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philosophie indienne

La voie que prêche le tantrisme est, du moins en apparence, une "voie facile". L’un des premiers traités tantriques bouddhistes, le Guhyasamâja Tantra, affirme péremptoirement que "personne ne réussit à obtenir la perfection moyennant des opérations difficiles et ennuyeuses ; mais que la perfection peut facilement être acquise moyennant la satisfaction de tous les désirs" […]. Le même texte précise que la luxure est permise (par exemple le fait de manger n’importe quelle viande, y compris la chair humaine : p. 26, etc.), que le tantrique peut tuer n’importe quel animal, qu’il peut mentir, voler, commettre l’adultère, etc. (p. 120). N’oublions pas que le Guhyasamâja Tantra a pour but d’obtenir rapidement la condition de Bouddha ! […] Tous les contraires sont illusoires, l’extrême mal coïncide avec l’extrême bien, la condition de Bouddha peut – entre les limites de cette mer des apparences – coïncider avec la suprême immoralité ; tout cela pour le bon motif que seul le Vide universel est, tout le reste étant dépourvu de réalités ontologique.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Dans "Techniques du yoga" pages 217-218

[ spiritualité hindoue ] [ principes ] [ conjonction des opposés ] [ coïncidence des contraires ]

 

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célébration

Et puis il y a dans les écoles de France, maintenant, le problème posé par les fêtes des Mères et des Pères. Quelles horreurs les enfants n'ont-ils pas à vivre, à l'occasion de ces fêtes !

Les enfants ont pour leur mère et pour leur père des sentiments intimes qui ne peuvent absolument pas coïncider avec les mièvreries qui leur sont dites en classe à ce sujet.

La "maman chérie", Dieu sait que ces mots-là, dans certaines familles, sont tout à fait hors de propos (parce que la mère est malade, dépressive, partie, a abandonné le foyer, est morte ... et que sais-je encore) : que font tous ces pauvres enfants avec ces fêtes des Mères qui ne font qu'enclaver le problème, alors qu'à cette occasion, justement, et en la préparant, ce pourrait être la fête de l'enfant lui-même, de son désir d'être né de l'union sexuelle de ses parents, qui a eu un sens, et qui en aura toujours un, le sens de son désir de vivre qui le relie à deux lignées à travers ceux qui l'ont conçu.

Auteur: Dolto Françoise

Info: "L'image inconsciente du corps", éditions du Seuil, 1983, page 181

[ critique ] [ violence uniformisante ] [ sentiment d'anormalité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

métaphysique

La philosophie hégélienne apparaît ainsi comme l’essence même de la pensée oraculaire : elle annonce dans le réel la manifestation d’un Réel autre dont on ne saurait douter, puisqu’il est déjà tout entier présent au niveau du réel immédiatement perçu. Et peu importe que, chez Hegel, ce réel et ce Réel ne soient qu’un ; tout au contraire : cette duplication rigoureuse n’en épouse que de plus près la structure oraculaire, dont la fin est de faire coïncider, en un événement unique, la surprise et la satisfaction de l’attente. […] Ainsi la structure hégélienne du réel se retrouve-t-elle en toutes lettres dans la structure du réel selon J. Lacan. Peu importe que chez Lacan le réel ne soit pas garanti, comme chez Hegel, par un autre réel, mais plutôt par un "signifiant" qui "n’est de par sa nature symbole que d’une absence" [Écrits, p25]. Ce qui compte est l’égale insuffisance du réel à rendre compte de lui-même, à assurer sa propre signification comme chez Lucrèce ; l’égal besoin de rechercher "ailleurs" - fût-ce en une "absence" plutôt qu’en un "au-delà" - la clef permettant de déchiffrer la réalité immédiate.

Auteur: Rosset Clément

Info: "Le réel et son double" in L'école du réel, page 49

[ psychanalyse ] [ idéalisme ]

 
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visionnaire

Les pièces de Shakespeare sont telles des planètes gravitant autour d'un astre qui serait notre présent, chacune d'elles, tour à tour, s'éloignant puis s'approchant de notre monde et de notre sensibilité. Si l'on veut suivre cette belle image, due à Peter Brook, le ciel shakespearien est, en cette fin d'année, particulièrement encombré. Entre autres pièces à l'affiche, le Festival d'automne propose deux Hamlet, l'un monté par le même Peter Brook, l'autre par l'allemand Peter Zadek qui a confié le rôle-titre à une femme. Quant aux Comédies de Shakespeare, elles viennent d'être rassemblées en deux volumes dans la collection Bouquins-Laffont, complétant ainsi une nouvelle édition bilingue intégrale qui fait autorité. Une conjonction si favorable ne nous met pas pour autant à l'abri des hypothèses farfelues et autres sornettes dont on affuble régulièrement Shakespeare. Après qu'on l'ait taxé d'être un prête-nom (pour Francis Bacon ou même Christopher Marlowe), homosexuel (en raison des ambiguïtés amoureuses qui transparaissent dans ses Sonnets), un astronome, un chef de guerre au service du Comte de Leicester, un espion même, il est suspecté aujourd'hui, par une équipe de chercheurs d'Afrique du Sud, d'avoir fumé du cannabis. Les visions suscitées par la drogue pourraient coïncider avec les sombres images et les puissants délires qui traversent son oeuvre. Fumette or not fumette ? Question bien futile qui n'ébranlera pas la mécanique céleste dont Shakespeare est le génial démiurge.

Auteur: Internet

Info: http://www.magazine-litteraire.com/dossiers/dos_393.htm

[ littérature ]

 

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généralisation

Parce que les théories psychanalytiques sont un composé de matériel observé et d’abstraction tirée de ce matériel, elles ont été qualifiées de non-scientifiques. Elles sont à la fois trop théoriques (elles sont trop la représentation d’une observation) pour être recevables en tant qu’observation et trop concrètes pour avoir la flexibilité qui permet à une abstraction de venir coïncider avec une réalisation. Par conséquent, une théorie qui serait largement applicable si elle était énoncée en termes suffisamment généraux est susceptible d’être condamnée parce que sa concrétude même empêche de reconnaître la réalisation qu’elle pourrait représenter. A l’inverse, lorsqu’il se trouve une telle réalisation, la théorie qui s’y applique peut s’en trouver faussée dans sa signification. Les théories psychanalytiques présentent donc un double défaut : d’une part, la description des données empiriques est insatisfaisante parce qu’il est manifeste qu’elle constitue davantage ce que le langage courant appelle une "théorie" de ce qui s’est passé qu’une simple relation des faits ; d’autre part, cette théorie de ce qui s’est passé ne répond pas aux critères qui s’appliquent à une théorie, lorsque l’on veut désigner par ce terme les systèmes utilisés dans une investigation scientifique rigoureuse. Il est donc nécessaire dans un premier temps, de formuler une abstraction capable de représenter la réalisation que les théories existantes entendent décrire. Je me propose de rechercher un mode d’abstraction tel que l’énoncé théorique conserve le minimum de particularisation.

Auteur: Bion Wilfred Ruprecht

Info: Éléments de la psychanalyse

[ classification ] [ singularité ] [ indexation ] [ langage ] [ mathématiques ] [ limitation ]

 

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réflexion

Le premier caractère d'une idée générale qui résulte est qu'il s'agit d'un sentiment vivant. Un continuum de ce sentiment, d'une durée infinitésimale, mais qui embrasse d'innombrables parties, et aussi, quoique infinitésimal et illimité, est immédiatement présent. De plus, en l'absence de limites, une vague possibilité supérieure à ce qui est présent se fait directement sentir.

Deuxièmement, en présence de cette continuité de sentiment, les maximes nominalistes semblent futiles. Il ne fait aucun doute qu'une idée en affecte une autre, puisqu'on peut directement percevoir l'une qui se modifie en se transformant en l'autre. Il ne peut pas non plus y avoir de difficulté à ce qu'une idée ressemble à une autre, quand on peut passer du champ de qualité de l'une vers l'autre et revenir au point que l'on avait repéré.

Troisièmement, considérez l'insistance d'une idée. L'insistance d'une idée passée par rapport au présent est quantité moindre, plus cette idée passée est éloignée, et monte à l'infini alors que l'idée passée est amenée à coïncider avec le présent.

Ici, nous devons procéder à une de ces applications inductives de la loi de la continuité qui ont produit de si grands résultats dans toutes les sciences positives. Nous devons étendre la loi de l'insistance au futur. En clair, l'insistance d'une idée future par rapport au présent est une quantité affectée du signe moins ; car c'est le présent qui affecte le futur, s'il a un effet, pas le futur qui affecte le présent.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: The Law of Mind (1892) First published in The Monist Vol. II, No. 4 (July 1892),

[ inspiration ] [ persévérance ] [ itération ] [ réfléchir ] [ causalité ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

émoi impersonnel

Ne pas être "émotionnel" : cela semble être, de nos jours, la condition même de l' "objectivité", alors qu'en réalité celle-ci est indépendante de la présence, ou de l'absence, d'un élément sentimental. Sans doute, le mot "émotionnel" a le droit d'être péjoratif quand l'émotion détermine la pensée, ou la crée en quelque sorte ; donc, quand elle en est la cause ; non la conséquence ; par contre, ce même mot doit avoir un sens neutre quand l'émotion ne fait qu'accompagner, ou souligner, une pensée juste ; c'est-à-dire, quand elle est la conséquence de la pensée et non la cause. Il est vrai qu'une opinion purement passionnelle peut coïncider accidentellement avec la réalité, mais ceci ne saurait infirmer le distinguo que nous venons d'établir.
L'élément émotionnel qui se combine, en la soulignant "moralement", avec une pensée juste, est loin d'être un simple luxe ; sans quoi la "sainte colère" serait une expression vide de sens, et le Christ aurait eu tort de se fâcher. C'est dire qu'il est des choses qui peuvent et même doivent susciter dans l'âme sensible - puisqu'elle existe - l'indignation et le mépris, comme il y a - a priori - des choses qui suscitent tout naturellement soit le respect, soit l'admiration ou la vénération ; nous disons a priori, car on vénère le sacré avant de mépriser son contraire. On aime le bien avant de haïr le mal, et cette seconde attitude n'aurait même aucun sens sans la première.

Auteur: Schuon Frithjof

Info: Résumé de Métaphysique Intégrale, Le courrier du livre, p.95

[ nuances ] [ adéquation ]

 
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philosophie antique

Toute la philosophie de Plotin est organisée autour de l’idée d’un voyage orienté par la recherche de la chambre centrale du labyrinthe. L’âme, qui a perdu ses ailes, est descendue dans un corps où elle a été emprisonnée, elle est ainsi enfermée dans un tombeau et dans une caverne. Là, elle connaît que l’ "exil", le "voyage errant", la faute qui la sépare de Dieu. Esclave du temps, l’âme s’égare dans la pluralité, se disperse dans toutes les directions, se perd dans le successif, le changement et l’agitation. Un tel voyage la précipite dans le divers et dans le mal.

Il faut donc qu’elle accomplisse le voyage inverse afin de se délivrer de tous les liens qui l’enchaînent au corps. Pour cela, elle doit remonter jusqu’au principe intérieur à elle-même et suivre la voie montant de la contemplation jusqu’à la cause du Bien d’où tout est issu. Aussi Plotin oppose-t-il nettement un ici dont il faut s’évader à un là-bas où l’être fera coïncider son propre centre avec le centre universel et où il "verra". [...]

Plotin part donc de la conscience de soi, éveille dans l’âme oublieuse le sentiment de son origine et fait du retour à soi le début d’une remontée au principe même du moi. Ce voyage initiatique est une ascension débouchant sur une Gnose. C’est pourquoi, au délire d’expansion est opposé un mouvement de recueillement, de régression et de concentration : il faut refluer vers la source et revenir au foyer.

Auteur: Brun Jean

Info: "Les vagabonds de l'occident", Desclée, Paris, 1976, pages 88-89

[ résumé ]

 

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humanisme

Car l’ "Humain" est d’emblée l’institution de son double structural : l’Inhumain. Il n’est même que cela, et les progrès de l’Humanité, de la Culture, ne sont que la chaîne des discriminations successives qui frappent les "Autres" d’inhumanité, donc de nullité. [...]

[...] la définition de l’humain s’est, au fil de la culture, inexorablement rétrécie : chaque progrès "objectif" de la civilisation vers l’universel a correspondu à une discrimination plus stricte, au point qu’on peut entrevoir le temps de l’universalité définitive de l’Homme qui coïncidera avec l’excommunication de tous les hommes – seule rayonnant dans le vide la pureté du concept. 

[...]

Michel Foucault a analysé l’extradition des fous à l’aube de la modernité occidentale, mais nous savons aussi ce qu’il en est de l’extradition des enfants, de leur renfermement progressif, au fil même de la Raison, dans leur statut idéalisé d’enfance, dans le ghetto de l’univers infantile, dans l’abjection de l’innocence. Mais aussi les vieillards sont devenus inhumains, rejetés à la périphérie de la normalité. Et tant d’autres "catégories", qui ne sont justement devenues des "catégories" que sous le signe des ségrégations successives qui marquent le développement de la culture. Les pauvres, les sous-développés, les Q.I. inférieurs, les pervers, les transsexuels, les intellectuels, les femmes – folklore de la terreur, folklore de l’excommunication sur la base d’une définition de plus en plus raciste de l’ "humain normal". Quintessence de la normalité : à la limite, toutes les "catégories" seront exclues, ségrégées, proscrites, dans une société enfin universelle, où le normal et l’universel seront enfin confondus sous le signe de l’humain.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: Dans "L'échange symbolique et la mort", éditions Gallimard, 1976, pages 205 à 207

[ cruauté ] [ réification ] [ objectivation ] [ annihilation ]

 
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motiver

La sensibilité aux incitations
Le pouvoir colonial français établi à Hanoi a voté une loi : chaque rat tué et rapporté donnait droit à une rétribution. Un bon moyen de limiter la prolifération des nuisibles, croyait-il. Résultat : tout le monde s'est lancé dans l'élevage de rats.
...
Lorsque les manuscrits de la Mer Morte ont été découverts à partir de 1947, les archéologues ont promis une récompense pour la découverte de tout nouveau parchemin. Résultat : les parchemins ont été déchirés pour augmenter leur nombre.
...
La même chose s'est produite au XIXe siècle en Chine lorsqu'on promit une récompense pour la mise au jour d'ossements de dinosaures. Les paysans ont exhumé des restes entiers et les ont réduits en pièces pour multiplier les sommes perçues.
...
Le conseil d'administration d'une entreprise a promis une prime aux managers s'ils atteignaient leurs objectifs. Que s'est-il passé ? Les managers ont dépensé davantage d'énergie à se fixer les objectifs les plus faciles à atteindre qu'à s'efforcer de faire prospérer l'entreprise.
...
Ce sont quelques exemples de la sensibilité aux incitations. (...)
...
Voilà des systèmes incitatifs efficaces font coïncider intention et incitation.
Exemple : dans la Rome antique, le constructeur d'un pont devait se tenir debout sous la voûte au moment de l'inauguration de l'édifice. Une bonne incitation à construire un ouvrage suffisamment stable.
...
En revanche, les systèmes incitatifs les moins efficaces ratent leur intention ou la pervertissent.
Ainsi, le contenu d'un livre est d'autant plus connu que l'ouvrage fait l'objet d'une censure.
Ou les banquiers qui perçoivent une rétribution à chaque crédit octroyé contribuent à la détérioration de la qualité du portefeuille de crédits de leur établissement.

Auteur: Dobelli Rolf

Info: Arrêtez de vous tromper : 52 erreurs de jugement qu'il vaut mieux laisser aux autres...

[ exemples ] [ inattendu ] [ surprise ] [ avidité ]

 

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