maigreur
Recours excitant, enfin, celui de l'électricité : le fluide et ses commotions, les chocs "expérimentés" au milieu du XVIIIe siècle par quelques amateurs et savants. Schwilgué propose un bain froid doté de courant électrique dont il attend resserrements et sécrétions. L'abbé Nollet conseille une électrisation directe dont il dit chiffrer les effets : "Un chat électrifié fut plus léger de 70 grains, un pigeon de 35 à 37 grains, un moineau de 6 ou 7 grains." Calculs dérisoires s'ils ne révélaient la préoccupation de l'amaigrissement autant que celle de sa vérification ; calculs plus suggestifs, en revanche, une fois appliqués au corps humain : "Un jeune homme et une jeune femme de l'âge de 20 à 30 ans, ayant été électrifiés pendant cinq heures de suite, perdirent plusieurs onces de leur poids.
Auteur:
Vigarello Georges
Années: 1941 -
Epoque – Courant religieux: Récent et Libéralisme économique
Sexe: H
Profession et précisions: écrivain
Continent – Pays: Europe - France
Info:
Les métamorphoses du gras : Histoire de l'obésité du Moyen Age au XXe siècle
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charlatan
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guérisseur
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médecine
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traumatisme
A la suite de graves commotions mécaniques, de catastrophes de chemin de fer et d’autres accidents mettant la vie en danger, on voit survenir un état qui a été décrit depuis longtemps et a gardé le nom de "névrose traumatique". [...] Le tableau clinique de la névrose traumatique se rapproche de celui de l’hystérie par sa richesse en symptômes moteurs similaires ; mais en règle générale, il le dépasse par ses signes très prononcés de souffrance subjective, évoquant par là l’hypocondrie ou la mélancolie, et par les marques d’un affaiblissement et d’une perturbation bien plus généralisés des fonctions psychiques. [...] Dans la névrose traumatique commune, deux traits saillants pourraient servir de point de départ à notre réflexion : premièrement, ce qui semble peser le plus lourd dans son déterminisme, c’est le facteur surprise, l’effroi ; deuxièmement, si le sujet subit en même temps une lésion ou une blessure, ceci s’oppose en général à la survenue de la névrose. Effroi, peur, angoisse sont des termes qu’on a tort d’utiliser comme synonymes ; leur rapport au danger permet de bien les différencier. Le terme d’angoisse désigne un état caractérisé par l’attente du danger et la préparation à celui-ci, même s’il est inconnu ; le terme de peur suppose un objet défini dont on a peur ; quant au terme d’effroi, il désigne l’état qui survient quand on tombe dans une situation dangereuse sans y être préparé ; il met l’accent sur le facteur surprise. Je ne crois pas que l’angoisse puisse engendrer une névrose traumatique ; il y a dans l’angoisse quelque chose qui protège contre l’effroi et donc aussi contre la névrose d’effroi.
Auteur:
Freud Sigmund
Années: 1856 - 1939
Epoque – Courant religieux: industriel
Sexe: H
Profession et précisions: psychanalyste
Continent – Pays: Europe - Autriche
Info:
Dans "Au-delà du principe de plaisir" (1920), trad. de l'allemand par Jean Laplanche et J.-B. Pontalis, éditions Payot, Paris, 2010, pages 47-49
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psychanalyse
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