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autodestruction

Il est parfois plus facile de mourir que de vivre. Le suicide est toujours une tentative de vie et non de mort. Se tuer, c'est se libérer de ce qui empêche l'individu de vivre "normalement". Ce qui échappe toujours à l'entendement général, on dirait ! On croit que le suicidaire veut mourir et blesser son entourage implicitement, en libérant la place que lui-même n'a pas eue : une place neutre. Aujourd'hui, on camisole un suicidaire chimiquement, mais pas pour son bien. Pour sa famille et pour que le corps médical ne se retrouve pas avec un cadavre sur les bras. On en revient toujours à la même question. Et le patient ?

Auteur: Barron Jac

Info: Trilogie des Pulsions, tome 1, Les cicatrices

 

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couple

Un jour un de mes vieux copains de picole est revenu d'une beuverie de deux semaines avec une rose tatouée sur le bras. Autour de la fleur était écrit "nique les toutes et dors jusqu'à midi". Sa femme l'a fait enlever chirurgicalement, mais elle détestait encore plus la cicatrice. Chaque fois qu'il la touchait, il souriait. Quelques années plus tard, elle a tenté de faire disparaitre son rictus à l'aide d'une bouteille de vin mais n'a fait que lui arracher quelques dents, ce qui a rendu le rictus encore plus narquois. Ce que je ne comprends pas, en fait, c'est qu'ils sont toujours mariés. Il sourit toujours et elle déteste toujours ça.

Auteur: Crumley James

Info:

[ amour-haine ] [ poivrots ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

mûrir

Devenir femme, c'est affronter le couteau. C'est apprendre à supporter le tranchant de la lame et les blessures. Apprendre à saigner. Et malgré les cicatrices, faire en sorte de rester belle et d'avoir les genoux assez solides pour passer la serpillière dans la cuisine tous les samedis. Ou bien on se perd, on bien on se trouve. Ces vérités peuvent s'affronter à l'infini. Et qu'est-ce que l'infini, sinon un serment confus ? Un cercle brisé. Une portion de ciel fuchsia. Si l'on redescend sur terre, l'infini prend la forme d'une succession de collines verdoyantes. Un coin de campagne dans l'Ohio où tous les serpents dans les hautes herbes de la prairie savent comment les anges perdent leurs ailes.

Auteur: McDaniel Tiffany

Info: Betty, incipit

[ grandir ] [ horizon ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

rencontre

L'homme qui, debout dans l'ombre des hévéas, des pièces d'or dansant sur son corps nu, tenait sa fille dans ses bras, leva les yeux et croisa le regard d'Ammu. Des siècles entiers se télescopèrent pour se ramasser en cet instant unique, évanescent. L'Histoire, surprise, perdit pied. Fut rejetée comme une vieille peau de serpent. Les marques, les cicatrices, les blessures qu'avaient laissées les guerres anciennes et l'époque où certains devaient marcher à reculons s'effacèrent brusquement. Pour faire place à une aura, un tremblement palpable aussi visible que l'eau dans une rivière ou le soleil dans le ciel. Aussi sensible que la chaleur d'une journée d'été ou la brève saccade du poisson qui tire sur la ligne. Tellement patent que personne ne remarqua rien.

Auteur: Arundhati Roy

Info: Le Dieu des Petits Riens

[ oeil ] [ littérature ] [ absolu ]

 

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analyse

Le style célinien correspond à l'avènement cannibale de la société de masse. C'est l'âge des "fourmis" perdues dans la limaille. Céline est une fourmi, lui aussi, mais lucide, supérieure: il recueille le désastre qui vient dans "la cicatrice musiquée de sa langue".
Muray pense que cette société de masse n'a depuis fait qu'empirer: "hyperfestive", infantile, ultramoralisante, étrangère à la vie de l'individu et à toute littérature. Elle accomplit ainsi le cauchemar stylisé par Céline. Muray le râle, le tempête, le répète: nostalgique du temps des pamphlets, il force le muscle de l'invective. On n'est pas obligé de le suivre au bout de cette course en tunnel: dans son exagération il s'enivre de mots et ratiocine parfois, notamment contre rollers et trottinettes, dont il fait clairement les emblèmes de notre "univers distractionnaire"; mais son style dégage assez de plaisir dans la destruction pour que le lire réveille un mort.

Auteur: Lançon Philippe

Info: 2.5.2001

[ littérature ] [ France ]

 
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vêtement

Ensemble, on avait aimé, fait l'amour, pris des cuites, des gifles, appris la magie et porté le cercueil de Rustrelle. Parfois, on n'avait plus faim l'un de l'autre et il restait six mois dans la penderie. Jusqu'à ce que tout me paraisse fadasse. Sans lui sur le dos, je n'attirais que la compagnie des mous et des coeurs tièdes. Si je n'avais jamais souhaité le réparer, c'était pour ne rien oublier. Ses cicatrices étaient les mienne et qui sait, peut-être un peu aussi celles de Kurt Cobain. Adolescent, après l'explosion du groupe Nirvana, j'imaginais qu'il l'avait réellement porté. Ce qui finalement ne m'attira que des ennuis ; entre ceux qui tentaient de me dépouiller et les autres qui me présentaient comme le plus gros mytho de la terre... En décidant de lui faire peau neuve, contre mon gré, le Vieux avait senti que je devais tourner la page. Il avait eu du nez.

Auteur: Blondelot Cédric

Info: La fenêtre de Dieu

[ habit ]

 

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eau lustrale

La vie est une nouveauté perpétuelle, faite de perpétuels changements qui créent des sentiments nouveaux. Aujourd’hui n’est jamais semblable à hier et c’est cela la beauté de la vie. Pouvons-nous, vous et moi, aborder chaque problème en étant "neufs" ? Lorsque vous rentrerez chez vous, pourrez-vous rencontrer votre femme et vos enfants comme si c’était la première fois, répondre à la provocation de cette rencontre à la façon d’un être neuf ? Vous ne pourrez pas le faire si vous êtes encombré par des souvenirs d’hier. Pour comprendre un problème, un état de relation, il n’est pas suffisant de l’aborder avec l’esprit "ouvert", ce qui n’a pas de sens, il faut être débarrassé des cicatrices de la mémoire, ce qui veut dire qu’à chaque nouvelle provocation il faut clairement percevoir les réactions anciennes qu’elle ressuscite en nous. Lorsqu’on est conscient de ces souvenirs, on voit qu’ils se détachent de nous sans lutte et nous laissent, par conséquent, l’esprit frais.

Auteur: Krishnamurti Jiddu

Info: La première et dernière liberté, Stock, Paris, 1954, page 274

[ équanimité ] [ réaction non-conditionnée ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

intraduisible

Kingtsui/kingtsukoroï : mots japonais qui désignent l'art ancestral qui consiste à réparer une poterie cassée avec de l'or. Ainsi restauré l'objet prend toute sa valeur d'avoir été brisé. Orné de sa cicatrice il raconte son histoire et nous enseigne qu'un accident peut devenir le début de quelque chose de plus beau. Le kintsugi s’inscrit dans la pensée japonaise du wabi sabi (wabi : humilité face aux phénomènes naturels ; sabi : ce que l’on ressent face au travail du temps ou des hommes) invitant à reconnaître la beauté qui réside dans les choses simples, imparfaites et atypiques. En acceptant de s’ouvrir au wabi sabi, on va à contre-courant des modèles standardisés et artificiels modernes. Le wabi-sabi invite au contraire à la contemplation et au détachement par rapport à la perfection. Il souligne le caractère irréversible du temps qui passe et l’aspect éphémère de toute chose, et appelle à apprécier l’humble beauté des choses simples, patinées par les années et les épreuves.

Auteur: Santini Céline

Info: Kintsugi : L'art de la résilience

[ résilience ] [ artisanat ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mourir

[...] Il entend le claquement sourd de l'arbalète et se dit, en un éclair, qu'il doit s'écarter de la trajectoire du trait ; mais il sait qu'un carreau court plus vite qu'un homme. Et il sent que son âme laisse couler lentement une plainte amère tandis qu'il cherche dans sa mémoire un Dieu à qui confier son repentir. Et il découvre avec surprise qu'il ne se repent de rien, même si à dire vrai il n'est plus très clair qu'il y ait, en ce moment où la nuit tombe, un Dieu pour l'écouter. Alors il sent le coup. Il y en a eu d'autres auparavant, comme en témoignent ses cicatrices ; mais il sait que celui-ci n'en laissera pas. Il ne fait pas mal non plus ; à peine si l'âme semble s'échapper par la bouche. Alors tombe soudain la nuit irrémédiable et, avant de s'enfoncer en elle, il comprend que cette fois elle sera éternelle. Quand Roger d'Arras lance son cri, il n'est déjà plus capable d'entendre sa propre voix. [...]

Auteur: Pérez-Reverte Arturo

Info: Le tableau du Maître flamand

[ lenteur ] [ littérature ]

 

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aventure

"J'ai mis des années à comprendre que c'est avant tout moi-même que j'explore, à admettre au fil des expéditions que je dépendais totalement des autres et du temps passé sur le terrain. Trop souvent, je devais retourner au travail, à la famille, à des responsabilités bien avant d'avoir atteint mes objectifs. J'ai ainsi compris qu'il ne pouvait y avoir de demi-mesure, que cette recherche constituait l'âme de ma vie.
Ce qui fait peut-être de moi un explorateur, c'est la fatigue au point de tomber, les cicatrices et les blessures récoltées dans la jungle et finalement, le succès, les sites sur lesquels j'ai été le premier homme à poser le regard et les expériences ainsi générées. Et ce qui fait de ma vie un tout, c'est l'exploration des amitiés formées, des amours ressentis, des excentricités et des caractères exceptionnels de tous ceux qui m'entourent. Je conclus en citant Kafka : "La splendeur de la vie demeure pour toujours aux aguets, voilée mais pas hostile, ni pleine de reluctance ou sourde. Si tu sais l'appeler par le mot juste, par le bon nom, alors elle se révèle".

Auteur: Bowden Jim

Info:

[ plongée ] [ spéléo ] [ quête ]

 

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