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création

Rien n'est original. Volez tout ce qui résonne avec l'inspiration ou alimente votre imagination. Dévorez les vieux films, les nouveaux films, la musique, les livres, les peintures, les photographies, les poèmes, les rêves, les conversations aléatoires, l'architecture, les ponts, les plaques de rue, les arbres, les nuages, les plans d'eau, la lumière et les ombres. Sélectionnez uniquement les choses à voler qui parlent directement à votre âme. Si vous procédez ainsi, votre travail (et vos larcins) seront authentiques. L'authenticité est inestimable ; l'originalité inexistante. Et ne prenez pas la peine de dissimuler vos emprunts - célébrez-les si vous en avez envie. Dans tous les cas, rappelez-vous toujours ce que Jean-Luc Godard a dit : "L'important n'est pas de savoir où on dérobe  les choses, mais où on les emmène."

Auteur: Jarmush Jim

Info: In MovieMaker Magazine #53, 22 janvier 2004

[ beaux-arts ] [ prédation ] [ cinéma ] [ émerveillements ] [ citation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

terreur

S'il y a bien une vérité concernant la danse macabre c'est la suivante : les romans, les films, les dramatiques télé et radio, et même les bandes dessinées, qui relèvent de l'horreur fonctionnent toujours sur deux niveaux. Le premier est celui du haut-le-cœur pur et simple (...) Mais il existe un autre niveau, beaucoup plus puissant, où l'horreur peut être comparée à une danse, une quête dynamique et cadencée. Et l'objet de cette quête c'est le lieu où vous-même, lecteur ou spectateur, vivez à votre niveau le plus primitif (...) L'oeuvre d'horreur est-elle une oeuvre d'art ? Lorsqu'elle fonctionne à ce second niveau, elle n'est jamais autre chose ; elle accède au statut d'oeuvre d'art tout simplement parce qu'elle est en quête de quelque chose qui transcende l'art, qui est antérieur à l'art.

Auteur: King Stephen

Info: Anatomie de l'horreur, tome 1

[ cinéma ] [ littérature ] [ beaux-arts ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

recyclage

- Très bien. Alors je vais vous dire aussi quelque chose que je n'ai jamais dit à un homme. Vous ressemblez au capitaine Nemo.
- De "Vingt mille lieues sous les mers" ?
Tiens ! pensai-je. Quel gestionnaire cultivé !
- Non, du film américain "La ligue des gentlemen extraordinaires". L'un des gentlemen extraordinaires vous ressemble. Un sous- marinier karatéka barbu en turban bleu.
- C'est un film tiré de Jules Verne ?
On m'apporta mon cocktail. Il était bien petit : un rien de six centilitres.
- Non, on a rassemblé tous les supermen du XIXe siècle : le capitaine Nemo, l'Homme Invisible, Dorian Gray, etc.
- Ah bon ? C'est original.
- Il n'y a rien d'original là-dedans. Une économie fondée sur la médiatisation engendre une culture qui préfère revendre des images créées par d'autres cultures plutôt que d'en créer de nouvelles.

Auteur: Pelevine Viktor

Info: Le livre sacré du loup-garou

[ cinéma ] [ beaux-arts ] [ stériles ] [ commerce ]

 

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pédagogie

On reproche souvent à mes films leur pessimisme et je pense qu'il y a certes assez de raisons d'être pessimiste, mais ce n'est pas ainsi que je vois mes films. Ils sont basés sur l'idée que ce n'est pas sur l'écran que la révolution doit arriver mais à l'extérieur, dans le monde. Quand je montre aux gens sur l'écran comme les choses vont mal, c'est pour les avertir que c'est certainement ainsi qu'elles vont aller s'ils ne changent pas leur vie. Si un personnage, dans un film qui a pourtant une fin pessimiste, révèle certains mécanismes assez clairement pour que les gens voient comment ils fonctionnent, alors le film n'a pas un effet pessimiste. Je n'essaie jamais de reproduire la réalité dans un film, mon intention est de mettre à jour des mécanismes de façon que les gens comprennent la nécessité de changer leur propre réalité.

Auteur: Fassbinder Rainer Werner

Info: Entretien paru dans "Positif", n°183-184, juillet-août 1976 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansenodia, p. 414

[ représentation ] [ cinéma ] [ éthique ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

comparaison

- Alors si tu permets, moi j'ai une autre idée.

- Dis voir ?

- Tu ponds un roman hermétique et désordonné, quelque chose que le boss ne pourra pas publier. Genre Ulysse de Joyce, un pavé de mille pages, sans intrigue et à peu près dépourvu de sujet.

- Dans Ulysse l'intrigue est claire et les sujets sont nets.

- Sincèrement, je ne l'ai pas lu. C'est quoi le sujet ?

- Les songes érotiques et désordonnés d'un type médiocre d'âge moyen.

- Ah comme dans Eyes Wide Shut ?

- Si tu veux, c'est ça. Le magistrat US qui avait condamné Ulysse pour obscénité avait tout compris lui (...)

- Super. Donc tu n'as qu'à écrire un truc dans ce genre. Et si c'est obscène, c'est encore mieux. Avec un peu de chance, ça mènera le boss en prison !

Auteur: Kim Young-Ha

Info: Deux personnes seules au monde

[ cinéma ] [ littérature ] [ résumé ] [ censure ] [ fantasmes ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dissidents de salon

Les cinéastes ne brûlent pas ce dont ils se servent. Quand leurs films font de la critique sociale, celle-ci est toujours déjà écrite, mais ailleurs, et avant eux. Les matériaux dont ils usent, ceux de l’univers concret qui nous entoure, ils les laissent intacts après en avoir fait usage. Il leur paraît suffisant de s’être montrés socialement incorrects, ou sexuelle non conformes, ainsi que la voix du temps les y encourageait. Ce sont de bons garçons obéissants. Des scouts dociles et bien élevés, soucieux avant tout de la défense et de l’illustration de la nouvelle hygiène sociale qui préconise et même ordonne (mais ils ne le savent pas ou ne veulent pas le savoir) le dérèglement de tous les sens. De cette manière font-ils frétiller, par leurs audaces, les critiques de la bonne presse rebelle et à genoux, lesquels ont le plus haut intérêt, eux aussi, à ce qu’aucun rapport exact sur la situation de l’humanité actuelle ne soit plus jamais dressé.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 3", Les Belles Lettres, Paris, 2002, pages 321-322

[ politiquement incorrect ] [ approbation générale ] [ cinéma ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

littérature

Vous allez dire que je m'écarte du sujet, que je ferais mieux de ne pas faire de digression. Justement, cela me rappelle un truc à la Sorbonne. Il y avait Aragon qui faisait une conférence sur Pétrarque. J'ouvre une parenthèse. Aragon tout le monde le méprise, mais moi je l'aime, et je ferme la parenthèse. En Sorbonne, donc, Louis Aragon fait une conférence sur Pétrarque. Il commence par se lancer dans une éloge de Matisse. ça dure au moins trois quart d'heure, et finalement un étudiant lui crie du fond de la salle : "Au sujet !" Et Aragon, magnifique, fait simplement remarquer en terminant la phrase interrompue par l'étudiant que "toute l'originalité de Pétrarque consiste précisément dans l'art de la digression". Moi, c'est idem, je ne m'écarte pas de mon propos. Ou alors, c'est mon sujet profond. Exactement comme une auto que les inondations écartent de son trajet normal et forcent à rouler à travers champs pour gagner la grande route de Paris.

Auteur: Baecque Antoine de

Info: Godard

[ cinéma ] [ modèle ] [ digression ]

 

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audiovisuel

Ce n'est pas la pub qui a créé la grande révolution dans le montage, c'est la télévision. En montage publicitaire on ne peut pas attendre que le personnage ferme la porte, donc on brusque le raccord ; il n'y a pas de temps morts. Mais la vraie influence a été celle de la télé : si aux actualités ils avaient un exposé court de deux minutes à faire sur De Gaulle en Afrique, ou l'interview d'un ministre, on coupait carrément dans le type qui parle pour en mettre le maximum. L'image saute mais tous les spectateurs acceptent ça très bien. Ça anticipe exactement le célèbre interrogatoire à la maison de correction du petit Doinel dans Les Quatre Cent Coups de Truffaut et l'interview de Melville dans A bout de souffle de Godard. C'est de la pure télé. Les gens de cinéma ont été très marqués par cette technique du récit. Le film publicitaire faisait ça bien avant, mais ça n'avait pas eu d'impact.


Auteur: Colpi Henri

Info: Propos recueillis dans "Cinématographe", n°79, juin 1982 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p.500

[ antécédence ] [ accélération ] [ références cinématographiques ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

profits

Si je considère le problème sous l'angle de l'exploitant, je m'aperçois que je gagne beaucoup plus d'argent en projetant "Rabbi Jacob" dans une de mes salles, qu'en le distribuant ou en le produisant. Il me semble donc qu'il y a là un sérieux problème à régler et que, étant condamnés à une évolution rapide, nous devrions - producteurs, distributeurs et exploitants - nous réunir autour d'une table commune et voir ensemble comment nous pouvons redéfinir les rapports qui nous unissent.
Je ne connais pas une profession où le producteur accorde 50% au détaillant. Les pharmaciens n'ont pas plus de 33% et comme les libraires, ils sont obligés de constituer des stocks et de supporter les invendus. Ils n'ont pas non plus de recettes annexes réalisées grâce au produit principal. Je veux parler de la confiserie. Songez au nombre d'esquimaux, bonbons, rafraîchissements, etc., vendus grâce à "Rabbi Jacob". Ni le producteur, ni le distributeur ne touchent un centime de royalties parce que grâce à leur film l'entracte a bien marché.

Auteur: Beytout Gérard

Info: Entretien publié dans "Le film français", n.1524, 15 mars 1974 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 382-383

[ cinéma ] [ répartition ] [ gros sous ] [ gains périphériques ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

transcendance

Je crois que tout ce qui est dans un film est ce qu'on n'y a pas mis. Il faut arriver à mettre des choses sans les mettre, c'est-à-dire qu'il faut que tout ce qui est important n'y soit pas au départ et y soit à l'arrivée. Alors, ce que vous venez d'appeler mysticisme doit venir de ce que, moi, je sens dans une prison, c'est-à-dire, comme le second titre Le Vent souffle où il veut l'indique, ces courants extraordinaires, la présence de quelque chose ou de quelqu'un, appelez cela comme vous voudrez, qui fait qu'il y a une main qui dirige tout. Les prisonniers sont très sensibles à cette atmosphère curieuse, qui n'est d'ailleurs pas du tout une atmosphère dramatique : cela se passe à un niveau plus haut. Il n'y a pas de drame dans une prison : on entend fusiller les gens, mais on ne fait pas de grimaces pour cela : c'est normal, cela fait partie de la vie de la prison. Tout le drame est à l'intérieur.

Auteur: Bresson Robert

Info: Entretien paru dans les "Cahiers du cinéma", n°75, oct. 1957 (à propos de "Un condamné à mort s'est échappé") - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 752

[ cinéma ] [ paradoxe ] [ confinement ] [ pénitencier ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama