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motivation

On ne peut tout avoir. Ni tout voir.
La peur, moteur nécessaire, dissimule un fait plus intéressant concernant les migrations. Leur rôle de solidificateurs de la culture du lieu.
Combien de gens du crûs, surtout en France, pays du débat, se sont fait virer à cause de revendication légitimes, celles de gens chez eux, prêts à se fâcher avec un chef. Alors qu'un immigré sera beaucoup plus souple, fera le poing dans sa poche, agira comme on lui dit, essayera de faire partie des éduqués.... Bref un patron préférera de loin un bon bosseur immigré qui se la coince et qui, éventuellement, coûtera moins cher. Et cet étranger de première un seconde génération pourra éventuellement monter très haut (Hidalgo, Sarko, Valls...)
Et puis : filmez pour voir un hexagone meublé que de français pur camembert. Aaaargh.

Auteur: Mg

Info: 20 janv. 2015

[ moteur ] [ intégration ]

 

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répartie

Louis XV sut que Landsmath avait perdu son confesseur, missionnaire de la paroisse, de Notre-Dame; l'usage des lazaristes était d'exposer leurs morts à visage découvert. Louis XV voulut éprouver la fermeté d'âme de son écuyer. " Vous avez perdu votre confesseur ? lui dit le roi. - Oui, sire. - On l'exposera sans doute à visage découvert? - C'est l'usage. - Je vous ordonne d'aller le voir. - Sire, mon confesseur était mon ami, cela me coûterait beaucoup. - N'importe, je vous l'ordonne. - Est-ce tout de bon, sire? - Tout de bon. - Ce serait la première, fois de ma vie que j'aurais manqué à un ordre de mon souverain ! J'obéirai. " Le lendemain, à son lever, le roi lui dit, aussitôt qu'il l'aperçut : " M'avez-vous obéi, Landsmath? - Sans aucun doute, sire. - Eh bien, qu'avez-vous vu ? - Ma foi, j'ai vu que Votre Majesté et moi ne sommes pas grand-chose.

Auteur: Campan Madame

Info: Mémoires

[ autoritarisme ] [ curiosité ]

 

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indépendance

Pour être libre, il suffit de l'être, sans en demander l'autorisation à personne. Il faut se faire une hypothèse sur son propre destin et s'y tenir, sans se soumettre ni céder aux circonstances. Une telle liberté exige de l'homme de véritables ressources intérieures, un niveau élevé de conscience individuelle, et le sens de la responsabilité devant lui-même et par là devant les autres.
La tragédie est hélas que nous ne savons pas être libres. Nous réclamons une liberté qui doit coûter à l'autre mais sans rien lui abandonner en échange, voyant déjà là comme une entrave à nos libertés et à nos droits individuels. Nous sommes tous caractérisés aujourd'hui par un extraordinaire égoïsme. Or ce n'est pas cela la liberté. La liberté signifie plutôt apprendre à ne rien demander à la vie ni à ceux qui nous entourent, à être exigeant envers soi-même et généreux envers les autres. La liberté est dans le sacrifice au nom de l'amour.

Auteur: Tarkovski Andreï

Info: Le Temps scellé, p 169

[ autonomie ]

 

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démobilisation

J'ai trouvé une définition du "Suffrage universel" : Le vote d'un intrigant, d'une canaille ou d'un imbécile a son effet. Le vote d'un honnête homme, ayant des idées et du jugement désintéressé, n'en a aucun. Je ne suis, pas peu fier de n'avoir jamais été dupe dans ce domaine et de n'avoir jamais voté. Je dis jamais, même quand j'étais jeune homme et que j'aurais pu être fier de cette affaire.
J'ai perdu toute estime pour la démocratie telle que nous la voyons. C'est le règne des partis, des faiseurs de politique, des bavards, des sots, des profiteurs, tel qu'on l'a vu dès la Révolution française avec les clubs. Pour le reste, pas de différence avec la monarchie. Un ministre comme Poincaré passe les traités qu'il lui plaît (exemple : le traité secret avec la Pologne, qui nous coûtera peut-être cher un jour). II n'est tenu de mettre au courant que le président de la République, qui généralement n'en peut mais. Le jour qu'il faut payer, on paie, sans que personne soit responsable.

