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ruche

Les géomètres savent, dit le Dr Reid, qu'il n'y a que trois sortes de figures que l'on puisse adopter pour diviser une surface en petits espaces semblables, de forme régulière et de même grandeur sans interstices.

Ce sont le triangle équilatéral, le carré et l'hexagone régulier qui, en ce qui concerne la construction des cellules, l'emporte sur les deux autres figures, au point de vue de la commodité et de la résistance. Or, c'est justement la forme hexagone que les abeilles adoptent, comme si elles en connaissaient les avantages.

Auteur: Maeterlinck Maurice

Info: La Vie des abeilles

[ architecture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

éducation

A un enfant de maison qui recherche les lettres, non pour le gain (car une fin si abjecte est indigne de la grâce et faveur des Muses, et puis elle regarde et dépend d'autrui), ni tant pour les commodités externes que pour les siennes propres, et pour s'en enrichir et parer au dedans, ayant plutôt envie d'en tirer un habile homme qu'un homme savant, je voudrais aussi qu'on fut soigneux de lui choisir un conducteur qui eut plutôt la tête bien faite que bien pleine, et qu'on y requit tous les deux, mais plus les meurs et l'entendement que la science.

Auteur: Montaigne Michel Eyquem de

Info: Essais, Garnier 1962 <t.1 p.160 livre I chap.XXVI>

[ . ]

 

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ambition

La plus grande bassesse de l'homme est la recherche de la gloire, mais c'est cela même qui est la plus grande marque de son excellence ; car, quelque possession qu'il ait sur la terre, quelque santé et commodité essentiel qu'il ait, il n'est pas satisfait, s'il n'est dans l'estime des hommes. Il estime si grande la raison de l'homme, que, quelque avantage qu'il ait sur la terre, s'il n'est placé avantageusement aussi dans la raison de l'homme, il n'est pas content. C'est la plus belle place du monde : rien ne le peut détourner de ce désir, et c'est la qualité la plus ineffaçable du coeur de l'homme.

Auteur: Pascal Blaise

Info: Pensées/Oeuvres complètes/la Pléiade/nrf Gallimard 1954 276 p.1159

[ égoïsme ] [ exister ]

 

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consumérisme

Le "droit au plaisir", la liberté de tout montrer ont conduit, avec la grande liberté d'Internet, à une diffusion sans précédent de la pornographie, qui devient le mode principal d'éducation sexuelle. Il y a, dans l'optique de la libération, bien des avantages à cela : il n'est plus guère de minorité qui soit vraiment orpheline, et chaque tendance un tant soit peu originale, notamment quant aux pratiques sexuelles, trouve à se rassembler et à s'épanouir. Mais la nécessité commerciale de vendre au plus grand nombre ne tire pas la majorité des nouveaux médias vers plus de culture, et, au contraire, risque de tendre vers la facilité d'un appel aux pulsions, en évitant toute interrogation sur le désir...

Auteur: Matysiak Jean-Claude

Info: Le désir malade, Lattès 2011, p. 123 - écrit avec Marc Valleur

[ le web ] [ commodité ] [ la toile ] [ paresse ] [ le net ]

 

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vivre

Or, j'ai constaté que partout il y a des hommes raisonnables qui savent se soumettre aux lois de la nature et de l'hygiène, pour avoir une vie sans souffrance et une mort tardive sans douleur. Oui, mais combien peu! La plupart des hommes, le grand nombre, préfèrent une pilule ou une piqûre à une tasse de tisane, un morceau de sucre à une cuillère de miel, quelques-uns en raison d'une économie apparente, passablement en raison de la commodité, beaucoup simplement pour faire comme tout le monde. Et comme tout le monde, ils contractent toutes les maladies possibles, comme tout le monde ils font vivre médecins et pharmaciens, comme tout le monde ils meurent plus tôt et péniblement.

Auteur: Warré Emile

Info: L'apiculture pour tous

[ sainement ]

 

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peur

Ceci seulement. Pyrrho le Philosophe, se trouvant un jour de grande tourmente dans un bateau, montrait ceux qu'il voyait les plus effrayés autour de lui, et les encourageait par l'exemple d'un pourceau, qui y était, nullement soucieux de cet orage. Oserons-nous donc dire que cet avantage de la raison, de quoi nous faisons tant de fête, et pour le respect duquel nous nous tenons maîtres et empereurs du reste des créatures, ait été mis en nous pour notre tourment ? A quoi faire la connaissance des choses, si nous en perdons le repos et la tranquillité, où nous serions sans cela, et si elle nous rend de pire condition que le pourceau de Pyrrho ? L'intelligence qui nous a été donnée pour notre plus grand bien, l'emploierons nous à notre ruine, combattant le dessein de nature, et l'universel ordre des choses, qui porte que chacun use de ses outils et moyens pour sa commodité ?

Auteur: Montaigne Michel Eyquem de

Info: Essais, Garnier 1962, t.1 p.51 livre I chap.XIV

[ maîtrise ]

 

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castration

Chacun sait que Freud était un grossier matérialiste. D’où vient alors qu’il n’ait pas su résoudre le problème, pourtant si facile, de l’instance morale par le recours classique de l’utilitarisme ?

Ce recours, c’est, en somme, l’habitude dans la conduite, recommandable pour le bien-être du groupe. C’est si simple, et en plus, c’est vrai. L’attrait de l’utilité est irrésistible, au point que l’on voit des gens se damner pour le plaisir de donner leurs commodités à ceux dont ils se sont mis en tête qu’ils ne pourraient vivre sans leur secours. […]

Il n’y a qu’une chose qui fait difficulté, c’est que, quels que soient le bienfait de l’utilité et l’extension de son règne, cela n’a strictement rien à faire avec la morale, qui consiste primordialement – comme Freud l’a vu, articulé et n’en a jamais varié, au contraire de bien des moralistes classiques, voire traditionalistes, voire socialistes – dans la frustration d’une jouissance, posée en loi apparemment avide.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans "Le triomphe de la religion", éd. du Seuil, Paris, 2005, pages 31-32

[ préjugé ] [ psychanalyse ] [ belle âme ] [ inconscient ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sciences

Grosso modo, les nominalistes ont conçu l'élément principal de la cognition comme étant une simple commodité pour comprendre tel ou tel fait, ne signifiant donc rien d'autre que la connaissance, tandis que les réalistes, encore plus sommairement, considéraient le général, pas uniquement comme la fin et le but du savoir mais aussi comme l'élément le plus important de l'être. Telle était et telle est une question qui est aujourd'hui plus pressante que jamais, Ernst Mach, par exemple, considérait que la généralisation est un simple moyen d'économiser le travail tandis que Hegeler, bien qu'il fasse l'éloge de Mach, pense qu'il a dit que l'homme est immortel alors qu'il a seulement avancé que son influence le fait survivre.

Selon le point de vue nominaliste, la seule valeur qu'a une idée est de représenter le fait, et donc le seul élément par lequel un système d'idées a plus de valeur que la somme des valeurs des idées qui le composent, est qu'il est concis et complet. ; alors que, selon le point de vue réaliste, c'est plus ou moins incorrect selon le degré de réalisme à atteindre.

Auteur: Peirce Charles Sanders

Info: Cambridge Lectures on Reasoning and the Logic of Things: Detached Ideas on Vitally Important Topics. Lecture II, 1898

[ historique ] [ progressisme ] [ conservatisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

fiente

Ainsi, la première fois qu'elle était allée aux toilettes chez ses patrons, Trois s'était trouvée dans le plus grand dilemme face à un siège dont elle ignorait l'usage, quand chez elle un simple trou à ras du sol permettait de s'exonérer. Dans l'urgence, elle avait fini par sauter à pieds joints sur le siège pour s'y accroupir. La chose faite, la chasse d'eau posa une autre énigme que toute sa réflexion ne put résoudre. Elle referma la porte et retourna avec Wang Tong au restaurant, sans souffler mot. Le soir, à son retour à la maison, le couple fut saisi par l'odeur nauséabonde qui avait envahi les lieux. En ouvrant la porte des toilettes, il découvrit deux empreintes de pas sur le siège et un magnifique étron qui flottait à la surface de l'eau. Guan Buyan manqua de perdre connaissance et s'en prit aussitôt à sa femme : comment avait-elle pu oublier de montrer à la simplette l'usage de ces commodités ? Wang Tong, beaucoup plus indulgente, se contenta de nettoyer en silence et ce ne fût que plusieurs semaines plus tard, quand Trois revient chez elle, qu'elle lui montra comment s'asseoir convenablement sur le siège. Trois, embarrassée, prit tout à coup conscience de la mauvaise "impression" qu'elle avait dû laisser lors de son premier passage dans cette demeure immaculée et si délicatement parfumée.

Auteur: Xinran Xue

Info: Baguettes chinoises

[ littérature ]

 

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philosophe-sur-philosophe

Au cours de la période qui a suivi 1914, trois philosophies ont successivement dominé le monde philosophique britannique : d'abord celle du Tractatus de Wittgenstein ; ensuite celle des positivistes logiques ; et enfin celle des Investigations philosophiques de Wittgenstein. Parmi ces écoles, la première a eu une influence considérable sur ma propre pensée, bien que je ne pense pas aujourd'hui que cette influence ait été entièrement bonne. 

La deuxième école, celle des Positivistes logiques, avait ma sympathie générale, bien que je ne sois pas d'accord avec certaines de ses doctrines les plus distinctives. La troisième école, que j'appellerai par commodité WII (Wittgenstein deux) pour la distinguer des doctrines du Tractatus que j'appellerai WI (Wittgenstein un), reste pour moi totalement inintelligible. Ses doctrines positives me paraissent triviales et ses doctrines négatives infondées. 

Je n'ai rien trouvé dans les Investigations philosophiques de Wittgenstein qui me paraisse intéressant et je ne comprends pas pourquoi toute une école trouve dans ses pages une sagesse importante. Psychologiquement, c'est surprenant. 

Le premier Wittgenstein, que je connaissais intimement, était un homme passionné par une intense réflexion, profondément conscient des problèmes difficiles dont je ressentais, comme lui, l'importance, et doté (du moins le croyais-je) d'un véritable génie philosophique. 

Le dernier Wittgenstein, au contraire, semble s'être lassé de la réflexion sérieuse et avoir inventé une doctrine qui rendrait cette activité inutile. Je ne crois pas un seul instant qu'une doctrine avec ces conséquences paresseuses puisse être vraie. Je me rends compte, cependant, que j'ai un très fort préjugé contre elle, car, si elle est vraie, la philosophie est, au mieux, une assistance légère pour lexicographes, et au pire, un divertissement mondain.

Auteur: Russell Bertrand

Info: My Philosophical Development (1959), Ch.XVIII: Some Replies to Criticism, pp. 215-6

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Ajouté à la BD par miguel