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négociations commerciales

Du temps où je vous parle, les affaires, quelles qu’elles soient, étaient décorées. Pas de chemin de fer sans vins d’honneur. Pas de ciment sans apéritifs. Pour déplacer la moindre benne, il fallait son poids de vespétro*. Tout se faisait dans un décor de café, de bistrot et de cantine. Ne pas boire le coup c’était rater neuf affaires sur dix. De là d’ailleurs, et par des quantités d’autres choses, le billard, nous y viendrons. La matière première, à la base, c’était l’absinthe. Entendons-nous : les plans, les projets, les trucs sur le papier, c’était peut-être fait par des gens sobres ou de petits estomacs, c’est possible, quoique pas même certain, mais dès qu’on disait : exécution ! c’était en premier lieu le bistrot. Pour acheter, pour transporter, pour placer le matériel, pour embaucher, débaucher, payer, rectifier, organiser : c’était le bistrot en premier lieu.

Auteur: Giono Jean

Info: Les âmes fortes, Librairie Gallimard, 1949, page 149 *liqueur italienne d'origine savoyarde ancienne

[ alcool ] [ picole ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

Asie

Voici qu'apparaissait l'hexagramme*, produit par les mouvements aléatoires des tiges végétales. Aléatoires, et pourtant enracinés dans le moment dans lequel il vivait, dans lequel sa vie était liée à toutes les autres vies et particules de l’univers. L’hexagramme indispensable, dont le motif de traits pleins et brisés représentait la situation. Lui, Juliana, l’usine de Gough Street, les Missions Commerciales dominatrices, l’exploration des planètes, les milliards de tas de produits chimiques en Afrique, qui maintenant n'étaient plus des cadavres, les aspirations des milliers de gens alentour dans les bidonvilles de San Francisco, les créatures démentes de Berlin, avec leurs visages calmes et leurs projets maniaques – tout lié dans ce moment, où les tiges d’achillée étaient jetées pour choisir la sagesse exactement appropriée dans un livre commencé au trentième siècle avant Jésus-Christ. Un livre créé par les sages chinois sur une période de cinq mille ans, raffiné, perfectionné, cette superbe cosmologie – et science –, codifiée avant que l’Europe ait seulement appris à poser des division.

Auteur: Dick Philip K.

Info: Le maître du haut château, *symbole constitué de trait yīn et de trait yáng utilisé dans le Yì Kīng.

[ Occident ] [ taoïsme ]

 

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sociologie

L'urbanisme postmoderne et les pratiques citadines actuelles ont réinventé la rue, l'alignement continu des façades et des activités commerciales ou de services accueillant la clientèle en rez-de-chaussée, ainsi que l'animation, voire la foule, où le badaud, plus que le chaland, aime se fondre dans l'anonymat du spectacle urbain, du défilé ou de la fête. Mais cette apparence de communauté retrouvée doit se conjuguer avec l'autre réalité de l'individualité croissante, qui agrège et mêle dans un même espace des destinées et des itinéraires différents : le renfermement de beaucoup de nos contemporains dans leur bulle, plus sensible encore à New York qu'à Paris, où toute intrusion (un sourire, un geste) est ressentie comme une agression, le téléphone portable utilisé en tout temps et en tout lieu (rue, services publics, transports), qui vous fait pénétrer avec voyeurisme dans l'intimité personnelle de l'autre, les multiples codes, vigiles barrières, cartes magnétiques, qui interdisent, fragmentent, divisent les accès et les populations. Plus que jamais, la ville contemporaine a inventé l'individualisation des foules.

Auteur: Burgel Guy

Info: La revanche des villes

[ mégapoles ]

 

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anti-américanisme

(...) Après avoir souffert pendant des décennies de violence et d'oppression, l'âme humaine aspire à des choses plus élevées, plus brûlantes, plus pures que celles offertes aujourd'hui par les habitudes d'une société massifiée, forgées par l'invasion révoltante de publicités commerciales, par l'abrutissement télévisuel, et par une musique intolérable.

