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globalisation

L'erreur fondamentale des avocats de la mondialisation est qu'ils sont animés par une foi aveugle dans le rôle central du marché, alors que celui-ci n'est en réalité qu'une institution dérivée. Ils croient que le commerce précède la culture, et que le simple développement des échanges internationaux crée les conditions d'un développement social bénéfique pour les populations... La réalité est qu'on n'a jamais vu de marchés se mettre en place et une économie fonctionner là où il n'y a pas au préalable une culture tissée d'échanges sociaux et de valeurs communes. Il n'y a pour s'en convaincre qu'à voir ce qui se passe en Russie où on a créé une économie de marché qui est un échec parce que le communisme y a détruit le secteur social et les valeurs culturelles qui créent la confiance sans laquelle il ne peut y avoir d'échanges.

Auteur: Rifkin Jeremy

Info: Libération, 29 novembre 1999

[ différences culturelles ] [ désocialisation ]

 

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géopolitique

Au sortir de l'URSS la Russie s'est retrouvée confrontée au consumérisme imbécile.
Pour comprendre la psychologie de Poutine, plaide l'expert Fédorovski, il faut revenir à l'histoire russe, marquée par l'horreur du communisme et par la honte subie quand, les Russes s'étant débarrassés de celui-ci, ont été humiliés par l'Occident qui, au lieu de contribuer à l'avènement d'une Russie prospère, n'a cessé de l'affaiblir en misant sur une oligarchie corrompue - qui au passage est la soeur jumelle des banksters de Wall-street et d'ailleurs. Ainsi, voir comment Poutine a stoppé les oligarques, hommes liges de la finance occidentale, fut un plaisir.
Il faut bien réaliser que Le niveau culturel en URSS était incontestablement supérieur à celui de l'occident, victime depuis trop longtemps que la culture de l'efficacité et du rendement.
A se demander si une société rigide et autocratique n'est pas meilleure pour un épanouissement intérieur.

Auteur: Mg

Info: 22 mai 2014

[ question ] [ dictature ]

 

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progrès technologique

Les pratiques luddistes qui surgissent un peu partout, la sauvagerie qui s'attaque à l'instrument de production (et d'abord à soi-même en tant que force productive), le sabotage endémique et la défection en disent long sur la fragilité de l'ordre productif. Briser les machines est un acte aberrant si ce sont des moyens de production, si demeure l'ambiguïté de leur valeur d'usage future. Mais si les fins de cette production s'écroule, alors le respect dû au moyen s'écroule aussi, et les machines apparaissent selon leur véritable fin, comme des signes opérateurs directs, immédiats, du rapport social de mort dont vit le capital. Rien ne s'oppose alors à leur destruction immédiate. Dans ce sens, les luddistes étaient bien plus lucides que Marx sur la portée de l'irruption de l'ordre industriel, et ils ont en quelque sorte aujourd'hui leur revanche, au terme catastrophique de ce processus, où Marx lui-même nous a fourvoyés, dans l'euphorie dialectique des forces productives.

Auteur: Baudrillard Jean

Info: L'Echange symbolique et la mort, p. 27, 1976

[ erreur du communisme ] [ illusion du progrès ] [ disparition du travail ]

 
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Ajouté à la BD par Jérôme

police politique

La Stasi était l'armée interne qui permettait au gouvernement de garder le pouvoir. Son rôle était de tout savoir sur tout le monde, par tous les moyens. Elle savait qui vous avait rendu visite, qui vous téléphonait et si votre femme vous trompait. C'était une bureaucratie métastasiée dans la société est-allemande : ouvertement ou secrètement, des indicateurs renseignaient la Stasi sur leurs compagnons et amis dans toutes les écoles, toutes les usines, tous les immeubles résidentiels et tous les cafés. Obsédée par les détails, la Stasi n'a absolument pas vu venir l'effondrement du communisme, qui allait entraîner l'effondrement du pays. Entre 1989 et 1990, elle a été complètement retournée : unité d'espionnage staliniste un jour, musée le lendemain. En quarante années d'existence, la quantité de renseignements récoltés par la Stasi était aussi volumineuse que les archives historiques de toute l'Allemagne depuis le Moyen-Age. Disposés les uns à côté des autres, les dossiers de la Stasi seraient étendus sur cent quatre-vingts kilomètres. 

