des chemins poudreux, à demeurer assis
Sur un moelleux tapis de fougère et de mousse,
Au bord des bois touffus où la chaleur s'émousse.
Là, pour tuer le temps, j'observe la fourmi
Qui, pensant au retour de l'hiver ennemi,
Pour son grenier dérobe un grain d'orge à la gerbe,
Le puceron qui grimpe et se pende au brin d'herbe,
La chenille traînant ses anneaux veloutés,
La limace baveuse aux sillons argentés,
Et le frais papillon qui de fleurs en fleurs vole.
Ensuite je regarde, amusement frivole,
La lumière brisant dans chacun de mes cils,
Palissade opposée à ses rayons subtils,
Les sept couleurs du prisme, ou le duvet qui flotte
En l'air, comme sur l'onde un vaisseau sans pilote ;
Et lorsque je suis las je me laisse endormir,
Au murmure de l'eau qu'un caillou fait gémir,
Ou j'écoute chanter près de moi la fauvette,
Et là-haut dans l'azur gazouiller l'alouette.

Auteur: Gautier Théophile

Info: FARNIENTE

[ paresse ]

 

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transport

De nombreux manuels soulignent qu'aucun animal n'a développé de roues et citent ce fait comme un exemple d'une évolution souvent incapable de trouver la solution optimale à un problème d'ingénierie. Ce n'est pas un bon exemple. Même si la nature pouvait avoir fait évoluer un orignal sur des roues, elle aurait sûrement choisi de ne pas le faire. Les roues sont bonnes dans un monde avec des routes et des rails. Elles s'enlisent dans les terrains doux, glissants, raides, ou inégaux. Les jambes sont mieux. Les roues doivent pouvoir rouler le long d'un support ininterrompu et régulier, alors que les jambes peuvent se placer sur une série de points d'ancrage distincts, l'exemple extrême étant une échelle. Les jambes peuvent également être placées afin de minimiser les embardées ou pour passer les obstacles. Même aujourd'hui, alors que le monde est devenu un terrain de stationnement, seule une moitié environ des terres sur le globe est accessible aux véhicules à roues ou à chenilles, alors que la plupart des terres sont accessible aux véhicules avec des pieds: les animaux, véhicules conçus par la sélection naturelle.

Auteur: Pinker Steven

Info: Comment fonctionne l'esprit

[ évolution ]

 

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imaginaire

Cette foule serait comme des chenilles qui foisonnent sur un pêcher ; comme un champ dense de cannes à sucre ; un banc de sardines ; une nuée d’insectes ; le lit asséché d’une rivière semé de galets multicolores… Non, ce qui lui ressemblerait le plus, ce sont les dessins clignotant que l’on voit derrière les paupières en serrant fort les yeux. Et chacun de ces points clignotants serait alors cet homme puant l’alcool aux incisives cassées qui remet sa casquette, cet ex-aviateur amputé des deux bras à la suite d’un accident, debout, l’air absent, qui fixe mastiquant son chewing-gum le profil de sa fille qui tient les manches vides du complet veston, cette femme aux longs orteils qui crie, sans savoir à qui, qu’on lui piétine son chapeau tout neuf, cet infirmier en uniforme bleu qui bourre de coton la bouche d’un malade et trinque à la bière avec son collègue, ce fou à lier qui saute à cloche-pied en transpirant, ce jeune garçon robuste avec dans son dos sa vieille mère qui a bandé d’un pansement ses paupières boursoufflées et pleines de pus, cet exhibitionniste qui montre son sexe à tout le monde, cette femme squelettique, ce vieillard à la jambe articulée, ce nourrisson qui agonise…

Auteur: Murakami Ryūnosuke

Info: La Guerre commence au-delà de la mer

[ personnages phosphènes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

oisiveté

Quand je n’ai rien à faire, et qu’à peine un nuage

Dans les champs bleus du ciel, flocon de laine, nage,

J’aime à m’écouter vivre, et, libre de soucis,

Loin des chemins poudreux, à demeurer assis

Sur un moelleux tapis de fougère et de mousse,

Au bord des bois touffus où la chaleur s’émousse.

Là, pour tuer le temps, j’observe la fourmi

Qui, pensant au retour de l’hiver ennemi,

Pour son grenier dérobe un grain d’orge à la gerbe,

Le puceron qui grimpe et se pend au brin d’herbe,

La chenille traînant ses anneaux veloutés,

La limace baveuse aux sillons argentés,

Et le frais papillon qui de fleurs en fleurs vole.

Ensuite je regarde, amusement frivole,

La lumière brisant dans chacun de mes cils,

Palissade opposée à ses rayons subtils,

Les sept couleurs du prisme, ou le duvet qui flotte

En l’air, comme sur l’onde un vaisseau sans pilote ;

Et lorsque je suis las je me laisse endormir,

Au murmure de l’eau qu’un caillou fait gémir,

Ou j’écoute chanter près de moi la fauvette,

Et là-haut dans l’azur gazouiller l’alouette.

Auteur: Gautier Théophile

Info: Farniente

[ poème ]

 

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