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guillotine
Prise dans les deux mâchoires comme un étron dans un sphincter [...], la tête du condamné choit dans le vide [...]
Auteur:
Clair Jean
Années: 1940 - 20??
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: conservateur, essayiste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Dialogue avec les morts
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métaphore
]
[
peine capitale
]
goutte
Une seule larme, au coin d’un œil, se forme, elle n’arrive pas à rouler, elle cristallise dans l’air froid, devient toujours plus grosse, un second globe géant qui refuse de tourner avec la terre, qui s’en détache et choit dans l’espace infini.
Auteur:
Bachmann Ingeborg
Années: 1926 - 1973
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: F
Profession et précisions: écrivain et poétesse
Continent – Pays: Europe - Autriche
Info:
malina (1971, 288 p.)
[
tristesse
]
[
désespoir
]
[
métaphore
]
[
beauté fugace
]
vie communautaire
Plus l'agriculteur augmente l'échelle de son activité, plus son corps et son esprit se dissipent, plus il choit loin d'une vie spirituellement satisfaisante. Une vie d'agriculteur sur une petite ferme peut paraître primitive, mais en vivant une telle vie, il devient possible de contempler la Grande Voie. Je crois que si chacun sonde profondément ce qui l'entoure et le monde du quotidien dans lequel il vit, le plus noble des mondes lui sera révélé.
Auteur:
Fukuoka Masanobu
Années: 1914 - 2008
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: microbiologiste spécialisé dans les maladies des plantes
Continent – Pays: Asie - Japon
Info:
The One-Straw Revolution
[
sagesse
]
[
village
]
mythologie grecque
Que la fonction de cet être suprême en méchanceté qu’est le surmoi soit de déchaîner ce qui est enchaîné par le symbolique pour jouir de ce que devient le corps quand, cessant d’être symbolisé, d’être bien dit, il choit comme objet mal dit, maudit, est ce qui s’exprime à travers la malédiction d’Œdipe, qui voue les restes de son fils à rester sans sépulture dans le réel.
[...] avec elle [Antigone] s’interrompt la répétition funeste par laquelle Œdipe a repris à son compte la malédiction dont il a été victime : n’est-elle pas celle qui, ayant été témoin silencieux de la malédiction proférée par son père sur son frère, va être amenée à s’élever contre cette malédiction qui voue Polynice à mourir sans tombeau ? [...]
Dans une telle interprétation, le désir d’Antigone ne se comprend pas comme désir incestueux pour le frère mort, mais comme désir d’un sujet qui ne veut pas survivre à n’importe quel prix : son désir de mort ne signifie pas qu’elle désire "la" mort mais qu’elle désire, par sa mort, rendre transmissible que le prix qu’elle accorde au fait de redonner vie au symbolique qui a été mis à mort par son père outrepasse son désir de donner la vie à une descendance familiale. Voilà pourquoi, d’Œdipe à Antigone, il n’y a pas répétition mais dépassement par la fille de l’impasse du père, transmutation par laquelle cette pierre de rebut qu’est Œdipe est devenue pierre d’angle du désir d’Antigone pour le symbolique.
Auteur:
Didier-Weill Alain
Années: 1939 - 2018
Epoque – Courant religieux: Récent et libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: psychiatre, psychanalyste
Continent – Pays: Europe - France
Info:
"Les trois temps de la loi", éditions du Seuil, 1995, pages 101-102
[
psychanalyse
]
[
répétition-reprise
]
désolation
La neige tombe, indiscontinûment,
Comme une lente et longue et pauvre laine,
Parmi la morne et longue et pauvre plaine,
Froide d'amour, chaude de haine.
La neige tombe, infiniment,
Comme un moment -
Monotone - dans un moment ;
La neige choit, la neige tombe,
Monotone, sur les maisons
Et les granges et leurs cloisons ;
La neige tombe et tombe
Myriadaire, au cimetière, au creux des tombes.
Le tablier des mauvaises saisons,
Violemment, là-haut, est dénoué ;
Le tablier des maux est secoué
A coups de vent, sur les hameaux des horizons.
Le gel descend, au fond des os,
Et la misère, au fond des clos,
La neige et la misère, au fond des âmes ;
La neige lourde et diaphane,
Au fond des âtres froids et des âmes sans flamme,
Qui se fanent, dans les cabanes.
Aux carrefours des chemins tors,
Les villages sont seuls, comme la mort ;
Les grands arbres, cristallisés de gel,
Au long de leur cortège par la neige,
Entrecroisent leurs branchages de sel.
Les vieux moulins, où la mousse blanche s'agrège,
Apparaissent, comme des pièges,
Tout à coup droits, sur une butte ;
En bas, les toits et les auvents
Dans la bourrasque, à contre vent,
Depuis novembre, luttent ;
Tandis qu'infiniment la neige lourde et pleine
Choit, par la morne et longue et pauvre plaine.
Ainsi s’en va la neige au loin,
En chaque sente, en chaque coin,
Toujours la neige et son suaire, la neige pâle et inféconde,
En folles loques vagabondes,
Par à travers l’hiver illimité du monde.
Auteur:
Verhaeren Emile
Années: 1855 - 1916
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - Belgique
Info:
"La neige" dans les Villages Illusoires
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homme-univers
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paysage
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poème
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