Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 101
Temps de recherche: 0.0489s

commander

"Soyons indulgents ; car ils ont beaucoup souffert, et ils souffriront encore";. Ce raisonnement se trouve toujours mauvais, parce que la moindre partie de liberté conduit à réfléchir. Les vues du praticien sont plus justes. "Soyons très sévères, car ils ont beaucoup souffert ; ils ne nous le pardonneront jamais, s'ils ont le loisir d'y penser". Alors tombent les coups de marteau, et sur le point sensible ; alors la moindre liberté est pourchassée. Les exercices et les sanctions, tout, jusqu'aux faveurs, a pour fin d'abolir entièrement l'idée même d'un droit et le moindre mouvement d'espérance. Ainsi, quand on veut faire agir un gaz, on le comprime. Toute cette force jeune étant ainsi comprimée et contrariée avec suite, sans une faiblesse par l'action d'un système parfait, alors il n'y a plus échappée que contre l'ennemi ; et c'est lui qui paiera. Voilà en bref l'histoire d'un régiment d'élite, et la pensée constante d'un vrai chef.

Auteur: Alain

Info: Mars ou la guerre jugée, Les Passions et la Sagesse, la Pléiade Gallimard 1960 <p.557-558>

[ machiavélisme ] [ armée ] [ pensée de droite ]

 

Commentaires: 0

lecture

Comment la littérature, toute de nuances et de faux-fuyants, qui ne nous aide pas à comprendre la vie, mais à en faire notre demeure, qui nous désoriente avec bonheur, multipliant les chemins des écoliers et les occasions de faire l'école buissonnière sur la ligne droite qui mène du berceau à la tombe, aurait-elle le pouvoir de commander la matière ? Je l'ignore. J'en ai fait l'expérience. Je m'en émerveille chaque jour. Mes blessures se sont raréfiées au cours des années tandis que ma mère poursuivait ses lectures. Encore trop fragile pour affronter le monde, je restais allongé, libéré de mes plâtres, jouissant de la légèreté de mes draps, du moelleux de mes coussins et de mon édredon. Un après-midi, je m'en souviens très bien, nous venions de terminer Le Grand Meaulnes, je me suis redressé. J'ai senti mes jambes prêtes à me porter. Je me suis assis au bord du lit. Je me suis levé. J'étais Augustin Meaulnes, grand et mystérieux au seuil de la vie.

Auteur: Rahmy Philippe

Info: Béton armé

[ thérapie ] [ roborative ]

 

Commentaires: 0

complicité

"Trouduc." Rien que pour ça, j'attends de toi que tu enveloppes ma bite de ta vilaine bouche ce soir. Il fronçait des yeux vers moi.

Je n'arrivais pas à croire qu'il venait de dire ça dans un restaurant chic où tout le monde pouvait entendre. "Tu plaisantes ?! Chéri," il m'a lancé un regard qui suggérait que je ne comprenais pas l'évidence, je ne plaisante jamais avec les pipes.

Notre serveur était arrivé juste à temps pour entendre ces mots romantiques, ses joues roses trahissaient son embarras. "Vous êtes prêts à commander ?" Coassa-t'il : "Oui", rétorqua Braden, qui ne se souciait pas d'avoir été entendu. "Je prendrai le steak, à point." Il m'a sourit doucement. "Tu prends quoi ?" Il prit une gorgée d'eau. Il se trouvait si cool et si drôle. "Plutôt une saucisse, on dirait." Braden s'étrangla avec l'eau, toussant dans ses poings, les yeux brillants d'hilarité alors qu'il reposait son verre sur la table. "Vous allez bien, monsieur ?" Demanda anxieusement le serveur. "Je vais bien, je vais bien."

Auteur: Young Samantha

Info: On Dublin Street

[ couple ] [ humour ] [ dialogue ] [ fellation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

vieillesse

Je l'imaginais jeune, grande, élégante, faisant le tour des écuries de Manderley, en relevant sa longue jupe pour qu'elle ne traînât pas dans la boue. Je voyais la taille fine, le col montant, je l'entendais commander la voiture pour deux heures. Tout cela était fini maintenant pour elle, tout cela était passé. Son mari était mort depuis quarante ans, son fils depuis quinze. Elle devait rester ici dans cette maison avec son infirmière jusqu'à ce que vînt son heure de mourir. Je songeais que nous savons peu de choses sur les personnes âgées. Nous comprenons les enfants, leurs jeux, leurs espoirs et leurs illusions. J'étais une enfant, hier. Je n'avais pas oublié. Mais la grand-mère de Maxime, assise dans ses châles, avec ses pauvres yeux aveugles, qu'éprouvait-elle, que savait-elle ? Savait-elle que Béatrice bâillait en regardant sa montre ? Devinait-elle que nous étions venues la voir parce que nous pensions que c'était bien, que c'était notre devoir, afin que, en rentrant chez elle, Béatrice pût dire : " Maintenant, j'ai la conscience tranquille pour trois mois " ?

Auteur: Du Maurier Daphné

Info: Rebecca

[ littérature ] [ EMS ] [ corvée ]

 

Commentaires: 0

virtualité

À mesure que la distanciation sociale et physique persiste, le fait de s'appuyer davantage sur les plateformes numériques pour communiquer, travailler, demander des conseils ou commander quelque chose va, peu à peu, prendre la place d’habitudes autrefois ancrées. En outre, les avantages et les inconvénients des services en ligne par rapport aux services hors ligne seront constamment examinés sous différents angles. Si les considérations de santé deviennent primordiales, nous pourrions décider, par exemple, qu'une séance de vélo devant un écran à la maison ne vaut pas la convivialité et le plaisir de le faire avec un groupe dans un cours en direct, mais est en fait plus sûr (et moins cher !). Le même raisonnement s'applique à de nombreux domaines divers comme se rendre en avion à une réunion (Zoom est plus sûr, moins cher, plus écologique et beaucoup plus pratique), se rendre en voiture à une réunion de famille loin de chez soi pour le week-end (le groupe familial WhatsApp n'est pas aussi amusant mais, là encore, plus sûr, moins cher et plus écologique) ou même assister à un cours universitaire (pas aussi satisfaisant, mais moins cher et plus pratique).

Auteur: Schwab Klaus

Info: Covid-19 la grande réinitialisation

[ cocooning ] [ sécurité ] [ peur des risques ] [ raison calculante ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

paroles de mère

Tu n'es pas un être humain mauvais ; tu n'es pas sans intelligence et sans éducation ; tu as tout ce qui peut faire de toi un atout pour la société humaine.
De plus, je connais ton cœur et je sais que peu sont meilleurs, mais tu es néanmoins irritant et insupportable, et je considère qu'il est très difficile de vivre avec toi.

Toutes tes bonnes qualités deviennent obscurcies par ta super intelligence et deviennent inutiles au monde simplement à cause de ta rage de vouloir tout savoir mieux que les autres ; de vouloir améliorer et maîtriser ce que tu ne peux commander.
C'est ainsi que tu aigris les gens qui t'entourent, puisque personne ne veut être amélioré ou éclairé d'une manière aussi forcée, encore moins par un individu aussi insignifiant que toi ; personne ne peut tolérer d'être réprimandé par toi, qui montre encore toi-même tant de faiblesses, surtout pas par ta manière pernicieuse, dans des tons oraculaires, de proclamer que ceci est ceci sans jamais supposer une objection.

Si tu étais moins que ce que tu es, tu ne serais que ridicule, mais tel que tu es, tu es très ennuyeux.

Auteur: Schopenhauer Johanna

Info: Lettre à son fils Arthur Schopenhauer, le 6 November 1807

[ mère-fils ] [ conseils ] [ vacherie ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

désoeuvrement

Tantôt, il y restait à l’état végétatif, songeant : "A cette heure, les gens sont à leurs affaires, doivent faire des choses à heure fixe", et il gardait la bouche entr’ouverte, comme pour manifester mieux encore son relâchement. Mais à présent, ainsi étendu, il s’endormait, et c’était devenu son rêve : dormir le plus longtemps possible durant l’après-midi. Même il en vint à commander à Mélanie, de préférence, des plats lourds, des haricots, des purées, pour que la digestion sûrement l’endormît. Il s’éveillait vers les quatre heures, bâillant comme si le sommeil lui avait donné sommeil, les yeux pleins d’eau, les plis de l’oreiller imprimés sur ses joues, et se disant : "Eh ! bien, encore une de tirée !" Car, depuis la décision prise de quitter Arago, "tirer" les journées était devenu son grand bonheur. Chaque jour, il effaçait la journée sur son calendrier de portefeuille, dans sa hâte d’arriver à la date du départ. Parfois même si impatient que, vers midi, il effaçait la journée en cours comme si déjà elle était close. Et puis, vers six heures, il avait un renouveau de contentement, parce que la fin de la journée approchait. A neuf heures, il était au lit.

Auteur: Montherlant Henry de

Info: Dans "Les Célibataires", éditions Grasset, Paris, 1934, page 162

[ ennui ] [ interminables ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

anticipation

Il y a de très fortes chances pour qu’en 1980 des machines géantes construisent des maisons en quelques jours ; les conducteurs d’automobiles pourront jouer aux cartes avec leurs passagers, car ils se dirigeront par radar ; nous irons, d’ailleurs, en vacances en hélicoptère, et, de même qu’aujourd’hui on déboulonne des rails, peut-être verrons-nous l’herbe pousser sur nos grandes routes. Nous pouvons prévoir aussi avec certitude que notre vie quotidienne sera transformée par l’utilisation de l’énergie solaire ; que nous voyagerons par fusée d’un continent à l’autre. Le cancer sera peut-être vaincu grâce à la télévision. Le journal s’imprimera directement à domicile, par un procédé semblable à celui de nos téléscripteurs. On se nourrira d’algues et des légumes pousseront dans des usines. Paris dans 25 ans : des gratte-ciel de 200 mètres au milieu d’îlots de verdure. L’avion atomique pourra voler 6 mois sans toucher terre. La transformation du globe. Des gulf-stream artificiels pour réchauffer les pôles. Le Sahara deviendra un jardin. De l’usine "presse-bouton" au "fonctionnaire électronique". L’ "ère des loisirs" replacera l’homme devant ses problèmes les plus essentiels. La seconde révolution industrielle qui se prépare – l’automation – le libérera plus complètement. Des machines commanderont aux machines. L’homme n’aura plus à se servir que de son cerveau.

Auteur: Lacôme Pierre-François

Info: Dans "Le futur sans fiction, notre vie dans 25 ans", publié en 1958

[ idéalisation ] [ progrès ] [ espoirs ] [ futur-ancien ] [ vingtième siècle ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

homo festivus festivus

Certains soirs, histoire de changer, nous descendions pour dîner dans les villages des alentours. On s’en faisait vite rééjecter. A peine arrivés, à peine virés. Au cœur des bourgades les plus paisibles, les plus médiévalement abandonnées, et par les nuits les plus divines, la Fête nous attendait, tapie dans le noir. Il suffisait de commander le vin, la Fête se jetait alors sur nous. Trrrabouuummm ! Krrrataklôôông ! Brrradababang ! Terminé. Les manèges d’autos tamponneuses, qui nous avaient paru désaffectés, se rallumaient tous d’un seul coup. Et encore trrrabouuummm ! Krrrataklôôông ! Il ne restait plus qu’à se dépêcher, finir nos assiettes en vitesse, bouffer courbés sous les rafales, et foutre le camp dès qu’on pouvait. Brrradababang ! Krrrataklôôông ! Dans les pires patelins les plus perdus, on avait amené des orchestres. De grosses filles rugissaient dans des micros. Quelques touristes ou villageois commençaient à trémousser. Mères de famille, cadres urbains. C’était un spectacle effarant, tous ces pauvres gens qui ricochaient, qui rebondissaient dans la débâcle, essayaient d’entrer dans la danse. Candidats au néo-monde hagard. Peut-être que c’était ça le comique moderne, je me disais, moi, en les regardant, et tandis que nous battions en retraite, ce désir éperdu d’être en accord, à n’importe quel prix, absolument, avec une société indéfendable.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "On ferme !" pages 638-639

[ tapage ] [ envahissement ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Coli Masson

intelligence artificielle

Pourquoi donner à un robot un ordre d'obéir aux ordres, pourquoi les commandes d'origine ne sont-elles pas suffisantes ? Pourquoi commander à un robot de ne pas faire du mal - ne serait-il pas plus facile de ne jamais lui indiquer de faire du mal en premier lieu ? Est-ce que l'univers contient une force mystérieuse qui pousse les entités vers la malveillance, de sorte qu'un cerveau positronique doive être programmé pour y résister ? Est-ce que des êtres intelligents développent inévitablement un problème d'attitude? (...)
Maintenant que les ordinateurs sont devenus vraiment plus intelligents et plus puissants, l'anxiété a diminué à leur sujet. Omniprésents, les computers en réseau d'aujourd'hui ont une capacité sans précédent de faire du mal si jamais ils le voulaient.
Mais le seul chaos vient de bugs imprévisible ou de la malice humaine sous forme de virus. Nous ne nous inquiétons plus sur les tueurs en série électroniques ou autres cabales d'automates en silicium subversifs parce que nous commençons à comprendre que malveillance - comme la vision, la coordination motrice, et le bon sens - ne vient pas librement d'une computation ou d'un calcul, mais doit être programmée. (...)
L'agression, comme toute autre partie du comportement humain que nous prenons pour acquis, est un problème d'ingénierie très difficile, très motivant !

Auteur: Pinker Steven

Info: Comment fonctionne l'esprit

[ éthique ] [ robots ]

 

Commentaires: 0