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christianisme

DIEU sentit lui-même qu'il n'était pas capable de gagner le cœur des hommes libres et des esprits polis, alors il usa de ruse. Pour séduire les âmes, il imagina une fable qui, sans être aussi ingénieuse que les mythes dont nous avons orné l'esprit de nos disciples antiques, pouvait toucher les intelligences débiles qui, partout, se trouvent en foule épaisse.
Il proclama que les hommes, ayant tous commis un crime envers lui, un crime héréditaire, en porteraient la peine dans leur vie présente et dans leur vie future (car les mortels s'imaginent follement que leur existence se prolonge dans les enfers).
Et l'astucieux Yahwveh fit connaitre qu'il avait envoyé son propre fils sur la terre pour racheter de son sang la dette des hommes.
Il n'est pas croyable que la peine rachète la faute, il est moins croyable encore que l'innocent puisse payer pour le coupable. Les souffrances d'un innocent ne compensent rien et ne font ajouter un mal à un mal. ..Cependant,.. il se trouva de malheureux êtres pour adorer Iahveh et son fils expiateur, et pour annoncer leurs mystères comme une bonne nouvelle.

Auteur: France Anatole

Info: La révolte des Anges

[ réfutation ]

 

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extinction symbolique

L’obéissance à la Loi n’est pas "naturelle", spontanée, mais toujours-déjà médiatisée par le (refoulement du) désir de la transgresser. Obéir à la Loi ? Nous n’y obéissons que dans une stratégie désespérée visant à combattre le désir de la transgresser. Par conséquent, plus nous obéissons à la Loi avec zèle, plus nous témoignons du fait que, au fond de nos cœurs, nous ressentons la pression du désir de nous livrer au péché. Le sentiment de culpabilité, émanant du surmoi, est donc justifié : plus nous obéissons à la Loi, plus nous sommes coupables ; parce que cette obéissance, dans les faits, est une formation de défense contre le désir de pécher. Dans le Christianisme, le désir (l’intention) de pécher équivaut [...] à l’acte même : convoitez simplement la femme du prochain et vous voilà déjà en train de commettre l’adultère. [...] Cette dialectique surmoïque du désir transgressif engendrant la culpabilité n’est toutefois pas l’horizon dernier du Christianisme : comme saint Paul le dit clairement, la position chrétienne, dans toute sa radicalité, implique précisément la suspension du cercle vicieux de la Loi et du désir transgressif qui lui est attaché.

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Dans "Fragile absolu", éditions Flammarion, 2010, pages 205-206

[ tiers exclu ] [ oscillation impossible ] [ non jouissance ] [ faute structurellement abolie ]

 
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islam

La différence entre l'Orient et l'Occident, c'est la Turquie. Je ne sais pas si elle est le résultat de la soustraction, mais je suis sûr que la distance qui les sépare est grande comme elle. Nous, c'était là que nous vivions. Dans un pays où les politiciens, à la télévision, rappelaient tous les jours l'importance de la géopolitique. Au début, je ne savais pas comment comprendre. Cela voulait-il dire que notre pays était comme un bâtiment délabré devant lequel s'arrête en pleine nuit un autobus à l'intérieur ténébreux et aux phares éblouissants ? Qu'il est un immense pont de 1 565 kilomètres de long sur le Bosphore. Un pont géant infligé aux habitants de ce pays. Un vieux pont entre l'Orient aux pieds nus et l'Occident bien chaussé, sur lequel passe tout ce qui est illégal. Tout cela me chiffonnait. Et en particulier ces gens que l'on appelle les clandestins...Nous faisions tout notre possible pour qu'ils ne nous restent pas en travers du gosier. Nous avalions notre salive et nous expédions tout le contingent là où il voulait aller... Commerce d'une frontière à l'autre...D'un mur à l'autre...

Auteur: Günday Hakan

Info: Encore

[ christianisme ] [ transit ]

 

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pouvoir

Le grand Satan non mentionable au centre de notre culture est le monothéisme. D'un texte barbare de l'âge de bronze, connu sous le nom d'ancien testament, trois religions anti-humaines ont évolué : le judaïsme, le christianisme et l'Islam. Ce sont les religions d'un Dieu du ciel, littéralement patriarcales - Dieu étant le père omnipotent. Elles ont par conséquent aidé à détester les femmes depuis 2.000 ans, ceci dans tous les pays affligés par leur croyance, en bref Dieu, assisté par ses délégués terrestres mâles. Le Dieu du ciel est un dieu jaloux, évidemment. Il a donc besoin de l'obéissance totale de chacun, car il est en place non pour une seule tribu mais pour toute la création. Ceux qui le rejettent doivent donc être convertis ou tués pour leur propre bien. Finalement le totalitarisme est la seule sorte de politique qui peut vraiment servir les objectifs de ce Dieu céleste. N'importe quel mouvement à caractère libéral met en danger son autorité et celle de ses délégués sur terre. Un Dieu, un roi, un pape, un seul maître dans l'usine, un seul père-chef de famille à la maison.

Auteur: Vidal Gore

Info: Conférence de Lowell, Monotheism et son Discontents, Harvard university 20 avril 1992

[ divinité ] [ dictature ] [ femmes-hommes ]

 

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manifestation divine

Cette théologie de l’Incarnation mutation magique de l’être humain me paraît insoutenable. Théologie du "déjà accompli" sans tenir aucun compte du "pas encore" et que nous vivons sous la Promesse dont nous avons seulement des "arrhes"… […] Mais rien n’est encore réalisé, universellement. Nous ne sommes pas encore ressuscités, nous ne sommes pas encore saints et bienheureux, la réconciliation n’est pas visible, si elle est accomplie avec Dieu. L’homme n’est, en tant qu’homme et hors de la foi, ni assuré de son salut, ni pénétré de la vérité, ni libéré, ni juste dans ces entreprises. Autrement dit il n’y a pas le fameux coup de baguette magique car c’est exactement ce que représente la théologie triomphaliste que je combats […]. […] rien n’a changé, sinon la foi. Rien n’a changé ontologiquement, mais tout au niveau du sens, du signe, de l’évolution. Rien n’a changé du mal et du malheur de l’homme sinon en espérance et en vérité. Mais vérité cachée. […] La mutation produite est celle de l’entrée de la vérité de l’amour dans le monde qui l’a toujours exclu. Mais entrée aussi discrète que la parole de vérité.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, pages 129-131

[ christianisme ] [ quête spirituelle inachevée ]

 

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parallèle

Le christianisme au XVIe siècle, c’était l’air qu’on respirait bien davantage que des dogmes ; c’étaient des cérémonies, des traditions et des rites qui accompagnaient les individus de la naissance à la mort. Baptême, processions, messes de requiem, sacrement du mariage : toutes les journées, tous les actes de toutes les vies étaient […] saturées de religion. Les heures elles-mêmes, sonnées par les églises, parlaient chrétien. Aujourd’hui l’homme des villes, par ses fenêtres ouvertes, l’été, peut entendre s’égrener dans les appartements voisins la musique annonciatrice des informations, les jingles précédant la pub, les génériques ronflants ou primesautiers des émissions de l’après-midi ou celles du prime-time. Le fond de l’air parle média. La succession invariable des prières et des offices est remplacée par celle des jeux, des débats et des films. […] Les processions obligatoires contre la peste, la sécheresse ou les invasions de mulots ont leur équivalent dans les émissions sur le sida, la mucoviscidose, le trou de la couche d’ozone ou les inondations de Vaison-la-Romaine. On pourrait assez facilement montrer que le Spectacle imprègne la vie des hommes de façon à peu près aussi complète que le faisait la religion jadis.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le portatif", pages 21-22

[ paradigme ] [ scander ] [ conditionnement ] [ renaissance française ]

 

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gnose

[...] le christianisme est, quant à son essence sacrée, dans un rapport d’hétérogénéité à l’égard de tout ordre social dont il ne peut qu’accuser structurellement le caractère profane, et auquel, nécessairement, il se superpose. En d’autres termes, et à proprement parler, le christianisme est dépourvu d’exotérisme, même si, par la force des choses, il en revêt quelque peu l’apparence. C’est pourquoi il ne saurait y avoir non plus d’ésotérisme chrétien, au sens formel et technique de ce terme, c’est-à-dire de forme spirituelle constituée, embrassant l’intégralité de la révélation chrétienne et dans laquelle, exclusivement, cette révélation accéderait à sa compréhension et la plus élevée et la plus intérieure. Il ne saurait y en avoir et de fait, il n’en existe pas. Il existe, ou il a existé des ésotérismes chrétiens particuliers, propres à telle ou telle activité ou fonction sociales. Et encore, de telles organisations formellement ésotériques ont-elles vu le jour essentiellement au Moyen Âge, c’est-à-dire à une époque où précisément le christianisme a tenté d’organiser exotériquement la société en chrétienté. Mais même alors, il n’a pas existé quelque chose qui soit, pour le christianisme en général, ce qu’est le soufisme pour l’islam.

Auteur: Borella Jean

Info: "Esotérisme guénonien et mystère chrétien", éditions l’Age d’Homme, Lausanne, 1997, page 268

[ savoir secret ]

 

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paradoxe

La mort de Dieu – comme la mort du Père – ne conduit pas à la levée de l’interdit, donc à la jouissance, mais justement à la mise en place de la loi, la surveillance du surmoi et la culpabilité qui en découle. […] Au lieu d’offrir plus de jouissance, la mort de Dieu en ferme l’accès. Elle forme une barrière infranchissable. Cette mort n’autorise pas l’être humain à prendre la place du disparu ; elle marque plutôt une place pour toujours, et depuis toujours, impossible à occuper ; elle fonde une loi à laquelle chacun est soumis : Il n’y a pas de dieu que je puisse être. Certes, cette loi fait aussi l’objet d’un constant refus ; elle est contournée de bien des manières, avec cette idée que si Dieu est mort, la place qu’il occupait est disponible, et l’on peut y accéder. C’est pourquoi notre temps est certainement marqué, contrairement à ce que l’on pourrait penser, par la négation de la mort de Dieu afin de maintenir le projet d’une jouissance sans limite. Il est aussi caractérisé par la résurgence du Père de la horde, qui annule tout rapport à la loi et aux interdits fondamentaux.

Auteur: Causse Jean-Daniel

Info: Dans "Lacan et le christianisme", pages 26-27

[ dénégation ] [ illusion ] [ toute puissance ] [ responsabilité ]

 

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réflexivité

Que le Christ soit unique, ou qu’il ne constitue qu’une manifestation divine parmi d’autres, le message d’amour demeure ce qu’il est. La preuve en est qu’on le retrouve effectivement ailleurs, peut-être moins accentué, ou différemment, mais identique dans son essence : c’est en particulier le cas du judaïsme. On peut en dire autant d’autres aspects du message : toutes les religions enseignent que Dieu est un Père pour ses créatures et qu’il est Esprit. Aucune cependant n’enseigne que Dieu est Fils, donc que Dieu est le Père de Dieu. Bref, aucune n’enseigne le dogme de la Trinité. [...]

Nous sommes donc conduits à la constatation suivante : le message spécifique du Christ, le kérygme fondamental du christianisme dont tout le reste dépend, ce n’est pas la voie d’amour, comme le disent certains, ni celui de la paternité de Dieu sur ses créatures, ou celui de sa spiritualité ; non, le message irréductible du Christ, c’est le Christ lui-même, c’est-à-dire le fait même, historiquement unique, de l’incarnation du Verbe en Jésus. Ici, il y a identité du message et du messager. C’est l’unicité comme telle du fait de l’incarnation christique qui constitue le contenu de la révélation chrétienne, de la "bonne nouvelle".

Auteur: Borella Jean

Info: "Situation du catholicisme aujourd'hui", éditions L'Harmattan, Paris, 2023, pages 51-52

[ différence ] [ spécificité ]

 

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christianisme

L’opinion que l’attrition proprement dite [qui se réduit à la peur de l’enfer, sans que l’amour de Dieu y ait une place] serait suffisante, avec le sacrement de pénitence, pour que les péchés soient remis, a été fermement soutenue par Richelieu, pour des raisons qui semblent plus politiques que théologiques. Louis XIII souffrait d’un trouble psychologique qui se traduisait par une incapacité d’aimer et une propension à la crainte. Sa crainte de l’enfer était encore accrue par son incapacité de ressentir l’amour de Dieu nécessaire pour une vraie contrition. Richelieu le rassurait, tout en augmentant son ascendant sur lui, par l’affirmation que l’attrition seule suffisait avec le sacrement. Le P. Caussin, confesseur du roi, qui ne partageait pas cet avis, fut exilé à Quimper. Quant à Saint-Cyran, le véritable motif de son emprisonnement au château de Vincennes semble bien avoir été son opposition à la doctrine de l’attrition. Cette première persécution contre le directeur spirituel de Port-Royal est en réalité l’acte de naissance du jansénisme. Sans cette persécution, les adeptes du retour à l’augustinisme strict regroupés autour de Saint-Cyran et de l’Augustinus de Jansénius n’auraient sans doute jamais constitué un "parti" ; il n’y aurait pas eu de jansénisme.

Auteur: Le Guern Michel

Info: Notes aux " Provinciales " de Blaise Pascal, éditions Gallimard, 1987, page 358

[ origine ] [ salut ] [ désaccord ]

 

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