Auteur: Léautaud Paul

Info: Journal littéraire/Mercure de France 1986 <1 mai 1927 I p.1942>

 

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mégalomanie

Un mois auparavant, des voisins ayant porté plainte, il avait signé ses explications à la milice : "Serge Ivanovitch Kalmykov, génie nº1 de la Terre et de la Galaxie, décorateur des ballets Abaï." En ces temps où un seul être passait pour être le génie de l'humanité, pareille audace pouvait coûter cher, marquant soit une dérision, soit une intention de concurrence. Des hypothèses de cet ordre avaient, semble-t-il, été émises en haut lieu. Les choses en restèrent là. Un personnage important, ayant croisé Kalmykov dans la rue, s’était dit sans doute que cette tête-là ne lui rapporterait pas lourd. Il avait tort. Que le peintre fit son apparition dans la rue, et il se produisait aussitôt un brouhaha. La circulation ralentissait. Les gens s'arrêtaient. Un être insolite s'offrait à leurs regards : rouge, jaune, vert, bleu, couvert de passepoils, de franges, de rubans. "Imaginez, disait-il, qu'on nous regarde du fin fond de l'Univers. Que verrait-on ? Une masse rampante, morne et grise. Mais, soudain, comme un coup de feu, éclaterait une tache de lumière. Et ce serait moi !"

Auteur: Dombrovskij Ûrij Osipovic

Info: La faculté de l'inutile

[ égoïsme ] [ humour ] [ exagération ]

 

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chichi

"Les hommes préhistoriques menaient des existences nomades." Alors là, pareil, je ne supporte plus alors que j’ai ânonné ça pendant des années. Franchement, ça coûterait quoi de parler d’humains préhistoriques? D’ailleurs, le fait même de mettre préhistorique en adjectif me dérange. Dans l’idéal, ce serait les humains qui vivaient à la préhistoire, ce qui marque la continuité avec nous. On ne dit pas "les humains moyen-âgeu". Je ne vois pas pourquoi une période historique devrait être un adjectif pour ses habitantes et habitants. On comprend bien qu’il s’agissait, au début de l’étude de la préhistoire, d’insister sur leur infériorité par rapport à nous, les modernes. Or on est censé être sortis de cette vision. Ceci étant dit, déjà, remplacer hommes par humains me paraît être le minimum parce que nous appartenons à une espèce qui s’appelle l’espèce humaine. Parler d’humains, c’est nous réinscrire dans un autre rapport plus proche du reste du vivant, là où le générique "les hommes", outre qu’ils invisibilisent une énième fois les femmes, les enfants, les vieux, les vieilles, nous place en situation de supériorité.

Auteur: Lecoq Titiou

Info: https://www.slate.fr/story/174915/mots-langage-transformations

[ étymologie ] [ révolte lexicale ] [ prison du langage ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

humour

Un gars veut acheter un perroquet. Il se rend chez un marchand d'animaux domestiques et lui fait part de l'objet de sa visite.
Le vendeur acquiesce, lui demande de la suivre et lui montre un magnifique volatile aux couleurs éclatantes.
- Celui-ci parle le français et l'anglais, il est mille francs.
Il se tait un moment, puis lui montre un autre animal dans la cage à côté. Un splendide ara lui aussi.
- Celui-ci vous coûtera 2000 F?... Il parle français, anglais, russe et japonais...
Dans la cage adjacente le client à remarqué un vieux perroquet tout déplumé et aux couleurs passées. Par curiosité il demande.
- Et celui-ci ?
- Aah, dit le vendeur... Lui est beaucoup plus cher. Son prix est de 10 000 F.
Songeur le client regarde la bestiole et rétorque en souriant.
- J'imagine que pour cette somme il chante... parle papou, italien, latin et grec ancien...
Le vendeur secoue la tête négativement
- Non. En fait il ne parle pas du tout.
- Ah bon! ...
Le vendeur sourit
- C'est très simple. Les deux autres perroquets l'appellent patron.

