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compassion

La pitié est le sentiment le plus détestable qui soit, disais-tu. Il ne faut pas avoir pitié de soi, car, lorsqu'un être humain s'apitoie sur lui-même, c'est la fin.

Auteur: Khoury Elias

Info: La Porte du soleil

[ faiblesse ] [ commisération ]

 

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commisération

Il me regardait comme si j’avais été lépreux ; et moi, je trouvais cela réjouissant. Je la tenais, enfin ! l’expression humaine que j’avais tant cherché à saisir sur son visage : son regard en était plein.

Auteur: Mishima Yukio

Info: Le Pavillon d'or

[ sincérité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

apitoiement mécanique

Face au ressentiment de l’homme moyen, Scheler condamne tout autant l’‘humanitarisme bourgeois’, la fausse pitié, le ‘cela me fait de la peine’, déclassement total de la miséricorde chrétienne, l’internationale des bons sentiments, dirait Althusser, ou encore ce qu’il définit comme altruisme dévoyé, qui se paie de mots.

Auteur: Fleury Cynthia

Info: Ci-git l’amer. Guérir du ressentiment, p. 39

[ aisée commisération ] [ caution sémantique ] [ paroles faciles ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

libération

Plus il s'éloignait de la maison où tout lui avait été injures, corvées, punitions, plus il se sentait heureux, reprenait goût à la vie. il rencontrait des hommes, bavardait avec eux; des animaux, il plaisantait avec eux. Plus aucune injure, aucune menace, mais des rires, de l'affection, de la compréhension. et lorsqu'il leur racontait à tous, son aventure, dans leur voix et dans leur regard, il y avait de la commisération, de la pitié. Et tous lui disaient: et tu as pu vivre là, dans cet enfer, avec un tel démon tout le temps à tes trousses?

Auteur: Dadié Bernard B.

Info: Le pagne noir

[ compassion ] [ stupéfaction ] [ foyer ]

 

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commisération

Elle avait arrêté ce qu’elle faisait et regardait dans ta direction. Tu pensais que tu avais réussi à faire bonne figure, mais l’expression sur son visage – maintenant que tu lui tournais le dos – était de la pitié. Tu es resté immobile un instant, puis tu t’es détourné de son image pour lui faire face directement.

De la pitié, as-tu pensé en toi-même. Plus tu lancerais des bouteilles contre le mur, plus elle te submergerait de pitié. Sans doute que si tu lui avais cassé une bouteille sur la tête, son regard de mourante aurait dit : "Tu me fais pitié, tu me fais pitié."

Pitié. Le mot se prononce comme on crache.

Auteur: Butlin Ron

Info: Le son de ma voix

[ insulte ] [ mépris ]

 

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mâles-femelles

Dites-moi, est-ce que la femelle choisit le mâle avant de copuler ? Par exemple, elle peut préférer un macho ou bien ne pas vouloir si sa tête ne lui revient pas, que sais-je ?...

"Figurez-vous que je n’ai jamais réfléchi à la question. Car enfin, le destin des abeilles est de laisser au monde la génération suivante et je suppose qu’aucun choix ne précède l’acte, ça doit se faire plus ou moins comme ça se trouve !"

Sans chasteté ni fidélité, alors ? Kayoko m’a regardée avec commisération. "Mais enfin, il n’y a que les hommes pour avoir des considérations morales ! Vous y êtes ? Il y a la reine des abeilles. Les mâles s’agglutinent autour. C’est tout. Inutile de chercher plus loin, l’ordre de la nature est simple."

Auteur: Inaba Mayumi

Info: La péninsule aux 24 saisons

[ reproduction ] [ méta-moteur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fantôme

Être revenant, c'est l'art de tirer les leçons des coups que l'on a reçus. Une école qui nous purge du vice de l'orgueil.
Le revenant ne peut regarder les orgueilleux obnubilés par le pouvoir autrement qu'avec commisération. Leur existence est bien pathétique. Ils n'ont de cesse d'enfoncer les têtes de leurs subalternes, puis de se fondre en courbettes devant leurs supérieurs : coincés entre la frustration de ne pouvoir surpasser celui d'en haut, et la crainte d'être supplanté par celui d'en bas... Une vie de tourments, en mobilisation générale permanente pour une guerre sans fin, sans vainqueur... Tant de fatigue pour de telles indignités !
Le revenant ne perd pas son temps avec ce genre de pitreries. D'avoir lui-même brusquement perdu tout pouvoir, il a eu la révélation qu'il n'était qu'un minuscule point dans l'univers, de surcroît bien éphémère, et a perçu l'absurdité de la course à un pouvoir si volatil.

Auteur: Yigit Bener

Info: Le revenant

[ compréhension ] [ esprit ]

 

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anecdote

Les frères Goncourt, dans leur journal, parlent d'une femme qui, au cours d'un voyage en diligence, raconte à l'une de ses amies, qu'elle n'a pas vue depuis longtemps, l'histoire poignante de sa famille. Son père avait été abattu à coups de fusil, sa mère s'était noyée, son mari était mort dans un incendie, il ne lui était resté qu'un enfant, qui vivait en Égypte, et dernièrement, cet enfant se baignait dans le Nil, comme tant d'autres fois, tout enjoué et sans méfiance, quand un crocodile a nagé vers lui. Mais la femme n'a pas pu aller plus loin dans son récit. Les passagers, qui jusqu'alors l'avaient écoutée avec une profonde commisération, n'ont pas pu attendre la fin, pas pu attendre que le crocodile ouvre sa gueule horrible et happe l'enfant, et, bien qu'ils aient su, eux aussi, que mot pour mot ce qu'ils entendaient était vrai, ils ont d'un coup tous éclaté d'un rire tonitruant. Mais oui, mes amis. Il y a une limite à tout. Et trop, c'est trop.

Auteur: Kosztolányi Dezsö

Info: Le Traducteur cleptomane : Et autres histoires

[ malheur ]

 

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anti-idéalisme

- Vous ne comprenez pas cela, père ?

- Quoi ? Qu’est-ce que je ne comprends pas ?

- L’organisation.

- Quelle organisation ? Qu’est-ce que c’est que cette organisation ?

- L’organisation rationnelle de la société et du monde.

Léon attaquait Lucien, par-dessus la table, avec sa calvitie.

- Qu’est-ce que tu veux organiser ? Comment organiser ?

- Scientifiquement.

- Scientifiquement !

Ses yeux, son binocle, ses rides, son crâne éclataient de commisération. Sa voix devint un murmure.

- Mon petit, demanda-t-il en confidence, tu ne serais pas tombé sur la tête ? Organiser ! Alors comme ça, tu imagines, tu cuisines, que crac ! un-deux-trois, tu n’auras qu’à allonger le bras pour mettre le monde dans ta poche, oui ?

Et il dansait devant lui en courbant les doigts comme des griffes, puis il ouvrit la main et souffla dessus :

- Phuuiiit ! Puff ! Parti. Fffuiii, pan pan pan, po-po-po, hé… tu comprends… pa-pa-pa, et qu’est-ce que tu veux, et qu’est-ce que tu fais, qu’est-ce que tu… de quoi te… ? Parti. Fini. N’a plus.

Il se plongea dans la contemplation du saladier. 

Auteur: Gombrowicz Witold

Info: Dans "Cosmos", trad. Georges Sédir, éd. Denoël, 1966, page 63

[ conflit générationnel ] [ dérision ] [ absurde ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson