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cadres visuels

J'ai cherché très longtemps les paysages, souvent plus longtemps que les acteurs. Pour moi les paysages ne sont pas un décor, mais un élément actif comme les acteurs, et ils portent autant d'émotion. Les paysages de "Faux Mouvements", ils ont tous en eux la possibilité d'être beaux, d'être merveilleux ; mais ils en ont seulement la possibilité, à cause de l'histoire, ces paysages sont horribles. Leur beauté est à deviner, ce qu'on voit est la brutalité de l'histoire, ce que l'histoire en a fait. Dans le paysage du Rhin, on voit très clairement comment ces paysages n'en sont même plus, à cause de l'histoire allemande et française.

Auteur: Wenders Wim

Info: Entretien publié dans "Jeune Cinéma", n.94, avril 1976

[ cinéma ] [ dégradation ] [ traces ] [ poids du passé ] [ potentialité ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

refus

M. Stephen. P. Jobs Apple Computers
1 Infinite Loop Cupertino, Californie

M. Jobs,
Je vais me répéter une fois de plus. Vous comprenez l'Anglais, n'est-ce pas ? Je ne vendrai pas mon âme ni pour Apple ni pour une autre entreprise. Je n'ai pas la moindre envie de "changer le monde" comme vous dites. Vous n'avez rien que je désire ou dont j'ai besoin. Vous êtes un vendeur d'ordinateur - alors que putain je suis JAMES BOND !
Je ne vois pas de plus sûr moyen de ruiner ma carrière que celui d'apparaître dans l'une de vos horribles publicités. Je vous prie de ne plus me contacter à l'avenir.
Je suis, etc., etc.

Auteur: Connery Sean

Info:

[ râteau ] [ cinéma ] [ informatique ]

 

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avis argumenté

Il faut savoir dire ce qui est bon et ce qui est mauvais. Il ne s'agit pas de dire le sentiment qu'on a éprouvé mais de faire la critique technique ou scientifique du film. Il n'y a eu que la Nouvelle Vague qui le disait. Qui disait : ce travelling est bon et voici pourquoi on le trouve bon par rapport à un autre qu'on trouve mauvais. Ou encore : ce dialogue est bon et on le trouve bon par comparaison avec tel dialogue qui est mauvais. Aujourd'hui, ça s'est complètement perdu. La notion d'auteur a pris une telle importance que lorsqu'on fait un film, même votre assistant ne vous dit pas ça.

Auteur: Godard Jean-Luc

Info: Propos recueillis dans "Libération", 4-5 septembre 1993 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p.238

[ compétence ] [ cinéma ] [ auto-satisfaction ] [ jugement ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

activité

Moi je ne sais pas ce que c’est que l’ennui, l’ennui j’en ai entendu parler, je sais qu’il y a des gens qui s’ennuient, mais moi ! Je ne sais pas ce que c’est que l’ennui, il y a toujours quelque chose à faire, je ne sais pas, on peut découper les pages d’un livre, on peut faire des mots croisés, on peut prendre des notes, il y a toujours quelque chose à faire, moi je voudrais que les journées aient 30 heures tu vois parce que je ne m’ennuie jamais, tu comprends ? Et puis même mieux, j’ai hâte d’être vieux tu vois, pour pouvoir me contenter de cinq heures de sommeil par nuit.

Auteur: Truffaut François

Info: Réplique d'Antoine Doinel à sa femme Christine dans "Domicile conjugal" (1970)

[ rapport au monde ] [ réplique ] [ cinéma ] [ oisiveté ]

 
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énumération

La scène du décollage de la fusée est tout à fait visionnaire et on croirait voir un lancement moderne. Lang y ajoute sa touche personnelle: " Quand j'ai tourné le décollage de la fusée, je me disais: si je compte un, deux trois, quatre, dix, cinquante, cent, le public ne sait pas quand le décollage aura lieu. Mais si je compte à rebours dix, neuf, huit, sept, six, cinq, quatre, trois, deux, un - cela devient très clair." Par cette simple mise en scène, Lang crée à la fois un dispositif dramatique autour du décollage, et le premier compte à rebours de l'histoire, dont le principe sera repris plus tard par les agences spatiales.

Auteur: Lehoucq Roland

Info: En route pour la Lune, à propos du film Frau im Mond de Fritz Lang, 1929

[ inversée ] [ historique ] [ cinéma ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

hiérarchie

Un jour, au déjeuner, Renoir me dit à l'oreille : "Regardez les figurants dans la salle !" Je m'empresse d'obéir. Rien de particulier pour le béotien que j'étais. Et là il éclate de rire: "Vous ne voyez rien? Regardez bien les figurants autrichiens, ils sont payés exactement le même prix, on leur a distribué au hasard des uniformes, aux uns d'officiers, aux autres des soldats: les officiers mangent avec les officiers et les soldats avec les soldats !" Et il ajoute, ravi: "Exactement ce que j'avais voulu montrer dans La Grande Illusion : Fresnay, officier français plus proche, malgré la guerre, de Stroheim, officier allemand, que de Gabin et Dalio, simples soldats français. Affinités de classe."

Auteur: Bedos Guy

Info: Plans rapprochés

[ mouton ] [ cinéma ]

 

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doute

Je sais que cela a l'air idiot. Mais quand, film après film, on vous a prié de vous arrêter, les blessures restent profondes : "Nous faudra-t-il voir encore des films d'Ingmar Bergman ! Si vous entrez dans la salle, bouchez-vous le nez !" Et, à propos de La Nuit des forains, quelqu'un écrivait : "Je refuse de procéder à l'examen oculaire des derniers vomissements de monsieur Bergman." Des phrases telles que celle-là, on les reçoit en pleine figure au cours des années où on est le plus sensible - avant d'être sûr de soi. Souvent, il m'arrivait de penser qu'ils avaient peut-être raison. Et j'éprouvais une profonde angoisse à l'idée que ce que j'étais en train de faire ne valait peut-être rien.

Auteur: Bergman Ingmar

Info: Entretien paru dans les "Cahiers du cinéma", n°203, août 1968 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 241

[ critique cinématographique ] [ citations ] [ dégoût ] [ oeuvre dénigrée ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

digestion

Et l’objectif de Twin Peaks, film et série, n’est rien d’autre que la sensibilisation du spectateur télévisuel à la possibilité d’une œuvre d’art initiatique. Sans cette sensibilisation préalable, l’œuvre elle-même est totalement incompréhensible et sa communication impossible. Sans cette sensibilisation, le spectateur ne peut pas même comprendre l’angoisse et l’urgence de ce que l’artiste tente de lui communiquer. Il reste passif devant la réalité de cette souffrance. Il la quitte comme le dilettante quitte une salle de cinéma où, après s’être goinfré d’images, il a commencé à s’ennuyer. Car il ne s’agit pas de voir. Il ne s’agit jamais seulement de voir. Il ne s’agit pas seulement de connaître non plus. Il s’agit de voir pour connaître. Et de connaître pour voir encore.

Auteur: Thiellement Pacôme

Info: Dans "Trois essais sur Twin Peaks", page 40

[ rencontre ] [ passivité-activité ] [ appropriation ] [ analyse ] [ cinéma ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

intonation

Au début du film, j'étais rondelette, jeune et jolie, et à la fin, vieille, maigre et décatie. Mizoguchi m'avait demandé de maigrir pendant le film et, pendant quatre mois, j'ai suivi un régime de famine. Une fois le dernier plan tourné, alors qu'il ne restait à faire que du doublage, je suis allée manger un énorme beefsteack puisqu'il n'y avait plus de prises de vue. Le lendemain, à l'enregistrement de la fameuse chanson de ce film, Mizoguchi s'est mis à crier : "Qu'est-ce que c'est que cette voix guillerette ? Ce n'est pas la bonne voix !" : il avait détecté mon beefsteack ! Alors, il m'a fait enregistrer dehors, en plein hiver, pendant cinq heures, la chanson : "Anju... Sushyo..." Pendant cinq heures ! Pour un beefsteack...

Auteur: Tanaka Kuniyo

Info: Entretien paru dans les "Cahiers du cinéma", n°158, août/septembre 1964 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 463

[ punition ] [ cinéma ] [ japonais ] [ anecdote d'actrice ] [ expression vocale ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

admiration

Vous êtes le contraire du robot, bien réglé, de l'ordinateur, de la structure métallique et du béton armé... 

On dirait même que vous vivez, que vous respirez comme un animal... vous êtes l'animal humain, l'animal que l'on oublie pour s'amouracher de la machine...

Vous êtes la vie, la vie qui bat, la vie que l'on oublie...

Vous avez la crinière du lion, le regard de l'aigle, le sourire du loup, la beauté farouche de la mer en furie et la laideur sauvage de la lave en fusion, rouge sang d'un cœur qui coule au flanc du sombre volcan...

Vous êtes un homme, peut-être comme ceux dont on parle encore mais dont on ne se souvient plus... de la légende... l'être humain.

Auteur: Anonyme

Info: lettre anonyme envoyé à Klaus Kinski en 1989 cité dans ses mémoires "j'ai besoin d'amour" (1990, 440 p.)

[ cinéma ] [ éloge ]

 

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