Tout cela est sensible pour de nombreux observateurs partout sur la planète. Le mode de vie occidental apparaît de moins en moins comme le modèle directeur. Il est des symptômes révélateurs par lesquels l'histoire lance des avertissements à une société menacée ou en péril. De tels avertissements sont, en l'occurrence, le déclin des arts, ou le manque de grands hommes d'Etat. Et il arrive parfois que les signes soient particulièrement concrets et explicites. Le centre de votre démocratie et de votre culture est-il privé de courant pendant quelques heures, et voilà que soudainement des foules de citoyens Américains se livrent au pillage et au grabuge. C'est que le vernis doit être bien fin, et le système social bien instable et mal en point.


Auteur: Soljenitsyne Alexandre

Info: Le Déclin du courage. Discours de Harvard (extrait) - juin 1978

 

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Ajouté à la BD par miguel

anthropocène

Songez que depuis que l'homme consomme massivement des combustibles fossiles (pétrole, charbon, gaz de schiste ou autre), le taux de CO² atmosphérique a augmenté d'environ 40% - une modification quasi instantanée à l'échelle des temps géologiques.

Songez qu'en moins de deux siècles on est passé de machines à vapeur plutôt rudimentaires à des centrales nucléaires - à vapeur aussi - capables d'alimenter en électricité des millions d'habitants.

Songez que le plutonium 239, l'un des nombreux éléments radioactifs déversés dans la nature à la suite de la catastrophe nucléaire de Fukushima, a une demi-vie de 24 000 ans, ce qui signifie que dans 24 siècles il en restera encore la moitié.

Songez que, tant pour le coton que pour le soja, 81% des surfaces cultivées le sont d'ores et déjà avec des plantes génétiquement modifiées.

Songez que dans son expertise de 2013, l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) nous dit qu'il existe près de 100 familles chimiques de pesticides et pas loin de 10 000 formulations commerciales - le tout destiné, bien sûr, à rejoindre notre environnement. 


Auteur: Bouvet Jean-François

Info: Mutants : A quoi ressemblerons-nous demain ?

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

médias

- Une radio libre ne doit dépendre ni de l'Etat, ni de la presse régionale, ni des notables, ni des puissances de l'argent ! Et le moyen de cette indépendance est la publicité.
- Pas du tout ! Une radio libre, un outil militant anticapitaliste, ne peut pas se plier aux lois de l'argent et par conséquent à la publicité.
- Mais alors, si vous n'avez ni activité commerciale, ni publicité, qui va financer vos radios ? L'Etat ? Les partis politiques ? Des financiers occultes ? Et dans ce cas, où est votre indépendance ?!
- Ce sont les auditeurs qui doivent financer leur radio !
C'est Mitterrand qui tranchera ce débat. Elu, le nouveau président tiendra sa promesse : les radios libres sont autorisées, de manière marginale au départ, avec une puissance limitée, sans publicité. Il voulait nous transformer en quelque chose de minuscule. Cependant, des centaines d'émetteurs fleurissent au lendemain de mai 1981. Mais c'était sans compter certains acteurs, comme NRJ, qui vont investir pour acheter des émetteurs plus puissants. Les socialistes vont progressivement jouer la carte de la libéralisation totale. Et les audacieux capitalistes, dont on vante tant aujourd'hui l'esprit d'entreprise, se sont engagés sur la bande FM quand les risques étaient moindres et que le business publicitaire a pu s'y déployer librement. Les radios commerciales ont complètement écrasé les radios qui avaient des volontés d'expression.

Auteur: Laurent Galandon

Info: Interférences, p. 117-118

[ libéralisation ] [ compétition ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pouvoir

A.Z. : C'est le mondialisme, la globalisation. Autrement dit : la domination mondiale. Et comme cette idée est assez antipathique, on la masque sous le discours plus vague et généreux d'unification planétaire, de transformation du monde en un tout intégré. C'est le vieux masque idéologique soviétique ; celui de l'amitié entre les peuples, "amitié" destinée à couvrir l'expansionnisme. En réalité, l'Occident procède actuellement à un changement de structure à l'échelle planétaire. D'un côté, la société occidentale domine le monde de la tête et des épaules et de l'autre, elle s'organise elle-même verticalement, avec le pouvoir supranational au sommet de la pyramide.
V.L. : Un gouvernement mondial ?
A.Z. : Si vous voulez.
V.L. : Croire cela n'est ce pas être un peu victime du fantasme du complot ?
A.Z. : Quel complot ? Il n'y a aucun complot. Le gouvernement mondial est dirigé par les gouverneurs des structures supranationales commerciales, financières et politiques connues de tous. Selon mes calculs, une cinquantaine de millions de personnes fait déjà partie de cette supra société qui dirige le monde. Les États-Unis en sont la métropole. Les pays d'Europe occidentale et certains anciens "dragons" asiatiques, la base. Les autres sont dominés suivant une dure gradation économico-financière. Ça, c'est la réalité. La propagande, elle, prétend qu'un gouvernement mondial contrôlé par un parlement mondial serait souhaitable, car le monde est une vaste fraternité. Ce ne sont là que des balivernes destinées aux populations.

Auteur: Zinoviev Alexandre

Info: entretien réalisé par Victor Loupan à Munich juin 1999

[ planète terre ]

 

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anti islam

Combien redoutables, les malédictions que le mahométanisme fait peser sur ses adeptes ! Outre la frénésie fanatique, qui est aussi dangereuse chez l'homme que l'hydrophobie chez le chien, il y a cette effrayante apathie fataliste. Les effets en sont visibles dans de nombreux pays. Partout où les adeptes du Prophète règnent ou vivent, on trouve des habitudes malhonnêtes, des systèmes d'agriculture négligés, de léthargiques méthodes commerciales couplées à une insécurité des biens. Un sensualisme dégradé prive cette vie de sa grâce et de son raffinement, ainsi que de sa dignité et de sa sainteté. Le fait que dans la loi mahométane chaque femme doive appartenir à un homme en tant que propriété absolue - soit comme enfant, épouse ou concubine - retardera l'extinction totale de l'esclavage tant que la foi musulmanne demeurera une grande puissance parmi les hommes. Des milliers de personnes deviennent les braves et loyaux soldats de cette foi : tous savent mourir, mais l'influence de la religion paralyse le développement social de ceux qui la suivent. Aucune force rétrograde plus forte n'existe dans le monde. Loin d'être moribond, le mahométanisme est une foi militante et prosélyte. Il s'est déjà répandu dans toute l'Afrique centrale, engendrant à chaque pas des guerriers intrépides ; et si le christianisme n'était pas abrité dans les bras puissants de la science, la science contre laquelle il avait vainement lutté, la civilisation de l'Europe moderne pourrait tomber, comme est tombée la civilisation de la Rome antique.

Auteur: Churchill Winston

Info: The River War

[ rationalisme triomphant ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

métadonnées

Le capitalisme industriel a transformé les matières premières de la nature en marchandises, et le capitalisme de surveillance tourne son regard vers une nouvelle marchandise, la nature et les pulsions humaines. Ces dernières sont aujourd'hui décapées, analysées et utilisées à des fins commerciales d'une autre époque. Il est indécent de faire croire que ce préjudice puisse être réduit au simple fait que les utilisateurs ne touchent aucune rémunération pour la matière première qu'ils fournissent. Ce point de vue n'est qu'un tour de passe-passe qui s'abrite derrière des mécanismes de tarification pour institutionnaliser et légitimer l'extraction des réactions humaines à des fins de fabrication et de vente. Il dissimule le fait que la nature même de cette exploitation consiste à transformer nos vies en données comportementales afin que d'autres puissent mieux nous contrôler. Le point essentiel concerne donc l'idée que nos vies sont transformées en données comportementales, que l'ignorance est une condition de cette transformation généralisée, que les pouvoir de décision disparaissent avant même que l'on sache qu'il y a une décision à prendre, que cette régression des droits a des conséquences que nous ne pouvons ni voir ni prévoir ; qu'il n'y a pas d'issue, pas de contre-pouvoir et aucune fiabilité, seulement de l'impuissance, de la résignation et de l'engourdissement psychique ; et que le cryptage est la seule action positive qui reste à discuter lorsque nous sommes assis autour de la table du dîner et que nous réfléchissons à la manière d'échapper à des forces qui nous sont cachées.

Auteur: Zuboff Shoshana

Info: The Age of Surveillance Capitalism: The Fight for a Human Future at the New Frontier of Power

[ pouvoir occulte ] [ monopole ] [ gafam ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

judaïsme

Peut-on traiter de parasites les hommes qui vivent des professions libérales, ou encore ceux qui se livrent à l’industrie, ou même au commerce ? Alors, il y aurait bien d’autres parasites que les juifs et, comme dans nos sociétés contemporaines, les affaires, le commerce, la banque prennent une place de plus en plus grande, il en résulterait que nos sociétés deviendraient de plus en plus parasitaires. C’est, faut-il le rappeler ? ce que soutiennent les socialistes.

[…] il semble vrai que, à prendre leur nombre, vous trouvez, chez les juifs, une plus grande proportion d’hommes s’occupant d’affaires, de commerce, de finance. Ces professions, malgré tout, elles sont nécessaires, elles sont indispensables : l’inconvénient serait de voir un trop grand nombre d’hommes s’y livrer, et si, dans notre démocratie, on craint, de ce côté, une rupture d’équilibre, la faute n’en est pas aux juifs. Ils sont loin d’être les seuls à fuir le travail manuel, ou les seuls à vouloir faire des affaires. Comme vous le verrons tout à l’heure, le principal grief contre eux, c’est qu’ils y réussissent peut-être mieux que d’autres.

Mais pourquoi les juifs se jettent-ils ainsi dans les affaires ? Et pourquoi beaucoup d’entre eux y réussissent-ils ? L’histoire nous l’explique. Pourquoi font-ils notamment de la finance ? C’est que le passé les a dressés à cette profession, et, non seulement le passé les y a dressés, mais les lois religieuses ou les lois civiles des peuples au milieu desquels ils vivaient les y ont contraints et les y ont confinés, pendant des siècles. A-t-on oublié que les lois de l’Ancien Régime leur interdisaient presque tous les autres métiers ?

[…] pendant longtemps, autrefois, la finance, le change ont été le monopole des juifs, et un monopole qui leur avait été imposé.

Ce monopole, c’est nous, aryens ou chrétiens, qui le leur avions en quelque sorte conféré par nos lois. Pendant des siècles, les lois des peuples chrétiens ont, sous le vague nom d’usure, interdit le commerce de l’argent, les prêts d’argent, à tous les chrétiens ; et comme il fallait bien que ces affaires d’argent fussent traitées par quelqu’un, on les abandonnait au juif. C’est ainsi que nous avons, nous-même, développé, chez lui, laborieusement, artificiellement, pendant des générations, ces facultés financières et commerciales que beaucoup d’entre nous viennent, aujourd’hui, reprocher au juif. Il cherche, vous le savez, à en sortir, et alors se dresse, devant lui, un autre reproche : Comment ! Il ne vous suffit pas d’accaparer la finance, de primer dans le commerce, vous voulez encore envahir les autres carrières ! Non, cela est intolérable, retournez à votre comptoir de change.

Auteur: Leroy-Beaulieu Anatole

Info: " Les doctrines de haine ", éditions Payot et Rivages, Paris, 2022, pages 132-133

[ critiques ] [ réfutation ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson