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pouvoir

La définition juridique d'un Européen différait en fonction des contextes coloniaux, révélant les contradictions inhérentes aux critères mouvants en fonction desquels étaient assignés la supériorité raciale et les privilèges européens concomitants.

Auteur: Stoler Ann Laura

Info: La chair de l'empire : Savoirs intimes et pouvoirs raciaux en régime colonial

[ adaptation ] [ colonialisme ]

 

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colonialisme

J'ai créé Varius Munda à l'image de certains coloniaux que j'avais connus à leur retour de Djibouti, du Tchad ou du Cameroun. Le soleil, l'alcool et l'isolement avaient fait de la plupart de ces militaires des hommes un peu tordus voire dangereux. Je me souviens de certains officiers devenus authentiquement fous, et notamment d'un haut gradé qui devait exercer d'importantes responsabilités en cas de conflit nucléaire. Varius Munda leur ressemble ; je n'ai rien inventé, et la réalité dépasse la fiction.

Auteur: Martin Jacques I

Info:

[ folie ]

 

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cultivateurs autonomes

Les cultures d'évasion du Nouveau Monde rendirent l'économie de l'évasion aussi tentante que sa politique. Les fonctionnaires coloniaux en vinrent à stigmatiser le manioc et le maïs comme étant des cultures d'indigènes paresseux dont le but principal était de se soustraire au travail. Dans le Nouveau Monde également, ceux dont le travail consistait à pousser la population vers le travail salarié ou vers la plantation déploraient les cultures permettant à une paysannerie libre de conserver son autonomie. Les propriétaires d'Hacienda en Amérique centrale affirmaient qu'avec le manioc, il suffisait au paysan d'un fusil de chasse et d'un hameçon pour cesser de travailler régulièrement pour un salaire.

Auteur: Scott James C.

Info: The Art of Not Being Governed: An Anarchist History of Upland Southeast Asia

[ indépendance ] [ liberté ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

conservatisme

Racisme et littérature : Des propos véritablement scandaleux n'ont pas bénéficié de l'écho qu'ils méritaient. C'était quelques minutes après l'annonce du prix Goncourt, l'un des jurés avouait sans scrupule sur France Culture qu'en raison de "ses manières d'être, le rythme, l'écriture africaine", Ahmadou Kourouma ne pouvait prétendre au Goncourt. Relents coloniaux et racisme pas mort dans ce pays où un certain nombre de forces résistent toujours et encore pour préserver un fantasme de langue pure et un petit roman éculé "à la française". Kourouma, grand écrivain de langue française, inventeur de style, rebelle aux fourches caudines du "bon usage", s'est tout de même vu remettre, pour Allah n'est pas obligé, Seuil, le prix Renaudot, en lot de consolation?, et le Goncourt des lycéens.

Auteur: Kantcheff Christophe

Info: Politis, 5 juillet

 

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prédateurs

Il dévoilait les motivations et les buts des entrepreneurs, des marchands et des fonctionnaires coloniaux : - Elle [la mère Patrie] prétend en toute hypocrisie, de manière à tromper quelques naïfs, "porter la civilisation" ou même propager les "grands principes" chez les peuples lointains, mais le but incontestable, sous le couvert des formules les plus honorables, n'est autre que de voler et de piller : le colonial n'a d'autre objectif que de prendre, soit des trésors, soit des terres et les hommes qui les peuplent, soit le pouvoir et des titres à l'avancement. L’œuvre dans son ensemble est mauvaise et les agents qu'on emploie pour l'accomplir conviennent d'autant mieux à l’œuvre projetée qu'ils sont mauvais eux-mêmes. Accompagnant ces fonctionnaires civilisateurs, viennent les marchands qui reçoivent pour mission spéciale des créer des besoins aux indigènes naguère accoutumés à une vie des plus simples. Les efforts des colonisateurs prétendus se combinent pour faire naître de nouvelles demandes, notamment celle de l'eau-de-vie […] Bien pire encore est le sort du travailleur "libre" ! Sa tâche est fixée et, s'il ne la remplit pas, s'il n'apporte pas l'ivoire, ou le caoutchouc, ou la gomme copal, ou le sac de mil que l'on attend de lui, gare au fouet, au bâton, même au couteau.

Auteur: Vincent Jean-Didier

Info: Elisée Reclus : Géographe, anarchiste, écologiste

[ dominateurs capitalistes ] [ nord-sud ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

étymologie

Beaucoup des administrateurs coloniaux étaient des têtes brûlées ou des fils de famille envoyés expier hors de la métropole leurs fautes de jeunesse. Le nom de l'un d'entre eux est passé dans le langage courant : il s'appelait Toqué et, avec l'un de ses collègues, Gaud, il régnait sur une vaste région du Moyen-Congo. Après avoir abusé de l'absinthe, ils célébrèrent le 14 juillet 1900 en organisant un feu d'artifice d'un genre particulier : l'un de leurs administrés n'ayant pas payé la captation (l'impôt par tête) en temps et heure, il fut arrêté et on lia autour de son corps des bâtons de dynamite qu'on fit exploser devant la population du village et quelques européens de la région. L'affaire fut ébruitée par un missionnaire qui entretenait des rapports peu cordiaux avec les deux administrateurs. Pierre Savorgan de Brazza, qui avait donné à la France le bassin du Congo, fut rappelé de sa retraite à Alger et envoyé au Congo pour enquêter. Après avoir longuement interrogé les chefs coutumiers (qui ne parlaient ni ne comprenaient le français !?), il rédigea un rapport d'une "extrême" sévérité. Le document fut classé sans suite. En fait, Savorgan de Brazza mourut sur le chemin du retour, victime apparemment d'un empoisonnement. Une disparition bienvenue. Toqué et Gaud furent condamnés par le tribunal de Brazzaville à quelques mois de prison, puis rapidement amnistiés.

Auteur: Challaye Félicien

Info: Un livre noir du colonialisme : souvenir sur la colonisation, aux éd. Les nuits rouges

[ vocabulaire ] [ barbarie ] [ cinglé ] [ colonialisme ]

 
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histoire

Le XIXe siècle de l’ère chrétienne avait été celui de l’individualisme, du nationalisme, de la libération des énergies. Malgré beaucoup de contradictions, de misères et d’horreurs, il avait préparé, et même partiellement accompli, une véritable émancipation des individus et des peuples. C’était aussi le siècle des génies, des géants de l’Art et de la Pensée, dans l’œuvre desquels tout un monde pouvait se reconnaître : Victor Hugo, Richard Wagner, Léon Tolstoï, Charles Dickens... L’homo sapiens était alors presque arrivé à maîtriser la barbarie de sa nature. Les régimes d’arbitraire étaient en recul ; la torture était, sinon tout à fait supprimée, tout au moins reconnue illégale ; les guerres elles-mêmes étaient réglementées : les non-belligérants, les blessés, les enfants, bénéficiaient d’un semblant de protection. Dans le domaine social, l’exploitation de l’homme par l’homme prenait, grâce au capitalisme, un visage un peu moins inhumain. Même le colonialisme européen est un progrès considérable si on le compare à l’oppression purement parasitaire pratiquée autrefois par les Athéniens, les Arabes, les Turcs ou les Mongols. Certes, les colons exploitaient, eux aussi, le travail de l’indigène. Mais en même temps, ils élevaient le niveau de ce travail, apportant des techniques nouvelles, combattant les fléaux, introduisant d’autres manières d’agir et de penser. Enfin, vers 1900, il était reconnu que tout individu était, du moins en droit, libre de dire et de penser ce qu’il voulait, dans la mesure où cela ne menaçait pas directement l’ordre établi.

Au XXe siècle, tout change. La guerre des groupes capitalistes juif et chrétien ensanglante l’Europe, l’empêche de s’unir. En même temps, le crédit de l’homme blanc s’affaiblit rapidement dans le monde. Lénine, le premier, rebâtit la Bastille, rétablit l’arbitraire, la torture, la peine de mort pour délit d’opinion. Son exemple sera suivi dans l’Italie fasciste, dans l’Espagne chrétienne, dans l’Allemagne néo-païenne, puis dans la Chine sado-maoïste. Après la Deuxième Guerre mondiale, l’Europe sera définitivement vaincue ; les peuples coloniaux s’émanciperont, c’est-à-dire tomberont d’un régime de tutelle plus ou moins paternaliste à la dictature policière pure et simple.

Voilà, Grand Papaou, ce qu’il importe de savoir avant d’aborder ce livre. C’est au milieu de cette agonie d’une civilisation que va grandir le premier Homme heureux.

Auteur: Gripari Pierre

Info: Dans "La vie, la mort et la résurrection de Socrate-Marie-Gripotard", éditions de la Table Ronde, 1968, pages 19-20

[ chronologie ] [ politique ] [ dégénérescence ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson