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christianisme

La Bible était, pour Trudel, une véritable découverte. Elle avait suivi les écoles hitlériennes sans jamais sentir le besoin d'une religion. Maintenant encore, lorsqu'elle découvrait la vie du Christ dans l'Evangile selon saint Matthieu, l'expression de "Fils de Dieu" ne représentait rien pour elle. Elle l'avoua au pasteur, qui se contenta de sourire doucement, assurant que cela n'avait guère d'importance pour l'instant. Qu'elle se contentât de penser à la façon dont Jésus-Christ avait vécu sur la terre, en aimant jusqu'à ses ennemis. Elle pouvait considérer les miracles comme elle le voudrait ; au besoin, comme de beaux contes ; l'essentiel était de comprendre qu'un être avait mené ici-bas une vie telle que, presque deux mille ans après, sa trace était encore rayonnante, preuve éternelle de la supériorité de l'amour sur la haine.

Auteur: Fallada Hans

Info: Dans "Seul dans Berlin", traduit de l’allemand par A. Virelle et A. Vandevoorde, éditions Denoël, 2002, pages 487-488

[ croyance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophie

Si l’on veut saisir l’opération cartésienne, il faudra bien, sur un certain mode, méditer avec Descartes ; et, en méditant avec lui, cerner la réalité des objets de sa méditation, entrer autant que possible dans son regard. Et l’on rencontre ici la nécessité absolue de l’existence d’un Dieu infini – non pas seulement parfait, ni seulement "suprêmement parfait", summe perfectus, mais infini, y compris et d’abord dans sa puissance (dite en latin immensa).

Il ne saurait être question de soutenir qu’aux yeux mêmes de Descartes, ce Dieu infini […] soit une fiction. Sous ce rapport, l’imagination d’un athéisme cartésien – au sens moderne du mot, comme négation pure et simple de l’existence de Dieu – est sans objet. Sans Dieu, toute la métaphysique cartésienne le montre, il n’y a pas de science possible.

Auteur: Kambouchner Denis

Info: La question Descartes, éditions Gallimard, 2023, page 245

[ christianisme ] [ foi ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

anachorètes

Avec l'arrivée des chrétiens venus d'Orient, l'idéal du désert pénètre aussi en Occident, comme en témoigne à long terme la prégnance de la scène de saint Jérôme en ermite dans l'iconographie. Alors que Milan est la capitale de l'empire, les échanges avec l'Orient sont constants, et l'évêque Ambroise (397) soutient la fondation, hors des murailles de la ville, d'une "maison pleine de solitaires très vertueux" (Confessions, VIII). (...)
Au début du XIIe siècle encore, Guillaume de Champeaux, écolâtre de Notre-Dame de Paris, veut renoncer au monde. Il gagne avec quelques disciples, la rive gauche de la Seine, un peu en amont de la Cité, pour s'y établir dans la solitude : c'est l'origine de l'une des écoles -et des bibliothèques- les plus célèbres du Moyen Age et de l'Ancien Régime, Saint-Victor de Paris.

Auteur: Barbier Frédéric

Info: Histoire des bibliothèques: D'Alexandrie aux bibliothèques virtuelles

[ christianisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

refoulement

Une femme dont l'enfant meurt, et qui doit en soigner plusieurs autres, n'a pas le temps de songer à sa douleur. Le travail est un moyen plus efficace que l'alcool et la morphine de supporter les conditions adverses du milieu. Certains individus passent leur vie dans le rêve, dans l'espoir de la fortune, de la santé, du bonheur. Les illusions et l'espérance sont un moyen puissant d'adaptation. L'espérance engendre l'action. C'est avec raison que le christianisme la considère comme une grande vertu. Elle est un des facteurs les plus puissants de l'ajustement de l'individu à un milieu défavorable. Enfin, on s'adapte aussi par l'habitude. Les douleurs s'oublient plus vite que les joies. Mais l'inaction augmente toutes les souffrances de la vie. Le plus grand malheur que la civilisation scientifique a apporté aux hommes est l'oisiveté.

Auteur: Carrel Alexis

Info: Dans "L'homme, cet inconnu"

[ occupations ] [ fuite en avant ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

nourriture

Dans la Thora, il est dit expressément : "Vous mangerez le criquet pour son espèce, l'acridien pour son espèce, la sauterelle pour son espèce, la locuste pour son espèce. " (Lévitique 11-22). Dans la Bible : " Jean était vêtu d'une peau de chameau et mangeait des sauterelles et du miel sauvage " (évangile de Marc 1-6). Enfin dans le Coran : " Le Prophète a dit que Dieu a permis de manger sans les égorger deux sortes d'animaux : les poissons et les sauterelles. " Et plus loin : " Celui qui ne mange pas de mes criquets, de mes chameaux et de mes tortues n'est pas digne de moi dit le Prophète. " Il n'y a donc pas de tabous alimentaires autour des insectes dans ces trois religions. Au contraire, leur consommation est encouragée.

Auteur: Legeard Sylvain

Info: Insectes comestibles

[ manger ] [ christianisme ] [ Islam ] [ judaïsme ]

 

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modernité

Qu'est-ce qui a pris la place essentielle que le mythe détenait dans les sociétés traditionnelles ? Car, certaines "participations" aux mythes et aux symboles collectifs survivent encore dans le monde moderne, mais elles sont loin de remplir le rôle central que le mythe joue dans les sociétés traditionnelles : en comparaison de celles-ci, le monde moderne semble dépourvu de mythes. On a même soutenu que les malaises et les crises des sociétés modernes s'expliquent justement par l'absence d'un mythe qui leur soit propre. Lorsque Jung intitulait un de ses livres 'L'Homme à la découverte de son âme', il sous-entendait que le monde moderne - en crise depuis sa rupture des profondeurs avec le christianisme - est en quête d'un nouveau mythe, qui seul lui permettra de retrouver une nouvelle source spirituelle et lui rendra les forces créatrices.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Mythes, rêves et mystères, 1957

[ vide ] [ chaos ] [ perte de sens ]

 
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Ajouté à la BD par Neshouma

style

Pour des raisons individuelles, ou bien par l’écrasement historique de l’autorité politique ou métaphysique qui est notre paternité sociale, cette dynamique de l’identification primaire au fondement de l’idéalisation peut être mise en difficulté : elle peut paraître privée de signification, illusoire et fausse. Seul perdure alors le sens du mécanisme plus profond représenté par la croix : celui de la césure, de la discontinuité, de la dépression.

Holbein s’est-il fait le peintre de ce christianisme décapé de son onde porteuse antidépressive qu’est l’identification à un au-delà gratifiant ? Il nous conduit en tout cas au bord ultime de la croyance, au seuil du non-sens. Seule la forme – l’art – redonne une sérénité à cette éclipse du pardon, l’amour et le salut se réfugiant dans la performance de l’œuvre. La rédemption serait simplement la rigueur d’une technique stricte.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, page 146

[ absurdité ] [ modernité ] [ modalité de suppléance ] [ peinture ] [ sublimation ]

 
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christianisme

Voilà une statistique qui compte : trois quarts des Américains croient que la Bible enseigne que "Dieu aide ceux qui s'aident eux-mêmes". Autrement dit, trois Américains sur quatre pensent que cette idée uber-américaine, notion au coeur de notre courant individualiste politique et culturel actuel, qui a en fait été prononcée par Benjamin Franklin, est issu de fait des Saintes Écritures. Le fait est : non seulement la sagesse de Franklin n'est pas biblique; mais elle est contre-biblique. Peu d'idées pourraient être plus éloignées du message de l'évangile, avec sa radicale sommation de l'amour du prochain. Sur ce point essentiel, la plupart des Américains - la majorité des chrétiens des Etats-Unis - se trompent tout simplement. Un peu comme si les trois quart des scientifiques Us pensaient que Newton a démontré que la gravitation fait voler les pommes.

Auteur: McKibben Bill

Info:

[ dévoyé ] [ consumérisme ] [ tromperie ]

 

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martyr

Ce n'est pas que les hommes s'aiment les uns les autres : c'est tout le contraire, et tous le monde est rempli de haines et de jalousies ; mais c'est que les plaisirs et les intérêts du monde font des liaisons et des commerces agréables. Mais les disciples de Jésus-Christ n'ont rien qui plaisent au monde. Le monde veut des flatteurs : on n'y vit que de complaisances mutuelles, en s'applaudissant l'un à l'autre. A quoi bon un chrétien ? Il est inutile : il n'entre ni dans nos plaisirs ni dans nos affaires, qui ne sont que fraudes ; sa vie simple et son innocence est une censure de la nôtre : il faut le faire mourir, puisqu'il ne fait que troubler nos joies. Chrétiens, innocents troupeaux, c'est ce qui vous fait la haine du monde !

Auteur: Bossuet Jacques Bénigne

Info:

[ idéalisme ] [ désintéressement ] [ christianisme des origines ]

 

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départage des religions

[...] le critère recèle la dénonciation et de la civilisation, et de la culture, qui ont trouvé leur expression suprême dans la dernière exposition-anniversaire de Paris, laquelle a montré tout ce qui était réalisé au nom de la division et de la haine. Le critère recèle également la dénonciation du socialisme qui – ce qui en a été montré le prouve – veut faire le bien de tous, autrement dit unir les vivants au nom du confort, en oubliant les morts ; il recèle enfin la dénonciation du pessimisme, qui veut anéantir (sincèrement ou hypocritement) non seulement tout ce qui a été présenté à ladite exposition, à savoir le luxe, mais jusqu’à l’être, c’est-à-dire unir les hommes au nom du "Rien" - ou, pour le formuler autrement, qui bafoue l’union et rejette l’œuvre, sans savoir ce qu’il fait.

Auteur: Fiodorov Nikolaï

Info: "Correspondance (1873-1903), traduit du russe par Anne Coldefy-Faucard, éditions des Syrtes, Genève, 2021, Lettre du 6 octobre 1890 à Nikolaï Pavlovitch Peterson

[ nihilisme ] [ christianisme ] [ valeurs ]

 

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