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démodé

De tous les genres littéraires, il est frappant de constater que la science-fiction, qui célèbre l'avenir et le progrès, soit celui qui vieillisse le plus mal. On pourrait le résumer par cette formule : les futurs de jadis. Toutes nos visions sont teintées par la réalité de ce qui nous entoure et colorées par nos réflexes conditionnés ainsi que nos expériences.

Auteur: Gibbons Dave

Info:

[ anticipation ] [ formacjas limitantes ]

 

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art pictural

J'aime faire des images qui, de loin, semblent séduisantes, colorées, délicieuses et attrayantes, et puis vous comprenez ce que vous regardez est quelque chose de totalement opposé. Il me semble ennuyeux de poursuivre l'idée typique de la beauté, car c'est la façon la plus simple et la plus évidente de voir le monde. Il est plus difficile de regarder de l'autre côté.

Auteur: Sherman Cindy

Info:

[ leurre ] [ première impression ]

 

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pensée

LE PETIT BONHOMME

Quand on a une bonne idée, faut vite l'attraper,
Car elle peut repartir aussi vite qu'elle est arrivée.

Voyez ! Ce petit homme
A dans sa tête une belle idée.

Une petite boule de plumes colorées
Qui chatouille ses pensées
Et gazouille trois petits mots
Sous son chapeau.

Comme il veut la garder,
Il va s'empresser de la dessiner,
Parce que sinon, d'un battement d'ailes,
Hop ! elle va s'envoler !

Auteur: Manceau Edouard

Info: Coucou : Le grand cache-cache des animaux, L'OISEAU

[ vitesse ]

 

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fantaisie

Il y en a d'autres comme moi, d'autres qui se souviennent de lui. Nous sommes contents qu'il soit parti, mais un peu tristes, aussi. Certains oiseaux ne sont pas faits pour être mis en cage, c'est tout. Leurs plumes sont trop colorées, leur chant trop libre et trop beau. Alors on les laisse partir, ou bien ils s'envolent quand on ouvre la cage pour les nourrir. Une part de vous, celle qui savait au départ qu'il était mal de les emprisonner, se réjouit, mais l'endroit où vous vivez se retrouve après son départ d'autant plus triste et vide.

Auteur: King Stephen

Info: Différentes saisons

[ insaisissable ] [ deuil ]

 

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observateur miroir

Comme le notait Emerson dans "Experience", un essai qui remettait en question le positivisme simpliste de son époque : "Nous avons appris que nous ne voyons pas directement, mais indirectement, et que nous n'avons aucun moyen de corriger ces lentilles colorées et déformantes que nous sommes, ou de calculer la somme de leurs erreurs. Il se peut que ces sujets-lentilles aient quelque pouvoir créateur ; il se peut aussi qu'il n'y ait pas d'objets." George Berkeley, dont le campus et la ville portent le nom, est arrivé à une conclusion similaire : "Les seules choses que nous percevons, disait-il, sont nos perceptions."

Auteur: Lanza Robert

Info: Biocentrism: How Life and Consciousness Are the Keys to Understanding the True Nature of the Universe

[ neurophénoménologie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

particules élémentaires

Ce type de comportement schizophrène ne se limite pas aux seuls photons. Les électrons, neutrons et d'autres entités qui apparaissent normalement comme des particules localisées ne semblent pas non plus pouvoir décider s'il sont des ondes ou des particules. Tout dépend de ce que vous essayez de mesurer. Si vous cherchez des électrons, des neutrons ou des photons localisés, vous les trouverez. Par contre, si vous mettez sur pied une expérience conçue pour mesurer les propriétés d'ondes, vous les trouverez aussi. Nous regardons le monde au travers de lunettes colorées, il ne faut donc pas s'étonner qu'il apparaisse d'une couleur différente lorsque on change de paire.

Auteur: Stenger Victor John

Info: Physics and Psychics: The Search for a World Beyond the Senses. Chapter 10 (p. 215) Prometheus Books. Buffalo, New York, USA. 1990

[ indéterminisme ]

 

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mâles-femelles

L'esprit humain et la queue du paon pourraient avoir des fonctions biologiques similaires. La queue du paon est l'exemple classique de la sélection sexuelle par le choix du partenaire. Elle a évolué parce que les paons (femelles paons) préféraient les queues plus grandes et plus colorées. Les paons survivraient mieux avec des queues plus courtes, plus légères et plus ternes. Mais les choix sexuels des paonnes ont fait évoluer leurs mâles vers un plumage grand et brillant, dont la croissance demande de l'énergie et du temps pour le lissage, ce qui  rend la fuite plus difficile devant les prédateurs.

Les aptitudes les plus impressionnantes de l'esprit humain sont comme la queue du paon : elles sont des outils de parade nuptiale, conçus pour attirer et divertir les partenaires sexuels. En déplaçant notre attention d'une vision de l'évolution centrée sur la survie vers une vision centrée sur la parade nuptiale, j'essaierai de montrer comment nous pouvons mieux comprendre beaucoup des activités : artistiques, morales, linguistique et créatives... humaines. 


Auteur: Miller Geoffrey

Info: The Mating Mind

[ accouplement ] [ homme-animal ]

 

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pouvoir

Niki, la compagne du sculpteur (Tinguely), me montra son atelier, avec une foison d'ébauches de ses "Nanas", des femmes plantureuses et colorées en grillage, papier mâché et polyester. Nippée dans une blouse blanche bâchée, avec des petites bottes rouges trouées, elle m'avoua, rieuse :
- Je suis un peu folle. Je suis comme mes œuvres, éphémère ! Ma peinture calme le chaos qui agite mon âme. C'est une façon de domestiquer les dragons qui m'assaillent dans mon travail.
Elle voyait que j'étais un peu perdu, comme une sorte de Huron au Palais-Royal. Elle me parla avec un brin de tendresse mais en vérité :
- Cher monsieur le ministre, vous n'avez guère de chance de vous en tirer...
- De m'en tirer ?
- Oui, car vous n'êtes ni juif, ni homosexuel, ni du milieu.
- De quel milieu ?
- Le milieu des artistes. Ce sont eux les véritables secrétaires d'État du ministre. Ce sont eux qui adoubent. Vous êtes un... provincial... aristo...
- On met quand même à mon actif le Puy du Fou, une œuvre reconnue dans le milieu des spectacles vivants...
Non, c'est la province. Ce qui vous manque, c'est une accointance parisienne de galeriste, une parenté avec un moderne, un Duchamp ou un Dubuffet...
- Je n'en connais pas. À part mon ancien voisin, Gaston Chaissac, qui a dessiné mon faire-part de baptême'.
- Quoi ? Chaissac ? Vraiment ? Mais c'est extraordinaire ! Un vrai fou. Comme nous. Pourquoi ne le criez-vous pas ? Ça changerait tout.

Auteur: Saint Phalle Niki de

Info: In Philippe de Villiers, Le moment est venu de dire ce que j'ai vu

[ parisianisme ] [ prestige mondain ] [ créateurs influents ] [ post-aristocratie ]

 

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cité imaginaire

On peut parler de la cité de Dorothée de deux manières : dire que quatre tours d'aluminium s'élèvent sur ses murs flanquant sept portes du pont-levis printanier qui traverse les douves dont l'eau alimente quatre canaux verts qui traversent la ville et la divisent en neuf quartiers, chacun de trois cents maisons et sept cents cheminées ; et tenir compte du fait que les filles à marier de chaque quartier sont mariées à des jeunes hommes d'autres quartiers et que leurs familles échangent les biens que chacun possède à titre privé : des bergamotes, des œufs d'esturgeon, des astrolabes, des améthystes... Faites des calculs sur la base de ces chiffres jusqu'à ce que vous sachiez tout ce que vous voulez savoir sur la ville dans le passé, dans le présent et dans l'avenir ; ou bien dites comme le chamelier qui m'y a conduit : "Je suis arrivé là dans ma prime jeunesse, un matin, beaucoup de gens vaquaient hativement dans les rues vers la place du marché, les femmes avaient de belles dents et vous regardaient droit dans les yeux, trois soldats sur une estrade jouaient de la clarinette, partout autour tournaient des roues et remuaient des inscriptions colorées. Avant cela, je n'avais connu que le désert et les routes des caravanes. Ce matin-là, à Dorotea, j'ai senti qu'il n'y avait aucun bien dans l'existence qu'on ne pouvait pas attendre. Au cours des années suivantes, mes yeux sont retournés contempler les étendues du désert et les traces des caravanes, mais je sais maintenant que ce n'est qu'un des nombreux chemins qui se sont ouverts à moi ce matin-là à Dorotea.

Auteur: Calvino Italo

Info: Villes invisibles

[ initiatique ]

 

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art pictural

Velasquez, après cinquante ans, ne peignait plus jamais une chose définie. Il errait autour des objets avec l’air et le crépuscule, il surprenait dans l’ombre et la transparence des fonds les palpitations colorées dont il faisait le centre invisible de sa symphonie silencieuse. Il ne saisissait plus dans le monde que les échanges mystérieux, qui font pénétrer les uns dans les autres les formes et les tons, par un progrès secret et continu dont aucun bruit, aucun sursaut ne dénonce ni n’interrompt la marche.
L'espace règne. C'est comme une onde aérienne qui glisse sur les surfaces, s'imprègne de leurs émanations visibles pour les définir et les modeler, et emporter partout ailleurs comme un parfum, comme un écho d'elles qu'elle disperse sur toute l'étendue environnante en poussière impondérable.

Le monde où il vivait était triste. Un roi dégénéré, des infants malades, des idiots, des nains, des infirmes, quelques pitres monstrueux vêtus en princes qui avaient pour fonction de rire d'eux-mêmes et d'en faire rire des êtres hors la loi vivante, étreints par l'étiquette, le complot, le mensonge, liés par la confession et le remords. Aux portes, l'Autodafé, le silence..

Un esprit nostalgique flotte, mais on ne voit ni la laideur, ni la tristesse, ni le sens funèbre et cruel de cette enfance écrasée.

Velázquez est le peintre des soirs, de l'étendue et du silence. Même quand il peint en plein jour, même quand il peint dans une pièce close, même quand la guerre ou la chasse hurlent autour de lui. Comme ils ne sortaient guère aux heures de la journée où l'air est brûlant, où le soleil éteint tout, les peintres espagnols communiaient avec les soirées.

Auteur: Faure Elie

Info: L’histoire de l’Art, L’art Moderne, pp. 128-132. Extrait lu par Belmondo dans Pierrot le fou de Godard

[ maturité ]

 
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