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colonialisme

Il avait cent ans d’avance quand il dénonçait la déculturation à l’œuvre aux Marquises : " Les missionnaires ont considéré que de sculpter, décorer, c’était le fétichisme, c’était offenser le Dieu des chrétiens. Tout est là, et les malheureux se sont soumis. La nouvelle génération, depuis le berceau, chante dans un français incompréhensible les cantiques, récite le catéchisme. Si une jeune fille ayant cueilli des fleurs fait artistiquement une jolie couronne et la met sur la tête, Monseigneur se fâche ! Bientôt le Marquisien sera incapable de monter à un cocotier, incapable d’aller dans la montagne chercher les bananes sauvages qui peuvent le nourrir. L’enfant, retenu à l’école, privé d’exercices corporels, le corps (histoire de décence) toujours vêtu, devient délicat, incapable de supporter la nuit dans la montagne. Ils commencent à porter tous des souliers, et leurs pieds, désormais fragiles, ne pourront courir dans les rudes sentiers, traverser les torrents sur les cailloux. Ainsi nous assistons à ce triste spectacle qui est l’extinction de la race en grande partie poitrinaire, les reins inféconds et les ovaires détruits par le mercure. "

Auteur: Gauguin Paul

Info: Relevé par Laure Dominique Agniel dans " PG : Une vie "

[ abrutissement ] [ religion importée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

colonialisme

En cette fin de journée tranquille, chacune des deux parties semble ignorer l'autre. Akiva et Batya fixent la route droit devant eux et haussent les épaules quand je leur signale un joli minaret. Les contacts entre Arabes et Juifs se limitent à ces "rencontres" furtives sur les routes. Ou aux accrochages. Akiva me l'avait dit : l'Arabe croisé sur un parking ou sur le bord de la chaussée est avant tout une "menace potentielle".
L'indifférence des colons pour tout ce qui touche au quotidien des Palestiniens fait penser aux mots du poète Eliaz Cohen sur leurs précurseurs, les pionniers des années 1970 : "Ils n'ont pas vu les Palestiniens. Ils voulaient aller le plus vite possible, attraper le plus de terre possible. Ils voyaient un village palestinien. Mais en fait ils ne voyaient que la colline juste derrière. Les Palestiniens ? Ils se disaient qu'ils resteraient, petits, dans leur coin, ou bien qu'ils s'en iraient d'eux-mêmes. Ils sont tout simplement aveugles, ils ne voient pas. A cause des cloches du messianisme qu'ils ont entendues... Ils n'ont pensé qu'à la mission qu'ils devaient accomplir".

Auteur: Vitkine Benoît

Info: Mon cousin, colon

[ judaïsme ]

 

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colonialisme

Ce qui est agaçant c'est que l'efficacité rationaliste européenne a d'une certaine manière imposé ses modèles aux africains. Modèles socialistes, démocratiques, néo libéraux, religieux (terribles, les dégâts de la Bible), ou autres. Lorsque De Gaule a décolonisé il n'a pas proposé d'aide au développement, mais la coopération. Lorsque Kadhafi a voulu s'émanciper l'Afrique financièrement en utilisant la manne financière du pétrole, on l'a démoli immédiatement. Les populations du plus grand continent terrestres sont de nature tribales, communautaires, chacune à sa manière et pas autant sur les fonctionnements individualistes de notre occident et sa culture des vainqueurs. Occident, qui, par la puissance des médias clinquants et souvent via la compromission de leaders africains corrompus, a énormément déstabilisé psychologiquement les populations de là bas. La terre est une sphère, chaque endroit en est le centre, qu'on laisse les communautés locales se développer comme elles l'entendent. Qu'on les aide à prendre leur autonomie. Ce ne sont pas elles qui viendront nous menacer avec leurs dollars, leurs bons sentiments ou leurs bombes.
Pires fléaux de la civilisation humaine : individualisme forcené et concentration de trop grands pouvoirs.

Auteur: Mg

Info: 25 janv. 2019

[ paternalisme ] [ nord-sud ]

 

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colonialisme

J'ai décidé que le temps était venu d'écrire, de mettre en mots mon testament personnel, non pas parce que j'ai l'intention de mourir, mais parce que j'ai l'intention de vivre. Ceci est la 23e année que je passe en prison pour un crime que je n'ai pas commis. J'ai un peu plus de cinquante-quatre ans aujourd'hui. Je suis donc ici depuis l'âge de 31 ans. .. L'espérance de vie d'un Indien étant de 45 ans aux Etats Unis, on m'a dit que je devrais vivre deux vies, plus 7 années pour voir le jour de ma libération, fixée en 2041. J'aurai alors 97 ans. Je ne crois pas que j'irais jusque là. Ma vie est une souffrance qui n'en finit pas. J'ai l'impression d'avoir passé cent vies en prison. C'est peut-être le cas. Mais je suis prêt à en passer des milliers d'autres pour le bien de mon peuple. Si mon emprisonnement ne faisait qu'informer un public ignorant des terribles conditions que les Indiens et les autres peuples autochtones connaissent encore dans le monde aujourd'hui, alors ma souffrance aurait et continuerait d'avoir un but.

Auteur: Peltier Leonard

Info: Ecrits de prison, Le Combat d'un Indien

[ pénitencier ]

 

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colonialisme

"Grands-pères" commença-t-il, "je vous remercie de me permettre de parler." Il se tut un instant pour mieux rassembler ses idées. "Il y a quatre hivers de cela, j'ai dû tuer un homme blanc. Je m'étais approché de lui amicalement, et il m'a tiré dessus avec son arme. Je ne lui ai pas laissé le loisir de tirer une seconde fois. Je n'avais aucun moyen de savoir si c'était un bon ou un mauvais homme. Ou même simplement un homme, dans le sens où nous l'entendons habituellement. Mais je sais que lui m'avait pris pour un mauvais homme puisqu'il n'a même pas attendu le temps d'un battement de coeur pour prendre son fer sacré et essayer de me tuer. Depuis ce jour où la mort a failli m'emporter, je me suis souvent demandé pourquoi il avait essayé de m'abattre. M'a-t-il tiré dessus à cause de ce qu'il y avait dans son coeur ? Ou bien m'a-t-il tiré dessus parce qu'il avait cette arme ? M'a-t-il tiré dessus parce qu'il savait qu'il pouvait me tuer aisément ? M'a-t-il tiré dessus parce qu'il pensait que son arme lui donnait le droit de tuer ?

Auteur: Marshall Joseph

Info: L'hiver du fer sacré

[ question ] [ incompréhension ] [ usa ] [ pouvoir ]

 

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colonialisme

Mais Pontardier, pris dans son envolée, continuait :
- Vous comprenez, n'est-ce pas, mon cher Mayéla, pourquoi on dit que l'Afrique est mal partie.
Alors Mayéla ne sut plus se contenir.
- Ecoutez, monsieur l'expert, j'en ai assez d'entendre que l'Afrique est mal partie, surtout de votre bouche, vous qui n'avez aucun droit moral à nous donner des leçons. A l'"indépendance", vous vous êtes arrangés pour balkaniser l'Afrique et pour créer des structures facilitant votre mainmise sur les nouveaux Etats où vous avez placés de nouveaux rois nègres à votre service, après avoir éliminé les vrais nationalistes. Et pour camoufler tout cela, vous nous jetez aux yeux la poudre de l'"aide et de la coopération". Et vous faites semblant de vous indigner quand vous savez bien que ce que vous appelez de l'argent gaspillé retourne chez vous, bénéfices en plus !
Vous poussez la malhonnêteté jusqu'à dire à vos concitoyens que si rien ne va plus chez vous dans le domaine social, c'est parce que tout l'argent s'envole en Afrique, où la France est en train de construire un système de tout-à-l'égout dans tous les petits villages !

Auteur: Dongala Emmanuel Boundzéki

Info: Un fusil dans la main, un poème dans la poche

[ . ]

 

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colonialisme

Voyez, mes frères, le printemps est venu; la Terre a reçu l'étreinte de Soleil et nous verrons bientôt les fruits de cet amour.
Chaque graine s'éveille et de même chaque animal prend vie. C'est à ce mystérieux pouvoir que nous devons aussi notre existence; c'est pourquoi nous concédons à nos voisins, même à nos voisins animaux, le même droit qu'à nous d'habiter cette terre. Plus bas!
Pourtant, écoutez-moi, vous tous, nous avons maintenant affaire à une autre race -petite et faible quand nos pères l'ont rencontré pour la première fois, mais aujourd'hui grande et arrogante. Assez étrangement, ils ont dans l'idée de cultiver le sol et l'amour de posséder est chez eux une maladie.
Ces gens-là ont établi beaucoup de règles que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent. Ils revendiquent notre mère à tous, la Terre, pour leur propre usage et se barricadent contre leurs voisins; ils la défigurent avec leurs constructions et leurs ordures. Cette nation est pareille à un torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage.

Auteur: Sitting Bull

Info: 1875

[ usa ]

 

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colonialisme

Voyez, mes frères, le printemps est venu; la Terre a reçu l'étreinte de Soleil et nous verrons bientôt les fruits de cet amour.
Chaque graine s'éveille et de même chaque animal prend vie. C'est à ce mystérieux pouvoir que nous devons aussi notre existence; c'est pourquoi nous concédons à nos voisins, même à nos voisins animaux, le même droit qu'à nous d'habiter cette terre. '
Cependant écoutez-moi mes frères, nous devons maintenant compter avec une autre race, petite et faible quand nos pères l'ont rencontrée pour la première fois, mais aujourd'hui, elle est devenue tyrannique. Fort étrangement, ils ont dans l'esprit la volonté de cultiver le sol, et l'amour de posséder est chez eux une maladie. Ce peuple a fait des lois que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent. Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour eux seuls et ils se barricadent contre leurs voisins. Ils défigurent la terre avec leurs constructions et leurs rebuts. Cette nation est comme le torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage.

Auteur: Sitting Bull

Info: sagesse amérindienne

[ USA ]

 

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colonialisme

Racisme : le mot, appliqué à des attitudes mentales antérieures au XIXe siècle, a longtemps choqué. [...] Je me souviens d'un philosophe [...] expliquant à la fin des années 1970 que parler de racisme avant le triomphe, au XIXe siècle, de l'Etat-nation (comme si celui-ci était l'unique cause de celui-là) "relevait de l'anachronisme". [...] Grâce à des travaux plus récents et plus approfondis (tels que, en France, ceux de Léon Poliakov), deux points au moins ont été éclaircis. D'abord, même si le mot "racisme" est un mot du XXe siècle, et même si les grandes doctrines racistes structurées comme des systèmes scientifiques datent du XIXe siècle, c'est dans les théories biologiques (ou pseudo-biologiques) du XVIIIe siècle que ces doctrines s'enracinent. Ensuite, c'est dans un fonds fort ancien de croyances "naturalistes" (communes, dès la fin du Moyen Age, au peuple et aux lettrés) que ces théories, à leur tour, trouvent leurs racines. [...] Le racisme anti noir des Européens est donc déjà solidement constitué lorsque Colomb aborde aux rivages d'Amérique. C'est pour cette raison que les conquistadores éprouvent si peu de difficultés (et si peu de remords) à introduire l'esclavage dans le Nouveau-Monde.

Auteur: Delacampagne Christian

Info: Une Histoire de l'esclavage, de L'Antiquité à nos jours

[ xénophobie ]

 

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colonialisme

Relatant la longue campagne qu'il a menée en Kabylie, Saint-Arnaud note : " J'ai laissé sur mon passage un vaste incendie. Tous les villages, environ deux cents, ont été brûlés, tous les jardins, saccagés, les oliviers, coupés. Nous avons passé. " Passé donc en cette région où l'ampleur des destructions rend impossible le retour des populations civiles, qui n'ont d'autre choix que d'abandonner des lieux et des terres où elles ne peuvent plus vivre. Conformément aux plans élaborés par l'état-major pour venir à bout des résistances rencontrées, les saccages systématiques favorisent des expulsions en masse, et tout cela contribue, comme le souhaitait Hain, à " déblayer le sol de la population indigène " en privant les combattants de leurs bases arrière. Sous le Second Empire, dans les années 1860, alors que les canons français tonnent en Cochinchine, les actions des soldats de Bugeaud sont toujours relatées avec précision dans les dîners de la bonne bourgeoisie lilloise, qui sait les " hameaux rebelles pris le soir " et réduits en cendres le matin, " ces brutes " arabes, fermées "au progrès", s'étant " laissé brûler avec leurs gourbis ". Sans doute est-ce jugé " un peu fort", mais "que voulez- vous ? La guerre est la guerre ", affirme-t-on tranquillement.

Auteur: Le Cour Grandmaison Olivier

Info: Coloniser, Exterminer : Sur la guerre et l'Etat colonial

[ oppression ] [ sauvagerie ] [ justification ]

 
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