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lâcher-prise

Qu'y a-t-il de mal à chercher l'agréable et se détourner du désagréable ? La rivière de la vie coule entre les rives de la souffrance et du plaisir. Il n'y a de problème que si le mental refuse de couler avec la vie et reste cloué aux rives. Ce que j'entends par couler avec la vie, c'est l'acceptation, laisser venir ce qui vient et laisser aller ce qui va. Ne désirez pas, n'ayez pas peur, observez le présent tel qu'il est et quand il arrive, car vous n'êtes pas ce qui arrive, mais celui à qui ça arrive. Et au fond, vous n'êtes même pas l'observateur. Vous êtes la potentialité ultime dont la conscience qui embrasse tout est la manifestation et l'expression.

Auteur: Nisargadatta Maharaj Sri

Info: Je suis, p. 19

[ prise de conscience ] [ réalisation du Soi ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

marginal

Dans ma chambre du sixième étage de la rue d'Eylau, je construis un univers familier. Je suis un vrai petit gothique. En hommage à Edgar Poe, j'ai un corbeau empaillé cloué au mur, et une tête de mort trône sur une étagère. Je découvre A rebours de Huysmans, un livre au titre prémonitoire, qui semble avoir été écrit pour moi. Dans ma chambre de bonne, je fais comme Des Esseintes, je peins les carapaces de mes tortues en or, sur lesquelles je colle de faux diamants. Le problème, c'est que les torturent respirent par la carapace, et meurent au bout de huit jours. J'ai mis un peu de temps à comprendre. Je ne vis pas dans le même monde que les autres.

Auteur: Druillet Philippe

Info: Delirium : Autoportrait

[ self-description ] [ auto-appréciation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

flemme

J'ai toujours ressenti une impression étrange en entendant ou en lisant des propos réprobateurs sur la paresse avérée de tel ou tel, membre du gouvernement ou simple parent. " La paresse est la mère de tous les vices " - c'est ainsi qu'on a stigmatisé, que l'humanité entière, toutes nations confondues, a stigmatisé cette activité particulière de l'homme. Cette accusation portée contre la paresse m'a toujours semblé injuste. Pourquoi le travail est-il à ce point exalté, porté sur le trône de la gloire et des louanges, quand la paresse est clouée au pilori, pourquoi les paresseux dans leur ensemble sont-ils couverts d'opprobre, marqué du sceau de l'infamie, du sceau de la mère paresse, quand le moindre travailleur est voué à la gloire.

Auteur: Malevitch Kazimir

Info: La Paresse comme vérité effective de l'homme

[ question ]

 

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religions

Au XVIIIe, le voyageur Allemand Kaempfer (qui visite le Japon) conclut "que le système tout entier des Dieux du Shinto est un tissu si ridicule de fables monstrueuses et inacceptables que ceux-là même dont l'affaire est de les étudier ont vergogne de révéler ces inepties à leurs propres sectateurs et encore bien plus aux bouddhistes ou aux membres de quelques autre religion". Et je vous devine bien près de lui donner raison.
Question d'habitude et de latitude. Après tout, un Homme-Dieu né d'une vierge dans une étable, réchauffée par un âne et un bœuf, et cloué sur deux poutres entre deux voleurs par la volonté d'un père miséricordieux... Mettez-vous à la place du premier japonais qui a entendu cette histoire pour nous si familière!

Auteur: Bouvier Nicolas

Info: Chronique japonaise, p 20

[ comparées ]

 

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guerre

C'est à cette époque que, en rentrant un jour de l'école, alors que je me trouvais à proximité de la gare, un bombardier m'est passé au-dessus de la tête, si bas que j'ai pu voir distinctement le pilote. Pris de court, les passants se sont arrêtés, le nez en l'air. Il y a eu un éclair et toutes les vitres du quartier ont volé en éclats. Puis une colonne de fumée est montée, des bâtiments étaient en flamme. Les gens couraient en rasant les murs. Moi, je suis resté cloué sur place, les yeux fixés sur la gare. Quelqu'un m'a crié : "Fiche le camp d'ici, vite ! Ils bombardent... si tu restes là, tu vas te faire tuer !" L'avion est revenu. C'était comme si on martelait le sol avec une gigantesque matraque. [...]

Auteur: Hwang Sok-Yong

Info: La route de Sampo

[ tonnerre ]

 

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lieu de naissance

Le mot "Nazaréen" signifie méprisé. Le petit village de Nazareth était niché dans un vallon, au pied des montagnes, à l’écart des grandes routes, hors d’atteinte des marchands de la Grèce, des légions de Rome et des séjours des sophistes. Les géographies anciennes ne le mentionnent même pas. Il portait bien son nom, car il était tout juste un "netzer", un rejeton qui pousse sur la souche d’un arbre. Quelques siècles plus tôt, Isaïe avait prédit qu’une "tige", un "rejeton", un "netzer" surgirait des racines de la nation. Il paraîtrait de peu d’importance, et beaucoup le mépriseraient, mais finalement il dominerait la terre. Le fait que le Christ ait choisi de résider dans un village méprisé préfigurait l’obscurité et l’ignominie qui L’affecteraient toujours, Lui et aussi Ses disciples. Le nom de "Nazareth" sera cloué au-dessus de Sa tête, sur le "signe de contradiction", comme une réfutation méprisante de ses prétentions à être le Roi des Juifs.

Auteur: Sheen Fulton

Info: Dans "La vie du Christ", trad. Abbé Giraud P.S.S., éditions Dominique Martin Morin, 2012, page 46

[ étymologie ] [ symbolisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

littérature

Elle est folle, se dit Pemberton, et il se rappela leur premier soir à Boston, le trajet à pied le long des rues pavées jusqu'à la demeure de Serena, le bruit creux de leurs pas. Il se rappela le moment où il était resté sur la marche la plus haute, la plus verglacée, pendant que Serena ouvrait la porte et entrait, allumant au passage la lumière dans la pièce de devant. Même après qu'elle se fut retournée en souriant, il avait hésité. Un trouble indistinct, presque viscéral, l'avait cloué là, sur le perron, dans le froid, du mauvais côté de la porte. Il se rappelait qu'il avait ôté ses gants, les fourrant dans la poche de son pardessus, qu'il avait brossé quelques traces de neige sur ses épaules et retardé son entrée d'encore quelques instants. Puis il était entré, avançant ainsi de quelques pas vers la pièce où il se trouvait maintenant, vers le moment qu'il vivait.

Auteur: Rash Ron

Info: Serena

[ rencontre ] [ femmes-hommes ]

 

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abstinence

Et mon âme s’élevait irrésistiblement, dans une spirale, vers le rose et le violet… Elle devenait aussi vaste que l’univers, aussi vaste qu’un trou noir ou que le passage du temps, tout en restant clouée à un point minuscule, à l’articulation du nom de l’Argentine. Il y avait autre chose en même temps, qui était et qui n’était pas mon âme : cette chaleur en hiver, ces ciels que ma personne parcourait en quête d’étoiles, cette présence du soleil… n’étaient-ils pas aussi une fable phallique venant s’installer dans ma vie ? Si, bien sûr, et pour être précis je dois en venir à quelques détails plus privés. Les mois qui suivirent ma séparation furent la saison la plus chaste de ma vie. J’étais si déprimé que je n’avais même pas envie de jouir seul. Mais la chasteté, comme tout le monde le sait, est en général une expérience phallique. Toutes les énergies qui auraient pu se perdre (il est vrai que cette perte est aussi une multiplication ; mais ce que personne ne considère, c’est que toute multiplication est lui donnant tel ou tel aspect.

Auteur: Aira César

Info: Les larmes

[ sexuelle ] [ dépression ] [ rupture ]

 

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ruines

Après un bref trajet, nous arrivâmes devant un grand portail métallique rouillé, flanqué, de part et d'autre, d'un réseau de fils barbelés, on aurait dit l'entrée d'un camp pénitentiaire soviétique dans un film américain. Ouvrir le barbelé et pénétrer dans la zone ne posait guère de problème. Nous nous enfonçâmes à l'intérieur, toujours plus profond, et je cessai peu à peu de chercher les indices de la catastrophe. Ce qui pouvait la rappeler, c'était, peut-être la luxuriance de l'herbe, des fleurs sauvages et des buissons, mais il était de même pour toute terre abandonnée par les hommes. Tout proliférait. Il n'y avait plus de prairies, plus de champs, plus de jardins, et les villages dans lesquels nous pénétrions étaient repris par la forêt, un peu plus chaque été. Un jour, ces villages auraient disparu, dont les maisons avaient été clouées à la hâte par leurs habitants avant de fuir, et qui sait si des gens n'allaient pas revenir. Les arbres et les vrilles, qui les avaient étreints depuis longtemps, les broyaient lentement. Sur les poteaux électriques faits de souches grossièrement taillés qui amenaient l'énergie produite par les réacteurs dans les villages, les lignes tombaient comme des branches.

Auteur: Büscher Wolfgang

Info: Berlin-Moscou, un voyage à pied, La zone contaminée de Tchernobyl, p 138

[ pollution ] [ atomique ]

 

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linguistique occidentale

L'enseignement central du christianisme, la doctrine de l'Incarnation et de la Passion, était incompatible avec le principe de la séparation des styles. Christ n'était pas venu en héros et en roi, mais en homme de la plus basse condition sociale ; ses premiers disciples furent des pêcheurs et des artisans, il partagea la vie du petit peuple ... et chacune de ses paroles et de ses actions avait été néanmoins empreinte de la plus grande dignité et plus chargée de sens que tout ce qui s'était jamais produit sur la terre ; le style dans lequel sa vie fut racontée était étranger ou peu s'en faut à la culture oratoire, à la rhétorique au sens antique du mot ; il relevait du sermo piscatorius*, et néanmoins c'était un style saisissant, d'un effet plus puissant que les traits les plus sublimes de la rhétorique tragique ; et la plus saisissante de ces narrations était celle de la Passion. Que le roi des rois eût été traité comme un vulgaire criminel, qu'il fût moqué, couvert de crachats, battu de verges et finalement cloué sur une croix, un tel récit anéantit, sitôt qu'il s'imposa à la conscience des hommes, l'esthétique de la séparation des styles.

Auteur: Auerbach Eric

Info: Mimésis : La Représentation de la réalité dans la littérature occidentale, pp. 82-83. *discours de pêcheur

[ religion ] [ historique ] [ pouvoir sémantique ] [ unification ] [ démocratisation ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste