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résistance politique

Et cette présence du Tout-Autre est une des nécessités les plus fondamentales de notre société, de notre temps, en fonction des totalitarismes multiples, des fermetures des relations humaines, de la glaciation, qui caractérisent ce monde technicien étatisé. Si notre société récupératrice est totalitaire, seule la proclamation d’un Tout Autre radical, et au travers de cette proclamation l’intervention de ce Tout Autre, inassimilable, incommensurable, inutilisable peuvent produire une ouverture, une débâcle de la banquise, un jeu dans les rouages, un espace non comblé. Mais ceci ne peut pas provenir d’une quelconque force interne, intrinsèque au système : elle serait aussitôt réintégrée. Et ceci ne peut s’effectuer qu’au travers d’une parole car seule la parole est libre. Mais une parole vive, non pas la langue de plomb, et la parole ne peut rester vive que si elle est écho, retour, réponse, question, de l’autre Parole, qui est par nature essence et vérité, indépendance et genèse, autoproductrice – autocéphale – autonome.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, pages 174-175

[ Éternel ] [ logos ] [ dieu ] [ liberté ] [ parole pleine-parole vide ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vulcanologie

Le Thrihnukavigur est un cône volcanique d’une centaine de mètres de haut à peine. Un tout petit volcan, mais très spécial. Sa silhouette se détache, avec deux autres pitons, au milieu d’un vaste plateau pierreux au cœur des Montagnes bleues. Sa réputation, unique au monde d’après les prospectus, vient d’une éruption avortée. Quatre mille ans plus tôt, la terre a régurgité des flots de lave pour les vomir à la gueule du monde. Mais, par un caprice sismique encore inexpliqué, une faille s’est ouverte au même moment en profondeur sous le volcan et la terre a ravalé toute sa lave incandescente, comme un enrhumé qui renifle, vidant brusquement la chambre magmatique du volcan. La seule au monde, donc, à ne pas avoir été obstruée par les laves refroidies, ou comblée par l’effondrement du cône. La seule au monde, vide et intacte, après avoir été vitrifiée par une lave à mille degrés qu’elle n’a jamais expulsée et qui a disparu.

Auteur: Manook Ian Patrick Manoukian

Info: Askja, pp 48-49

[ curiosité ] [ islandaise ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pédagogie

Les traités d'éducation conseillent toujours de ne pas "gâter" les enfants par trop d'amour et de délicatesse (ce qu'ils appellent "l'amour mièvre"), mais au contraire de les endurcir pour les préparer dès le départ à la vraie vie. Les psychanalystes l'expriment différemment en disant qu'il faut "préparer l'enfant à supporter les frustrations", comme si un enfant ne pouvait pas l'apprendre tout seul dans l'existence. En fait, c'est exactement l'inverse : un enfant qui à reçu une véritable affection arrivera mieux à s'en passer, une fois adulte, que quelqu'un qui n'en a jamais bénéficié. Lorsqu'une personne est "avide" d'affection, c'est donc toujours le signe qu'elle cherche quelque chose qu'elle n'a jamais eu et non qu'elle ne veut pas renoncer à quelque chose qu'elle a eu en trop grande abondance dans son enfance.
Quelque chose peut de l'extérieur paraître une faveur sans en être une. Un enfant peut être comblé de nourriture, de jouets, de soins sans pour autant avoir jamais été reconnu et respecté pour ce qu'il était.

Auteur: Miller Alice

Info: C'est pour ton bien, p. 215

[ tendresse ]

 

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femmes-hommes

L'homme ne peut jamais connaître la solitude qu'une femme connaît. L'homme se couche dans le ventre de la femme uniquement pour rassembler des forces, il se nourrit de cette fusion, puis il s'élève et va dans le monde, dans son travail, dans la bataille, dans l'art. Il n'est pas seul. Il est occupé. Le souvenir de ce bain dans le liquide amniotique lui donne de l'énergie, de la plénitude. La femme peut aussi être occupée, mais elle se sent vide. La sensualité pour elle n'est pas tant une vague de plaisir qui la submerge et l'enveloppe et une charge de joie électrique au contact de l'autre. Lorsque l'homme est dans son ventre, elle est comblée, chaque acte d'amour est prise d'homme en elle, un acte de naissance et de renaissance, d'éducation d'enfants et de naissance de l'homme. L'homme passe un temps dans son ventre et renaît chaque fois avec le désir d'agir, d'être. Mais pour la femme, l'apogée n'est pas dans la naissance, mais dans le moment où l'homme se repose en elle. 

Auteur: Nin Anaïs

Info: Le journal d'Anaïs Nin, Vol. 1 : 1931-1934. Trad Mg.

[ différents ] [ sexualité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

motivation

Dès qu’il fait partie du proche entourage de Timour Leng, Nasr Eddin se fait passer pour un grand mystique doué de pouvoirs surnaturels. Mais son maître en veut des preuves irréfutables.

- Tous les mystiques ont des visions, paraît-il. Mais toi ?

- Par Allah, lui répond Nasr Eddin, J’en suis comblé à chaque instant.

- Hé bien, reprend Timour Leng, dis-moi ce que tu es en train de voir, et si tu ne vois rien, je te coupe la tête sur-le-champ.

- Je vois des ailes de feu battre les cieux, je vois à la place du soleil un trône de diamants porté par quatre lions d’or, je vois des ruisseaux de lait coulant intarissables des nues, je vois…

- Quelles visions extraordinaires ! l’interrompt Timour Leng, soudain saisi d’admiration et de crainte. Ô vénérable derviche ! Comment fais-tu, dis-moi, pour franchir ainsi l’apparence des choses ? Quels efforts accomplir sur soi-même pour être ainsi emporté jusqu’au septième ciel ?

- Il n’y a aucun effort à faire, la peur suffit.


Auteur: Nasrudin Mulla Nasreddin Nasraddin Nosiriddin

Info: In Sublimes paroles et idioties de Nasr Eddin Hodja de Jean-Louis Maunoury

[ humour ] [ crédulité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

triangle amoureux

- Gizella ? … J’ai dit à Elma que je ne pouvais vivre sans sa mère. Elle a tout ce dont j’ai besoin, et je suis comblé. Sauf la jeunesse, c’est Elma qui l’a. Gizella est formidable, je te le dis : aimante, tendre, distinguée, compréhensive, loyale. C’est elle qui dit – et elle a raison – que je ne puis me passer de la seule chose dont elle manque, la jeunesse. […]

- Si tu as des sentiments si forts pour Gizella, le problème n’est-il pas résolu ? "

Quelle naïveté ! Mais qui pourrait bien le savoir ? Même Freud était incapable de comprendre. "Je suis leur esclave. Quand ce n’est pas l’une, c’est l’autre. Gizella est la mère de mon âme, la compagne de mon esprit, ma muse. Elma est ma sœur, ma camarade de jeu, le contact physique dont j’ai un besoin maladif, la seule réalité que je connaisse. Le haut ou le bas. L’esprit ou le corps. J’arrête mon choix mais, avant que je n’aie pris acte de ma décision, j’ai déjà changé d’avis. -Ton yin et ton yang", suggéra-t-il.

Auteur: Keve Tom

Info: Dans "Trois explications du monde", pages 125-126, dialogue fictif où Sandor Ferenczi s'adresse à Lajos Lévy

[ choix impossible ] [ complémentarité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

science des sentiments

Cette fascination projetée, si l'on peut dire, par les Don Juan sur les Elvire, - pour rappeler le symbole immortel qu'en a donné Molière - a été bien souvent signalée et aussi souvent déplorée. Elle demeure un problème encore insoluble. Quelques-uns veulent y voir un pendant féminin de cette folie masculine qu'un misanthrope humoriste a nommée le rédemptorisme, le désir de racheter les courtisanes par l'amour. D'autres y diagnostiquent une simple vanité. En se faisant adorer par un libertin, une honnête femme n'a-t-elle pas l'orgueil de l'emporter sur d'innombrables rivales et de celles que sa vertu lui rend le plus haïssables ? Peut-être tiendrions-nous le mot de cette énigme, en admettant qu'il existe comme une loi de saturation. Nous n'avons qu'une capacité limitée de recevoir des impressions d'un certain ordre. Cette capacité une fois comblée, c'est en nous une impuissance d'admettre des impressions identiques et un irrésistible besoin d'impressions contraires. Un petit fait corrobore cette hypothèse : cet attrait du libertin ne commence, chez les honnêtes femmes, que vers la trentième année et lorsque la vie vertueuse leur a donné tout ce qu'elle comporte de joies un peu sévères.

Auteur: Bourget Paul Charles Joseph

Info: in "Un coeur de femme", éd. Alphonse Lemerre, p. 33

[ séduction ] [ femmes-par-homme ] [ référence littéraire ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

évasion

Tous les cinq rangs, marchait un soldat soviétique armé d'une mitraillette. Le sort voulait que l'un d'entre eux se tint à un mètre de moi. Dès que j'ai tourné la tête pour mieux l'observer et apprécier mes chances, immédiatement il a saisi mon regard et m'a foudroyé du sien. Au même instant, quatre rangs devant moi, se produisit un léger mouvement. Mon cœur se mit à battre plus fort. Retenant mon souffle, j'observais ce qui se passait. L'homme qui marchait à l'extérieur du rang s'est glissé hors de l'alignement et a sauté dans la foule dans le dos du gardien.Celui-ci à continué à marcher sans s'être aperçu de rien. Le gardien qui marchait à côté de moi n'a rien remarqué non plus parce qu'il observait attentivement "ses prisonniers". La foule* a immédiatement absorbé l'audacieux et la place vide fut aussitôt comblée par son voisin de droite. Tous les autres prisonniers se sont décalés d'une place et comme les rangs n'étaient pas très réguliers, , cette disparition fut ainsi camouflée.

Toute l'affaire n'avait duré qu'un bref instant. J'ai senti qu'un changement indéfinissable s'était produit dans l'attitude des prisonniers : un de leurs camarades venait de réussir à faire quelque chose de tout à fait différent et de bien plus sensé qu'eux tous jusqu'alors.

Auteur: Karski Jan Kozielewski

Info: Mon témoignage devant le monde - Souvenirs 1939 - 1943. Chapitre II - Prisonnier en Russie - Défaite de l'armée polonaise. *foule polonaise

[ espérance ] [ modèle ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

origine

En revanche, on a, semble-t-il, quasi unanimement adopté la version des origines de l'homme que détaille un lumineux poème mythologique, "Le Supersage", comme nous l'appelons, traduction du non akkadien du héros : Atrahasîs. Selon ce mythe, les dieux, d'abord réduits à besogner par eux-mêmes pour vivre, s'étaient, à la fin, mis en grève, pour être dispensé d'une aussi épuisante corvée et traités sur le même pied sue leurs chefs, qui n'étaient pas astreints au travail. C'est alors que l’astucieux Enki/Ea avait eu l'idée d'une sorte de suppléant : l'homme, fait à la fois d’une argile tirée de la terre et qui le rappellerait un jour à la terre - à sa mort ; et du sang d'un dieu mineur, immolé pour la circonstance, qui lui conférerait quelque chose de l'intelligence, de l'énergie et de la productivité des ouvriers divins. Ce poème résumait les raisons d'être des hommes telles que se les imaginaient les Mésopotamiens : ils ne voyaient pas d’autre sens à leur existence que dans l'exploitation laborieuse et sans fin des matières premières du monde, pour en tirer tous les produits nécessaires, utiles ou agréables, destinés à assurer d'abord aux maîtres de l'univers, aux dieux, une vie insouciante et comblée, quitte à profiter eux-mêmes, subsidiairement, des surplus. La vie humaine n'avait de valeur qu’ordonnée au service-culte des dieux, tant la religiosité dominait tout.

Auteur: Bottéro Jean

Info: Babylone : A l'aube de notre culture

[ religion ] [ canevas ] [ historique ]

 

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homme-machine

C'est un biologiste - Ludwig von Bertalanffy - qui, il y a longtemps, a perçu l'unité essentielle des concepts et des techniques de systèmes dans les divers domaines de la science et qui, dans ses écrits et ses conférences, a cherché à faire reconnaître la "théorie générale des systèmes" comme une discipline scientifique distincte. Il est toutefois pertinent de noter que les travaux de Bertalannfy et de son école, motivés principalement par les problèmes posés par l'étude des systèmes biologiques, sont beaucoup plus empiriques et qualitatifs dans leur esprit que ceux des théoriciens des systèmes qui ont reçu leur formation dans les sciences exactes. En fait, il y a encore un fossé assez large entre ceux qu'on nommera théoriciens des systèmes "animés" et les théoriciens des systèmes "inanimés", et il n'est pas du tout certain que ce fossé soit réduit, et encore moins comblé, dans un avenir proche. Certains pensent que ce fossé reflète l'inadéquation fondamentale des mathématiques conventionnelles -  celles de points précisément définis comme les fonctions, d'ensembles, les mesures de probabilité, etc. pour l'analyse des systèmes biologiques, et que pour traiter efficacement ces systèmes, nous avons besoin d'un type de mathématiques radicalement différent, les mathématiques des quantités floues ou nébuleuses qui ne sont pas descriptibles en termes de distributions de probabilité. En fait, le besoin de telles mathématiques devient de plus en plus évident, même dans le domaine des systèmes inanimés. 

Auteur: Zadeh Lotfi Aliasker

Info: "From circuit theory to system theory", Proceedings I.R.E., 1962, 50, 856-865. cité dans : Brian R. Gaines (1979) " General systems research : quo vadis ?

[ mobile-immobile ] [ entropie-néguentropie ]

 

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