Auteur: Funder Anna

Info: Stasiland, page 16

[ pouvoir ] [ conservation ] [ état policier ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

marxisme

L’erreur fondamentale de Marx a été de conclure, sur la base de ces avancées, à la possibilité d’un nouvel ordre social supérieur (le Communisme), d’un ordre qui non seulement maintiendrait, mais aussi réaliserait la spirale productiviste perpétuellement en excès, laquelle, dans le capitalisme, en raison de sa contradiction ou de son obstacle constitutif, est continuellement déjouée par les crises économiques socialement destructrices. [...] Marx n’a pas compris que l’obstacle ou l’antagonisme intrinsèque – la "condition d’impossibilité " du plein déploiement des forces productives – était simultanément sa "condition de possibilité". Si l’obstacle, c’est-à-dire la contradiction constitution du capitalisme, est surmonté, la pulsion productiviste débridée n’en est pas pour autant débarrassée de son dysfonctionnement, puisque c’est cette productivité elle-même, qui semblait être générée et simultanément déjouée par le capitalisme, qui précisément disparaît : en supprimant l’obstacle, c’est le potentiel même qui se dissipe... [...] le communisme marxiste, cette idée d’une société fondée sur une pure productivité extérieure à la structure du Capital, était un fantasme constitutif du capitalisme lui-même : sa transgression essentielle sous sa forme la plus pure.

Auteur: Zizek Slavoj

Info: Dans "Fragile absolu", éditions Flammarion, 2010, pages 30-31

[ critique ] [ plus-value ] [ plus-de-jouir ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

révolution

C'est alors qu'à travers l'Europe, et d'abord en France avec Proudhon, mais aussi en Angleterre avec Godwin, en Allemagne avec Stirner, en Russie avec Bakounine, s'élabore un ensemble de doctrines qui, si elles diffèrent sur la manière de conduire l'individu à l'émancipation véritable, ont toutes en commun de réclamer la disparition de l'État politique.
Quatre grands courants se dégageront par la suite
Le proudhonisme vise à fonder progressivement une démocratie économique, par le système des mutuelles et des coopératives.
Le communisme anarchiste, sous l'impulsion de Bakounine, veut établir immédiatement, et par la Révolution violente, cette société sans l'État et sans capitalisme. Une Révolution qui ne peut être le fait de la seule classe ouvrière, et qui ne doit pas aboutir - comme le voudraient les marxistes - à la dictature dit prolétariat.
Le syndicalisme révolutionnaire, ou anarcho-syndicalisme, pense, sous l'influence du marxisme, que cette révolution libertaire doit être accomplie par la seule classe ouvrière, et que son premier objectif est la grève générale.
L'anarchie individualiste enfin, qui ne croit pas à la capacité révolutionnaire des masses, et exalte un individualisme forcené bafouant les lois.

Auteur: Guilleminault Gilbert

Info: L'épopée de la révolte, le roman vrai d'un siecle d'anarchie 1862-1962

[ Europe ] [ historique ]

 

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communisme

Qu’est-ce que le socialisme ? C’est la socialisation des moyens de production, c’est le pouvoir de la classe ouvrière au moyen du Parti, considéré comme l’avant-garde de cette classe. Il ne peut y avoir de socialisme que si la terre et l’industrie sont, non point nationalisées, mais collectivisées, ce qui suppose une surveillance continue, par les travailleurs de la base, sur toute l’activité du Parti et de l’État. Le culte d’un individu, la terreur policière sont donc des phénomènes inconcevables en régime socialiste. Pour qu’ils deviennent possibles, il faut que le socialisme se transforme en son contraire, et que l’oligarchie dirigeante du parti se constitue en classe dominante : qu’elle se coopte au lieu de se faire élire, qu’elle répartisse les richesses à son profit, qu’elle établisse sa domination à la faveur de l’inertie des masses, de la vénalité, de la servilité ou de la lâcheté des militants de base. Il faut enfin qu’elle se sente assez mauvaise conscience pour éprouver le besoin de se maintenir par la terreur.

En 1914, la Sainte Russie n’était en retard que d’une révolution. En 1938, elle est en retard de deux.

Auteur: Gripari Pierre

Info: Dans "La vie, la mort et la résurrection de Socrate-Marie-Gripotard", éditions de la Table Ronde, 1968, page 167

[ retour du refoulé ] [ imposture ] [ critique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

économie

Le journaliste du quotidien financier belge L’Écho, Martin Buxant, fait une excellente remarque au Premier ministre belge, Charles Michel, à propos de la fermeture du site de Gosselies de Caterpillar, une firme prospère : " Tout ceci, finalement, c’est la conséquence de l’ultralibéralisme…"
Le Premier ministre répond : "Je ne vais pas faire de l’idéologie simpliste. On voit bien, partout dans le monde, où le communisme et le soviétisme ont conduit."
Non, Monsieur le Premier ministre, le communisme soviétique n’est pas l’alternative à l’ultralibéralisme : ce sont deux facettes d’une même horreur.
Il existe une alternative aux deux, fondée
1° sur une redistribution des gains par la machine (robots et logiciels) à l’ensemble de la population (et non par la hausse des dividendes [c’est le cas chez Caterpillar] et la démultiplication des bonus patronaux),
2° sur la gratuité de l’indispensable
3° sur le retour à l’ancienne interdiction de la spéculation (lois abrogées en Suisse en 1860, en Belgique en 1867 et en France en 1885).
Cette alternative a un nom : elle s’appelle "socialisme" – même si en de trop nombreux endroits du monde le sens du mot s’est perdu !

Auteur: Jorion Paul

Info: Sur son blog, 3 sept 2016, sous le titre : Caterpillar et ultralibéralisme : un excellent commentaire de Martin Buxant et une mauvaise réponse de Charles Michel

[ politique ] [ solutions ]

 

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économie

[...] l’argent étant impossible à éliminer, il s’agit de savoir de quel côté sont les moindres risques d’abus. Si, sous prétexte de désintéressement et de justice sociale, on barre à tous l’accès à la fortune privée, on aboutit nécessairement au capitalisme d’Etat, c’est-à-dire à la généralisation de la condition prolétarienne. Ce qui entraîne trois conséquences :


  1. Suivant la belle formule de Koestler, la mainmise absolue de l’Etat, qui représente l’infini, sur l’individu isolé et sans défense, égal à zéro.

  2. L’érosion de l’esprit d’initiative et du sens des responsabilités (avec l’inertie et le gaspillage qui en résultent), chaque travailleur étant inséré dans un engrenage trop vaste et trop anonyme pour qu’il puisse saisir le lien entre son intérêt personnel et le bien commun.

  3. La constitution d’une oligarchie de profiteurs grassement rétribués qui jouissent, par les avantages directs et indirects liés à leur fonction, de tous les privilèges de la fortune privée, à l’exception de ses risques et de ses devoirs. [...]


Ainsi, le mépris inconsidéré de l’argent risque d’aboutir à sa concentration absolue, c’est-à-dire à l’aggravation de sa pesanteur aliénante sur les plus faibles et les plus démunis.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, pages 215-216

[ socialisme ] [ communisme ] [ accroissement des inégalités ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

colonialisme économique

La plupart des gens seront surpris d'apprendre que le tabac a joué un rôle important dans le plan Marshall pour la reconstruction de l'Europe. La valeur totale de toutes les marchandises expédiées vers l'Europe de 1947 à 1951 s'élevait à environ 13 milliards de dollars, dont près d'un milliard de dollars provenait du tabac. Près d'un tiers (!) de tous les fonds "liés à l'alimentation" du plan ont été consacrés au tabac. [...] George Seldes [...] : "les populations affamées d'Europe, qu'elles le veuillent ou non, devron consommer près de la moitié plus de tabac que de pain et d'autres denrées alimentaires, car il y a un surplus de tabac invendable aux États-Unis." Seldes rapporta des discussions selon lesquelles les intérêts américains du tabac espéraient utiliser le plan pour propager la demande de cigarettes américaines en Europe. Le tabac était censé faire partie d'un effort visant à freiner l'expansion du communisme. [...] [Le congressman de Virginie John W. Flannagan en 1948] : les "cadeaux" de tabac à l'Europe "contribueront à éliminer ou à retarder la propagation d'idéologies hostiles à la démocratie et à la paix mondiale."


Auteur: Proctor Robert Neel

Info: Golden Holocaust- La conspiration des industriels du tabac

[ post ww2 ] [ cynisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel