Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 11
Temps de recherche: 0.0406s

démotivation

Je me lève à 7h30, ça me mène à 11 heures. Alors je traîne un fauteuil, je mets sur la table le papier, les plumes, l'encre, le chevalet de torture ; et ça m'ennuie. Ça m'a toujours ennuyé d'écrire, et puis c'est si inutile !

Auteur: Gautier Théophile

Info:

[ corvée ] [ écrivain ] [ déplaisir ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

musique

Viole d'amour, instrument à archet, monté de sept cordes accordées en accord parfait de ré majeur ; il a en outre sous la touche et sous le chevalet cinq ou six autres cordes d'acier ou de laiton qui vibrent lorsqu'on joue à vide les autres cordes ; les sons de cet instrument ont quelque rapport avec ceux de l'harmonica, et sont agréables à l'oreille.

Auteur: Fétis François-Joseph

Info:

[ timbre ] [ historique ]

 

Commentaires: 0

pose artistique

Il fallait donc, — ô Dieu de miséricorde ! — avaler encore cette ignominie, devenir un modèle d’atelier, de la chair à palette, faire toiser son corps du matin au soir, par des peintres ou des sculpteurs !

Ce n’était peut-être pas aussi déshonorant que la prostitution, mais elle se demandait si ce n’était pas encore plus bas. Elle se souvenait très bien d’en avoir vu, de ces femmes, en passant, le matin, devant l’École des Beaux-Arts, avant l’ouverture des ateliers. Elles lui avaient paru horribles de canaillerie, d’impudeur professionnelle, de lâche torpeur accroupie, et il lui avait semblé que le dernier échelon de la misère eût été de ressembler à ce bétail de l’académie et du chevalet que le vieux Dante eût pensivement examiné en revenant de son enfer.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "La femme Pauvre", Mercure de France, 1972, page 52

[ avilissement ] [ barbarie ] [ femme-sur-femmes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

décor

- C'est ici, annonça mon père. Milford Cottage. Il paraissait minuscule comparé à notre maison de Myrtle Street, si écrasé par la forêt alentour qu'il semblait se tapir, apeuré, dans un poing de verdure, juste devant une sombre étendue d'eau, plate, immobile, terne, aux profondeurs opaques, inexplorées, pareille à un grand trou dans le coeur des choses. - Voici le lieu-dit Noir-Etang, indiqua mon père. Mlle Channing se pencha légèrement en avant pour examiner le cottage à travers l'averse, à la manière d'un peintre qui réfléchit à la composition d'un tableau, évaluant la lumière, se demandant où placer le chevalet. Cette expression, je la lui reverrais souvent pendant l'année à venir, intense, curieuse, un visage qui semblait aspirer tout ce qui l'entourait par une étrange force d'attraction qui lui était propre.

Auteur: Cook Thomas H.

Info: Au lieu-dit Noir-Etang...

[ paysage ] [ frimousse ] [ littérature ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

identification

Tout être humain pouvait entrer, ne fût-ce que pour quelques instants, dans les pensées, les désirs d'un autre être humain, même si celui-ci était très différent, par un acte de l'imagination que les écrivains des Lumières appelaient "sympathie".

La déclaration qui ouvre la Théorie des sentiments moraux d'Adam Smith constitue peut-être l'explication la plus claire de ce qu'est la sympathie:

Comme nous n'avons pas d'expérience directe de ce que ressentent les autres hommes, nous ne pouvons nous former d'idée de la manière dont ils sont touchés qu'en imaginant ce que nous ressentirions nous-mêmes dans la même situation. Même si un de nos frères est sur le chevalet de torture, tant que nous sommes à notre aise, nos sens ne nous informeront jamais de ce qu'il souffre... Ce n'est que par l'imagination que nous pouvons nous former une idée de ce que sont ses sensations... Ce sont les seules impressions de nos propres sens, et non des siens, que notre imagination copie. Par l'imagination, nous nous plaçons dans sa situation, nous nous sentons endurer tous ses tourments, comme si nous entrions dans son corps.

Auteur: Sennett Richard

Info: La conscience de l'oeil : urbanisme et société

[ compréhension ] [ empathie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

femme-par-femme

[…] en attendant le demi-dieu qui devait lui dédier son dard, la donzelle s'était démenée comme un beau diable, avait dompté un dada après l'autre, raclé toutes les cordes de son arc, appris la guitare en dix leçons, dansé la gigue, acheté une caisse à faire tchac-boum, commandé de la couleur, dressé un chevalet, acheté une boîte à faire clic-clac, dessiné des robes, acheté une machine à faire zig-zag, pouponné des arbres nains, acheté une fontaine miniature qui faisait flic-flac, potassé le japonais de cuisine, mimé l'art du thé, acheté un service rayé payé ric-rac, mais elle avait beau faire clicclactchacboumzigzag, les jours se suivaient flip-flop, les dépouilles des vocations manquées s'entassaient pêle-mêle, et c'était toujours le même bric-à-brac d'ennui qui attendait le fric-frac providentiel d'un sauveur tombé pile poil pour guérir ces quintes et débrouiller ce méli-mélo de lubies.

[…] la prisonnière mangeait, cuisinait puis mangeait, mangeait puis cuisinait, en tête à tête avec la petite boîte qui radiotait, quand elle ne crachait pas des tchac-boum près de la hotte ultraperformante qui aspirait les odeurs de friture mais ne sniffait pas les relents de spleen.

Auteur: Lê Linda

Info: Les trois parques, pp. 75-76 et 77-78

[ fantasmant ] [ espérant ] [ prince charmant ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

création

L'oeuvre de Forestier est décrite à la manière d'une "petite industrie" marchant avec peu de moyens selon un modèle cyclique. Forestier part de peu et ne cherche pas à obtenir plus. Selon les infirmières de l'hôpital de Saint-Alban-sur-Limagnole où Forestier était interné, ce dernier avait installé "son petit atelier" dans le couloir situé à côté des cuisines de l'hôpital . Son lieu de création "se composait d'un établi rudimentaire fait d'un plateau à peine équarri et fixé sur des caisses d'emballage un guise de chevalets. Forestier était le seul gestionnaire de cet univers. Il s'était confectionné ses propres outils à partir des éléments glanés au sein de l'hôpital. "Un poinçon composé d'un gros clou emmanché par lui-même" lui servait à la décoration de ses oeuvres, et "un morceau de tranchet de cordonnier également emmanché par ses soins" lui permettait de dégrossir le bois qu'il utilisait pour ses assemblages.



Concernant "la matière première" à partir de laquelle il formait ses sculptures, celle-ci était "de provenances de plus variées", était-il écrit. Il s'approvisionnait non chez un grossiste, mais dans les "ordures de cuisine", les "balayures des ateliers de couture", ou encore dans "la cour de l'hôpital". Il n'achetait rien, il récupérait.

Auteur: Capt Vincent

Info: L'Art Brut : Actualités et enjeux critiques

[ économie de moyen ] [ singularité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

terminer

Je me rappelle fort bien comment je cessai de peindre. Un soir, après être resté huit heures de suite dans mon atelier, peignant de temps à autre pendant cinq, dix minutes, puis me jetant sur mon divan et y restant étendu, les yeux fixés au plafond, pendant une ou deux heures, tout à coup, comme par une inspiration enfin authentique après tant d'efforts infructueux, j'écrasai ma dernière cigarette dans le cendrier rempli de mégots éteints, je fis un bond félin hors du fauteuil dans lequel je restais enfoncé, saisis un canif dont je me servais quelquefois pour racler ma palette et, à coups répétés, je lacérai la toile que j'étais en train de peindre et ne fus content que lorsque je l'eus réduite en lambeaux. Puis je tirai d'un coin une toile intacte de la même grandeur, je jetai celle que j'avais lacérée et posai la nouvelle sur le chevalet. Ceci fait, je m'aperçus pourtant aussitôt que toute mon énergie (comment dirais-je ?) créatrice s'était complètement épuisée dans ce geste de destruction furieux et au fond rationnel. J'avais travaillé à cette toile durant les deux derniers mois, sans trêve, avec acharnement ; la lacérer à coup de couteau équivalait finalement à l'avoir achevée, peut-être d'une manière négative, quant aux résultats extérieurs qui d'ailleurs m'intéressaient peu, mais positivement en ce qui regardait mon inspiration.

Auteur: Moravia Alberto

Info: L'ennui. Incipit

[ recommencer ] [ pulsion ] [ création ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

rêve

Cette nuit-là, Richie fit un cauchemar.
Complètement nu, il se faisait dérouiller par deux gigantesques Noirs portant des lunettes de soleil qui lui enfonçaient la tête dans le béton du terrain de jeu. Tambours vaudous. L'âcre odeur de pisse de l'ascenseur le faisait hoqueter. On l'avait mis à cuire dedans, dans une grande marmite noire au-dessus d'un feu roulant. Clinton Stitch, le chef des Extras, remuait le pipi avec une longue louche terminée par une tête de mort. On l'attacha ensuite sur un chevalet et les Wong lui assouplirent la couenne du tranchant de la main. Teddy les regardait faire en tunique brodée et calotte de soie noire ; il avait les yeux maquillés et une moustache mécheuse de soixante centimètres de long, les mains jointes, cachées dans les manches du vêtement. Soudain, elles apparurent, avec des ongles de cinq centimètres au vernis noir. Il les claqua deux fois l'une contre l'autre et deux gros chinetoques chauves amenèrent P., nue elle aussi, les mains liées derrière le dos. Ils la tirèrent par les cheveux, la forcèrent à s'agenouiller devant Teddy, qui ouvrit sa tunique. Son énorme dard se dressait, orné de chaque côté de tatouages de dragon crachant le feu. P. reçut l'ordre de le sucer, ce qu'elle fit avec avidité, ne s'arrêtant que brièvement pour respirer et gémir : "J'aime ça, j'aime ça."
Richie se réveilla avec la plus grosse trique de sa vie que quelques coups de poignet transformèrent en giclées couleur nacre.

Auteur: Price Richard

Info: Les seigneurs

[ érection ] [ masturbation ]

 

Commentaires: 0

source

Energie du vide.

Les physiciens pensent désormais qu'il existe une force sous-jacente qui remplit tout l'espace. Ils l'ont appelée "énergie du vide" et elle est plus que simplement omniprésente ; sa puissance est énorme. Les estimations de l'énergie contenue dans chaque petit morceau d'espace apparemment vide varient considérablement. Il est probable que l'espace à l'intérieur d'un pot de mayonnaise contienne suffisamment d'énergie pour faire bouillir instantanément l'océan Pacifique. (En réalité, les scientifiques n'en sont encore qu'aux premiers stades de la compréhension de cette énergie omniprésente. Il existe un écart inquiétant de 100 ordres de grandeur entre les prédictions théoriques de sa puissance et les valeurs mesurées à ce jour. Cet écart est connu sous le nom de "catastrophe du vide").

La solution la plus proche est de refroidir la matière au zéro absolu, à -459,67° Fahrenheit (-273,15° Celsius), où tout mouvement moléculaire s'arrête. Alors et seulement alors, les choses sont à parité avec cette puissance omniprésente. C'est pourquoi on l'appelle aussi l'énergie du point zéro.

L'énergie du point zéro est donc présente lorsque toute autre énergie est absente. Pour que cette énergie de mousse quantique illimitée vous parvienne, il faut créer des conditions inférieures au zéro absolu. Cela signifie faire en sorte que les atomes se déplacent plus lentement qu'"à l'arrêt".

Le cosmos est imprégné d'une énergie qui fait paraître les simples ondes lumineuses et les champs électriques qui nous entourent, en comparaison, comme des simulacres de mauviettes. Cela signifie que cette essence d'Être - cette Nature de toutes choses, ce véritable Soi derrière la conscience et la vie elle-même, ce vide apparent qui semble être la matrice, le chevalet, la toile de fond de toutes nos mésaventures humaines - est une entité incroyablement puissante. Son énergie est inimaginable. Son potentiel illimité. Le fait que nous ne voyions et ne ressentions rien de tout cela ne signifie rien ; nos sens sont architecturalement construits pour percevoir ce qui est utile dans notre vie quotidienne. À quoi servirait-il de percevoir cette source ultra-énergie aveuglante qui imprègne chaque crevasse de la réalité ?

Auteur: Lanza Robert

Info: Beyond biocentrism

[ monde épiphénomène ] [ pré priméité ] [ question ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel