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zoophilie

Un retraité vaudois épinglé par la justice pour pour avoir impliqué un animal dans une relation sexuelle tarifée. Il a bénéficié du sursis.

Tous les goûts sont dans la nature. Mais celui de Charles (prénom fictif) est bien particulier. Ce musicien vaudois d’une soixantaine d’années a voulu qu’une chienne soit associée à la prestation sexuelle d’une prostituée qu’il fréquente assidûment. Pour assouvir son fantasme, ce consommateur de films pornographiques impliquant des animaux – une pratique illégale – a déboursé 3000 francs en mai 2022. Il a notamment voulu mettre ses doigts dans les parties génitales de l’animal. Apeurée, la chienne s’est enfuie.

Dénoncé à la justice, Charles a admis les faits. Il a notamment été reconnu coupable de contravention à la loi fédérale sur la protection des animaux. Le jeune retraité a été condamné par ordonnance pénale à 40 jours-amende à 30 francs. Le prévenu dont le casier judiciaire était vierge a bénéficié d’un sursis de deux ans. Entre l’amende et les frais de procédure, 1000 francs lui ont été facturés par la justice. 

Auteur: Internet

Info: https://www.20min.ch/, 24 octobre 2023Abdoulaye Penda Ndiaye

[ déviance sexuelle ] [ fait divers ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

évocation

Ecrire ne remplace pas. Comment modeler un torse avec des mots ? Comment dessiner ? Brossard a des idées là-dessus. Moi, je patouille la glaise mot à mot, mais ça ne donne rien de propre, rien de simultané, surtout, comme dit Brossard.

Un jour il m'a dit : Décris-moi mon chien. C'était risible. Pourtant je le connais depuis longtemps, son chien. Je l'ai vu naître, grandir, évoluer. Il y a du chiot dans ce chien. Allez donc exprimer ça. Même un coquetier c'est difficile. Il suffit d'en regarder un pour deviner que les oeufs ne sont pas ronds. Et pourtant si, par mégarde, un oeuf est rond il peut quand même s'asseoir dedans. C'est cette ambiguïté qui rend la description difficile. Certes, dans les pays sans poules, il suffit de dire : c'est un objet dans lequel on mange ce qui a été pondu. Mais ces pays-là sont rares.

Pour un peintre, au contraire, un coquetier est un régal. D'un trait, il nous rappelle nos mouillettes, le sel, le beurre et, derrière nous, notre mère, nos soeurs.

Auteur: Dumayet Pierre

Info: "Brossard et moi", éd. Verdier, p.12

[ langage ] [ mots-choses ] [ adéquation ] [ écriture ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

homme-animal

Lalka ne pense pas comme Misia ou comme un autre humain. Sous ce rapport, un abime sépare Lalka de Misia. Pour penser, il faut avaler le temps, intérioriser le passé, le présent, l’avenir, ainsi que leurs perpétuelles mutations. Le temps travaille à l’intérieur de l’esprit humain, pas a l’extérieur. Dans le petit cerveau canin de Lalka, il n’existe pas de circonvolution, pas de dispositif apte a filtrer l’écoulement du temps. Lalka habite donc dans le présent. C’est pourquoi, quand Misia s’habille pour aller dehors, Lalka a l’impression qu’elle part pour toujours. C’est pour toujours, chaque dimanche, qu’elle se rend a l’église. C’est pour toujours qu’elle descend a la cave chercher des patates. Quand elle disparait du champ de vision de Lalka, elle disparait à jamais. Le chagrin de la chienne est alors infini, elle pose son museau entre ses pattes et elle souffre. L’homme attelle le temps au char de sa souffrance. Il souffre à cause du passé et il projette sa souffrance dans l’avenir. De cette manière, il crée le désespoir. Lalka, elle, ne souffre qu’ici et maintenant.

Auteur: Tokarczuk Olga

Info: Dieu, le temps, les hommes et les anges, Le temps de la chienne Lalka

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

portrait

Il y avait comme un pressentiment de vertige sur ce mufle de basse canaille couperosé par l’alcool et tordu au cabestan des concupiscences les plus ordurières.

Une gouaillerie morose et superbe s’étalait sur ce mascaron de gémonies, crispant la lèvre inférieure sous les créneaux empoisonnés d’une abominable gueule, abaissant les deux commissures jusqu’au plus profond des ornières argileuses ou crétacées dont la litharge et le rogomme avaient raviné la face.

Au centre s’acclimatait, depuis soixante ans, un nez judaïque d’usurier ponctuel où se fourvoyait le chiendent d’une séditieuse moustache qu’il eût été profitable d’utiliser pour l’étrillage des roussins galeux.

Les yeux au poinçon, d’une petitesse invraisemblable et d’une vivacité de gerboise ou de surmulot, suggéraient, par leur froide scintillation sans lumière, l’idée d’un nocturne spoliateur du tronc des pauvres, accoutumé à dévaliser les églises.

Enfin l’aspect de ce ruffian démantibulé donnait l’ensemble d’un avorton implacable, méticuleux et présent jusque dans l’ivresse, que d’anciennes aventures auraient échaudé et qui, dès longtemps, n’avivait plus son cœur de goujat qu’à l’assaut des faibles et des désarmés.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "La femme Pauvre", Mercure de France, 1972, pages 28-29

[ dépréciatif ] [ dévalorisant ] [ bassesse morale ] [ corps-esprit ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

deuil

Arrêtez les horloges, coupez le téléphone,

Jetez un os au chien pour faire taire ses aboiements,

Faites taire les pianos et, au son d'un tambour voilé,

Sortez le cercueil, qu'avance le cortège endeuillé.



Que les avions tournoyant dans les airs gémissent 

Et tracent sur le ciel le message : Il est mort.

Nouez des rubans de crêpe au cou blanc des pigeons des squares,

Et que les mains des gendarmes soient gantées de coton noir.



Il était mon Nord, mon Sud, mon Est et mon Ouest,

Ma semaine de labeur et mon dimanche de sieste,

Mon midi, mon minuit, ma langue, ma chanson;

Je croyais que l'amour durerait à jamais: je sais à présent que non.



Eteignez les étoiles; elles ne sont pas conviées à la veille.

Remballez la lune et démontez le soleil,

Videz l'océan et balayez les forêts;

Car plus rien de bon ne saura désormais advenir .

Auteur: Auden Wystan Hugh

Info: Funeral Blue

[ poème ] [ déclamation ]

 

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humour

On vient de me raconter cette histoire qui ne manque pas de sel.
Deux couples amis habitent deux villas voisines entourées d'un jardin. Dans l'une d'elles, une petite fille possède un hamster auquel elle est très attachée et qui se trouve dans une cage accrochée à l'extérieur de la maison.
Les voisins ont un chien, et un soir, catastrophe : le chien vient déposer à leurs pieds le hamster couvert de salive et de terre. Ils sont consternés et s'avouent qu'ils n'oseront pas aller dire que leur chien vient de tuer le hamster. Alors, ils décident de le laver, et pour qu'il retrouve un beau poil, ils le sèchent avec un sèche-cheveux. La nuit venue, ils vont discrètement le mettre dans sa cage. Ainsi croira-t-on qu'il est mort de sa belle mort.
Le lendemain, ils vont aux nouvelles. La petite fille est maussade et ils lui en demandent la raison.
- Mon hamster est mort.
- Ma pauvre. Tu l'aimais tant.
- On n'arrive pas à comprendre. on l'avait enterré au fond du jardin et on vient de le retrouver dans sa cage.

Auteur: Juliet Charles

Info: Apaisement : Journal VII, 1997-2003

[ animal domestique ] [ anecdote ]

 

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slam

Chaque atome est un trou noir.
Qui s'inverse.
Alors, par refroidissement, agrégations, rebondissements (sacré kangourou va !), il passe par des stades. Mute en éléments : hydrogène et hélium beaucoup, carbone pareil, etc. Appariages quantiques que Madame Épigénétique veut bien dévoiler ; bricolages progressifs des infimes brindillons, insensiblement transmutés en molécules, moins nombreuses. Presqu'infinies aussi.
Qui se marient. Bidouillent entre elles.
Le vivant se déploie.
Microbes, mousses... Où est l'échelle ?... Végétaux, organes... Etres.
Moi.
Le voilà, l'animal humain, issu à son insu, (yssu asson ninçu ? - Impro possible ici ). Univers monade, assemblage d'assemblages d'assenblages de quatre milliards de milliards de milliards d'atomes.
Comment c'est, l'univers, anglé de sa singularité ?
Miroir, projection ?
Les deux, Très Cher Super Intendant A.I.
A travers nous passent les atomes, le désir, les infos... L'émotion.
Une éraflure sur l'épaule ? Strange conflagration, horizon de l'univers perso.
Et ces autres cosmos inversés ? Si passionnants. Prodigieux de mystères tout simples et inépuisables.
Merlin le chien par exemple, qui ne parle pas. Mais sait le vrai du faux.
...
Regards levés ensemble, la voie lactée scintille.
En son centre un trou noir.
Unique.
...
Parait-il.

Auteur: Mg

Info: 24 août 2019, petit clin d'oeil à Nassim Aramein et François A.

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

humanisme

A force de vivre ainsi en clandestin, sans aucune preuve officielle de sa propre identité, on finit par ne plus croire en sa propre existence, par douter d'être un être humain, un être vivant. On passe comme une ombre, on n'a le droit à rien, on n'a même pas le droit de dire qui on est, comment on s'appelle, puisque l'autorité, celle qui délivre les tampons officiels, les certificats, les attestations, vous dénie le droit de le dire. On est assigné à la non-résidence en soi-même, à la non-existence. Ou alors il faut avoir une confiance en soi qui défie l'autorité et les tampons officiels, une certitude d'être soi, d'avoir une identité propre, irréductible, indestructible, quand tout, partout, veut vous persuader que vous n'êtes rien, un chien qui court le long des murs pour se faire oublier. J'ai un tel respect pour ces hommes-là, pour ces femmes-là, qui se tiennent debout malgré tout, contre tout. Qui n'ont pas de papiers pour prouver leur identité, mais qui, jour après jour, apprennent à d'autres qui en ont ce que c'est d'être un homme, d'être une femme, envers et contre tout.

Auteur: Rémond Alain

Info: Tout ce qui reste de nos vies

[ . ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dévoilé

Bareïm se met à rire de sa propre remarque - ce qui fait bouger toute sa carcasse. C'est à ce moment-là qu'on entend la voix électronique de son Curasix monter de sa poche :

"IMC : 39,7...Artère bouchée à 67%. Pression sanguine saturée à + 16. Il vous reste six ans, huit mois et vingt-deux jours à vivre..."

Le géant fouille dans sa parka, un peu honteux, et éteint l'appareil.

"Putain...Il suffit que je rigole ou que je tousse pour que cette saloperie se déclenche..."

Sparak le regarde, un sourire un peu narquois sur ses lèvres. Ainsi donc le gros Baréïm a cédé à la mode de ce petit gadget inutile qui fait fureur. En récoltant quelques données, il annonce fièrement à son possesseur les heures de vie gagnées si celui-ci mange mieux, fait du sport, monte les escaliers à pied. Il n'aurait jamais pensé que Baréïm ait le souci de se ménager et cela le fait rire. Baréïm le voit et dit, comme pour répondre à la phrase que Sparak n'a pas prononcée :

"C'est ma femme..."

Auteur: Gaudé Laurent

Info: Chien 51

[ embarrassé ] [ justification ] [ découvert ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

enfance

Notre quartier était bruyant et surpeuplé ; les enfants, pieds nus et à peine vêtus, jouaient dans tous les coins, remplissant l'air de leur vacarme et couvrant le sol de leurs excréments. Les femmes s'agglutinaient sur le seuil des maisons, l'une hachant des feuilles de mouloukhiyya, l'autre pelant des oignons, une troisième allumant un brasero, toutes échangeant potins et plaisanteries, ou, au besoin injures et malédictions. De jour comme de nuit, c'était un fracas ininterrompu, soutenu par le rythme lancinant du tambourin à exorcismes : les chansons, les pleurs, les voitures à bras courant en tous sens, les engueulades, les rixes, le miaulement des chats et le grognement des chiens se disputant les tas d'ordures. Les rats grouillaient dans les cours des maisons et nichaient dans les murs, et il arrivait fréquemment qu'un groupe se rassemble à grands cris pour tuer un serpent venimeux ou un scorpion. Quant aux mouches, leur nombre n'avait d'égal que celui des poux : elles partageaient la vie des habitants avec une familiarité amicale, mangeant dans leurs assiettes, buvant dans leurs verres, jouant autour de leurs yeux et se glissant même parfois dans leur bouche.

Auteur: Mahfouz Naguib

Info: Les fils de la Médina

[ urbaine ] [ foisonnement ] [ brouhaha ]

 

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Ajouté à la BD par miguel