Auteur: Internet

Info:

[ absurde ]

 
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déclarations d'amour

Je sais ce qu'à mon coeur coûtera votre vue ;
Mais qui cherche à mourir doit chercher ce qui tue.
Madame, l'heure approche, et demain votre foi
Vous fait de m'oublier une éternelle loi :
Je n'ai plus que ce jour, que ce moment de vie.
Pardonnez à l'amour qui vous la sacrifie,
Et souffrez qu'un soupir exhale à vos genoux,
Pour ma dernière joie, une âme toute à vous.
Eurydice.
Et la mienne, seigneur, la jugez-vous si forte,
Que vous ne craigniez point que ce moment l'emporte,
Que ce même soupir qui tranchera vos jours
Ne tranche aussi des miens le déplorable cours ?
Vivez, seigneur, vivez, afin que je languisse,
Qu'à vos feux ma langueur rende longtemps justice.
Le trépas à vos yeux me semblerait trop doux,
Et je n'ai pas encore assez souffert pour vous.
Je veux qu'un noir chagrin à pas lents me consume,
Qu'il me fasse à longs traits goûter son amertume ;
Je veux, sans que la mort ose me secourir,
Toujours aimer, toujours souffrir, toujours mourir.
Mais pardonneriez-vous l'aveu d'une faiblesse
À cette douloureuse et fatale tendresse ?
Vous pourriez-vous, seigneur, résoudre à soulager
Un malheur si pressant par un bonheur léger ?

Auteur: Corneille Pierre

Info: Suréna 1,3

 

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déclaration d'amour

Je pense et repense tous les jours à ce profond silence. La solitude où je suis entretient encore mes chagrins et ma profonde mélancolie. Des intérêts d’honneur et de famille m’attachent encore pour sept ou huit mois dans ce pays-ci : je commence à sentir combien ce temps me va coûter cher.

Ce sera la dernière lettre dont je t’accablerai : je ne te demande qu’une grâce, qui est de croire que je t’aime encore ; peut-être que c’est la seule chose que je puisse à présent espérer de toi.

Mets au feu toutes les bagatelles que tu sais. J’ai juré de ne plus écrire de ma vie, puisque je n’ai pas réussi pour la seule personne du monde à qui j’aurais souhaité de plaire.

L’état d’incertitude où je suis me paraît plus rude que tous les malheurs que je crains. Je vous demande en grâce, Madame, de m’instruire d’une chose qui doit intéresser toute ma vie. La dernière lettre que vous m’écrivîtes était une lettre très tendre ; je la relus cent milles fois, et je n’aurais jamais soupçonné qu’elle dût être la dernière.

Mon cher cœur, si tu ne m’aimes plus, cache-le-moi encore pour quelque temps ; je n’ai pas encore la force qu’il faut pour pouvoir l’apprendre. Ayez pitié d’un homme que vous avez aimé, si vous n’avez pas pitié du plus malheureux de tous les hommes.

Auteur: Montesquieu Charles de

Info: Lettre à à Marie-Anne Goyon de Matignon, marquise de Graves. In Correspondance de Montesquieu, Paris, Champion, 1914, p. 74

[ rupture ] [ couple ] [ épistole ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

science

Prenons un chercheur qui veut se faire attribuer des crédits budgétaires. Plus son équipement coûtera cher et plus son personnel sera nombreux, mieux ce sera pour lui. Même si ses recherches ne donnent rien de valable, il aura toutes les peines du monde à le reconnaître et à changer de route, surtout si cette autre route implique moins de personnel et du matériel moins coûteux. Le système des crédits budgétaires inculque donc une conception conservatrice du problème, et une méfiance envers les autres possibilités de recherche. Ainsi, toute personne qui suggèrera qu'on abandonne un projet dispendieux et qu'on s'attaque à quelques chose de simple comme les vitamines se rendra extrêmement impopulaire auprès de ses collègues. [...]

Mon expérience m'a appris qu'à l'exception de quelques cas notables, les médecins sont des gens conservateurs, sectaires et dogmatiques. Ils doivent mémoriser tant de faits qu'ils répugnent en plus à réfléchir à ces faits ou à les relier les uns aux autres de quelques manière que ce soit. Si c'est pas dans leurs manuels, c'est pas prouvé ![...]

Il y a un siècle, "l'opinion médicale informée",comme on dit dans les manuels de médecine, affirmait que la masturbation menait aux lésions cérébrales, à la paralysie et à la démence, et les médecins acceptaient ce dogme ridicule malgré les preuves écrasantes du contraire. Que peut-on bien attendre de chercheurs qui refusent de voir ce qu'il y a sous leurs yeux ? Si nous avions attendu après la profession médicale pour nous dire que la terre est ronde, on croirait encore qu'elle est plate...

Auteur: Burroughs William S.

Info: Essais (Titre 85. Pages 238,239)

[ critique ] [ reproduction structurelle ] [ subventions ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson