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vacheries

Les Inrocks, c'est un torche-cul infect. Lana Del Rey est une grosse arnaque dès ses débuts. Cabrel se prend pour les Eagles. Voulzy est un branleur. Dominique A, Miossec et Katerine m’inspirent de l’indifférence. Johnny Hallyday et Patrick Bruel, la ringardise française à son maximum, sont les seuls à vendre des disques dans ce pays à la mords-moi le nœud. Johnny, c’est le ringard absolu qui fascine par une sauvagerie de chien husky à qui on a coupé la queue. Obispo pareil, dans sa voix, il y a la puissance perdue de la France. Daft Punk, c'est de la daube. Les Enfoirés, c’est une espèce de mafia avec Goldman dans le rôle d'Al Capone. Alain Souchon a une carrière de lèche cul, c’est le plus grand stratège de la chanson française qui est passé de Pompidou à Sarkozy sans broncher. Renaud se prend pour Jésus-Christ, il fait une traversée du désert en Ricard et de se présenter en croix avec une idéologie qui se veut trotskiste et qui en fait est d’extrême droite, il est si con qu'il pourrait s'appeler Citroën. Pour la grippe A y a des vaccins, pour Renaud l'euthanasie. Les chansons de John Lennon peuvent servir au Crédit Agricole, Paul McCartney est le Jacques Chirac de la chanson. Angèle, c’est une Chantal Goya 2.0. qui fait des chorégraphies de peep-show. PNL, c'est une vaste et funeste blague, une musique macroniste, comme il y a eu une musique pompidolienne dont l'acmé était Téléphone, des petits Macron qui essaient de faire du pognon avec le QI d'une fourchette. C'est un problème pour tout le métier d'avoir un mec qui cartonne autant en étant aussi nul comme Yannick Noah. Patrick Juvet, si on l’avait vu en 77, on lui aurait explosé la gueule. Les chansons de Zaz sont les plus opportunistes du XXIème siècle, c’est de la démagogie comme on n’a jamais poussé la démagogie, je ne sais pas qui les écrit, mais on sent que quelqu’un s’est dit : "Le public, c’est vraiment des cons, je vais leur balancer une grosse merde et on va cartonner". Les salles ne prennent pas de risques, elles préfèrent programmer des gros cons comme Polnareff. Le peuple français est le conglomérat qui reprend le plus de choses américaines avec des chanteurs aux noms débiles comme Dick Rivers ou Eddy Mitchell, il pense qu’Elvis a tout piqué à Johnny et prend Claude François pour James Brown. Les rappeurs actuels et les yéyés, c'est pareil. Vincent Delerme, s’il n’était pas le fils de l’autre, il n’aurait jamais fait un disque, idem pour Charlotte Gainsbourg. J’ai lu dans la presse que les cuivres de Bénabar faisaient beaucoup penser à Otis Redding, ça me sidère, les Bénabar, les Grand Corps Malade, c'est du zéro de chez zéro. Dans la musique, je ne connais que des mecs chargés, si tu mets Gainsbourg à l'eau, ça devient Jean-Jacques Debout. Pascal Nègre d'Universal Music est un charcutier, normalement, il devrait découper des têtes de veaux et ne pas diriger une multinationale. Le système médiatique est scatophage, il faut lui balancer de la merde à la gueule, et tous ceux qu’on qualifiait d’artistes et que j’ai rencontrés, je me suis rendu compte que c’était des triples merdes.

Auteur: Murat Jean-Louis

Info:

[ Gaule ] [ variétés ] [ show-biz ] [ dénigrement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déclaration d'amour

Ma douce petite putain de Nora,
J'ai fait ce que tu m'avais prescrit, vilaine petite fille, et me suis astiqué deux fois pendant que je lisais ta lettre. Je suis enchanté de savoir que tu aimes être baisée par le cul. Oui, maintenant je me souviens de cette nuit où je t'ai baisée si longtemps par derrière. Jamais je ne t'ai baisée aussi salement, mon amour. Mon dard était planté en toi pendant des heures, allant et venant sous ta croupe retroussée. Je sentais tes fesses grasses et moites sous mon ventre, et je voyais ton visage rouge et tes yeux déments. A chaque fois que je te pénétrais, ta langue sortait effrontément d'entre tes lèvres, et si je te pénétrais plus fort et plus profond que d'habitude, de gros pets sales sortaient en crépitant de ton derrière. Tu avais un cul plein de pets cette nuit mon amour, et je t'en ai vidé en te baisant, des gros et gras sympathiques, de longs venteux, de simples petits craquements rapides, et beaucoup de vilains petits pets minuscules s'achevant par un long souffle de ton trou. C'est merveilleux de baiser une femme qui pète quand chaque coup de reins lui en fait sortir un. Je crois que je reconnaîtrais les pets de Nora en tous lieux. Je crois que je pourrais les distinguer dans une pièce pleine de femmes qui pètent. Ils ressemblent à un bruit de petite fille, et non aux pets humides et venteux dont j'imagine que les grasses épouses sont capables. Ils sont soudains, secs et sales comme ceux qu'une fillette insolente lâcherait la nuit pour rire dans le dortoir d'un pensionnat. Je souhaite que Nora ne cesse jamais de me péter à la face pour que je puisse connaître toujours leur odeur.
Tu dis que lorsque je reviendrai tu me suceras et tu veux que je lèche ton con, petite canaille dépravée. J'espère que tu me surprendras une fois tout habillé pendant mon sommeil, que tu te glisseras au-dessus de moi avec, dans tes yeux endormis, une lueur libertine, que tu déferas doucement, bouton après bouton, la braguette de mon pantalon, et que tu prendras délicatement la queue de ton amant, puis que tu la goberas dans ta bouche humide et la suceras avidement jusqu'à ce qu'elle devienne plus grosse et plus dure et que j'éjacule dans ta bouche. Une fois également je te surprendrai pendant que tu dormiras, je soulèverai tes jupes et je relèverai doucement tes dessous brûlants, puis je m'allongerai lentement à côté de toi et je commencerai à te lécher autour de ta motte en prenant mon temps. Tu commenceras à remuer et à t'agiter, puis je lècherai les lèvres de ta chatte mon amour. Tu commenceras à grogner et à grommeler, à soupirer et à péter de désir dans ton sommeil. Alors je lècherai de plus en plus vite comme un chien affamé jusqu'à ce que ton con soit une masse de bave et que ton corps se torde sauvagement.
Bonne nuit, ma petite Nora péteuse, mon sale petit oiseau baiseur ! Il y a un joli mot, mon amour, que tu as souligné pour me faire mieux m'astiquer. Ecris- moi encore sur ce sujet et sur toi, tendrement, et plus salement, plus salement. JIM

Auteur: Joyce James

Info: lettre du 8 décembre 1909 à Nora sa femme

[ sodomie ] [ obscénité ] [ érotisme ] [ sexe ]

 

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métaphysique

Les idées très développées de Bohm sur la globalité sont les plus étonnantes de toutes. Parce que tout dans le cosmos est fait du tissu holographique sans couture de l'ordre implicite, il pense qu'il est aussi insensé de considérer l'univers comme composé de "parties" que de considérer les différents geysers d'une fontaine comme séparés de l'eau dont ils jaillissent. Un électron n'est pas une "particule élémentaire". "C'est juste un nom donné à un certain aspect de l'holomouvement. Diviser la réalité en parties et ensuite les nommer est toujours arbitraire, une convention, parce que les particules subatomiques, et tout le reste de l'univers, ne sont pas plus séparés les uns des autres que les différents motifs d'un tapis ouvragé. C'est une suggestion profonde. Dans sa théorie générale de la relativité, Einstein stupéfia le monde en affirmant que l'espace et le temps ne sont pas des entités distinctes, mais sont liés de manière fluide et font partie d'un ensemble plus vaste qu'il a appelé le continuum espace-temps. Bohm pousse cette idée un pas de géant plus loin. Il affirme que tout dans l'univers fait partie d'un continuum. Malgré l'apparente séparation des choses au plan analytique, tout est une extension sans faille de tout le reste, et en fin de compte, même les ordres implicite et explicite se fondent l'un dans l'autre. Prenez un moment pour considérer ceci. Regardez votre main. Maintenant, regardez la lumière qui s'écoule de la lampe à côté de vous. Et regardez le chien qui se repose à vos pieds. Vous n'êtes pas simplement faits des mêmes choses. Vous êtes la même chose. Une seule chose. Ininterrompue. Une chose énorme qui a déployé ses innombrables bras et appendices dans tous les objets apparents, atomes, océans agités et étoiles scintillantes du cosmos. Bohm prévient que cela ne signifie pas que l'univers soit une masse géante indifférenciée. Les choses peuvent faire partie d'un tout indivisible tout en possédant leurs propres qualités spécifiques. Pour illustrer ce qu'il veut dire, il évoque les petits tourbillons qui se forment souvent dans une rivière. À première vue, ces tourbillons semblent être des choses distinctes et possèdent de nombreuses caractéristiques individuelles telles que la taille, la vitesse et la direction de rotation, etc. Mais un examen attentif révèle qu'il est impossible de déterminer où un tourbillon donné se termine et où la rivière commence. Ainsi, Bohm ne suggère pas que les différences entre les "choses" soient dénuées de sens. Il veut simplement que nous soyons constamment conscients que la division des divers aspects de l'holo-mouvement en "parties" est toujours une abstraction, manière de faire ressortir ces aspects dans notre perception via nos manières de voir ou façons de penser. Pour tenter de corriger cela, au lieu d'appeler les différents aspects de l'holo mouvement "choses", il préfère les nommer "sous-totalités relativement indépendantes". 

En effet, Bohm pense que notre tendance quasi universelle à fragmenter le monde et à ignorer l'interconnexion dynamique de toutes les choses est responsable d'un grand nombre de nos problèmes, non seulement en science mais aussi dans nos vies et notre société. Par exemple, nous croyons que nous pouvons extraire les parties précieuses de la terre sans affecter l'ensemble. Nous croyons qu'il est possible de traiter certaines parties de notre corps sans se préoccuper de l'ensemble. Nous pensons qu'il est possible de traiter divers problèmes de nos communautés, tels que la criminalité, la pauvreté et la toxicomanie, sans se préoccuper des problèmes de notre société dans son ensemble, et ainsi de suite. Dans ses écrits, Bohm soutient avec passion que notre façon actuelle de fragmenter le monde en parties non seulement ne fonctionne pas, mais pourrait même conduire à notre extinction.

Auteur: Talbot Michael Coleman

Info: The Holographic Universe. L'intégralité indivise de toutes les choses

[ source indiscriminée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

littérature prolétaire

tous ceux-là,

ventres mous des lettres

enseignant l’anglais à l’université

qui écrivent

de la poésie

sans jambes

sans tête

sans nombril



qui savent où postuler pour obtenir des

bourses

encore des bourses et

toujours plus de bourses

auxquels on doit toujours plus

de poésie

sans mains

sans cheveux

sans yeux

tous ceux-là,

ventres mous des lettres

ont trouvé une bonne planque

parvenant même à ce que des femmes

s’attachent à leurs âmes

d’andouilles



ceux-là,

font des voyages tous frais payés

dans les îles

en Europe

à Paris

le monde entier

dans le but

soit-disant

de rassembler

du matériau

(Mexico, ils s’y rendent juste à titre privé)



pendant que les prisons débordent

d’innocents égarés

pendant que les gros bras descendent

à la mine

pendant que les fils de pauvres

se font virer de boulots

ceux-là

ne se saliront ni les mains ni

leurs âmes

ceux-là,

ventres mous des lettres

intègrent des universités

se lisent leurs poèmes

entre eux

infligent leurs poèmes à

leurs étudiants



ceux-là

prétendent que la sagesse et

l’immortalité

contrôlent les rotatives



gras du bide

tandis qu’en prison se forment les rangs pour des moitiés de repas

pendant que 34 armoires à glace sont coincés dans une mine



ceux-là



embarquent sur un bateau pour une île de la mer du sud

afin d’assembler une anthologie

de petits poèmes

entre amis



et/ou



se pointent à des manifestations contre la guerre

sans même savoir

de quelle guerre

il s’agit



ventres mous des lettres

ils dressent une cartographie de notre

culture –

une division de zéro,

une multiplication de

grâce

dépourvue de sens



"Robert Hunkerford enseigne l’anglais à

S.U. Marié. 2 enfants, un chien.

il s’agit de son premier recueil de

vers. Il travaille actuellement à la

traduction des poèmes de

Vallejo. M. Hunkerford a été récompensé

l’année dernière par un prix Sol Stein."



ceux-là,

ventres mous des lettres

enseignant l’anglais à l’université

qui écrivent

de la poésie

sans cou

sans mains

sans couilles



voilà la manière, la méthode

et la raison pour laquelle les gens

ne comprennent pas

les rues

les vers

la guerre

ou

leurs mains sur la

table



notre culture se cache dans les rêves à dentelles de

nos classes d’anglais

dans les robes à dentelles de nos classes

d’anglais



Ce qu'il nous faut c'est

des cours de langue américaine

et des poètes sortis tout droit

des mines

des docks

des usines

des hôpitaux

des prisons

des bars

des bateaux

et des aciéries

des poètes américains,

déserteurs des armées

échappés des asiles de fous

déserteurs de femmes et de vies étouffantes ;

des poètes américains :

marchands de glace, commerciaux en cravate, distributeurs de journaux, manutentionnaires, chauffeurs-livreurs, maquereaux, liftiers, plombiers, dentistes, clowns, promeneurs de chevaux, meurtriers (on a entendu parler des victimes), barbiers, mécaniciens, garçons de café, groom, passeurs de drogue, boxeurs, barmen, des autres, des autres,

des autres



Tant que ceux-là n'arriveront pas

notre pays restera

mort en honteux.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Tempête pour les morts et les vivants", au diable vauvert, trad. Romain Monnery, 2019, "ventres mous des lettres"

[ entre-soi ] [ dévitalisation ] [ excès de confort ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

conte

Il y avait un roi. Le roi Mintolonfin. Dans un village nommé wêkê. Un vaste village prospère qui rendait les voisins jaloux, comme un chien amoureux. Le roi Mintolonfin avait une femme. Elle s’appelait Nan. Le roi l’aimait de tout son cœur. Comme un roi n’avait jamais aimé. Le roi aimait et chérissait sa femme Nan comme un œuf de perroquet. Il la chérissait d’autant plus qu’elle attendait un enfant. Un enfant pour garantir la descendance et assurer la pérennité de wêkê. Nan, la femme du roi Mintolonfin était enceinte et allait souvent ramasser du bois mort pour le feu. Dans le champ sis derrière la concession royale. Mais un jour, un jour où il n’y avait ni soleil ni lune, un jour où Nan était en train de chercher du bois mort pour le chauffage, elle s’entendit interpellée : femme, lorsque tu arriveras chez toi, chez toi où tu trouveras ton mari le roi, dis-lui ! Dis-lui, femme ! Dis-lui que dans trois mois, seize jours, je viendrai. Je viendrai mais la guerre viendra aussi. Une guerre comme on n’en a jamais vu à wêkê. Dis-lui, femme ! Dis-lui que la guerre viendra, qu’il sera décapité, et toi femme, tu seras faite captive. Et moi, je viendrai à la suite de tout cela. Femme, dis à ton mari le roi que pour éviter la guerre, il doit immoler sa vache de couleur blanche pour en faire de l’aumône.
Qui parlait ainsi ? s’enquit Gnilété, un des enfants de la classe.
Nan, la femme aimée du roi Mintolonfin, ne vit point la personne qui venait de parler ainsi. Elle regarda autour d’elle. Elle regarda et chercha encore. Personne. Elle était seule. Comme un cadavre dans sa tombe. Seule dans le champ. Seule à entendre ces paroles lugubres. Elle rentra alors chez elle. Précipitamment. Avec sur le cœur les paroles lugubres d’une voix invisible. Elles lui firent perdre le sommeil.
Pourquoi n’en parle-t-elle pas au roi, son mari ? Pourquoi ne lui en parle-t-elle pas, Tata ? raisonna un des parents présents. Nan pouvait-elle en parler à son mari, le roi Mintolonfin ? Et qu’allait-elle lui dire ? Qu’elle avait entendu une voix dire des âneries ?
Depuis quand une voix apostrophe-t-elle les gens à wêkê ? Et quelle voix ? Voyez-vous, mes chers enfants, poursuivit Tata, Nan avait peur d’être traitée de folle, de folle et d’oiseau de mauvais augure. Elle avait peur de tout cela qui pourrait déclencher l’ire du roi. Cela pouvait la conduire là où elle ne souhaitait pas… Alors, elle décida de se taire. Cette nuit là, la même voix l’apostropha de nouveau. Elle répéta les mêmes paroles. Mais toujours Nan, la femme du roi Mintolonfin, ne vit personne. Elle chercha partout. Sous le lit. Derrière la porte. Dans la douche. Personne. Personne cette nuit-là qui répétait les mêmes paroles lugubres. La même se reproduisit le lendemain matin. Cette fois-ci, la voix précisa : Mère, pourquoi cherches-tu ailleurs, celui qui te parle ? C’est moi qui te parle ! Moi qui suis dans ton ventre ! C’est moi qui te parle !
Nan ne pouvait plus contenir les sentiments qui l’animèrent aussitôt. La surprise et la panique. Comment un enfant peut-il parler depuis le ventre de sa mère ? Excédée, elle s’en fut voir son mari, le roi Mintolonfin, à qui elle raconta tout sur la voix invisible et sur l’enfant qui parle dans son ventre.
Mais le caractère insolite de l’information fit croire au roi Mintolonfin à une crise de grossesse qu’ont coutume de faire les femmes enceintes. Surtout lorsqu’elles sont très fatiguées. Cela fait longtemps que je t’interdis de te livrer à des activités qui peuvent t’éprouver, se contenta d’apprécier le roi au milieu d’un rire moqueur à peine voilé. Rentre chez toi, repose-toi et tu n’entendras plus cette voix. Ramollie, Nan retourna dans sa case. Elle retourna chez elle sans grande assurance de ne plus entendre la voix provenant de son ventre.

Auteur: Kakpo Mahougnon

Info: Les épouses de Fa

[ grossesse ] [ oracle ] [ supersitions ] [ dilemme ] [ sacrifice ] [ perdu ] [ famille royale ]

 

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dictature

Le prince que Paul semble avoir choisi pour le prototype de son règne et de ses actions est Frédéric-Guillaume, père du grand roi de Prusse. La même dureté, la même inflexibilité, la même austérité de moeurs, la même passion pour les soldats, se trouvent dans l'autocrate russe.
Près de son château de Pawlowsk, il avait une terrasse d'où il pouvait voir toutes les sentinelles, qu'il se plaisait, à poster partout où il y avait place pour une guérite. C'est sur cette terrasse couverte qu'il passait une partie de ses journées : l'oeil armé d'une lunette, il observait tout ce qui se passait autour de lui.
Souvent il envoyait un laquais à telle ou telle sentinelle lui ordonner de boutonner ou déboutonner un bouton de plus ou de moins, de porter l'arme plus haut, ou plus bas, de se promener plus ou moins de pas autour de sa guérite. Quelquefois il allait lui-même à un quart de lieue porter ces ordres importants, bâtonnait le soldat, ou lui mettait un rouble dans la poche, selon qu'il était content de lui.
Ce Pawlowsk était un village ouvert ; il y avait des gardes qui inscrivaient tous les allants et venants. Il fallait dire où l'on allait, d'où l'on venait et ce qu'on voulait. Chaque soir, on faisait une visite dans chaque maison pour s'informer s'il n'y avait point d'étrangers. On arrêtait tout homme qui avait un chapeau rond, ou qui menait un chien. Pawlowsk, qu'on aimait à fréquenter à cause de sa belle situation, devint bientôt désert; on se détournait pour n'y pas passer, et l'on fuyait Paul du plus loin qu'on l'aperçût; ce qui redoublait son dépit et ses soupçons.
Il faisait souvent poursuivre et interroger ceux qui cherchaient à l'éviter ainsi. Il fit mettre un jour tous les officiers de son bataillon aux arrêts, parce qu'ils l'avaient mal salué de l'esponton, en défilant après l'exercice, et les fit sortir et défiler devant lui pendant huit jours, les renvoyant chaque jour au corps de garde après cette cérémonie, jusqu'à ce qu'il se fût fait saluer à sa fantaisie.
Faisant un jour exercer son régiment de, cuirassiers, le cheval d'un officier s'abattit. Paul accourt furieux : "Relève-toi, misérable ! - Monseigneur, je ne le puis; j'ai la jambe cassée," Paul lui crache dessus, et se retire en jurant.
Passant une fois inopinément et furtivement devant l'un de ses corps de garde, l'officier, ne le connaissant point, ne fit pas sortir ses gens. Il revient sur ses pas, soufflète l'officier, le fait désarmer et mettre aux arrêts. Il allait un jour de Tsarskoé-Célo à Gatschina : le chemin passe au milieu d'une forêt marécageuse. Tout à coup, se rappelant quelque chose, Paul ordonne au cocher de retourner sur ses pas. - Le cocher : Dans l'instant, monseigneur : le chemin est ici trop étroit. - Paul : Comment, coquin; ne veux-tu pas tourner sur-le-champ? Le cocher, au lien de répondre, se hâte d'arriver en un lieu où la chose fût possible. Cependant Paul s'élance à la portière, appelle son écuyer, lui ordonne d'arrêter et de punir le cocher rebelle. L'écuyer l'assure qu'on va tourner dans le moment. Paul, écumant de rage, s'emporte contre l'écuyer : " Tu es un gueux comme lui, dit-il ; qu'il verse, qu'il me casse le cou; mais qu'il obéisse, et qu'il tourne, aussitôt que je le lui ordonne. " Pendant cet accès, le cocher trouva le moyen de tourner; mais Paul le fit rosser sur-le-champ.
Dans une promenade, son cheval broncha ; il ordonna à Markow, son écuyer, de le laisser mourir de faim. Le huitième jour, Markow fit le rapport qu'il avait expiré, et Paul dit : C'est bon! Depuis son avènement, l'un de ses chevaux broncha encore sous lui, dans une rue de Pétersbourg : il descendit aussitôt, fit tenir une espèce de conseil par ses écuyers, et le cheval fut condamné à recevoir cinquante coups de gaule. Paul les lui fit donner en présence de tout le peuple, et les compta lui-même, en disant : C'est pour avoir manqué à l'empereur.

