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existence

Si notre vie est moins qu’une journée

En l’éternel, si l’an qui fait le tour

Chasse nos jours sans espoir de retour,

Si périssable est toute chose née,



Que songes-tu, mon âme emprisonnée?

Pourquoi te plaît l’obscur de notre jour,

Si pour voler en un plus clair séjour,

Tu as au dos l’aile bien empannée?



Là, est le bien que tout esprit désire,

Là, le repos où tout le monde aspire,

Là, est l’amour, là, le plaisir encore.



Là, ô mon âme au plus haut ciel guidée!

Tu y pourras reconnaître l’Idée

De la beauté, qu’en ce monde j’adore.

Auteur: Du Bellay Joachim

Info: Si notre vie est moins qu’une journée

[ circadienne ] [ poème ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

cycle

Le soir vient. Une longue patience enveloppe les choses et le sang, plus sûrement que du lierre. C'est le bel instant suspendu au-dessus de l'abîme, c'est l'heure de notre mort qui revient ainsi, chaque soir, comme une feuille baignée d'argent qui se détache d'un arbre, très loin dans la forêt. Ce jour ne reviendra plus. Il était le premier et le dernier en son ordre. Un nouveau monde surgira demain des eaux planantes du sommeil, et tout l'effort de vivre, de voir et de sourire sera à reprendre. La lumière du matin heurtera les yeux. Il faudra à nouveau regagner son corps, aller vers ce qui, dès le réveil, s'approche de nous - femme, songe ou nuée - et dont nous ne savons rien sinon que cela s'avance.

Auteur: Bobin Christian

Info:

[ crépuscule circadien ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

début de cycle

Au premier tournant de la rue, Käthe ouvrait sa fenêtre et regardait la ville. Je saluais Käthe à chaque fois. Je ne lui avais encore jamais parlé, je n’avais rien à lui dire, je ne la saluais que parce qu’elle regardait par sa fenêtre et que le monde, d’aussi bonne heure le matin, n’était pas encore un monde de conventions, mais un monde simple, comme aux premiers jours de son enfance, quelques années après la Création, alors qu’il n’était peuplé que d’une vingtaine d’hommes dont les relations étaient faites d’amitié et de bonté. Plus tard, lorsque je revenais, il était déjà midi, le monde avait vieilli de milliers d’années, et je ne saluais plus personne, parce qu’il était inconvenant, dans un monde parvenu à un stade aussi avancé, de saluer une jeune fille à qui l’on n’avait jamais parlé.

Auteur: Roth Joseph

Info: Le marchand de corail, p.45

[ journée-vie ] [ circadienne existence ] [ jeunesse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écriture

mon ombre m’espionne à chaque pas

pour rendre son rapport à la Mort

mais moi je fais semblant

d’être calme et obéissant

je regarde les croix qui ne sont autres

qu’emplâtres sur la face de la Terre

et je dis : ça me va, Madame la Mort,

ça me va !



le Temps avale avide

les battements de mon coeur

il me laisse comme pourboire

quelques souvenirs

juste quelques petits souvenirs

et je dis : ça me va, Monsieur le Temps,

ça me va !



heureux et triste à la fois

car je suis encore

une dispersion de la lumière

dans une goutte de sang

je fais ma prière

et je dis : ça me va, Madame la Vie,

ça me va !



je fais semblant

d’être calme et obéissant

mais le soir

ayant l’air d’un rêveur

j’écris

et les mots s’alignent

comme des armées silencieuses

sur la feuille de papier

combattant la fatalité

Auteur: Caragea Ionut

Info: Armées silencieuses

[ poème circadien ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

routine journalière

Je commencerai par dire que c'est difficile de parler de ce que les Toscans boivent sans mentionner d'abord ce qu'ils mangent. Disons que la journée d'un Toscan se déroule de la manière suivante : quand il se lève, il prend un caffè ristretto con grappa, un petit café très serré sur lequel il fait le signe de la croix avec un jet de grappa, ce qui remplace la prière du matin. Du laid chaud, du pain ou un cornet à la confiture, voilà de quoi rompre le jeûne de la nuit. Vers neuf heures, au bout de trois heures de travail dans les champs, il boit un verre de vin rouge pour se donner du cœur à l'ouvrage, qu'il accompagne d'un sandwich à la mortadelle. Ensuite, un espresso. Vers midi, un apéritif léger, genre Campiri soda ou prosecco. A une heure, il s'attable avec un litre de rouge à portée de main et prend un bon déjeuner, le repas le plus long de la journée, mais pas forcément très lourd : des crostini, pour commencer, ou du salami, ou du melon, des figues, du fenouil braisé, ou des aubergines. Après, une soupe épaisse ou des haricots à la sauge. Puis un ragoût de lapin aux olives ou du veau ou aux artichauts, pommes de terre sautées, haricots verts à l'ail ou épinards. Pour finir, une grappina, en fait un grand verre de grappa qui fera office de digestif avant la sacro-sainte sieste.

Auteur: De Blasi Marlena

Info:

[ rythme circadien ] [ nourriture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel