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commerce

Je dis que les choses sont utiles dès qu'elles peuvent servir à un usage quelconque, dès qu'elles répondent à un besoin quelconque et en permettent la satisfaction. Ainsi, il n'y a pas à s'occuper ici des nuances par lesquelles on classe, dans le langage de la conversation courante, l'utilité à côté de l'agréable entre le nécessaire et le superflu. Nécessaire, utile, agréable et superflu, tout cela, pour nous, est plus ou moins utile. Il n'y a pas davantage à tenir compte ici de la moralité ou de l'immoralité du besoin auquel répond la chose utile et qu'elle permet de satisfaire. Qu'une substance soit recherchée par un médecin pour guérir un malade ou pour un assassin pour empoisonner sa famille, c'est une question très importante à d'autres points de vue, mais tout à fait indifférente au nôtre. La substance est utile, pour nous, dans les deux cas, et peut l'être plus dans le second que dans le premier.

Auteur: Walras Léon

Info: définition amorale de l'utilité, troisième leçon, Éléments d'économie politique pure

[ indifférent ]

 

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commerce

- Le fleuve s'appelle le Niger. Je ne connais pas son prénom.

- Et que faisiez-vous là-bas ? s'inquiète le gendarme-chef.

- Je leur racontais l'histoire de Louise.

- Pourquoi pas ? dit Louise, qui n'en croit rien.

- Et vous faisiez la quête après ? s'intéresse le gendarme-chef.

- Certainement, dit Brossard, et ils me donnaient ce qu'ils avaient de plus précieux : des boîtes de sardines vides et bien d'autres récipients du même genre. Vous ne me demandez pas ce que j'en faisais ?

- Si, répond la cantonade.

- Eh bien, dit Brossard, quand j'ai eu assez de boîtes vides, je les ai chargées sur mon âne et je me suis éloigné du fleuve. Or, plus je quittais le fleuve, plus je rencontrais des populations dépourvues de boîtes de conserves vides. J'échangeais donc les miennes contre des masques ou des totems. Voilà.

- Avez-vous interrogé ces populations ?

- Non. Je ne voulais pas tout leur prendre.

Auteur: Dumayet Pierre

Info: "Brossard et moi", éd. Verdier, p.56-57

[ dialogue ] [ absurde ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

commerce

Peu m'importe si tu m'aimes, telle est, à la fin de Mauvaise passe, la devise de Pierre (Daniel Auteuil), alors qu'il a auparavant quitté sa femme, son fils et son métier de prof de littérature française pour aller vivre à Londres, puis pratiqué la prostitution masculine de haut vol. Pierre aura écrit son roman à succès mais continuera de se faire payer pour quelques passes d'amour. Michel Blanc fait preuve d'un curieux cynisme dans cette allégorie à peine déguisée du statut de l'artiste. L'argent y est source de liberté (je baise, tu payes, nous sommes quittes), l'amour source de contraintes (je ne veux pas recommencer avec toi la vie de couple que j'ai fuie). Mais peut-être s'agit-il aussi d'un Français pris de la fièvre libérale (la liberté chère aux économistes néolibéraux). Easy money et vie facile contre exigences de couple et poids de la culture (la littérature française), voilà une alternative que certaines sirènes libérales, dans le microcosme du cinéma français, ne manqueront pas de relever. Michel Blanc et son personnage adhèrent à l'idée qu'un livre, un film, l'amour sont de purs produits commerciaux. Dès lors, peu m'importe si tu m'aimes...

Auteur: Chauvin Jean-Sébastien

Info: critique de Mauvaise passe de Michel Blanc, Les Cahiers du cinéma novembre 1999

[ consumérisme ] [ transaction ] [ rapports humains ]

 

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commerce

Les gens ne se rendent pas compte de la créativité qu'il faut pour être marchand d'art. Sur le marché actuel, c'est le galeriste, et non l'artiste, qui fait le plus gros du boulot. Sans nous, il n'y aurait ni modernisme, ni minimalisme, aucun de tous ces mouvements. Les plus grandes stars de l'art contemporain seraient peintres en bâtiment ou profs de dessin dans des cours du soir. Les collections des musées s'arrêteraient à la Renaissance ; les sculpteurs en seraient encore à modeler des dieux païens ; la vidéo serait le domaine exclusif de la pornographie ; le graffiti un délit mineur et non la base d'une industrie multimillionnaire. L'art, en somme, cesserait de prospérer. Et ce parce que, dans une société post-Église, post-mécénat, ce sont les marchands qui raffinent et canalisent le fuel qui fait tourner le moteur de l'art, qui l'a toujours et le fera toujours tourner : l'argent.
De nos jours, en particulier, il y a tout simplement trop d'oeuvres en circulation pour qu'une personne lambda puisse faire le tri entre les bonnes et les mauvaises. C'est le travail du galeriste. Nous sommes des créateurs aussi, sauf que nous créons des marchés et que notre production englobe les artistes eux-mêmes. Les marchés, à leur tour, créent des mouvements, et les mouvements des goûts, une culture, le canon de l'acceptabilité : en bref, ce que nous appelons l'Art avec un grand A. Une oeuvre d'art devient une oeuvre d'art - et un artiste un artiste - dès l'instant où je vous fais sortir votre chéquier.

Auteur: Kellerman Jesse

Info: Les visages

[ beaux-arts ] [ création ]

 

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