Auteur: Guérard Edmond

Info: Dictionnaire des anecdotes, Mémoires secrets sur la Russie

[ folie ] [ caprices ] [ historique ] [ homme-animal ]

 

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dernières paroles

Homère, disparu au fond des âges, pour autant qu'il ait existé en tant qu’individu. Zoroastre, mort vénéré, mais sans avoir laissé de derniers mots. Les versions de la mort d'Emphédocle sont pléthoriques et légendaires, la plus épique racontant qu’il se serait alors jeté dans le cratère de l’Etna et que le volcan aurait rejeté sa sandale… qui était de bronze! Héraclite d’Ephèse aurait demandé qu’on enduise son corps de fumier. Ainsi, rendu méconnaissable, il aurait été dévoré vif par une meute de chiens! De Lao Tseu, on sait si peu de chose que son existence peut apparaître comme un mythe. Aristote disparut à 63 ans d'une maladie de l'estomac. Pythagore fut massacré par les Crotoniates, à moins qu’il n’ait vécu le reste de sa vie ailleurs, comme d’aucuns le prétendent. La légende raconte que Démocrite décida d’en finir et qu’il diminua progressivement sa ration de nourriture jusqu’à ne plus rien manger. Sans parler de Chrysippe mort de rire en voyant un âne manger des figues… Zeuxis idem, mort d'hilarité en peignant une vieille femme ridée. Nous n’avons rien trouvé sur la fin de Thucydide, d’Hérodote et de Xénophon. A notre connaissance, on ne sait pas non plus comment est mort Plutarque, Tacite encore moins. On dit que Li Taï Po, grand buveur, tomba à l’eau, ivre avant d’être mort. Dù Shàolíng serait décédé d’avoir trop mangé après être resté plusieurs jours à la diète. Maître Eckhart expira en 1328 sur la route d’Avignon où il allait défendre sa cause auprès du pape Jean XXII. Villon, à la suite de son bannissement, s’évanouit dans la nature dès janvier 1463. Spinoza et Leibniz trépassèrent dans l'indifférence de leur époque. Le cardinal de Retz, pris d'un malaise en 1679, meurt dix jours plus tard chez sa confidente, la duchesse de Lesdiguières. Alors qu’il soupait avec appétit, La Bruyère perdit tout d'un coup la parole et montra alors sa tête comme le siège de son mal. Saignée, émétique, lavement de tabac, rien n'y fit. La Fontaine aurait eu, juste avant d’expirer, des remords quand à ses pièces libertines (on réalisa à son décès, oh surprise!, qu'il portait un cilice.) Max Stirner fit le grand saut dans la solitude et le dénuement à Berlin. L'état civil nota laconiquement sur les registres officiels: "Ni mère, ni femme, ni enfants."  Carl Friedrich Gauss disparut pendant son sommeil, comme Théophile Gautier. Nietzsche sombra définitivement dans la démence le 3 janvier 1889. Dans une rue de Turin, mû par une impulsion subite, il s'effondra en larmes au cou d'un cheval qui avait dérapé sur le pavé. Il décédera onze ans plus tard. Zola fut retrouvé à l’état de cadavre, traîtreusement asphyxié par un feu de briquettes sans fumée. René Daumal, mourut à trente-six ans miné par la tuberculose. On vient de retrouver, au large de Marseille, l’avion d’Antoine de Saint-Exupéry, porté disparu depuis 1944 lors d'un vol au-dessus de la Méditerranée. Seize ans après cette disparition, Albert Camus était effacé par un accident d'automobile. Albert Einstein murmura quelques mots en allemand, mais on ne sait pas lesquels. Buster Keaton, mort d’un cancer du poumon, ne pouvait pas décemment laisser de dernière parole. Pierre Dac, homme timide et presque effacé, passera de vie à trépas dans la plus grande discrétion. René Goscinny aurait eu une crise cardiaque sur le vélo de son cardiologue. Glenn Gould disparut prématurément à cinquante ans des suites d'une congestion cérébrale. Tennessee Williams exhala son dernier soupir, délaissé, dans sa chambre d'hôtel new-yorkais. L’écrivain John Fante, aveugle en fin de vie en raison des complications entraînées par son diabète, mourut après avoir dicté son dernier livre à sa femme. Primo Levi se suicida sans dernier message, mais celui-ci nous était transmis depuis longtemps. Marguerite Yourcenar décéda d’une hémorragie cérébrale à l'hôpital de l’île du Mont-Désert où elle résidait depuis longtemps. Isaac Asimov disparaissait un 6 avril à 2 h du matin à cause d’une insuffisance rénale et de problèmes cardiaques. Cioran, le grand vindicatif, s’éteignit à petit feu, miné par la maladie d’Alzheimer, tout comme Alfred E. Van Vogt. En 1980, Alfred Hitchcock ne ressortit pas de son sommeil, Félix Leclerc non plus en 1988, de même que, quatorze ans plus tard, l’essayiste autrichien Ivan Illich…

Auteur: Mg

Info: Dictionnaire des dernières paroles, Favre Ed 2005. Préface

[ manquantes ]

 

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émasculés

Il y a 2 sortes d'eunuques, les uns déguisés en hommes, les autres en femmes. Les eunuques déguisés en femmes imitent celles-ci en tout : costume, parler, gestes, gentillesse, timidité, simplicité, douceur et modestie.
Les actes qui s'opèrent sur le jaghana ou partie médiane des femmes se font dans la bouche de ces eunuques : c'est ce qu'on appelle Aupahshtaka. Ces eunuques trouvent dans le congrès buccal un plaisir d'imagination, en même temps qu'un gagne-pain, et ils mènent la vie des courtisanes, surtout ceux qui sont déguisés en femmes.
Les eunuques déguisés en hommes tiennent leurs pratiques secrètes, et quand ils veulent exercer une profession, ils choisissent celle de masseur. Sous prétexte de vous masser, un eunuque de cette sorte embrasse et attire à lui les cuisses de son client, puis il lui touche les attaches des cuisses et le jaghana, ou les parties centrales du corps.
Si, alors, il trouve le Lingam en érection, il le presse de ses mains et le frotte pour le maintenir dans cet état. Si, après cela et connaissant son intention, le client ne dit pas à l'eunuque de continuer, celui-ci prend sur lui de le faire et commence le congrès. Si, au contraire, le client lui ordonne d'agir, il s'y refuse et ne consent enfin qu'avec difficulté.
Suit alors une série de 8 opérations pratiquées l'une après l'autre par l'eunuque, savoir :
Cette pratique paraît avoir été usitée très anciennement dans certaines parties de l'Inde. Le Shushnata, un ouvrage de médecine qui remonte à 2.000 ans, décrit, au nombre des maladies dont il traite, la blessure faite au Lingam par les dents. On trouve des traces de cette pratique jusque dans le VIIe siècle.
Il existe, en effet, des scènes d'Aupahshtaka dans les sculptures de plusieurs temples de Shaiva à Bhuvaneshwara, près de Kattak, dans l'Orissa, qui ont été construits vers cette époque. De telles sculptures sur de tels édifices donnent à penser que cette pratique était alors très populaire dans certaines régions. Il ne paraît pas qu'elle soit aussi en faveur aujourd'hui dans l'Hindoustan : elle a peut-être cédé la place à la sodomie, introduite depuis la période mahométane.
1. Congrès nominal
Lorsque, tenant le Lingam de l'homme avec sa main, et le plaçant entre ses lèvres, l'eunuque le frôle de sa bouche, cela s'appelle congrès nominal.
2. Mordillage des côtés
Lorsque, couvrant l'extrémité du Lingam avec ses doigts rassemblés en forme de bouton de fleur, l'eunuque en presse les côtés avec ses lèvres, en se servant aussi des dents, cela s'appelle Mordillage des côtés.
3. Pression extérieure
Lorsque, sollicité de continuer, l'eunuque presse le bout du Lingam avec ses lèvres serrées et l'embrasse comme s'il voulait le tirer, cela s'appelle pression extérieure.
4. Pression intérieure
Lorsque, sur une nouvelle invitation de poursuivre, il introduit le Lingam plus avant dans sa bouche, le presse avec ses lèvres et ensuite le fait sortir, cela s'appelle pression intérieure.
5. Baiser
Lorsque, tenant le Lingam dans sa main, l'eunuque l'embrasse comme s'il faisait la lèvre inférieure, cela s'appelle baiser.
6. Polissage
Lorsque, après l'avoir baisé, il le caresse partout avec sa langue, et particulièrement sur l'extrémité, cela s'appelle polissage.
7. Succion de la mangue
Lorsque, continuant de la sorte, il en introduit la moitié dans sa bouche, l'embrasse et le suce avec force, cela s'appelle succion de la mangue.
8. Absorption
Et enfin, lorsque, du consentement de l'homme, l'eunuque introduit le Lingam tout entier dans sa bouche et le presse jusqu'à la racine comme s'il allait l'avaler, cela s'appelle absorption.
Chacune de ces opérations terminées, l'eunuque exprime son désir d'en rester là. Malgré la première, le client veut la seconde, puis la troisième, et ainsi de suite.
On peut aussi, pendant cette espèce de congrès, frapper, égratigner, etc.
L'Auparishtaka est également pratiqué par des femmes dissolues et libertines, et par des servantes non mariées, qui vivent de la profession de masseuse.
Les Acharyas (anciens et vénérables auteurs) sont d'avis que cet Auparishtaka est l'affaire d'un chien et non celle d'un homme, parce que c'est une pratique basse et prohibée par la Sainte Écriture, et parce que l'homme lui-même souffre en mettant son Lingam en contact avec les bouches des eunuques et des femmes. (...)

Auteur: Kamasutra

Info: Chapitre IX, De l'auparishtakai ou congrès buccal

[ femmes-hommes ] [ homosexualité ]

 

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vitupération

ET ces pauvres demeurés humains, singes savants, posés là par "Dieu c'est qui ?"... pour nommer les choses... bla bla... les définir par de petits murs de lettres. Et ça, comment s'appelle hein ? Comment ?... Une TRUELLE... ah bon ?! vachement intéressant. Perso je l'aurai définie comme une petite pelle manuelle plate... Et le chaud, vous savez, cette sensation ?... mais oui, ce qui est chaud, comme le soleil... Vous dites comment ? CA CHAUFFE ? C'est comme ça qu'on le formule ?... Et le froid, ça FROIDE alors?... Non, ça froide pas ? Ah bon, ça brûle... intéressante non logique... Comme tout pouvait tourner en rond... tous ces débiles, abusés par l'ordre, les conventions, tout ce chenit... destinés à l'origine à établir une saine communication entre les être, communication vite métamorphosée en tromperies ressassées, quasi pédagogiques de faits, décors de cartons pates maintenant solidement fixés sur leurs socles de corail... Accumulation perverse, toujours plus solides, installées tous azimuts... médiatiques, politiques... militaires... professionnelles, sociétales... Le faux partout, des masques "sur et sous" les apparences... Et tous menés par leurs petits intérêt, le pognon, Mammon, niark niark, ravi lui... mort de rire le Mammon... Jamais le dernier pour les rassurer, ces crétins... (...) Il voyait défiler ces gamins et il allait devoir leur enseigner un truc... quelque chose... Mais quoi? Aaah, de la musique. Ach so, vont ânonner quoi alors ? Le solfège ? ce truc qui pue la mort des bourgeois séculaires... ou carrément recopier de ces vieilleries classiques qui réconfortent à peine les vieux et les installés, ceux qu'ont plus envie de se faire bousculer, les morts tièdes du convenu agréé par les habitudes... Par la paresse et les convenances qui pensent pour vous. Non créativité véritable, mort, abrutissement, hébétude du surtravail et du stress qui, une fois abandonnés, ne laissent plus place qu'au vide mou, passés au papier de verre du médiatique fédérateur. Monstre repu non pensant, lancinament bourré jusqu'à la gueule par les gouttes incessantes du jus siroteux qui suinte des médias formatés... Tous, jusqu'à la dernière virgule.. Tous... Satiété.

- Bon, les enfants, aujourd'hui on s'en fout, voilà... le son c'est le son... vouloir le mettre sur papier c'est une arnaque, ça veut rien dire... écoutez un peu cette même mélodie jouée par machin avec sa guitare saxophone, ou machine avec sa voix... Eh oui, vous entendez la même phrase musicale, écrite ici... Etonnant, non ?... Et si ces deux mélodies s'étaient ressemblées c'eut été de la tromperie les gars, parfaitement... - Quoi ? A cause des timbres différents... mais j'espère bien petits connards, et alors ? C'est parce qu'on a mis des mots sur les sensations qu'on se portes mieux ?... Pauvres naïfs, continuateurs de l'ennui du monde, robots inorganiques, sans vraie fiente dedans... Allez plutôt mourir, tristes sopalins jamais utilisés, inutiles... Crottes propres. Et cette saleté d'âge, qui vient vous brouiller tout, couches et couches superposées, tant d'expériences contradictoires, vérités contredites, sagesses éphémères... Inversées folies, dictons à trois coups... Langages verrouilleurs de l'esprit... Qu'est alors devenue la force vive qui nous animait ? Qui, en dépit des emmerdes accumulées, nous faisait aller de l'avant... Cette force qui nous permettait de faire et d'observer tout en même temps... Tels d'impériaux brises glaces dans les banquises urbaines, heures de pointes... femmes et des hommes,... C'est quand même ahurissant, cette réalité qui ne vous montre qu'une infime partie du bouillonnement qui tressaute dans ses intérieurs... petits être diables-lumières, tous différents dans leurs similitudes, chacun engoncé dans sa monade... Sa monade dans la grande monade des hommes. la nôtre, ouais, ouais... T'as déjà communiqué avec une autre monade ?... A part celle de ton chien... MAis non, laisse tomber, y'a que la notre... monade si terne, blabaltant ad infinitum avec elle-même... Il est où le gnière qui communique avec les dauphins, les fourmis, les bougainvilliers... graviers... Hein ? Réponse, rien, nada... Personne... Personne, tu m'entends... Des singes malins qui ne se commettent qu'entre eux, sans réels soucis des autres espèces, essences, races, systèmes... L'homme, moi l'homme... om OME... heaume... home... Aume... Mon cul !! Que sais-je ?.... Moi qui ne fais pas de réserve pour l'avenir, préférant le détruire... Oui Monsieur, pas besoin... Pourquoi faire ?... La nature me donne tout... C'est du DU tout ça, ben voyons. Du DU pour moi ! Et ceux qui sont contre je les enfiente, surmerde, compisse... Doigts d'honneurs devant vos faces d'empaffés mous, juste capables de penser à vos petits frichtis... Salopes, SALOPES... Et ne me parlez pas, vous puez du bec... et de l'âme

Auteur: Mg

Info: 14 janv. 2013

[ écologie ] [ environnement ] [ colère pulsionnelle ]

 

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cladistique vs phénétique

L'évolution de la vie sur terre: aléatoire ou prévisible ?

L'évolution des êtres vivants met en jeu de nombreux phénomènes aléatoires tels que mutations, rencontres des ovules et spermatozoïdes, accidents météorologiques, etc... Notre monde vivant est-il donc juste une alternative parmi tant d'autres ? Dans une étude publiée dans la revue Interface Focus, Virginie Orgogozo à l'Institut Jacques Monod, revisite la question à la lumière des données actuelles. Elle montre qu'au cours de l'évolution de la vie sur terre, des événements se répètent et semblent prévisibles. Si on rembobinait le film de la vie sur terre et qu'on le relançait en changeant légèrement les conditions initiales, obtiendrait-on les mêmes formes vivantes qu'aujourd'hui ?

Le paléontologue américain Stephen Jay Gould s'était posé la question dans les années 90. Il avait répondu que des formes de vie tout-à-fait différentes seraient apparues car l'évolution dépend de nombreux phénomènes aléatoires non prévisibles (mutations, impact des comètes, etc.). Depuis quelques années, certains biologistes, tel que le paléontologue anglais Simon Conway Morris, remettent en doute la réponse de Stephen Jay Gould. Ils suggèrent que même si le monde ne serait probablement pas exactement pareil, par exemple vous ne seriez pas en train de lire ce texte en ce moment précis, il aurait malgré tout un air de "déjà-vu". Par exemple, les animaux qui nagent dans un milieu liquide auraient un corps en forme de poisson, et la vision de la lumière s'effectuerait grâce à des organes spécialisés que sont les yeux.

L'évolution de la vie est-elle une simple alternative parmi tant d'autres, comme le pensait Stephen Jay Gould, ou bien est-elle prévisible ?

Virginie Orgogozo examine les données actuelles de la génétique et de l'évolution expérimentale pour tenter de répondre à la question. Les données récentes de la biologie indiquent que l'évolution se répète à plusieurs niveaux.

- Premièrement, des traits de caractère semblables sont apparus indépendamment chez différentes espèces vivant dans les mêmes conditions (c'est l'évolution convergente). Par exemple, les poissons et les ichtyosaures, des reptiles disparus, ont évolué indépendamment vers un corps en forme de poisson.

- Deuxièmement, les mêmes traits de caractère et les mêmes mutations apparaissent souvent lors d'expériences d'évolution expérimentale dans lesquelles on laisse évoluer des êtres vivants dans un environnement choisi et que l'on répète cette même expérience plusieurs fois de façon indépendante.

- Troisièmement, l'évolution indépendante du même trait de caractère chez des espèces différentes est souvent causée par des mutations dans le même gène. Par exemple, l'adaptation à une nourriture riche en amidon s'est accompagnée de mutations dans la même famille de gènes chez l'homme et chez le chien. Toutes ces répétitions sont relativement inattendues: si l'évolution était extrêmement sensible aux conditions initiales, on ne devrait pas observer tant de répétitions. Virginie Orgogozo en conclut que l'évolution de la vie sur terre n'est peut-être pas aussi aléatoire que ce qu'on aurait pu croire, et qu'il est possible de faire des prédictions concernant l'évolution des êtres vivants. Ainsi, on peut prédire qu'un mammifère vivant en région polaire va évoluer avec un pelage blanc, ou qu'une plante Arabette des dames qui fleurit plus tôt a de grandes chances d'avoir une mutation dans le gène FRIGIDA.

Comment l'évolution peut-elle être prévisible alors qu'elle met en jeu de nombreux phénomènes aléatoires ?

Virginie Orgogozo l'explique par analogie avec un gaz parfait dans un récipient. Au niveau microscopique, on ne peut prédire ni la position, ni le poids, ni la vitesse des particules. Par contre, au niveau macroscopique, on peut prédire la pression ou la température de ce gaz. Ainsi, même si les mutations apparaissent de façon non prévisible au sein des êtres vivants, on peut prédire les mutations qui ont survécu pendant de longues échelles de temps dans les populations et qui sont responsables de changements évolutifs entre espèces ou entre populations.

Plutôt que de savoir si les formes vivantes seraient différentes des nôtres si on relançait le film de l'évolution, Virginie Orgogozo préfère se demander à quel point elles seraient semblables à celles de notre monde. Répondre à cette question nécessite alors d'examiner les problèmes suivants: comment imaginer d'autres mondes possibles alors que nous sommes limités par notre imagination ? Comment estimer la probabilité d'occurrence d'événements qui ne se sont passés qu'une seule fois au cours de notre évolution ? Peut-on trouver de nouveaux concepts généraux pour prédire l'évolution ? La biologie actuelle commence à apporter des éléments de réponse. Même si il est trop tôt pour s'avancer, l'évolution de la vie sur terre pourrait être en partie prévisible.

Auteur: Orgogozo Virginie

Info: Pour plus d'information voir: Replaying the tape of life in the twenty-first century

[ probabilités ] [ spéculation ]

 

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